Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a nommé plusieurs personnalités africaines à des postes de responsabilité ce mercredi 1er décembre.
Le camerounais Nelson Muffuh a été nommé coordonnateur résident des Nations Unies en Afrique du Sud. Hopolang Phororo, du Lesotho est la nouvelle Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Namibie, tandis que Olufunmilayo Abosede Balogun-Alexander, du Nigeria, a été nommée coordonnatrice résidente des Nations Unies au Timor-Leste.
Nelson Muffuh, explique l’ONU, apporte à ce poste plus de 20 années d’expérience dans le domaine des relations et négociations internationales, des affaires politiques et du développement, acquises aussi bien au siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qu’au niveau des bureaux régionaux et nationaux de l’Organisation. Avant sa nomination au poste de Coordonnateur résident des Nations Unies, il travaillait depuis 2017 comme Chef de cabinet et Conseiller stratégique principal de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies. A ce titre, il assurait la direction globale de la gestion et de l’encadrement du personnel en mettant l’accent, d’une part sur l’accélération des efforts déployés à l’échelle du système et de la société tout entière pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et, d’autre part, sur le repositionnement du système des Nations Unies pour le développement et le renforcement du système des coordonnatrices et coordonnateurs résidents.
En tant que conseiller stratégique principal et coordonnateur des interventions en matière de politiques et de partenariats pour le développement durable, Nelson Muffuh a contribué à façonner et à faire évoluer la réponse globale des Nations Unies à la pandémie de COVID-19, ainsi qu’à promouvoir et à organiser des sommets sur les ODD, le financement du développement et l’action climatique. Il a joué un rôle déterminant dans la mobilisation et la coordination des efforts qui ont conduit au lancement de l’Initiative Spotlight sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, de la Décennie d’action pour la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 et, enfin, du Groupe mondial d’intervention en cas de crise mis en place pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine sur les systèmes alimentaires, énergétiques et financiers.
Avant cela, Nelson Muffuh a piloté et coordonné le travail de mobilisation des parties prenantes, de plaidoyer et d’établissement de partenariats stratégiques mondiaux visant à éclairer le processus d’élaboration des politiques prioritaires de développement pour l’après-2015, processus qui a abouti à la définition du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des ODD qui lui sont associés et sont venus succéder aux objectifs du Millénaire pour le développement.
Nelson Muffuh a commencé sa carrière à l’ONU en travaillant pour la “Campagne pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement” menée par le Programme des Nations Unies pour le développement, puis pour le Fonds des Nations Unies pour la population en Afrique, où il a acquis une grande expérience de la gestion de programmes, des interventions multipartites conjointes, des partenariats et de la communication, ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation.
Plus tôt dans sa carrière, Nelson Muffuh a été conseiller principal en matière de programmation et de plaidoyer pour l’organisation Christian Aid et coordinateur de programme pour la Westminster Foundation for Democracy (« Fondation Westminster pour la démocratie », en français) du Réseau libéral africain et pour le Secrétariat de l’organisation Transparency International.
Nelson Muffuh a étudié les sciences politiques et les relations internationales à la Freie Universität de Berlin, en Allemagne, ainsi que la coopération pour le développement à la Sussex University, au Royaume-Uni.
Il est marié et a deux enfants.
Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Timor-Leste
Pour sa part, Olufunmilayo Abosede Balogun-Alexander, du Nigeria, a plus de 30 années d’expérience dans la conduite de projets humanitaires, de paix et de développement, acquises au sein des Nations Unies et d’ONG internationales à des postes de haut niveau. Avant sa nomination au poste de coordonnatrice résidente des Nations Unies, elle était directrice de l’action normative et de coordination humanitaire d’ONU-Femmes, où elle a piloté la réponse d’ONU-Femmes à la crise humanitaire au niveau mondial et aidé les bureaux de pays d’ONU-Femmes à renforcer l’intégration des problématiques de genre dans la réponse humanitaire coordonnée et mise en œuvre par l’ONU dans les pays touchés par une crise.
