Les 3 centres font partie du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), un partenariat global qui réunit des organisations internationales œuvrant dans la recherche sur la sécurité alimentaire qui regroupe 15 centres de recherche, des bailleurs de fonds et des organes consultatifs.
Le Dr. Simeon Ehui, de la Côte d’Ivoire, a été nommé directeur général de l’Institut international d’agriculture tropicale. Le professeur Appolinaire Djikeng, originaire du Cameroun, a été nommé directeur général de l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI), le premier Africain à occuper ce poste. Pour sa part, Eliane Ubalijoro est la nouvelle présidente directrice générale du Centre pour la recherche forestière internationale et l’agroforesterie mondiale (CIFOR-ICRAF) et la nouvelle directrice Générale de l’ICRAF. Elle devient la première femme africaine directrice générale d’un centre de recherche du CGIAR et PDG de deux centres au cours des 60 ans d’histoire du CGIAR.
Le Prof Appolinaire Djikeng nommé directeur général de l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI)
Le conseil d’administration de l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) et le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) ont nommé le professeur Appolinaire Djikeng au poste de directeur général de l’ILRI et de directeur principal des systèmes d’élevage du CGIAR.
Le professeur Djikeng, né au Cameroun, est le premier Africain à être nommé directeur général de l’ILRI. Il prendra ses fonctions le 3 avril 2023 et succédera à Shirley Tarawali, actuellement directrice générale par intérim de l’ILRI. Shirley Tarawali a succédé à Jimmy Smith, qui a pris sa retraite en décembre 2022 après 11 ans comme directeur général de l’ILRI.
L’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) œuvre à l’amélioration des conditions de vie dans les pays en développement, grâce à l’élevage. L’ILRI est co-animé par le Kenya et l’Éthiopie, dispose de 14 bureaux en Asie et en Afrique, emploie quelque 700 personnes et dispose d’un budget de fonctionnement annuel d’environ 80 millions USD.
Pour sa part, le CGIAR est un partenariat de recherche mondial pour un avenir sûr sur le plan alimentaire. Le CGIAR se consacre à la transformation des systèmes alimentaires, des terres et des eaux dans un contexte de crise climatique. Ses recherches sont menées par 15 centres/alliances du CGIAR, dont l’ILRI, en étroite collaboration avec des centaines de partenaires, dont des instituts de recherche nationaux et régionaux, des organisations de la société civile, des universités, des organisations de développement et le secteur privé.
Un expert mondialement reconnu
Le professeur Djikeng, expert mondialement reconnu, possède près de 20 ans d’expérience dans la direction de programmes de recherche et de développement multidisciplinaires, multi-institutionnels et mondiaux axés sur le développement agricole et la santé humaine. Il est titulaire d’un doctorat (PhD) en parasitologie moléculaire de l’université Brunel (Londres).
A son nouveau poste, explique-t-on, il développera des systèmes durables d’élevage qui aident à nourrir et à soutenir des millions de personnes dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Il assurera la direction et la coordination des activités liées aux systèmes d’élevage dans l’ensemble du CGIAR et fera partie de l’équipe dirigeante du CGIAR.
Le professeur Djikeng rejoint l’ILRI et le CGIAR, après avoir travaillé à l’université d’Édimbourg, où il est actuellement professeur et titulaire de la chaire d’agriculture tropicale et de développement durable, ainsi que directeur du Centre for Tropical Livestock Genetics and Health (CTLGH), basé à l’Institut Roslin. Il conservera son affiliation à l’Institut Roslin de l’université d’Edimbourg, afin de renforcer le partenariat avec l’ILRI et le système CGIAR.
Le professeur Djikeng a déjà travaillé à l’ILRI de 2009 à 2016, en tant que responsable de la technologie, puis directeur du Hub Biosciences Afrique orientale et centrale (BecA)-ILRI.
Recherches cruciales
Entre 1999 et 2009, le professeur Djikeng a mené des recherches à l’université de Yale et à l’Institut J. Craig Venter, en se concentrant sur les maladies infectieuses, la régulation de l’expression des gènes, le mécanisme de l’interférence ARN, la génomique fonctionnelle des trypanosomes africains (en tant qu’agents pathogènes clés de l’homme et des animaux d’élevage), les maladies infectieuses et zoonotiques, le développement de technologies pour le séquençage multiplex du génome viral et la métagénomique. De 2009 à mars 2017, basé à Nairobi-Kenya, dans ses fonctions, d’abord d’adjoint puis de directeur de Biosciences Afrique orientale et centrale (BecA), il a mis en place des équipes de recherche et de soutien, mobilisé des ressources, développé des partenariats innovants (avec des donateurs, des instituts de recherche, des universités et des programmes nationaux dans les PRFM), afin d’établir et de gérer un programme de recherche en biosciences pour le développement, qui contribue actuellement, de manière importante, au développement agricole et à la sécurité alimentaire en Afrique. Alors qu’il était à BecA, ses domaines de recherche comprenaient la génétique du bétail, l’évaluation de la diversité pour soutenir les programmes d’élevage/sélection, la santé animale.
