Avec Amujae Initiative,Ellen Johnson Sirleaf veut former la prochaine génération des femmes leaders en Afrique.
Amujae Initiative est le programme phare du Centre Ellen Johnson Sirleaf pour les femmes et le développement,inauguré le 8 mars dernier à Monrovia au Liberia, en présence du président du pays et de plusieurs autres personnalités comme la vice-présidente du Liberia, Jewel Howard Taylor ; Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigéria; Joyce Banda, ancienne présidente du Malawi; Antoinette Sayeh, nouvelle directrice générale adjointe du Fonds monétaire international et ancienne ministre libérienne des finances; Catherine Samba Panza, ancienne présidente de la République centrafricaine; l’ancienne sous-secrétaire d’État américaine aux affaires africaines, l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield (présidente du Centre) et Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne directrice générale de la Banque mondiale et ancienne ministre des Finances du Nigéria.
Amujae dérive d’une phrase en kru, une langue locale libérienne; ce qui signifie: « Nous grandissons». L’objectif de l’Initiative Amujae, explique-t-on,est de changer le paysage des femmes dans le leadership public en Afrique, passant d’une culture du tokenisme à une culture qui valorise vraiment les femmes leaders. Le tokenisme est la pratique de ne faire qu’un effort superficiel ou symbolique pour être inclusif auprès des membres des groupes minoritaires, en particulier en recrutant un petit nombre de personnes.
Sa mission est d’inspirer et de préparer les femmes à assumer sans réserve des rôles et à exceller dans les plus hauts échelons du leadership public, et à amener d’autres femmes avec elles.
L’Initiative Amujae, explique-t-on,atteindra ses objectifs grâce à un ensemble d’activités intégrées:
Développement du leadership: l’Initiative accueillera les forums de leadership Amujae, un cycle annuel de forums facilitant l’encadrement et le mentorat continus des dirigeants. Les participantes aux forums sur le leadership sont des femmes africaines aux talents éprouvés, déjà engagées dans un parcours de leadership public, avec un historique d’excellence et de soutien à leurs collègues. Le Forum inaugural est organisé en collaboration avec Big Win Philanthropy.
Plaidoyer et renforcement des capacités: le Centre défendra et aidera à établir un environnement durable pour les femmes dans la direction publique. Cela se fera par le biais de campagnes médiatiques traditionnelles et numériques, d’une formation sur la sensibilité au genre pour les journalistes et d’une formation sur les médias pour les participants à l’Initiative Amujae.
Recherche et leadership éclairé: le Centre sera une voix de premier plan pour contester la situation de la participation des femmes à la vie publique en Afrique. À cette fin, le Centre produira et encouragera la recherche factuelle sur les femmes en leadership et les défis auxquels elles sont confrontées.
Documenter et raconter des histoires: le Centre documentera les histoires des leaders Amujae et d’autres femmes dans la vie publique. Ce contenu sera hébergé sur le site Web du Centre et sur les réseaux sociaux et sera utilisé dans le développement d’autres médias visuels, imprimés et numériques.
Les candidats intéressées seront invitées à postuler pour participer aux forums de leadership Amujae lorsque les candidatures seront ouvertes.
Portraits des 15 participantes de la première promotion (Source Centre Ellen Johnson Sirleaf)
La première promotion de «Amujae Leaders» est composée de femmes africaines originaires de pays comme l’Éthiopie, le Nigéria, le Rwanda , la Guinée et la Côte d’Ivoire. Avec des antécédents en droit, gouvernement, affaires, éducation et activisme, leurs réalisations sont aussi variées que leurs origines, mais elles ont toutes un but commun :servir leurs pays et défendre leurs concitoyennes.
Dr. Zanetor Agyeman-Rawlings (Ghana), Député, médecin,Activiste
Le Dr Zanetor Agyeman-Rawlings est actuellement membre du Parlement de la circonscription de Klottey-Korle au Ghana, en tant que membre de l’opposition du National Democratic Congress Party. Elle siège en tant que membre de la Commission parlementaire spéciale de l’environnement, des sciences et de la technologie et de la Commission permanente du genre.