Avant cela, Olufunmilayo Abosede Balogun-Alexander a travaillé comme représentante de pays d’ONU-Femmes, représentante adjointe d’ONU-Femmes en Éthiopie, directrice des relations extérieures et du plaidoyer au sein de la fédération internationale pour la planification familiale pour la région Afrique et administratrice de programmes au Kenya au sein de ce qui était alors le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme.
Olufunmilayo Abosede Balogun-Alexander a dirigé et soutenu des équipes de pays polyvalentes afin que leur action soit adaptée aux objectifs poursuivis et produise un impact et des résultats, en particulier s’agissant de l’articulation entre action humanitaire, développement et recherche de la paix. Elle a piloté le travail de coordination interinstitutions des activités de l’ONU pour permettre à l’Organisation de mener des évaluations conjointes et de développer et mettre en œuvre des programmes communs, notamment sur les questions relatives à la violence de genre, à la gouvernance et à la protection des personnes contre l’exploitation et les atteintes sexuelles. Elle a coordonné les activités d’appui au niveau des pays et soutenu la réalisation des priorités gouvernementales en matière de financement du développement et de politique sociale. Elle a, à ce titre, promu les processus de cocréation et piloté la mise en œuvre de solutions, notamment sur les questions délicates de l’égalité des sexes, des droits et de la santé en matière de sexualité et de procréation, et des groupes minoritaires, aux fins de s’assurer que personne ne soit laissé pour compte dans la réalisation des ODD.
Par ailleurs, Olufunmilayo Abosede Balogun-Alexander a établi et nourri des partenariats stratégiques avec des gouvernements, des commissions intergouvernementales, des donateurs bilatéraux, des médias et des acteurs du secteur privé en vue de promouvoir des financements et des programmes innovants.
Olufunmilayo Abosede Balogun-Alexander est titulaire d’un master en genre et développement de l’Institute of Development Studies (« Institut d’études sur le développement », en français) de l’Université du Sussex, au Royaume-Uni, ainsi que d’une licence en anglais de l’Université de Lagos, au Nigéria.
Elle a deux enfants.
Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Namibie
Avant d’être nommée au poste de Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Namibie, Hopolang Phororo était directrice du Bureau de pays de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour le Zimbabwe et la Namibie pendant plus de sept ans. Elle a également été directrice adjointe du Bureau de pays de l’OIT pour la République-Unie de Tanzanie, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda. Elle a, en outre, occupé le poste de spécialiste de l’emploi des jeunes et responsable de la coordination pour un travail décent au sein du Bureau régional de l’OIT pour l’Afrique.
Avant de rejoindre le système des Nations Unies en 2003, Hopolang Phororo a travaillé en Namibie en tant que chercheuse au sein de l’unité namibienne de recherche sur les politiques économiques. Dans le cadre des fonctions qu’elle a occupées au Lesotho, elle a travaillé comme administratrice nationale de projet au sein du Programme des Nations Unies pour le développement et, avant cela, comme Chargée de recherche à l’Institute of Southern African Studies (« Institut d’études sur l’Afrique australe », en français) et Chargée de marketing au Ministère de l’Agriculture.
Hopolang Phororo a écrit et publié plusieurs documents de travail ainsi qu’une sélection d’articles et de chapitres de livres sur le VIH/sida, l’emploi des jeunes et le marketing agricole, dont un livre inspirant intitulé Joy Comes in the Morning. Elle milite contre la violence fondée sur le genre et se passionne pour les questions de leadership et d’autonomisation des femmes et des jeunes.
Hopolang Phororo a obtenu un master en économie agricole de l’Université de l’Illinois, à Urbana-Champaign, ainsi qu’une licence en administration des affaires de l’Université Duquesne. Elle est titulaire d’un diplôme spécialisé en psychologie de l’Université d’Afrique du Sud.
