Les 4 finalistes du Prix africain de l’innovation en ingénierie

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Pour la première fois, un candidat de la Côte d’Ivoire et une candidate de la Gambie figurent en finale, aux côtés des candidat(e)s du Nigeria et de l’Afrique du Sud. Le lauréat de l’Africa Prize 2021 sera désigné le 8 juillet au cours d’un évènement virtuel. Le gagnant recevra 25 000 livres sterling et les trois finalistes recevront chacun 10 000 livres sterling.

Le Prix africain pour l’innovation en ingénierie, fondé par la Royal Academy of Engineering de Grande Bretagne en 2014, explique-t-on, est le plus grand prix africain dédié au développement des innovateurs africains et à leur aide à maximiser leur impact. Il accorde un soutien crucial à la commercialisation à des innovateurs africains ambitieux développant des solutions d’ingénierie évolutives pour relever les défis locaux, démontrant comment l’ingénierie peut améliorer la qualité de vie et le développement économique.

Utiliser l’ingénierie pour résoudre les problèmes des communautés africaines

Les quatre finalistes – dont trois femmes – originaires de Côte d’Ivoire, du Nigeria, d’Afrique du Sud et de Gambie, explique-t-on, ont été sélectionnés parmi 16 innovateurs africains pour leur capacité à utiliser l’ingénierie afin de résoudre des problèmes qui se posent dans leurs pays respectifs. Ils ont été choisis après avoir reçu huit mois de formation, de mentorat et de soutien dans le cadre de l’Africa Prize, avec des volontaires experts fournissant un soutien personnalisé et individuel sur des sujets tels que les plans d’affaires le recrutement, la protection de la propriété intellectuelle, le financement, la commercialisation, etc.

L’évènement virtuel, au cours duquel le lauréat du Prix Afrique 2021 sera sélectionné, connaîtra notamment la participation de Charles Murito, directeur de Google pour l’Afrique subsaharienne, les affaires gouvernementales et les politiques publiques ainsi que Sarah Burns, CEO et co-fondatrice de NIA Crowdfund.

Les finalistes 2021

Indira Tsengiwe (Afrique du Sud), fondatrice de « BlueAvo » 

BlueAvo, une plate-forme numérique qui relie les marques créatives et les personnes du secteur des médias aux créateurs de contenu locaux, offrant un espace de travail numérique pour la collaboration et le développement de projets. La spécialiste sud-africaine des affaires, Indira Tsengiwe, a développé la plate-forme en réponse au besoin d’innovation dans l’industrie africaine des médias, créant des opportunités pour les jeunes, les petites entreprises et les marchés émergents où les grandes agences dominaient autrefois l’industrie. BlueAvo a utilisé le soutien de l’Africa Prize pour se lancer en ligne dans toute l’Afrique et s’est fixé un objectif de 10 000 utilisateurs créatifs d’ici la fin de 2021. L’équipe a également généré plusieurs sources de revenus, permettant à l’innovation d’attirer davantage d’investisseurs.

Noël N’guessan (Côte d’Ivoire), fondateur de « Kubeko » 

©Thierry Gouegnon/GGImages/Proof Africa

KubeKo aide les petits agriculteurs ivoiriens à gérer et monétiser efficacement les biodéchets. L’ingénieur chimiste Noël N’guessan a développé Kubeko pour améliorer la vie de milliers d’agriculteurs et de leurs familles afin de générer plus de revenus à partir des sous-produits de leurs récoltes, sans aucune main-d’œuvre supplémentaire. Le composteur et le biodigesteur Kubeko sont tous deux spécialement conçus pour fermenter les sous-produits agricoles post-récolte.

Les biodéchets représentent deux à cinq fois la quantité de cultures ou de produits vendus, soit 30 millions de tonnes de déchets éliminés annuellement en Côte d’Ivoire. La machine est préfabriquée pour un assemblage facile sur site et est produite sous deux formes – un composteur et un biodigesteur – produisant du compost solide et liquide et du gaz de cuisson.

Faith Adesemowo (Nigeria) fondatrice de « Social Lender »

Social Lender est une solution de services financiers numériques qui utilise un score de réputation sociale pour donner accès au financement. La spécialiste de la finance, Faith Adesemowo, a créé la solution numérique pour donner accès aux financements à plusieurs catégories de personnes qui n’ont pas accès aux services financiers formels : agriculteurs, étudiants et propriétaires de petites entreprises.

Cinq ans plus tard, explique-t-on, la plateforme a impacté la vie de plus de 100 000 clients au Nigeria et en Afrique du Sud. Social Lender s’associe à des prestataires de services tels que des banques, des institutions de microfinance, des sociétés de micro-assurance et des sociétés d’intrants agricoles pour offrir des services basés sur les scores de réputation sociale.

Juka Fatou Darboe (Gambie) fondatrice de Make3D Medical.

Make3D Medical utilise l’impression 3D pour créer des équipements orthopédiques personnalisés pour les établissements médicaux et leurs patients. L’ingénieur en mécanique et électronique Juka Fatou Darboe de Gambie a identifié des domaines où les dispositifs médicaux Make3D peuvent être utilisés comme alternative à la chirurgie, et où ils peuvent être utilisés pour modifier les dispositifs existants afin de les rendre plus culturellement acceptables, plus conviviaux pour les médecins et les patients, et mieux adapté aux climats locaux.

La société aide également les professionnels de la santé à apprendre à imprimer leurs propres composants, en fournissant un ensemble de formations, de matériel, de logiciels, de matières premières et de conceptions 3D.

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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