Elle a été élue au Parlement ghanéen en 2017. Avant d’être élue députée, Zanetor Agyeman-Rawlings a travaillé pendant une décennie en tant que médecin, après avoir terminé sa formation médicale au prestigieux Royal College of Surgeons en Irlande. De plus, elle détient une maîtrise en conflits, paix et sécurité du Centre international de formation et de maintien de la paix de Kofi Annan, ainsi que de nombreuses distinctions et certificats dans les domaines de la sécurité et du leadership, de diverses institutions mondiales.
Zanetor Agyeman-Rawlings a joué un rôle déterminant dans le co-développement d’une application mobile en cas de catastrophe et d’alerte précoce, ainsi que dans le rééquipement d’outils de réduction de carbone sur un marché nocturne bien connu à Accra, dont la recherche a été présentée à la Triple Helix Conference à Le Cap en 2019. Elle est la fière maman de trois filles.
Clare Akamanzi (Rwanda),CEO du Rwanda Development Board
Clare Akamanzi est avocate en commerce international et en investissement. Elle est CEO du Rwanda Development Board (RDB). Avant cela, elle a été chef de la stratégie et des politiques pour le président du Rwanda et pendant plus de 7 ans,COO de la RDB.
Pendant son temps de travail pour le gouvernement rwandais, et RDB en particulier, explique-t-on,il y a eu une augmentation des investissements étrangers et du tourisme. En outre, le classement du Rwanda dans le rapport de la Banque mondiale « Doing Business » a atteint le top 40 mondial. Elle a dirigé une équipe qui a ainsi généré 100 000 emplois pour les jeunes rwandais depuis 2017.
Clare Akamanzi a également été diplomate commercial du Rwanda à Londres et négociatrice commerciale à Genève à l’Organisation mondiale du commerce.
Elle est détentrice d’un Master en Administration publique de la Harvard Kennedy School (HKS), où elle a reçu le prix Lucius N. Littaeur Fellows, le prix Raymond & Josephine Vernon et le prix Robert F. Kennedy pour l’excellence dans la fonction publique. Elle détient également un Master en droit du commerce international et investissement,avec distinction ; de l’université de Pretoria, Afrique du Sud, et un Bachelor en droit de l’université Makerere, en Ouganda. Elle détient également le diplôme en pratique juridique, obtenu auprès du Centre de développement du droit, également à Kampala.Elle a reçu un diplôme honorifique en droit de l’université Concordia en juin 2018.
Yvonne Aki-Sawyerr, OBE (Sierra Leone),Maire de Freetown, militant, expert financier
Décrite comme une professionnelle de la finance avec plus de 25 ans d’expérience en planification stratégique, gestion des risques et gestion de projets dans les secteurs public et privé, Yvonne Aki-Sawyerr a prêté serment en tant que maire de Freetown, Sierra Leone en mai 2018. Elle a passé plus de deux décennies au service de la Sierra Leone aux niveaux local et international. Elle a fait campagne contre le commerce des «diamants du sang» et a plaidé pour la fin de la guerre civile en Sierra Leone. En 1999, elle a cofondé le Sierra Leone War Trust (SLWT) qui continue de soutenir les enfants et les jeunes défavorisés du pays.
D’août 2014 à octobre 2014, Yvonne Aki-Sawyerr a mené une campagne au Royaume-Uni pour sensibiliser la communauté internationale à l’épidémie d’Ebola en Sierra Leone et recruter des volontaires pour travailler dans les centres de traitement Ebola. Elle est retournée en Sierra Leone pour soutenir la riposte à Ebola et a ensuite été directrice de la planification au Centre national de réponse à Ebola (NERC). En collaboration avec d’autres, elle a élaboré et mis en œuvre la stratégie pour mettre fin à l’épidémie en Sierra Leone. En reconnaissance de sa contribution aux efforts de lutte contre Ebola, le Président de la République de Sierra Leone lui a décerné une médaille d’or en décembre 2015 et a été nommée Officier de l’Ordre le plus excellent de l’Empire britannique (Officer of the Most Excellent Order of British Empire-OBE) par la Reine Élisabeth d’Angleterre janvier 2016.
