Zoom sur 100 personnalités influentes d’Afrique lusophone

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Africanshapers consacre un dossier spécial à l’Afrique lusophone, cette « autre Afrique », qu’on oublie parfois et qui regroupe les pays africains de langue officielle portugaise (PALOP): l’Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique, Sao Tomé-et-Principe et la Guinée équatoriale pays qui, en 2011, a ajouté le portugais comme troisième langue officielle, en plus de l’espagnol et du français. Les 100 personnalités d’Afrique lusophone figurant sur cette liste sont basées en Afrique ou dans la diaspora. Elles sont issues de différents secteurs et contribuent, de manière significative, au développement de leurs pays d’origine ou des pays où elles sont basées.

 

  1. Carlos Lopes, ancien Secrétaire général adjoint de l’ONU (Guinée Bissau)

En septembre 2012, Carlos Lopes est devenu le huitième secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, avec rang de Secrétaire général adjoint de l’ONU, après avoir été nommé par le Secrétaire général de l’ONU. Bien avant, de mars 2007 à août 2012, il a été directeur général de l’institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) à Genève et  directeur de l’École des cadres du système des Nations Unies à Turin, avec rang de Sous-Secrétaire général.

Avant cela, Carlos Lopes a été Sous-Secrétaire général de l’ONU et directeur des affaires politiques au cabinet du Secrétaire général de l’ONU, de 2005 à 2007.

Carlos Lopes est titulaire d’un doctorat en histoire de l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), ainsi que d’un Master de recherche, obtenu à l’institut de hautes études internationales et du développement de Genève. Il lui a également été décerné le titre de docteur honoraire en sciences sociales de l’université de Cândido Mendes, à Rio de Janeiro, au Brésil.

Après avoir servi dans la fonction publique de son pays d’origine, la Guinée-Bissau, dans les domaines de la recherche, de la diplomatie et de la planification, Carlos Lopes a rejoint le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en 1988 en tant qu’économiste du développement. Il y a occupé divers postes, dont ceux de directeur adjoint du bureau de l’évaluation et de la planification stratégique, de représentant résident au Zimbabwe, de directeur adjoint et de directeur du bureau des politiques de développement, à New York.

Carlos Lopes a été membre de l’équipe exécutive du PNUD, en reconnaissance du rôle qu’il a joué dans le développement des services consultatifs de la politique décentralisée et des systèmes de réseaux de connaissance du PNUD. Il a également géré le Programme mondial du PNUD, doté d’une enveloppe budgétaire de 1 milliard de dollars. En juin 2003, il a pris les fonctions de Coordonnateur résident des Nations Unies et Représentant résident du PNUD au Brésil, qui accueillait alors le plus important programme du PNUD au monde.

Carlos Lopes a enseigné dans des universités et institutions académiques à Lisbonne, Coimbra, Zurich, Uppsala, Mexico, São Paulo et Rio de Janeiro. Il appartient à un grand nombre de réseaux académiques et a contribué à la création d’organisations non gouvernementales et d’institutions de recherche en matière de sciences sociales, notamment en Afrique. Il siège dans plusieurs conseils d’administration et comités consultatif ou éditorial.

 

  1. Vera Daves, 37 ans, Ministre des Finances de l’Angola

Vera Esperança dos Santos Daves de Sousa, qui était secrétaire d’État aux Finances et Trésor, a été nommée ministre des Finances de l’Angola le 8 octobre 2019. La première femme nommée à ce poste dans l’histoire du pays.

Née à Luanda, Vera Daves est diplômée en économie de l’université catholique d’Angola (UCAN) et a suivi plusieurs formations dans les domaines de la finance, de la gestion et du leadership. Elle a été directrice de la recherche d’une banque angolais et a été présidente de la Commission des marchés des capitaux en Angola, avant de devenir ministre des finances du pays.

En plus de ces postes éminents, Vera Daves était également technicienne en finance à Sonangol ESSA, directrice du bureau des produits et de la recherche à Banco Privado Atlântico, professeur de chaire des marchés financiers à l’Executive MBA initié par la Catholic Business School Alliance, et professeur de finances publiques et intégration économique à la faculté des sciences économiques de l’université catholique d’Angola.

  1. Maria Da Conceição Uini Baptista, 38 ans, présidente du Conseil d’administration de la commission des marché des capitaux (Angola)

Depuis juillet 2020, Maria Da Conceição Uini Baptista, 38 ans, est la résidente de la Commission des marchés de capitaux (CMC) en Angola. Le rôle de la Commission des marchés de capitaux (CMC) est de réglementer, superviser, fiscaliser et promouvoir le marché des valeurs mobilières et les activités impliquant tous les agents qui y participent, directement ou indirectement.