Depuis avril 2017, le professeur Djikeng a intégré l’université d’Édimbourg comme directeur du Centre de génétique et de santé du bétail tropical, et professeur et président pour l’agriculture tropicale et le développement durable.
Le professeur Djikeng a reçu de nombreux prix, notamment le prix Nelson Mandela 2020 pour la justice. Il a également été reconnu par la Décennie de la santé comme l’une des 10 personnes au Royaume-Uni qui changent la santé.
Profondément engagé dans la mission de l’ILRI et du CGIAR.
Le Professeur Appolinaire Djikeng a déclaré : « Je suis profondément attaché à la mission de l’ILRI et du CGIAR. Le développement de l’élevage me tient personnellement à cœur et c’est un immense honneur et un privilège de prendre la tête de la première organisation mondiale de recherche et de développement dans le domaine de l’élevage, axée sur l’amélioration des résultats pour les agriculteurs, la résolution des problèmes liés à notre environnement et à l’utilisation durable des ressources naturelles, et la fourniture de solutions à nos systèmes alimentaires de plus en plus vulnérables ».
Le Dr Elsa Murano, présidente du conseil d’administration de l’ILRI, a déclaré : « L’élevage est le secteur de l’agriculture qui connaît la croissance la plus rapide, et il est essentiel que cette croissance soit durable et équitable. Les recherches du professeur Djikeng ont été à l’avant-garde des efforts visant à améliorer les systèmes d’élevage et la productivité animale dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Nous sommes ravis d’accueillir un scientifique de haut niveau et un dirigeant de la trempe du professeur Djikeng, dont les compétences de leadership exemplaires et l’expertise scientifique seront les moteurs du succès continu de l’ILR »I.
Le Dr Claudia Sadoff, directeur général exécutif du CGIAR, a déclaré : « La transformation des systèmes alimentaires, terrestres et hydriques ne peut se faire sans transformer durablement le secteur de l’élevage. Les systèmes d’élevage jouent un rôle central dans le programme de recherche du CGIAR et les antécédents du Professeur Djikeng en matière d’innovation stratégique, d’impact et de recherche transversale le positionnent parfaitement pour défendre l’élevage au sein du CGIAR ».
Dr. Eliane Ubalijoro nommée directrice générale du CIFOR-ICRAF
Le Conseil d’administration du Centre pour la recherche forestière internationale et l’agroforesterie mondiale (CIFOR-ICRAF) a annoncé, le 17 janvier, la nomination d’Eliane Ubalijoro au poste de présidente-directrice générale (PDG) du CIFOR-ICRAF et de directrice Générale de l’ICRAF. Dr. Eliane Ubalijoro sera la première femme africaine directrice générale d’un centre de recherche du CGIAR et PDG de deux centres au cours des 60 ans d’histoire du CGIAR. Sa nomination prendra effet à compter de mai 2023.
Le CIFOR-ICRAF, qui a fusionné en 2019, est la première autorité mondiale sur les paysages forestiers et agroforestiers. Il a des partenariats dans 64 pays, 159 partenaires financiers et 192 projets actifs, ainsi que plus de 2 200 projets achevés dans 92 pays. L’organisation dispose d’un budget annuel de 100 millions de dollars et d’un investissement hérité combiné de 2 milliards de dollars dans la recherche et la technologie, la politique et le développement. En moyenne, la recherche du CIFOR-ICRAF est citée près de 137 fois par jour et apparaît dans les médias mondiaux plus de 3 000 fois par an.
L’innovation, le genre et le développement durable
Née au Rwanda, Dr. Eliane Ubalijoro est la directrice exécutive de la durabilité à l’ère numérique et du pôle canadien de Future Earth ainsi que professeure de pratique pour les partenariats public-privé à l’Institut d’étude du développement international de l’université McGill, l’une des plus réputées universités du Canada. Elle est également professeure-chercheuse au Département de géographie, de planification et d’environnement de l’Université Concordia. Elle enseigne et conseille dans le cadre de programmes de leadership visant à doter les cadres des secteurs de la science, de l’innovation et du développement international d’outils favorisant une transformation intérieure et extérieure durable en vue de la prospérité mondiale.
