Dr. Linda Mobula : « le comportement de la population détermine la fin ou la continuité d’une épidémie »

Actualités Entretien

Depuis plusieurs années, Dr Linda Mobula, originaire de la RDC, lutte contre les épidémies dans plusieurs pays du monde. Après avoir fait partie, pendant plusieurs mois, de l’équipe de riposte contre la dixième épidémie de la maladie à virus Ebola en RDC, elle est de nouveau au front contre la Covid-19 aux USA, où elle est née et a effectué ses études universitaires et sa formation en médecine interne et santé publique.

 Africanshapers : Pourriez-vous vous présenter et nous relater votre parcours académique et professionnel?

Dr Linda Mobula : Je suis professeure assistante en médecine au département de médecine de l’université John Hopkins et à l’école de santé publique de la même université, au centre de santé humanitaire. En tant que spécialiste santé, j’ai travaillé sur la dixième épidémie de la maladie à Virus Ebola à Goma pendant 10 mois. Et avant cela, j’ai travaillé sur Ebola avec l’USAID toujours au Congo à Mbandaka pendant la neuvième épidémie. J’ai donc passé 16 mois au Congo à travailler sur la lutte contre Ebola.

J’ai étudié la médecine à l’université de Californie à San Francisco et j’ai effectué ma résidence en médecine interne à John Hopkins Bayview Medical Center. Par la suite, je suis allée en Haïti pendant une année pour travailler avec une agence humanitaire « Samaritan’s Purse », où j’ai été la directrice médicale d’une clinique à Cité Soleil, l’un des plus grands bidonvilles en Haïti. Ensuite, je suis retournée à l’université John Hopkins, où j’ai effectué des recherches sur les épidémies et ja’I étudié la santé publique, j’ai travaillé avec l’USAID comme conseillère en santé sur le VIH. Quand l’épidémie d’Ebola a commencé en Afrique de l’Ouest, j’ai travaillé dans un centre de traitement Ebola au Liberia pendant quelques semaines et ensuite j’ai travaillé comme conseillère technique en Guinée pendant 8 mois. Par la suite, j’ai rejoint l’USAID à Washington pour travailler sur la préparation aux épidémies et pandémies. Et, il y a une année, j’ai rejoint la Banque mondiale, où je suis actuellement conseillère en santé et j’ai été l’une des conseillères principales pour la dixième épidémie de la maladie à virus Ebola en RDC. Dans quelques mois, je vais aller m’installer et travailler à Kinshasa comme « Senior Health Specialist » de la Banque mondiale sur les projets de santé.

2046US-E NYC Covid Response EFH Central Park ©David Uttley

Qu’est-ce qui vous a poussée à devenir médecin ?

A l’école secondaire, j’aimais beaucoup les sciences : biologie, maths, etc. Mais c’est le côté humanitaire qui m’a intéressée, notamment au début de la guerre en 1998. J’étais à Kinshasa et j’ai vu l’impact que cette guerre avait sur le Congo. Je me suis alors dit qu’en devant médecin, je pouvais aider le Congo ainsi que d’autres pays confrontés à la même situation. En entamant mes études de médecine aux USA, j’ai commencé à effectuer des recherches sur les maladies tropicales. En outre, quand j’ai débuté mes études en médecine, j’aimais bien les interactions que j’avais avec les patients. Par la suite, en août 2010, quelques mois après le tremblement de terre en Haïti, je suis allée dans ce pays et j’ai travaillé dans une clinique où je traitais quelques victimes. C’était comme une vocation. Je ressentais beaucoup de joie à traiter ces patients qui avaient tout perdu. J’ai donc commencé à faire beaucoup de travaux humanitaires en Haïti, aux philippines après le Typhon, au Liberia et en Grèce avec les réfugiés. C’est vraiment important pour moi, en tant que chrétienne, de donner quelque chose à des gens qui ne peuvent rien me donner en retour et de combiner cela avec la santé publique. Le fait de travailler également au Congo donne beaucoup de joie à des personnes qui voient que des médecins congolais de la diaspora rentrent travailler au pays et essayer de développer le système de santé.