Poursuivant son travail dans le secteur public, de janvier 2016 à septembre 2017, Yvonne Aki-Sawyerr a été chef de l’équipe de mise en œuvre des « priorités du président », la deuxième phase d’un programme multi-partite visant à favoriser une reprise socio-économique durable en Sierra Leone après Ebola.
Avant de se lancer dans la fonction publique, Yvonne Aki-Sawyerr a occupé des postes de direction, fournissant des services de conseil en gestion des risques, en réglementation et en gouvernance d’entreprise à des clients de premier ordre dans le secteur des services financiers au Royaume-Uni.
Elle est comptable agréée et titulaire d’un MSc en politique de l’économie mondiale de la London School of Economics et d’un BSc Hons in Economics du Fourah Bay College. Elle est mariée et a deux enfants.
Hadiza Bala Usman (Nigeria),Directrice générale de la Nigerian Ports Authority
Hadiza Bala Usman est la première femme directrice générale de la Nigerian Ports Authority (NPA), en 63 ans d’existence. Avant cela, elle servi son pays de nombreuses années au Congrès et dans de nombreux postes de service public. Avant sa nomination en tant que directrice générale du NPA , Hadiza Bala Usman a travaillé au Bureau des entreprises publiques (BPE). Elle a ensuite été recrutée par le PNUD pour l’administration du territoire de la capitale fédérale en tant qu’assistante du ministre pour la mise en œuvre du projet. Son large impact dans ces postes a abouti à sa nomination en tant que directrice de cabinet du gouverneur exécutif de l’État de Kaduna, encore une fois, la première femme à être ainsi nommée dans cette partie du pays.
Hadiza Bala Usman est vice-présidente de la région Afrique de l’Association internationale des ports (IAPH). Elle poursuit actuellement un plan agressif de développement portuaire de 25 ans qui préparerait le NPA à l’avenir de l’industrie maritime mondiale.
Récipiendaire de nombreux prix dans les domaines de la gouvernance, de l’éducation des petites filles et de l’émancipation des femmes, elle est également responsable de la campagne BringBackOurGirls, campagne mondiale demandant le sauvetage des 279 jeunes filles enlevées de l’école secondaire de Chibok le 15 avril 2014 dans l’État de Borno, au Nigéria.
Hadiza Bala Usman est diplômée de l’université Ahmadu Bello, Zaria, où elle a obtenu un baccalauréat (B.Sc.) en administration des affaires, et de l’université de Leeds, où elle a obtenu un diplôme d’études supérieures en études du développement.
Oley Dibba-Wadda (Gambie),Fondatrice et CEO de GAIL, Life Coach, Analyste stratégique
Oley Dibba-Wadda est cadre en développement social et analyste stratégique avec plus de 25 ans d’expérience en leadership et en gestion. Elle est experte en politiques africaines et internationales sur l’éducation, l’égalité des genres et le développement des jeunes. Elle est la fondatrice, présidente-directrice générale du Gam Africa Institute for Leadership (GAIL). Avant ce poste,elle était directrice du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences à la Banque africaine de développement.
Avant de rejoindre la Banque africaine de développement, elle était secrétaire exécutive de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique, une institution panafricaine hébergée par la Banque africaine de développement. Oley Dibba-Wadda a également travaillé comme directrice exécutive du Forum des éducatrices africaines; une organisation panafricaine pour la promotion de l’éducation des filles en Afrique subsaharienne ainsi que la directrice exécutive de Femmes Africa Solidarité – une organisation panafricaine travaillant sur les femmes, la paix et la sécurité.
