Strive Masiyiwa a lancé la construction du deuxième plus grand centre de données en Afrique

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L’entrepreneur d’origine Zimbabwéenne a annoncé le lancement de ce centre de données sur sa page Facebook, le vendredi 11 décembre, en indiquant « lancement d’une nouvelle révolution ».

« Même la pandémie n’arrêtera pas la prochaine phase de la technologie » a, d’emblée, fait savoir Strive Masiyiwa. Nommé ADC Atlantic, et situé à Lagos, au Nigeria, a fait savoir l’entrepreneur, il s’agit du premier centre de données majeur à Lagos d’Africa Data Centres(ADC), filiale de Liquid Telecom, elle-même filiale du Groupe Econet, appartenant à Strive Masiyiwa. La construction du centre de données, a fait savoir le businessman, a nécessité un investissement de 100 millions de dollars américains dans l’économie nigériane . « Dans le secteur des centres de données, ce sera la plus grande installation en dehors de l’Afrique du Sud », a-t-il indiqué.

Le nouveau centre de donnés sera construit sur un terrain de 2 hectares soit 20 000 mètres carrés. La photo (ci-dessous) accompagnant le post publié sur Facebook par l’entrepreneur, a fait savoir Strive Masiyiwa, ne montre qu’une partie du bâtiment.

Un autre développement majeur

Strive Masiyiwa a également annoncé « un autre développement majeur » des activités de son groupe qui a eu lieu au courant de la semaine dernière, via l’approbation d’un investissement de 300 millions de dollars américains par la US International Development Finance Corporation (DFC). « Cet argent nous permettra d’agrandir nos installations en Afrique du Sud et au Kenya, ainsi que de construire de nouvelles installations en Égypte, au Ghana et au Maroc », a-t-il fait savoir.

En effet Africa Data Centres, qui fait partie du groupe Liquid Telecom, revendique être le premier et le plus grand réseau en Afrique d’installations de données interconnectées, indépendantes des opérateurs et du cloud. Africa Data Centres dispose de bureaux dans les pays suivants : Botswana, République Démocratique du Congo, Kenya, Maurice, Rwanda, Afrique du Sud, Soudan du sud, Tanzanie, Emirats Arabes Unis, Ouganda, Royaume-Uni, Zambie et Zimbabwe.

A ce sujet, Strive Masiyiwa a rappelé que les centres de données sont d’énormes installations informatiques qui nécessitent un refroidissement massif et qu’il faut donc fournir beaucoup d’énergie pour les faire fonctionner. « ADC travaille avec sa société sœur DPA qui fournit le système électrique utilisant l’énergie solaire et le gaz naturel », a indiqué l’entrepreneur.

Développer les centres de données en Afrique

Le financement reçu par Liquid Telecom fait partie du plan de La US International Development Finance Corporation (DFC) qui a récemment approuvé des investissements totalisant plus de 2,1 milliards de dollars pour faire progresser le développement dans les marchés émergents en Afrique, en Europe de l’Est, dans l’Indo-Pacifique, en Amérique latine et au Moyen-Orient. Le conseil d’administration de DFC a approuvé 1,6 milliard de dollars d’investissements dans six projets. 16 investissements supplémentaires totalisant 587 millions de dollars ont été approuvés par l’agence depuis sa réunion du conseil d’administration en septembre. Les 300 millions de dollars accordés à Liquid Telecom, serviront au développement de centres de données africains et à l’expansion  des centres de données existants en Afrique du Sud et au Kenya. Ce financement, fait savoir la DFC,  permettra également d’accéder à de nouveaux marchés grâce au développement, à la construction et à l’exploitation de centres de données dans les pays africains éligibles à la DFC, en augmentant la connectivité et en soutenant le développement économique.

Centre de données de Liquid Telecom à Johannesburg.

Un marché en expansion

Le marché des centres de données en Afrique, qui ne représente actuellement que 1% de la capacité mondiale disponible, devrait atteindre 3 milliards de dollars d’ici 2025, en s’appuyant sur un taux de croissance robuste de plus de 12% par an, indique un rapport de l’organisation « Research and Market ». Selon ce rapport, la demande croissante de services basés sur le cloud et de solutions de centres de données modulaires parmi les entreprises, en particulier dans les PME et les agences gouvernementales, devrait stimuler le marché en Afrique, notamment avec la pandémie du Covid-19, qui a considérablement augmenté le trafic de données depuis mars 2020.. On s’attend à ce que plus de 70% des organisations opérant dans la région migrent vers le cloud d’ici 2025. L’Afrique du Sud, le Kenya, le Maroc, l’Égypte et le Nigéria, indique l’organisation, sont à la pointe de l’amélioration de l’économie numérique. Ces pays, ainsi que l’adoption de services basés sur le cloud, ont également été témoins d’une forte utilisation de l’analyse de Big Data.

Conseils aux entrepreneurs

Face à ce développement programmé des centres de données en Afrique , l’entrepreneur zimbabwéen a profité de l’occasion de cette annonce pour donner 4 conseils aux entrepreneurs :

« 1. À mesure que de nouvelles opportunités émergent dans votre secteur, êtes-vous en mesure de les repérer assez rapidement pour être l’un des premiers?

  1. Être capable de lancer des investissements est une compétence que vous devez développer car vous en aurez toujours besoin. En réfléchissant aux 500 millions de dollars que nous avons recueillis cette année pour ADC, je ne peux pas compter le nombre d’efforts qui y ont été consacrés. Quand vous regardez des pitchs comme ceux de Africa’s Business Heroes, ou SharkTank, ce n’est pas un jeu… C’est le cœur de l’entrepreneuriat moderne. Prenez ça au sérieux!
  2. Il y a quelques années, ADC n’était qu’une installation unique à Nairobi, au Kenya. Ce n’était pas une entreprise, mais alors que mon équipe et moi regardions ce qui se passait, nous avons réalisé qu’elle devait devenir une entreprise distincte. Nous avons embauché des experts du monde entier et les avons réunis. Nous avons alors commencé à développer l’activité en invitant des investisseurs.
  3. Vous devez être persévérant. Il s’agit de notre plus gros investissement au Nigeria depuis le début de l’industrie mobile. »

Une fois de plus, a fait savoir Strive Masiyiwa, « je lance une nouvelle révolution dans la prochaine phase de la technologie. Ce qui importe, ce ne sont pas les centres de données mais les technologies qui seront développées au Nigéria grâce à cette infrastructure. C’est la GRANDE affaire ici!

De la vision à l’exécution peut être un long chemin, mais ne perdez pas courage et ne laissez pas cette pandémie mondiale vous ralentir. Restez concentré et anticipez les grandes opportunités que les nouvelles technologies rendront possibles si vous vous préparez maintenant ».

Parmi les 50 personnalités de Bloomberg

Sur un autre registre, Strive Masiyiwa figure parmi les 50 personnalités qui, selon l’agence Bloomberg, ont marqué l’année 2020. En effet, fait savoir Bloomberg, la fondation de l’entrepreneur « Higher life Foundation, a versé 10 millions de dollars en espèces et autres aides à plus de 1 700 travailleurs de la santé pour les exhorter à ne pas faire grève en raison de la modicité et du non-paiement de leurs salaires. .

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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