Docteur Linda Mobula à l’extrême gauche

Justement, vous avez récemment été conseillère sanitaire dans la lutte contre la 10e épidémie d’Ebola en RDC, l’une des plus longues à ce jour. Comment se fait-il que ces épidémies ne soient pas résorbées jusquà présent ?

On est déjà à la 11ème épidémie à virus Ebola qui a lieu en Equateur. Et cette épidémie a été déclarée juste avant la fin de la 10ème épidémie. Le Congo a connu, jusque-là, 11 épidémies à virus Ebola. Mais, depuis 2014, le pays a enregistré 5 épidémies, dont deux en 2018. Ebola est une maladie Zoonotique, ce qui signifie qu’elle se transmet d’un animal à un être humain, suivi d’une transmission d’humain à humain. Mais le Congo est aussi un pays où on a eu beaucoup d’expérience sur la riposte à cette maladie. Quand, j’ai travaillé en Afrique de l’Ouest, il y a eu beaucoup de médecins et chercheurs congolais qui y travaillaient également. Il existe actuellement deux vaccins contre Ebola. Le premier a été développé par la compagnie pharmaceutique Merck et le deuxième par Johnson and Johnson. La recherche d’un vaccin efficace a commencé pendant l’épidémie en Afrique de l’Ouest et a continué pendant les neuvième et dixième épidémies du Congo. Ces épidémies ne sont pas faciles à gérer, surtout la toute récente, qui a eu lieu dans un milieu de conflit. C’était la première fois que l’épidémie se déclarait dans un milieu où évoluent des groupes armés. C’est ainsi que la riposte a duré presque deux ans. Des groupes armés attaquaient les équipes de riposte et parfois, il y avait des grèves, suite aux massacres de la population par les groupes armés. En plus de cela, la population ne faisait pas confiance aux équipes de riposte. La riposte à une épidémie est donc une activité complexe, où il faut tenir compte du comportement humain, la confiance de la communauté aux agents de santé  et la fragilité du système de santé. C’est ainsi qu’il est parfois très difficile de rompre les chaînes transmission. Mais, il faut reconnaître l’héroïsme des médecins et infirmiers congolais qui ont travaillé très dur pendant deux ans ? Certains d’entre eux n’ont pas eu de vacances.

Docteur Linda Mobula et d’autres membres de l’équipe de riposte contre Ebola en RDC

Beaucoup de recherches montrent que le virus Ebola persiste dans le sperme des hommes guéris ou chez les survivants et c’est ainsi que, juste avant de déclarer la fin de la dixième épidémie il y a eu une recrudescence. Ce n’est pas pour indexer les survivants, mais c’est pour inisister sur le fait que l’on doit investir dans les systèmes de santé pour s’assurer que l’on puisse effectivement contrôler ces épidémies. En plus d’Ebola, nous avons le choléra, la fièvre jaune, la poliomyélite et maintenant la Covid-19. La RDC est un pays fragile qui enregistre, très souvent, beaucoup d’épidémies. Il faudrait capitaliser nos différentes expériences pour lutter contre les épidémies courantes et futures.

2046US-E NYC Covid Response EFH Central Park ©David Uttley

Comment se déroule la riposte contre la Covid-19 aux USA et en RDC ?

J’ai quitté le Congo au mois d’avril et je suis arrivé aux USA pour lutter contre la Covid-19 à New-York, avec une Ong qui a travaillé à Manhattan. J’ai travaillé comme clinicienne, pour soigner des patients, au sein d’une unité spéciale. J’ai publié un article récemment dans l’ « American Journal of Tropical Medecine and Hygiene » sur les leçons apprises dans la riposte contre Ebola et qu’on peut utiliser contre la Covid-19 . Etant donné qu’au Congo, l’épidémie de la Covid-19 est survenue pendant celle d’Ebola, on a pu mobiliser beaucoup de personnes qui avaient de l’expertise pour riposter contre la Covid-19. Personnellement, j’ai quitté Goma, afin de me rendre à Kinshasa pour supporter l’équipe de riposte à la Covid-19. Avec la Banque mondiale, j’ai travaillé sur la stratégie nationale et sur le budget, en apportant un support technique aux équipes du Secrétariat technique et des projets Ebola financés par la de la Banque mondiale. On a pu capitaliser sur les leçons apprises lors des ripostes des précédentes épidémies pour bâtir les piliers de la riposte au Covid-19.