Oley Dibba-Wadda a occupé plusieurs postes de direction et de conseil auprès de diverses agences de développement international, notamment Oxfam Grande-Bretagne, le Commonwealth Education Fund et Concern Universal. Elle est l’actuelle présidente du Comité exécutif de l’Association pour le développement de l’éducation; la présidente du Conseil consultatif de Teach for Africa et une ambassadrice mondiale pour 10X10 et de « United Purpose », une organisation internationale de développement et de secours d’urgence qui travaille dans de nombreux pays les plus pauvres du monde pour aider à trouver des solutions locales et durables à la pauvreté et aux inégalités.
Coach de vie certifié, au cours des 20 dernières années, Oley Dibba-Wadda a fourni un soutien de coaching et de mentorat sur les compétences de vie émotionnelle aux jeunes à travers le continent africain. Elle est une ardente défenseure et championne du développement des jeunes en Afrique.
En reconnaissance de sa contribution exemplaire au développement humain, Oley Dibba-Wadda a reçu le prix Inspiring Woman of Excellence en 2012 et le prix African Woman Leadership en 2013. Elle a été l’une des nominées pour le prix New African Woman in Education 2017.
Kula Fofana (Liberia),Présidente de Fondation, CEO, consultante, conférencière, agricultrice
Kula Fofana est présidente de People’s Foundation Africa, une organisation qui travaille pour les communautés marginalisées et difficiles à atteindre au Liberia et en Afrique. Elle est également CEO de MyNewCrib Realty, une nouvelle société immobilière et de construction au Liberia.
Avant de co-fonder la fondation, Kula Fofana a été vice-ministre au gouvernemet du Liberia, en charge du développement des jeunes. En outre, elle a co-présidé la Vision 2030 du Liberia et a dirigé la division du ministère du genre, des enfants et de la protection sociale des adolescentes. Elle a également été consultante pour plusieurs organismes des Nations Unies, notamment le FNUAP et ONU-Habitat. Pendant de nombreuses années, elle a travaillé dans des organisations de la société civile sur des questions liées aux jeunes femmes et filles, aux jeunes et aux populations vulnérables. Elle était candidate à l’élection sénatoriale partielle au Liberia, dans le comté de Grand Cape Mount, dans l’ouest du Liberia
Elle enseigne également à l’université du comté, le David A. Straz College, University of Liberia-Sinje Campus. Elle est candidate à un Master en violence, conflits et développement à la School of Oriental and African Studies de l’Université de Londres.
Kula Fofana est titulaire d’un Bachelor en communication de masse, diplômée cum-laude de l’université épiscopale méthodiste africaine au Liberia.
Elle est également agricultrice.
Yawa Hansen-Quao (Ghana),Directrice exécutive, Entrepreneure sociale, Défenseure du leadership féminin
Yawa Hansen-Quao est directrice exécutive de Emerging Public Leaders, membre active du conseil d’administration du Ashesi University College et fondatrice du Leading Ladies’s Network. De plus, elle est cofondatrice d’Impact Hub Accra,conférencière et auteure influente.
Avant d’occuper ses postes actuels, elle a siégé pendant trois ans au Conseil de fondation de la communauté Global Shapers du Forum économique mondial et a travaillé en tant que consultante en leadership auprès d’ONU Femmes, aidant à l’élaboration de programmes de leadership pour améliorer la capacité des femmes leaders dans l’Est et Afrique du sud. En outre, elle a siégé pendant deux ans en tant que membre du conseil consultatif du Women’s Institute for Global Leadership de l’université bénédictine.
En mai 2012, lors du Forum économique mondial sur l’Afrique, Yawa Hansen-Quao a été reconnue comme l’une des leaders montantes de l’Afrique et, en 2016, a reçu une bourse Eisenhower en l’honneur de son travail de pionnier pour promouvoir les femmes leaders émergentes.
Son entreprise la plus récente lui a permis d’atteindre son objectif d’accélérer le développement et la croissance économique de l’Afrique en renforçant la fonction publique. En tant que directeur exécutif des leaders publics émergents (EPL), elle travaille à renforcer le développement organisationnel d’EPL et à étendre son réseau de programmes dirigés par les pays.
