Le Quin Central Park by Hilton Club, situé au 57ème rue et sur la sixième avenue à New-York, a récemment annoncé le lancement de la sixième saison de son célèbre programme «Quin Arts», qui a vu défiler une série d’artistes divers et inspirants dans cet hôtel du centre-ville de New-York.
Pour cette édition 2019, le programme Quin Arts mettra en vedette le travail de quatre femmes artistes dans des expositions trimestrielles. La saison débute le jeudi 21 mars avec une exposition présentant les travaux de l’artiste plasticienne et photographe franco-sénégalaise Delphine Diallo.
Organisée par DK Johnston et Nicole Ianniello, l’ exposition, explique-t-on, mettra en valeur les remarquables portraits de Delphine Diallo et s’inspire du travail qu’elle a réalisé au cours de ses voyages internationaux.
Delphine Diallo est une artiste visuelle et photographe franco-sénégalaise qui vit et travaille dans le quartier de Brooklyn à New York. Elle est diplômée de l’école des arts visuels de l’académie Charpentier à Paris en 1999 et a travaillé pendant 7 ans dans l’industrie de la musique en tant qu’artiste spécialisée dans les effets spéciaux, monteuse vidéo et graphiste.
En 2008, elle a déménagé à New-York pour explorer sa propre pratique après avoir quitté son rôle de directrice artistique à Paris. Delphine Diallo a été encadrée par le photographe et artiste de renom, Peter Beard. Ce dernier, impressionné par sa créativité et sa spontanéité, lui a proposé de collaborer, comme son assistante, à la séance photo du calendrier Pirelli au Botswana.
Inspirée par les nouveaux environnements de ce voyage, elle a décidé de retourner dans la ville natale de son père, Saint-Louis, au Sénégal, pour commencer sa propre démarche artistique. Elle s’intéresse ainsi à l’anthropologie, la mythologie, la religion, les sciences et les arts martiaux.
L’art pour exprimer la conscience universelle
Son travail la conduit dans des régions lointaines, où elle insiste pour passer du temps avec ses sujets afin de mieux représenter leur énergie la plus innée. En dehors du Sénégal, elle s’est notamment rendue en Mongolie, en Thaïlande et a réalisé un travail avec les Amérindiens au Montana.
La photographe voit l’art comme un moyen pour exprimer la conscience universelle et diffuser l’illumination, la sagesse, la peur, la beauté, la laideur, le mystère, la foi, la force et l’intrépidité.
Sa démarche artistique n’est pas linéaire, car elle exploite différents moyens de communication. Elle a notamment participé à la campagne We The People avec l’artiste Shepard Fairey pour la Women’s March, à des expositions collectives et à des œuvres de commande.
Activiste de l’art
Dans la mesure du possible, Delphine Diallo associe art et activisme, mettant en avant les nombreuses possibilités d’autonomisation des femmes, des jeunes et des minorités culturelles par le biais d’une provocation visuelle. Les femmes sur ses photos sont souvent décrites comme fortes, indépendantes et intrépides.
Elle utilise la photographie analogique et numérique, le collage et l’illustration, l’impression 3D et les technologies de réalité virtuelle pour explorer de nouveaux supports. Elle travaille à créer de nouvelles dimensions et à créer un lieu où la conscience et l’art sont un langage universel en mettant en contact des artistes, en partageant des idées et en apprenant.
« Je crois que tous les êtres humains, quelles que soient leurs différences raciales et géographiques, partagent le même pool d’instincts et d’images, bien que ceux-ci se manifestent différemment sous l’influence moulante de la culture. Le temps est venu de dépasser l’esprit individuel et de relater notre universel commun Nous devons collaborer, soutenir, inspirer, enseigner et apprendre ensemble », explique la photographe.
Des clients célèbres
Ses photographies ont été publiées dans des médias tels que le New York Times, le New York Magazine, le Time, Vogue Italia, le Smithsonian Magazine et de nombreux autres. Eelle compte comme clients des célébrités et des marques célèbres comme l’Oréal, Time magazine, Nike, Time inc, The Smithonian Magazine, Guerlain, Save the Children UK, Chris Rock, Rosario Dawson, Bacardi, Essence magazine et Afropolitain magazine.
Les photographies de Delphine Diallo ont été présentées dans des expositions récentes : No Commission Berlin, organisée par Swizz Beats et la collection Dean, Allemagne (2017); Unseen Photo Fair, Red Hook Lab Gallery, Brooklyn, NY (2016); «Looking for America», Diffusion, Festival international de la photographie de Cardiff, Pays de Galles (2015); Photoquai, 5ème Biennale des images du monde, Musée du quai Branly, Paris (2015); Beauté immatérielle, parties I et II, Galerie Kasher Potamkin, New York (2014); Portraits de Delphine Diallo, commissaires d’exposition par Jamel Shabazz, Photoville, Brooklyn, New York (2014); Harlem Postcards, Studio Museum de Harlem, New York (2014); Arts visuels et musique émergents à l’époque du hip-hop, Musée de l’art diasporique africain contemporain, Brooklyn, New York (2013); et Freedom Ride, Académie de musique de Brooklyn, New York (2013).
Delphine Diallo est également l’auteur du livre de photographie d’art The Gift, publié en 2012.