L’Afrique est le continent le moins touché, alors qu’elle avait été présentée comme le continent où sévirait une catastrophe. Les expériences de gestion des épidémies en Afrique ont-elles contribué à une meilleure gestion de la Covid-19 ?

Mon hypothèse est qu’en Afrique la population est jeune avec moins de personnes qui souffrent de maladies de co-morbidité avec la Covid-19, telles que l’hypertension et le diabète notamment. Mais, nous devrions augmenter notre capacité de testing. Certains experts en santé publique estiment qu’il y aurait beaucoup plus de cas positifs qui ne sont pas testés. Une étude a été menée par l’organisation « Resolve to Save Lives », qui est dirigée par l’ancien directeur du CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies), qui a effectué une projection pour démontrer qu’il y a plus de cas en RDC, car tout le monde n’est pas testé.

Mais c’est le cas dans tous les pays du monde, toute la population mondiale n’est pas testée…

Exactement. Le nombre actuel des cas est une sous-estimation, globalement.

Quelle analyse faites-vous des vaccins contre la Covid-19 que l’on veut tester en Afrique en premier, alors que c’est le continent le moins touché ?

Avec les essais cliniques sur les vaccins, il est important d’avoir la confiance de la population. Dans le passé, il a été constaté beaucoup de problèmes éthiques en Afrique et même aux USA, au sein de la population afro-américaine. Il faudrait donc faire très attention. C’est très important d’effectuer des essais cliniques, sans lesquels on ne peut pas trouver un vaccin ou un remède efficace. Mais, on ne peut pas effectuer un essai clinique d’un vaccin uniquement en Afrique et sans le faire ailleurs. Il faudrait le faire dans tous les pays. Il existe un manque de confiance aux vaccins contre la Covid-19 que ce soit en Afrique ou aux USA. Sans une participation de la population et un feed-back communautaire, on ne peut pas effectuer un essai clinique efficace. On l’a notamment appris au Congo et ailleurs, avec les essais cliniques sur le vaccin Ebola par exemple. On doit inclure le feed-back communautaire dans l’essai clinique pour avoir une riposte efficace. Il faudrait savoir pourquoi la population n’a pas confiance aux essais cliniques et présenter les données afin qu’elle comprenne l’importance de ces essais.

Qu’en est-il de la pharmacopée africaine et congolaise en général. Comment l’amener à être beaucoup plus utilisée par les populations africaines.

Le partenariat public-privé devrait être un peu plus développé au Congo et dans d’autres pays africains. Que les compagnies pharmaceutiques puissent s’engager avec les communautés pour mieux comprendre leurs réactions et leurs inquiétudes.

Pensez-vous qu’aujourd’hui l’OMS a perdu toute crédibilité ?

Non, je ne le pense pas car aucune organisation n’est parfaite. L’OMS a travaillé dans la lutte contre plusieurs épidémies et dispose de bons experts. On ne peut pas remplacer l’OMS car on a besoin de leur expertise. Ils ont amplement communiqué sur le risqué de transmission. En outre, chaque pays est responsable de sa riposte nationale et chaque leader doit s’approprier cette responsabilité.

Après avoir participé à plusieurs ripostes contre des épidémies dans différents pays. Quels sont les points de convergences et de divergences que vous avez constatés et quelles pourraient être les améliorations à apporter ?