Yawa Hansen-Quao a obtenu un Bachelor en administration des affaires à l’université Ashesi au Ghana, après avoir terminé des études approfondies à l’université américaine de Rome en Italie. Elle est diplômée du Centre international de formation au maintien de la paix Kofi Annan, où elle a obtenu une maîtrise en genre, paix et sécurité. Elle a,en outre, fréquenté la Protocol School of Washington ;où elle a été certifiée en tant que consultante en protocole international.
Malado Kaba (Guinée), ancienne ministre des Finances, consultante, économiste
Avec 24 ans d’expérience dans le développement international, Malado Kaba a été la première femme ministre de l’économie et des finances de la République de Guinée entre 2016 et 2018. Au cours de cette période, explique-t-on,elle a réalisé des résultats macroéconomiques records et a joué un rôle déterminant dans la conduite de négociations stratégiques clés pour obtenir plus de 20 milliards USD pour l’ambitieux programme d’infrastructures de la Guinée.
Elle a également contribué à améliorer l’image internationale de la Guinée et ses relations avec les investisseurs, les partenaires internationaux et la société civile. Malado Kaba, explique-t-on,a mené des actions pour accroître la transparence fiscale, lutter contre la corruption et promouvoir la bonne gouvernance et la bonne administration. Avant son poste ministériel, elle était chef pays au Tony Blair Institute for Global Change en Guinée, conseillant les dirigeants et les hauts fonctionnaires du gouvernement sur la mise en œuvre des politiques et des programmes. Avant cela, elle a travaillé comme économiste pour la Commission européenne dans différents pays.
En août 2019, Malado Kaba a été nommée présidente du conseil d’administration de l’Autorité de régulation des services publics d’électricité et d’eau en Guinée. Elle siège également au conseil consultatif de l’African Women Leadership Fund (AWLF), un fonds d’impact visant à soutenir les femmes entrepreneures et les femmes gestionnaires de fonds en Afrique. En décembre 2019, elle a rejoint le conseil d’administration de International Budget Partnership. En 2018, elle a cofondé Falémé Conseil, une société de conseil fournissant des conseils stratégiques aux secteurs privé et public.
Cornelia Kruah-Togba (Liberia), fondatrice d’une ONG, fonctionnaire, avocate
Cornelia Kruah-Togba est une fonctionnaire libérienne et militante pour l’autonomisation des jeunes et des femmes. Elle a commencé sa carrière en 2011 en tant que chargée de programme jeunesse du Centre international Angie Brooks pour l’autonomisation des femmes, le développement du leadership, la paix et la sécurité internationales (ABIC), travaillant sur des initiatives telles que la Women’s Situation Room (WSR) et le panel de Haut niveau des Nations Unies à Monrovia.
En 2014, elle est devenue assistante de programme au sein de l’unité présidentielle du ministère d’État aux Affaires présidentielles. Elle a ensuite été assisatnte exécutive du ministre des travaux publics et ensuite directrice de cabinet du ministre de l’éducation, poste qu’elle a conservé jusqu’à son départ pour les études supérieures en mai 2017. Elle a également créé le Réseau d’autonomisation des jeunes femmes (YOWENET ) en 2017. Cette organisation vise à construire un solide réseau de femmes qui excelleraient dans leurs différents parcours professionnels notamment en politique.
En novembre 2018, Cornelia Kruah-Togba s’est présentée comme candidate de l’ancien parti au pouvoir et est arrivée 3e sur 11 candidats au poste de représentante du district 13, comté de Montserrado. Elle est actuellement étudiante en deuxième année à la Louis Arthur Grimes School of Law au Liberia. Elle est titulaire d’un Master en politique et économie internationales de l’université de Kingston à Londres, au Royaume-Uni.
En janvier 2018, Cornelia Kruah-Togba a été admise à l’Ordre de l’étoile de l’Afrique pour ses contributions au Liberia par l’ancienne présidente Ellen Johnson Sirleaf.