Au cours des deux dernières décennies, ses recherches ont porté sur l’innovation, le genre et le développement durable. Elle souhaite combiner la richesse des connaissances du CIFOR-ICRAF en matière de foresterie, d’écologie et d’agriculture durable avec la transparence que les données satellitaires à haute résolution et l’intelligence artificielle peuvent apporter pour se connecter aux travaux visant à accroître la biodiversité dans le monde et à assurer la transparence en termes de séquestration du carbone.
Dr. Eliane Ubalijoro a déclaré : « Je considère le CIFOR-ICRAF comme une institution essentielle, prête à accélérer sa recherche et son impact, ouvrant la voie à la réalisation des objectifs de 2030 en exploitant le potentiel de la foresterie et de l’agroforesterie pour créer des écosystèmes qui génèrent de la prospérité, de manière durable ».
Membre de plusieurs organisations
Éliane Ubalijoro est membre du Conseil National des Sciences et de la Technologie du Rwanda; membre de l’Impact Advisory Board de la Global Alliance for a Sustainable Planet; membre de l’Expert Consultation Group on the Post COVID-19 Implications on Collaborative Governance of Genomics Research, Innovation, and Genetic Diversity (PC-GIG); membre de la Communauté mondiale de pratiques sur les stratégies de réponses à la COVID-19 en Afrique de la Banque africaine de développement; membre du conseil de supervision de Capitals Coalition; membre du conseil exécutif du Global Crop Diversity Trust. Elle a également été conseillère pour les mémoires de fin de programme de six cohortes de l’International Masters for Health Leadership, programme créé par le professeur Henry Mintzberg.
Éliane Ubalijoro fait partie du conseil consultatif du Earth Leadership Program, un programme de leadership qui s’engage à créer un monde durable et équitable en permettant aux scientifiques de travailler en collaboration avec diverses parties prenantes et collègues pour. Elle a également fait partie du conseil d’administration de la WWF International et a été chercheuse principale et co-chercheuse dans des projets en agriculture et en santé financés par les subventions d’exploration des Grand Challenges de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates.
Avant de revenir au monde universitaire, Éliane Ubalijoro a occupé pendant cinq ans le poste de directrice scientifique dans une société de biotechnologie montréalaise, responsable de programmes de découvertes en diagnostic moléculaire et en bio-informatique.
Le Dr. Simeon Ehui nommé directeur général de l’Institut international d’agriculture tropicale
Le conseil d’administration de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) et le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) ont nommé le Dr Simeon Ehui au poste de directeur général de l’IITA et de directeur régional pour l’Afrique continentale du CGIAR. Le Dr Ehui succède au Dr Nteranya Sanginga, qui prend sa retraite après 11 ans à ce poste.
La nomination du Dr Ehui prend effet le 1er août 2023. Dans l’intervalle, le directeur général adjoint de l’IITA et directeur de la recherche pour le développement (R4D), le Dr Bernard Vanlauwe, assurera la fonction de directeur général.
L’IITA est une organisation de recherche pour le développement (R4D) primée, qui apporte des solutions à la faim, à la pauvreté et à la dégradation des ressources naturelles en Afrique. Depuis 1967, l’IITA travaille avec des partenaires internationaux et nationaux pour améliorer les moyens de subsistance, renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, accroître l’emploi et préserver l’intégrité des ressources naturelles.
L’IITA est membre du CGIAR, un partenariat de recherche mondial pour un avenir sûr sur le plan alimentaire. Le CGIAR se consacre à la transformation des systèmes alimentaires, des terres et des eaux dans un contexte de crise climatique. Ses recherches sont menées par les centres/alliances du CGIAR en étroite collaboration avec des centaines de partenaires, dont des instituts de recherche nationaux et régionaux, des organisations de la société civile, des universités, des organisations de développement et le secteur privé.
Plus de 30 ans d’expérience dans l’agriculture et le développement durable
Le Dr Ehui, ressortissant de la Côte d’Ivoire, a plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de l’agriculture et du développement durable. Il a mis en place un vaste réseau d’organisations de recherche scientifique au sein du système du CGIAR, d’organismes multilatéraux, d’organes régionaux et de gouvernements nationaux en Afrique et au-delà.
Avant de rejoindre l’IITA, Simeon Ehui était, depuis juillet 2020, directeur régional du développement durable pour l’Afrique occidentale et centrale à la Banque mondiale, couvrant l’agriculture, l’environnement, le social, l’eau, l’urbain et le climat. Sa principale responsabilité, entre autres, était de fournir une vision, une cohérence et une orientation pour le développement durable en Afrique de l’Ouest et du Centre, en cohérence avec les stratégies régionales/pays. Auparavant, en 2017 et 2019, il était directeur du département mondial de l’alimentation et de l’agriculture de la Banque mondiale.