J’ai travaillé dans la lutte contre le Choléra, Ebola, la Covid-19 et sur le VIH. La participation communautaire et la confiance du patient que l’on traite sont primordiales. Vous pouvez vous présenter comme médecin avec toute votre expertise scientifique et en santé publique, si vous n’avez pas la confiance de la population, vous allez échouer. Je l’ai constaté partout où j’ai travaillé. C’est le comportement de la population qui va déterminer l’échec ou la poursuite de l’épidémie. Avec les maladies infectieuses émergentes comme la Covid-19 ou Ebola, on ne s’y connait pas au début car ce sont des maladies nouvelles sans vaccin ou traitements scientifiquement approuvés. Pour Ebola, le premier traitement experimental  a été proposé en 2014 (Le vaccin a été utilisé pour la première fois en 2015 en Guinée) . J’ai donné le premier traitement contre Ebola au premier américain à avoir contracté Ebola, le docteur Kent Brantly au Liberia. Je l’ai traité avec le ZMapp, un traitement expérimental, un cocktail d’anticorps contre Ebola. Il y a eu une polémique à ce sujet parce qu’on disait qu’on le traitait parce qu’il était américain, alors qu’il fallait donner ce médicament aux Africains. En même temps, si on avait soigné un Africain avec ce traitement et qu’il mourrait, cela aurait encore constitué un problème éthique. Ce fut une décision difficile à prendre sur le plan éthique. C’était la première fois que l’on utilisait un traitement expérimental pour Ebola dans l’histoire de cette épidémie depuis sa découverte en 1976 au Congo. Par la suite, le ZMapp a commencé à être utilisé dans des essais cliniques au Congo, au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone. Mais, il y a deux autres produits qui ont été découverts et qui sont plus efficaces que le ZMapp (Mab144 et Regeneron). L’un de ces produits (Mab114) a été découvert par le professeur  Muyembe au Congo (Médecin congolais qui a découvert Ebola et qui a dirigé toutes les ripostes de la maladie en RDC et dirige actuellement la riposte contre la Covid-19 en RDC. NDLR). Le ZMapp est un produit assez complexe à donner au patient, il faudra l’administrer au patient pendant 6 heures, avec 3 solutions à donner chaque deux jours. Les nouveaux produits sont plus faciles à donner surtout quand vous portez l’équipement de protection personnelle, surtout en Afrique, où il fait très chaud. Il est plus facile de donner un médicament à un patient en 30 minutes que pendant 6 heures.

A chaque apparition d’une nouvelle épidémie, il y a beaucoup de questions sur le traitement et le vaccin. Comment déterminer un protocole et surtout les défis sur la prévention, le contrôle des infections et comment protéger les agents de santé. Ce sont des défis que j’ai constatés partout. Etant donné que nos systèmes de santé sont très fragiles, il y a très peu de ressources et très peu d’équipements de protection personnelle, fournis aux agents de santé, beaucoup d’hôpitaux n’ont pas d’eau, pas d’accès aux gants. Pour Ebola, par exemple, beaucoup d’agents de santé se sont infectés (5 % des infections penant la dixième épidemie étaient parmi le personnel de santé). L’une des leçons apprises consiste en la protection des agents de santé et à s’assurer qu’ils reçoivent leur salaire. Au début de l’épidémie, il faudrait faire des formations avec eux, afin notamment qu’ils puissent rapidement reconnaître les symptômes de la maladie, s’assurer de l’existence des espaces pour l’isolement des malades, étant donné que ce sont des maladies infectieuses. Mais c’est très compliqué surtout dans les coins les plus isolés.

En termes de divergences, je parlerai de la préparation qui n’est pas la même partout, que ce soit dans les provinces ou les zones de santé. L’expérience n’est pas la même non plus. Par exemple, c’était la première fois que l’Est de la RDC enregistrait une épidémie de la maladie à virus Ebola par rapport à l’Equateur où. Il y a eu 5 épidemies. Donc, il fallait vraiment bien former les agents de santé dans la langue locale. Une riposte locale est importante.

Qu’est-ce qui détermine le succès de la riposte à une épidémie ?