Fadzayi Mahere (Zimbabwe),Avocate, conférencière, leader politique
Fadzayi Mahere est avocate au Barreau de Harare et a occupé des postes dans des cabinets d’avocats d’affaires, à la Cour pénale internationale et aux Nations Unies.
Elle a travaillé au bureau du Procureur à la Cour pénale internationale de La Haye et au Tribunal pénal international des Nations Unies pour le Rwanda. Elle a reçu une bourse Pegasus de l’Honorable Society of the Inner Temple à Londres, ce qui lui a permis de travailler dans diverses chambres à Londres, y compris Essex Court Chambers et Doughty Street Chambers. En plus de sa pratique en tant qu’avocate, Fadzayi Mahere enseigne le droit administratif et le droit immobilier à l’université du Zimbabwe.
Elle a aussi été la porte-parole et une militante politique de premier plan du mouvement citoyen #ThisFlag entre 2016 et 2017, où elle a mené une campagne d’activisme politique contre de hauts responsables du gouvernement, dont le gouverneur de la Reserve Bank of Zimbabwe.
Fadzayi Mahere est également une conférencière internationale sur le développement de l’Afrique et a pris la parole à la Conférence de développement africain de Harvard 2017 et à la University of Cape Town Zimbabwe Society. Elle donne régulièrement des conférences dans les écoles sur l’importance de l’engagement civique des jeunes et des droits des femmes.
Elle s’est présentée au poste de députée de la circonscription de Mt Pleasant, où elle s’est présentée comme candidate indépendante aux élections de 2018. Elle a depuis rejoint le principal parti d’opposition du Zimbabwe, le Mouvement pour le changement démocratique (Movement for Democratic Change), où elle a été nommée secrétaire pour l’éducation, le sport et la culture.
Elle est titulaire d’un Master en droit international de l’université de Cambridge et d’un Bachelor en droit de l’université du Zimbabwe. Fadzayi Mahere a récemment reçu le prix Hubert H. Humphrey Distinguished Leader Award et a été invitée par le British Foreign and Commonwealth Office à participer au programme International Leaders.
Aïda Alassane N’Diaye-Riddick (Côte d’Ivoire), experte en développement multidisciplinaire, fonctionnaire
Aïda Alassane N’Diaye-Riddick est décrite comme une experte en développement multidisciplinaire hautement accomplie qui possède une expérience dans divers domaines, notamment l’éducation, la santé et la réduction de la pauvreté.
Elle occupe actuellement le poste de Country Manager pour « Teaching at the Right Level Africa » (TaRL Africa), une nouvelle initiative de grande envergure menée conjointement par le Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL) du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’ONG indienne d’éducation Pratham. Grâce à une approche fondée sur des preuves, TaRL aide les enfants à développer des compétences de base en lecture et en mathématiques, ouvrant les portes d’un avenir meilleur. A son poste, Aïda Alassane N’Diaye-Riddick gère l’équipe en Côte d’Ivoire et les opérations de l’initiative, en coordination étroite avec le ministère de l’Éducation du pays.
De 2016 à 2018, dans le cadre du partenariat de la Côte d’Ivoire avec la Millennium Challenge Corporation (MCC), Aïda Alassane N’Diaye-Riddick a dirigé le développement du programme Compact de la Millennium Challenge Corporation (MCC), une agence d’aide étrangère américaine innovante et indépendante qui aide à mener la lutte contre la pauvreté dans le monde.
À ce titre, Aïda Alassane N’Diaye-Riddick était responsable de la gestion programmatique et financière, y compris la planification stratégique, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des activités du programme. Elle a également dirigé des consultations en cours avec des représentants des ministères, du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement.
Avant d’occuper ce poste, elle a été coordonnatrice nationale en Côte d’Ivoire, d’une initiative intersectorielle axée sur la réduction de la pauvreté. À la suite de ces travaux, le pays a été sélectionné pour l’élaboration d’un programme MCC Compact.
