Un vent nouveau souffle sur la finance angolaise. Le conseil d’administration de la Bourse de la dette et des Valeurs d’Angola (BODIVA) se renouvelle, et à sa tête, une figure émergente : Cristina Dias Lourenço. L’annonce, faite dans un communiqué officiel en date du 6 février, confirme que cette dernière devient la nouvelle présidente ad intérim de la commission exécutive (PCE), succédant à Walter Pacheco, qui a démissionné de son poste en janvier.
Cette nomination ne doit rien au hasard. La BODIVA justifie ce choix par l’expérience et l’ancienneté de Cristina Lourenço au sein de la commission exécutive, indiquant « qu’elle est le membre le plus ancien de la commission exécutive ». Son parcours, tracé avec rigueur et ambition, l’a donc préparée à ce rôle stratégique. Depuis son entrée dans le conseil d’administration de la bourse en août 2020, elle s’est imposée comme une figure incontournable du marché financier angolais.
Mais Cristina Dias Lourenço ne sera pas seule à piloter cette transition. La BODIVA a également désigné de nouveaux administrateurs intérimaires. Cleiton Pereira de Barros et Natália Carvalho de Jesus ont été nommés administrateurs après avoir occupé des fonctions de direction.
Toutefois, cette nouvelle équipe ne prendra pleinement ses fonctions qu’après validation de l’assemblée générale des actionnaires, prévue pour le 21 mars 2025.
Cristina Lourenço : une ascension fulgurante
Cristina Dias Lourenço est diplômée en gestion de la London School of Economics and Political Sciences (Londres, Royaume-Uni) en 2012. La même année, elle a été stagiaire à la direction de la Banco Angolano de Investimentos (BAI), dans le département chargé de l’évaluation des projets en vue de leur financement selon le modèle de project finance. Elle affine ensuite son expertise avec un Master en gestion des investissements à la Pace University, Lubin School of Business, à New York (Etats-Unis), obtenu en 2014.
De retour à Luanda en 2014, elle a rejoint la BODIVA en tant qu’analyste de marchés, quelques mois après le lancement de l’institution la même année. Ainsi, elle a participé à la création des bases techniques et à la mise en place des premiers segments de négociation en bourse, ainsi qu’à la formation des premiers techniciens de négociation des marchés réglementés. Parallèlement, elle a mené des études et assuré la promotion du marché au sein du département de développement du marché.
En 2016, elle intègre le ministère des finances, se voyant confier un rôle clé dans la mise en place de l’unité technique de suivi des projets de financement externe (UTAP). En tant que directrice générale adjointe, son principal rôle était d’évaluer l’impact et la préparation des projets d’investissement financés par des ressources externes, ainsi que de garantir leur bonne exécution physique et financière.
Avant d’accéder à la présidence de la BODIVA, Cristina Dias Lourenço était, depuis 2020, administratrice exécutive et siégeait au Conseil d’administration, supervisant les départements des finances, du patrimoine et de la communication & échange.
Fille du président de la République d’Angola, João Lourenço, et de la Première dame, Ana Dias Lourenço, Cristina Lourenço sait que les projecteurs sont braqués sur elle. Mais si son nom l’a placée sous les feux de l’actualité, c’est bien son talent et son travail qui l’installent aujourd’hui au sommet du monde financier angolais.
