Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, a nommé la tchadienne Hélène N’Garnim-Ganga au prestigieux poste de Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Côte d’Ivoire, à compter du 24 novembre 2024, avec l’aval du gouvernement ivoirien.
Forte de plus de 30 années d’expérience, Hélène N’Garnim-Ganga est dotée d’une expertise acquise au fil des années dans les domaines de la gestion juridique, de la gouvernance d’entreprise et des projets stratégiques. Son parcours s’étend également à la gestion opérationnelle et au soutien institutionnel, où elle a su allier vision et pragmatisme.
Diplômée de la prestigieuse faculté de droit de l’université Harvard aux États-Unis, elle détient également un Master en droit international de l’université de la Sorbonne (Paris I), ainsi qu’un diplôme d’études approfondies (DEA) de l’université d’Assas Paris II, en France. Une formation intellectuelle de qualité, qui reflète son désir constant d’excellence et d’impact durable.
Riche carrière à la BAD
Avant sa nomination au poste de coordonnatrice résidente des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Hélène N’Garnim-Ganga occupait la fonction de conseillère juridique générale à la Banque africaine de développement (BAD), où elle faisait partie de l’équipe dirigeante de cette institution majeure. C’est en septembre 2016 qu’elle a été nommée à ce poste prestigieux, après avoir exercé en tant que représentante-résidente de la BAD au Mali, où elle a joué un rôle clé dans le dialogue stratégique et la coopération avec les autorités maliennes.
Hélène N’Garnim-Ganga a rejoint la BAD en intégrant le cabinet de la vice-présidence en charge des services institutionnels, où elle a supervisé l’implémentation de réformes complexes. Elle a ensuite pris la tête de la division des opérations du secteur public, des politiques et de la gouvernance au sein du département du conseil juridique général et des services juridiques. C’est dans cette fonction qu’elle a exercé une influence majeure, notamment en pilotant la mise en place du « Zim-Fund », un fonds de soutien au développement du Zimbabwe. Elle a également joué un rôle décisif dans la création du département de lutte contre la corruption et dans la mise en place d’un mécanisme de garantie aux Seychelles, facilitant ainsi la renégociation de la dette privée du pays avec ses multiples créanciers privés. Un parcours riche, où son expertise stratégique et juridique a laissé une empreinte indélébile.
Un rôle essentiel au Mali
En tant que représentante-résidente de la BAD au Mali, Hélène N’Garnim-Ganga a joué un rôle essentiel dans le renforcement des partenariats avec la communauté des donateurs, facilitant ainsi un dialogue stratégique avec les responsables publics et les acteurs de haut niveau sur des enjeux cruciaux tels que l’économie, les finances et les infrastructures. Son approche diplomatique et son expertise ont permis d’établir des relations solides et de conduire des initiatives efficaces pour soutenir le développement du pays.
Elle a également mené, au nom de la BAD, le processus d’évaluation du Nord Mali dans le cadre de l’Accord de paix du pays, une tâche délicate et stratégique. Pour son travail remarquable dans ce domaine, elle a reçu des félicitations des autorités nationales ainsi que des autres parties prenantes, saluant son engagement et son professionnalisme.
Bien plus, son action au Mali a permis de renforcer la pertinence et la visibilité de la BAD, tout en augmentant sa capacité à mobiliser des ressources et en élargissant son portefeuille dans le secteur privé.
Supervision de projets d’envergure à l’AFD
Avant de rejoindre la Banque africaine de développement, Hélène N’Garnim-Ganga a occupé le poste de directrice régionale, pour l’Afrique de l’Est, à l’Agence française de développement (AFD), où elle a supervisé les activités de l’Agence dans 11 pays. Cette expérience l’a amenée à travailler sur des projets stratégiques de grande envergure, consolidant ainsi sa réputation en tant que gestionnaire aguerrie. Plus tôt dans sa carrière, elle a également exercé les fonctions de directrice mondiale de la gouvernance et du soutien institutionnel au sein de l’AFD, où elle a piloté de nombreuses initiatives visant à renforcer la transparence et la performance des institutions partenaires de l’Agence.
Hélène N’Garnim-Ganga a d’abord rejoint l’AFD en tant que directrice du département juridique, où elle a été une figure pionnière dans la création d’instruments financiers innovants. Ces mécanismes novateurs ont permis d’accorder davantage de souplesse aux pays confrontés à des chocs exogènes, favorisant ainsi leur résilience économique. Son expertise et son sens de l’innovation ont marqué un tournant dans la manière dont l’AFD soutient les pays en développement dans des moments de crise.
Une carrière d’avocate pour affiner ses compétences
Hélène N’Garnim-Ganga a débuté sa carrière en tant que conseillère juridique principale dans un cabinet privé international, avec des bureaux à New York et à Paris. Elle y a affiné ses compétences en matière de financement, d’exploitation minière et de privatisation, en intervenant sur des projets complexes à l’échelle internationale. Ainsi, en tant qu’avocate principale, elle a joué un rôle crucial dans la première opération de privatisation en Algérie dans le secteur de l’acier, une étape clé dans l’histoire économique du pays. De plus, elle a supervisé la rédaction de textes législatifs importants, dont la loi sur les télécommunications du Tchad, qui a finalement été adoptée par le parlement, marquant un jalon essentiel dans la modernisation du secteur des télécommunications du pays.
Ces premières expériences ont consolidé son expertise juridique et son aptitude à naviguer dans des contextes réglementaires complexes et l’ont ainsi préparée à des fonctions de plus grande envergure dans le domaine du développement et de la gouvernance, comme celles qu’elle a occupé tout au long de sa carrière et celle qu’elle s’apprête à occuper en Côte d’Ivoire.