Elle a également été engagée dans des projets sur la vaccination des enfants avec l’Initiative GAVI, la lutte contre la pauvreté avec la Banque mondiale et sur le VIH / sida avec le Plan d’urgence du Président pour la lutte contre le sida (PEPFAR).
Aïda Alassane N’Diaye-Riddick est titulaire d’un Bachelor en biologie et chimie de l’université de Hartford (USA) et d’un Master en administration et politique des services de santé (MHSA, 1994) de l’université George Washington. Elle est parfaitement bilingue (anglais et français).
Angela Nwaka (Nigeria), infirmière, consultante, législatrice, directrice d’ONG
Angela est Nwaka est infirmière, consultante, ancienne membre de Delta State House et directrice d’ONG du Nigeria. Elle a déménagé aux États-Unis en 1985, où elle a ensuite fréquenté l’université Rutgers dans le New Jersey, obtenu un baccalauréat en sciences infirmières (BSN) et est devenue infirmière autorisée en 1996. Elle a exercé pendant plusieurs années aux États-Unis en tant qu’infirmière, directrice des soins infirmiers et administratrice des soins infirmiers. Elle est ensuite retournée au Nigeria pour travailler dans les services humanitaires et est devenue active en politique.
En 2012, elle a coordonné et supervisé certains des camps de personnes déplacées dans l’État du Delta du Nigeria, en collaboration avec diverses agences et le gouvernement local. En 2013, elle a été nommée asissatnte exécutive du gouverneur de l’État du Delta pour l’embellissement, où elle a développé des projets sur le boisement, un environnement plus propre, le contrôle de la végétation, la prévention des inondations, les parcs de loisirs et une solution unique au commerce de rue. Elle a démissionné de ce poste en octobre 2014 afin d’être candidate pour un siège à l’Assemblée nationale.
En mars 2015, elle a été élue députée pour un mandat de quatre ans. Au cours de son service, elle a dirigé et participé à plusieurs comités, dont l’éducation, les services sociaux et les affaires féminines, la santé, le logement, la jeunesse et les sports.
Elle est actuellement consultante pour Gablink Inc., une agence de santé à domicile qu’elle a fondée en 2004 aux États-Unis. Elle est également la fondatrice de la Golden Rite Foundation, une organisation non gouvernementale visant à répondre aux besoins médicaux et de santé des personnes âgées et défavorisées.
Angela Nwaka est mère de deux enfants.
Dr. Jumoke Oduwole (Nigeria), universitaire, conseillère, conférencière, avocate
Le Dr Jumoke Oduwole est conseillère spéciale du président du Nigeria pour la facilité de faire des affaires. Jusqu’à sa nomination à ce poste en août 2019, Jumoke Oduwole était adjointe spéciale principale du président de l’industrie, du commerce et de l’investissement au bureau du vice-président du Nigeria. Son équipe, expmique-t-on, est responsable de la progression du Nigeria de 39 places sans précédent dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale au cours des trois dernières années, entre autres réalisations notables.
Elle est actuellement en congé du Département de jurisprudence et de droit international, Faculté de droit, Université de Lagos, Nigeria, où elle est maître de conférences.
Jumoke Oduwole a été la seule Africaine nominée au Global Future Council on Trade and Investment du Forum économique mondial en 2016 et est une conférencière très recherchée. Avant sa carrière dans le monde universitaire, elle a dirigé une unité de services bancaires aux entreprises de l’équipe du secteur des télécommunications au sein du groupe des services bancaires aux entreprises de Guaranty Trust Bank Plc. Elle a été banquière d’investissement chez FCMB Capital Markets Ltd de 2000 à 2003.
Jumoke Oduwole a obtenu un Bachelor en droit de l’université de Lagos en 1998 et a été admise au barreau nigérian en 1999. Elle a obtenu un Master en droit commercial de l’université de Cambridge en 2000, où elle était boursière DFID-Cambridge Commonwealth Trust. En 2007, elle a obtenu un Master en études juridiques internationales de l’université de Stanford et a obtenu son doctorat en commerce international et développement de la Stanford Law School.