Depuis qu’il a rejoint la Banque mondiale en 2003, Simeon Ehui a occupé plusieurs postes. Il a notamment été responsable de la pratique mondiale de l’alimentation et de l’agriculture pour l’Afrique (2015-2017) et l’Asie du Sud (2009-2015). Il a également été économiste principal et chef de secteur pour le Réseau de développement durable au Nigeria, couvrant divers secteurs tels que l’agriculture, l’environnement, le social, l’eau, l’urbain, les transports et l’énergie.
Avant de rejoindre la Banque mondiale, Simeon Ehui a travaillé pendant 15 ans au sein du CGIAR, gérant des programmes de développement de la recherche agricole multi-pays en Afrique et en Asie pour l’IITA et l’ILRI. Il a géré des programmes de développement de la recherche agricole multi-pays en Afrique et en Asie pour l’IITA et l’ILRI.
Simeon Ehui est titulaire d’une maîtrise (1983) et d’un doctorat (1987) en économie agricole de l’université Purdue, dans l’Indiana, aux États-Unis, et a publié de nombreux articles dans son domaine. Il est également titulaire d’une maîtrise (1981) et d’une licence (1980) en économie de l’université nationale de Côte d’Ivoire.
Simeon Ehui est membre honoraire de l’Association africaine des économistes agricoles et ancien étudiant distingué de l’université Purdue.
Les missions de son nouveau poste
A son nouveau poste, indique-t-on, le Dr. Ehui s’appuiera sur l’impact avéré de l’IITA et du CGIAR, en travaillant avec des équipes et des partenaires pour améliorer les moyens de subsistance, renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, accroître l’emploi et préserver les ressources naturelles dans toute l’Afrique.
Rendant compte au Conseil d’administration de l’IITA et à l’équipe de direction du CGIAR, le Dr Ehui agira en tant qu’homologue des principales institutions du continent et dirigera un changement radical du niveau, de la pertinence et de la profondeur de la présence du CGIAR en Afrique. Comme indiqué dans le communiqué d’Abidjan II, fait-on savoir, le CGIAR a signé l’année dernière un accord important avec la Banque africaine de développement, la Commission de l’Union africaine et le Forum pour la recherche agricole en Afrique, alignant les efforts pour stimuler la sécurité alimentaire et nutritionnelle sur le continent africain. Le Dr Ehui sera membre de l’équipe dirigeante du CGIAR, qui aide à guider le partenariat mondial.
« La recherche scientifique est essentielle »
Le Dr Simeon Ehui a déclaré : « Je suis ravi de prendre le poste de directeur général de l’IITA et de directeur régional pour l’Afrique continentale au CGIAR. La recherche scientifique est essentielle à l’heure où la pauvreté, la faim et les crises du climat et de la biodiversité s’intensifient. L’Afrique doit renforcer son potentiel pour se nourrir et rendre ses systèmes alimentaires plus résistants au changement climatique. Je me considère comme un intermédiaire entre la recherche pour le développement et les scientifiques, les décideurs politiques et les économistes, et je fais le lien entre la science et la mise en œuvre des programmes aux niveaux mondial, régional et national ».
Christian Borgemeister, président du conseil d’administration de l’IITA, a déclaré : « Je suis très heureux d’accueillir le Dr Ehui en tant que huitième directeur général de l’IITA et directeur régional du CGIAR pour l’Afrique continentale. Il apporte à ces fonctions une passion pour la mission de l’IITA, un leadership éprouvé et une expérience approfondie de la facilitation de discussions politiques de haut niveau, de la culture de partenariats majeurs et de la direction de projets transformationnels. Avec son expertise et ses antécédents, le Dr Ehui est bien placé pour être un leader transformateur et guider l’IITA et le CGIAR en Afrique dans le futur. Je souhaite également transmettre mes sincères remerciements au Dr Nteranya Sanginga pour son formidable engagement envers l’IITA au cours des 11 dernières années ».
Claudia Sadoff, directrice générale exécutive du CGIAR, a déclaré : « L’Afrique est au cœur des efforts déployés pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale, et est donc essentielle à la mission du CGIAR, qui consiste à transformer les systèmes alimentaires, fonciers et hydriques dans un contexte de crise climatique. Au début de sa carrière, le Dr Ehui a travaillé au CGIAR et nous sommes ravis que cet éminent ancien élève revienne pour aider à faire avancer ces objectifs et à établir des partenariats efficaces sur le continent ».