Avant son poste actuel, Maria Da Conceição Uini Baptista a été directrice exécutive pour les domaines de soutien aux entreprises et membre du conseil d’administration de Banco VTB Africa. Au sein de la même banque, elle a occupé le poste de Coordinateur de la zone contrôle Interne, directrice des risques de Banco VTB Africa et a été responsable du premier projet de stabilisation de l’Infrastructure des technologies de l’information combiné entre VTB Moscou, VTB Capital et VTB Africa. Elle a également été collaboratrice chez Banco Comercial Angolano, où elle a exercé plusieurs fonctions, dont celle de directrice adjointe des risques.

  1. Antonio Nunes, Premier CEO d’Angola câbles

António Nunes est actuellement membre du Conseil d’administration d’Angola Cables. Il a été le CEO de l’entreprise depuis sa création en 2009, jusqu’en décembre 2020. Angola Cables est un opérateur de télécommunications multinational angolais de câbles de télécommunications à fibres optiques.

Ingénieur électricien de profession, Antonio Nunes possède plus de 15 ans d’expérience dans le domaine des télécommunications. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en électro technique de l’université technique de Dresde, en Allemagne. Avant Angola Câbles, Antonio Nunes a travaillé pour UNITEL, le plus grand opérateur de téléphonie mobile d’Angola. Au cours de son mandat chez UNITEL, il a notamment coordonné le développement des réseaux d’accès (2G et 3G) et de transmission (micro-ondes et fibre optique), ainsi que l’infrastructure associée.

En tant que CEO d’Angola Cables, Antonio Nunes a été chargé de positionner la société comme un acteur de premier plan sur le marché international des télécommunications. Sous sa direction, l’entreprise s’est engagée dans plusieurs projets couronnés de succès à ce jour. Il s’agit notamment de la mise en service de deux câbles sous-marins à fibre optique. Le premier câble, Monet, est en service depuis fin 2017 reliant Santos, à São Paulo, à Fortaleza, au Brésil, à Miami aux États-Unis.

Le système de câbles de l’Atlantique Sud (SACS) est maintenant opérationnel et relie Fortaleza, au Brésil, à Luanda, en Angola, fournissant un nouvel acheminement efficace dans l’hémisphère sud. La société est actuellement engagée dans la construction d’un centre de données avancé de niveau III à Praia do Futur sur la côte du Ceará au Brésil. Angola Cables est également l’un des principaux actionnaires de WACS (West Africa Cable System), qui relie l’Afrique du Sud à Londres, fournissant des services aux opérateurs en Angola et dans la région subsaharienne, ce qui en fait l’un des plus grands fournisseurs IP de la région.

En novembre 2017, Antònio Nunes a été nommé meilleur manager de l’année lors de la septième édition des prix SIRIUS, promus par Deloitte, en reconnaissance de son talent et de ses bonnes pratiques au sein de la communauté des affaires angolaise.

Antonio Nunes a également joué un rôle déterminant dans l’adhésion d’Angola Cables au Forum économique mondial (WEF) et a récemment été nominée pour la Data Economy: Power 200 List of Most Influential Leaders in the Data Economy.

 

  1. Edna Augusta dos Santos Nunda Barbosa de Mascarenhas, 29 ans, Administratrice exécutive de la Commission des marchés financiers (Angola)

Administratrice exécutive de la Commission des marchés de capitaux (CMC), Edna Augusta dos Santos Nunda Barbosa de Mascarenhas a été technicienne économiste principale au bureau de surveillance et d’enquête des marchés de CMC, directrice du bureau de surveillance et d’enquête des marchés, directrice du département de surveillance des organismes de placement collectif de la CMC. Elle est titulaire d’un diplôme en économie et gestion de l’université catholique d’Angola et d’une Maîtrise en finance de l’université catholique de Porto.

Née à Huambo, le 10 février 1991, Edna Mascarenhas est mariée.

  1. Aimonia Cabral, co-fondatrice  et la CEO du premier site de vente en ligne de produits agricoles de Guinée-Bissau

Elle est la co-fondatrice  et la CEO du premier site de vente en ligne de produits agricoles de Guinée-Bissau «Bandim Online». Sur cette plateforme numérique, les entreprises et les clients locaux et internationaux peuvent acheter instantanément des produits agricoles frais auprès des agriculteurs guinéens. Les revenus sont générés par les ventes et les abonnements B2B et B2C. En outre, Aimonia Cabaral est aussi la co-fondatrice du premier centre d’innovation et de diffusion des techniques commerciales d’INNOVALAB, où elle est également mentor. InnovaLab, est une entreprise sociale, pionnière dans l’accélération et la promotion de l’innovation dans le pays. En dehors de l’entrepreneuriat, Aimona Cabral travaille chez Orange en Guinée Bissau, où elle est « International Roaming Coordinator », en charge de toutes les négociations, accords, tâches financières et techniques liées aux services de roaming ainsi que des interconnexions avec les autres opérateurs.