Jumoke Oduwole a siégé au conseil d’administration d’Ecobank Nigeria Plc et de Positive Action for Treatment Access (PATA), une importante ONG de lutte contre le VIH / SIDA; ainsi que le Conseil consultatif de l’initiative «Know Your Constitution», un mouvement pour les libertés civiles lancé par un jeune ambassadeur des Nations Unies pour la paix. Elle est actuellement administratrice de l’Institut Mandela pour les études sur le développement (MINDS), un groupe de réflexion à l’échelle de l’Afrique qui fournit une plate-forme inclusive pour la jeunesse africaine, et est membre de l’African Leadership Institute.
Mariée, Jumoke Oduwole est mère de deux enfants.
Upendo Furaha Peneza (Tanzanie), députée
Upendo Furaha Peneza est actuellement députée en République-Unie de Tanzanie pour le compte du parti d’opposition Chama cha Demokrasia na Maendeleo (CHADEMA). Elle est présidente du Forum des jeunes parlementaires de Tanzanie (TYPF), qui est le caucus des jeunes au Parlement. Elle est également membre de l’équipe technique du caucus des femmes au Parlement.
Upendo Furaha Peneza fait également partie d’une commission juridique du Parlement qui a garanti la représentation des femmes par la loi dans diverses organisations et structures créées par le gouvernement et a inclu des sections pour la protection des droits des femmes.
Elle dirige des programmes d’autonomisation des femmes dans sa circonscription, où elle a mobilisé des femmes pour former des groupes d’épargne et de crédit pour les femmes. Dans les groupes, les femmes sont informées de leurs droits et de leurs compétences entrepreneuriales.
En tant que modèle pour les jeunes femmes du pays qui aspirent à des postes de direction, Upendo Furaha Peneza participe à des programmes de mentorat pour le partage d’expériences et des formations avec une liste de mentorées.
Elle est titulaire d’un Bachelor en sociologie de l’Open University of Tanzania.
Blen A. Sahilu (Éthiopie), avocate, activiste des droits des femmes et conseillère en politiques
Blen A. Sahilu est avocate des droits humains et experte en genre avec plus d’une décennie d’expertise dans le monde universitaire, la construction de mouvements et le plaidoyer stratégique. Elle a récemment été conseillère principale pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes auprès de la présidente éthiopienne, Sahle-Work Zewde, première femme présidente de l’Éthiopie. Auparavant,Blen A. Sahilu a siégé au Conseil consultatif juridique de haut niveau du procureur général de l’ Éthiopie pour la révision des lois, dans le cadre du projet national de réforme juridique. Elle a récemment été sélectionnée par le Premier ministre éthiopien pour siéger à la Commission nationale de paix et de réconciliation d’Éthiopie. Elle était, auparavant, chargée de cours et vice-doyenne de la faculté de droit de l’université d’Addis-Abeba.
Blen A. Sahilu est cofondatrice du Mouvement jaune aux côtés de ses étudiants de l’Université d’Addis-Abeba. Le Mouvement jaune est une initiative populaire créée en 2011 dans le but d’établir des discussions continues sur les questions de violence sexiste et de transformation culturelle pour réaliser l’égalité des genres. Le Mouvement jaune est maintenant actif dans deux universités avec des projets d’expansion.
Blen A. Sahilu est également la fondatrice et éditrice d’une nouvelle plateforme – Ekool Ethiopia – qui rassemble des voix féministes fortes et hautement qualifiées pour produire du contenu sur l’égalité des genres et la justice sociale dans les langues locales.
Blen A. Sahilu est diplômée de l’université d’Addis-Abeba, de la faculté de droit de l’université du Michigan et de la London School of Economics and Political Science. Elle sert de mentor à de jeunes militantes et travaille avec diverses organisations non gouvernementales de défense des droits des femmes pour mettre en évidence les problèmes d’inégalité et de violence sexiste en Éthiopie.