La Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé le 26 janvier la nomination d’un conseil d’administration. Strive Masiyiwa, la baronne Nemat (Minouche) Shafik, Thomas J. Tierney et Mark Suzman, directeur général de la Fondation Gates, rejoignent les coprésidents Bill Gates et Melinda French Gates en tant que membres.
Les membres du Conseil d’administration travailleront aux côtés de Bill Gates et de Melinda French Gates, apportant des perspectives indépendantes et diverses pour aider à renforcer la gouvernance de la fondation.
Mark Suzman a annoncé la nomination des membres du Conseil d’administration dans la lettre annuelle inaugurale de la Fondation, qui souligne les efforts de la Fondation pour lutter contre la pauvreté et la maladie, son objectif de créer un monde meilleur et plus juste, et son engagement à écouter des perspectives diverses et à approfondir l’engagement avec les partenaires et les communautés où son travail est concentré.
La Fondation Bill & Melinda Gates a déclaré que ce changement de gouvernance intervient après le décès, fin 2020, de Bill Gates Sr, le père de Bill Gates, un coprésident honoraire et une voix qui a longtemps guidé la fondation, ainsi que la décision de Warren Buffett, l’année dernière, de se retirer en tant qu’administrateur après près de 15 ans. Il s’agit également d’une reconnaissance explicite de la part de Bill Gates et de Melinda French Gates, notamment à la suite de leur récent divorce, que la Fondation sera bien servie par l’ajout de voix indépendantes pour l’aider à façonner son travail à l’avenir.
Le conseil d’administration, explique-t-on, pourrait compter jusqu’à neuf membres au total, des discussions étant en cours pour ajouter des membres à la liste initiale, afin d’améliorer la représentation des genres, de la géographie et de l’expertise.
Melinda French Gates a déclaré : « Les nouveaux membres de notre conseil sont des leaders forts et qualifiés qui soutiendront la fondation et ses partenaires dans leur travail de promotion d’un monde plus sain, plus sûr et plus égalitaire pour tous. Je suis profondément fière de tout ce que nous avons accompli au cours des deux dernières décennies et je suis énergisée à l’idée de travailler avec eux pour faire avancer certains des problèmes les plus importants auxquels le monde est confronté aujourd’hui. »
Economiste de premier plan
Originaire d’Égypte, la baronne Nemat (Minouche) Shafik est une économiste de premier plan, dont la carrière couvre les politiques publiques et le monde universitaire. Elle est la directrice de la London School of Economics and Political Science, nommée à ce poste en septembre 2017.
Elle a notamment été la plus jeune vice-présidente de la Banque mondiale – à 36 ans -, secrétaire permanente du ministère britannique du Développement international, directrice générale adjointe du Fonds monétaire international et gouverneur adjoint de la Banque d’Angleterre, où elle a siégé à tous les comités de politique monétaire, financière et prudentielle et était responsable d’un bilan de plus de 500 milliards de livres.
La baronne Nemat Shafik est l’auteure, l’éditrice et la co-auteure d’un certain nombre de livres et d’articles. Son livre « What We Owe Each Other : A New Social Contract » – une nouvelle réflexion sur la façon dont nous pouvons mieux nous soutenir mutuellement pour prospérer – a été publié en 2021.