Une réponse aux épidémies est complexe et inclut plusieurs piliers : la surveillance, le suivi des contacts, la recherche active des cas dans les centres de santé, la prévention, faire le tri au niveau des hôpitaux, procéder à l’engagement communautaire, la communication du risque, les enterrements dignes et sécurisés. Mais, la leçon que l’on a apprise récemment est que ce n’est pas suffisant d’avoir juste les piliers de santé publique. Si la population n’a pas accès à l’eau, à la nourriture ou autres produits de base, il est difficile de faire face à une épidémie. Beaucoup d’experts, dont je fais partie, s’accordent sur le sujet. Mais, il existe également des cas des gens qui guérissent sans traitement, notamment pour Ebola. Il faudrait des études plus poussée pour analyser les caractéristiques de ces personnes qui guérissent sans traitement. Nous avons découvert des anticorps à l’Est du pays, où il y a eu des épidémies silencieuses auxquelles on n’a pas répondu.

Quel métier auriez-vous aimé pratiquer si vous n’aviez pas été médecin?

J’aurais été enseignante car j’aime bien enseigner. J’aurais enseigné la science : biologie, chimie, etc. ou bien j’aurais fait de la recherche. J’enseigne ici aux USA, de temps en temps, sur Ebola à l’école de santé publique de l’université John Hopkins.

Vos projets ?

J’ai travaillé sur les maladies non transmissibles au Ghana pendant plus de deux ans. J’aillais au Ghana, de temps en temps, comme chercheuse pour essayer de voir comment renforcer le système de santé. L’hypertension et le diabète constituent une autre épidémie, dont la prévalence augmente surtout dans les pays africains. Selon l’OMS, dans les années à venir, beaucoup plus de personnes vont mourir de ces maladies non transmissibles plutôt que des maladies infectieuses. Quand, une maladie infectieuse apparaît, beaucoup de gens se mettent à travailler dessus, mais on oublie qu’il y a beaucoup de personnes meurent d’autres causes : par exemple, la mortalité maternelle et infantile. Il faudrait faire de la prévention et bien traiter ces maladies. Donc, j’ai travaillé sur toutes ces questions au Ghana.

Quels sont vos hobbies ?

Quand, je me rends dans un pays pour répondre à des épidémies, j’essaie de m’accorder un ou deux jours pour faire du tourisme. Il est très important de promouvoir le tourisme dans des pays comme le Congo par exemple, mais où  je n’ai pas pu aller au parc national de Virunga. J’aimerais bien effectuer l’ascension du Nyiragongo. Mais, j’aimais bien aller sur le lac Kivu de temps en temps ou visiter quelques parcs nationaux. J’aime beaucoup la nature et j’aimerais bien un jour parcourir toutes les provinces du Congo. Je lis beaucoup, car il est important de comprendre le contexte politique dans lequel on travaille. L’un de mes livres préférés c’est « King Leopold’s Ghost » (Les fantômes du roi Leopold ). Je lis beaucoup sur l’histoire du Congo et de l’Afrique en général. Et j’aime la nourriture congolaise.

Plat préféré ?

Le fumbwa et la chikwangue (Rires).

Vous qui avez beaucoup voyagé, quelle image les étrangers ont-ils du Congo, dans les pays où vous avez été ?

Quand j’étais en Haïti, ils pensaient que j’étais haïtienne car, selon eux, je ressemblais à une haïtienne. Et quand je leur disais que j’étais originaire du Congo, ils étaient très contents, parce qu’il y a beaucoup d’haïtiens qui se sont rendus au Congo et s’y sont installés dans les années 60 ou 70. C’était la même chose au Ghana, où ils admirent le Congo. Patrice Lumumba est célèbre partout. Patrice Lumumba est célèbre partout et plusieurs rues portent son nom. Et les gens aiment bien la musique congolaise notamment au Kenya et à Juba, au Soudan du Sud où j’ai vu un groupe congolais jouer sur le Nil. Toutes les populations de ces pays sont de cœur avec le Congo pour son développement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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