Avant sa nomination, annoncée le vendredi 15 mars, elle était ministre de la santé. Elle remplace l’ancien vice-président Ousainou Darboe, limogé par le président gambien Adama Barrow.
Elle devient l’une des quatre femmes vice-présidentes en Afrique avec Inonge Wina, la première femme vice-présidente de la Zambie depuis 2015, la tanzanienne Samia Suluhu (depuis 2015), la première femme à occuper ce poste en Tanzanie et Jewel Howard-Taylor (Liberia).
Isatou Touray est aussi la troisième femme vice-présidente en Gambie, après Isatou Njie-Saidy (1997 à 2017), la première femme à ce poste et aussi Fatoumata Tambajang (2017-2018).
Née le 17 mars 1955 à Bathurst (ancien nom de la capitale Banjul), elle a été la première femme candidate à la présidence en Gambie en 2016, mais a désisté en faveur d’Adama Barrow.
Elle est détentrice d’un Master en études du développement de l’Institute of Social Studies à La Haye et de l’Université du Sussex. Elle a également étudié la pédagogie et l’anglais à l’Usmanu Danfodiyo de l’université de Sokoto, au Nigeria.
Elle travaille sur les droits des femmes en Gambie et s’engage en particulier contre les violences faites aux femmes. Elle est la co-fondatrice et la directrice générale de l’organisation Gambia Committee on Traditional Practices Affecting the Health of Women and Children (GAMCOTRAP), contre les mutilations génitales féminines. Durant l’ancien régime, elle a été constamment harcelée et a notamment été arrêtée le 11 octobre 2010 à cause de son travail d’activiste. Elle a notamment fait camapgne contre l’excision qui est aujourd’hui interdite au pays.
Elle est également organisatrice de la campagne internationale « One Billion Rising » en Afrique de l’ouest (Gambie, Sénégal, Guinée-Bissau, Mali et Sierra Leone), une campagne lancée par Eve Ensler, auteure de la pièce Les Monologues du vagin, contre les violences faites aux femmes. Elle est mariée et mère de quatre enfants.