La baronne Nemat Shafik a obtenu sa licence à l’université du Massachusetts-Amherst, sa maîtrise à la LSE et son doctorat à l’université d’Oxford. Elle a déclaré : « Je suis honorée et ravie de rejoindre le conseil d’administration de la Fondation Bill & Melinda Gates et j’ai hâte de travailler avec mes collègues du conseil d’administration pour soutenir sa mission de faire progresser l’épanouissement humain. J’ai passé ma carrière à travailler dans certaines des plus grandes institutions internationales et académiques du monde parce que, comme Melinda et Bill, je réalise que les problèmes les plus difficiles auxquels l’humanité est confrontée ne se limitent pas à un seul pays ou secteur, mais sont des défis universels qui appellent à la raison, à l’empathie et à la coopération. J’admire depuis longtemps la fondation qui défend ces valeurs par-delà les frontières et dans toutes les couches de la société. La pandémie, le changement climatique et d’autres crises ont montré que son travail est plus pertinent et nécessaire que jamais. Je consacrerai mon service en tant que membre du conseil d’administration à défendre ces valeurs de collaboration au sein d’une organisation dont la raison d’être est de permettre à chacun de vivre une vie saine et productive. »
Magnat des affaires
Strive T. Masiyiwa est un Zimbabwéen installé à Londres et un chef d’entreprise international. Fondateur et président exécutif du groupe Econet et de Cassava Technologies, basés en Afrique du Sud, il est l’un des pionniers de l’industrie des télécommunications mobiles sur le continent africain. Strive Masiyiwa a également participé au développement des médias indépendants en Afrique.
En mai 2020, il a été nommé envoyé spécial de l’Union africaine pour aider à coordonner les efforts du secteur privé africain en matière d’approvisionnement en fournitures médicales et de lutte contre la propagation du COVID-19. En tant qu’envoyé spécial, il dirige également l’Africa Vaccine Acquisition Task Team. Il a dirigé une initiative similaire du secteur privé pour lutter contre Ebola en Afrique de l’Ouest entre 2014et 2015.
Strive Masiyiwa est membre du Giving Pledge, « promesse de don », une campagne lancée par Warren Buffett et Bill Gates afin d’encourager les personnes les plus fortunées des États-Unis à s’engager en donnant la majeure partie de leur argent à des fins philanthropiques. En 1996, il a cofondé avec sa femme, Tsitsi, ce qui est maintenant connu sous le nom de Fondation Higherlife, qui a soutenu l’éducation de plus de 250 000 enfants orphelins, vulnérables et doués à travers l’Afrique, ainsi que des programmes de santé, de secours et de préparation aux catastrophes, et de transformation rurale.
Strive Masiyiwa est titulaire d’une licence d’ingénieur de l’université de Cardiff. Il a déclaré : « Au cours des 20 dernières années, j’ai travaillé avec la Fondation Gates, en commençant par les efforts visant à améliorer la production agricole pour plus de 400 millions de petits exploitants en Afrique, jusqu’à l’amélioration des moyens de subsistance des personnes les plus pauvres en Afrique et dans le monde. Nous avons travaillé ensemble pour faire face aux crises sanitaires mondiales telles que les pandémies d’Ebola et de COVID-19. Je suis honoré de me joindre aux coprésidents et à l’incroyable équipe de la fondation pour combattre la maladie et la pauvreté dans le monde entier. »
Aider tout le monde à mener une vie saine et productive
La Fondation Bill & Melinda Gates indique s’efforcer d’aider tous les individus à mener une vie saine et productive. Dans les pays en développement, elle s’attache à améliorer la santé des populations et à leur donner la possibilité de se sortir de la faim et de l’extrême pauvreté. Aux États-Unis, elle s’efforce de faire en sorte que tous les individus – en particulier ceux qui ont le moins de ressources – aient accès aux opportunités dont ils ont besoin pour réussir à l’école et dans la vie.
Basée à Seattle, dans l’État de Washington, la Fondation est dirigée par le CEO Mark Suzman, sous la direction des coprésidents Bill Gates et Melinda French Gates et du conseil d’administration.
Depuis sa création il y a 21 ans, la Fondation a accordé plus de 60 milliards de dollars de subventions, les versements annuels augmentant régulièrement d’année en année. Avec une dotation de plus de 50 milliards de dollars, l’engagement supplémentaire de 15 milliards de dollars pris par Bill Gates et Melinda French Gates l’année dernière, l’attente de futures promesses de dons et l’obligation de dépenser la dotation après le décès des cofondateurs, explique-t-on,la Fondation est dans une position unique pour poursuivre son travail de lutte contre la pauvreté, la maladie et les inégalités aux États-Unis et dans le monde, tout en conservant un rôle majeur dans le domaine de la philanthropie pour les décennies à venir.