Détentrice d’une Licence en comptabilité et finance, Aimonia Cabaral a été l’une des boursières du programme Mandela Washington Fellow en 2017.

  1. Ana Lima Barber, Commissaire générale pour le Cap-Vert de l’exposition universelle Dubaï 2020

Avant son poste actuel, Ana Lima Barber était, depuis 2016, CEO de Cabo Verde TradeInvestment, organisme public chargé d’attirer les investissements au Cap-Vert. Dubaï 2020 est une exposition universelle dont la tenue est prévue à Dubaï, aux Émirats arabes unis du 1ᵉʳ octobre 2021 au 31 mars 2022. En tant que commissaire général pour le Cap-Vert de l’exposition universelle Dubaï 2020, elle aura pour fonction de promouvoir le Cap-Vert et d’attirer des investissements de qualité du Moyen-Orient vers l’archipel.

Le Cap-Vert participera à l’événement avec un stand d’ hommes d’affaires capverdiens qui exposeront et feront la promotion de la destination et des produits «made in Cap Vert». « Je suis sûre que ce sera une nouvelle ère pour le Cap-Vert. Une ère où le Cap-Vert se réaffirmera comme une plate-forme que nous voulons être une passerelle vers l’Afrique et vers plusieurs pays dans le monde, et surtout, pour donner au Cap-Vert une visibilité différente », avait déclaré Ana Lima Barber. Cette dernière est détentrice d’une Licence en droit économique de la faculté de droit de l’université de Lisbonne.

  1. Pedro Fernandes Lopes, 35 ans, Secrétaire d’État à l’économie numérique de la République du Cap-Vert

Né à Coimbra, au Portugal, Pedro Lopes est devenu, l’âge de 31 ans, le plus jeune membre du gouvernement du Cap-Vert, lorsqu’il a été nommé secrétaire d’État à l’innovation et à la formation professionnelle en 2017. Depuis le 20 mai 2021, jour de la publication de la liste du nouveau gouvernement, composé après les élections législatives d’avril 2021, il a été nommé secrétaire d’Etat à l’économie numérique.

Pedro Fernandes Lopes est titulaire d’un diplôme en relations internationales de l’université de Coimbra, au Portugal ; d’un Master en résolution de conflits de l’université de Bradford, au Royaume-Uni et d’un diplôme d’études supérieures en communication marketing stratégique, du département d’économie, de l’université de Coimbra. Il a été président de l’union des étudiants en relations internationales de l’université de Coimbra. Avant le Cap-Vert, Pedro Fernandes Lopes a travaillé au Portugal, notamment comme Customer Manager et International Business Manager dans les domaines de la construction, du commerce et de la conception hôtelière au sein des sociétés du groupe Catarino – pour les marchés du Portugal, de l’Espagne et  du Cap-Vert.

En Italie, Pedro Lopes a travaillé avec la mairie de Trieste, où il a organisé des ateliers, des conférences et promu la mobilité des jeunes dans le cadre d’un projet de la Commission européenne.

Au Cap-Vert, Pedro Lopes a fait partie de l’équipe qui a organisé avec succès le «Sommet de l’innovation en Afrique – AIS», en tant que directeur de l’exposition sur l’innovation africaine et en tant que directeur adjoint du Sommet . Il a également été consultant en communication, chef de projet et vice-président exécutif de Wansati Communications et a été associé en communication aux Nations Unies dans la ville de Praia, au Cap-Vert.

  1. Lúcia Cardoso, présidente de l’association des jeunes entrepreneurs du Cap-Vert

Lúcia Cardoso est musicienne, enseignante et entrepreneure. Elle est la présidente de l’association des jeunes entrepreneurs du Cap-Vert ainsi que la fondatrice de la marque « Lente Badia Natural Cosmetics », qui crée des produits biologiques à partir de ressources naturelles capverdiennes, tout en formant, autonomisant et employant des femmes et en particulier des jeunes mères. Lúcia Cardoso considère la communication comme l’un des plus grands défis de l’institution, qui veut promouvoir les affaires, créer des réseaux et élargir les partenariats.

D’avril 2014 à juin 2016, Lúcia Cardoso a été directrice artistique ou coordinatrice de l’Orquestra Nacional de Cabo Verde, l’Orchestre national du Cap-Vert, où elle était responsable de la création de la structure de l’orchestre, de la création du concept des spectacles et de la supervision de la logistique et de la production.

Elle était également chargée de sélectionner le répertoire ; de sélectionner et de recruter des musiciens, de représenter l’orchestre dans des réunions diplomatiques et institutionnelles et de rechercher des subventions et des sponsors. Elle a également été la cheffe de chœur et la chanteuse solo de l’orchestre.

Lúcia Cardoso a également été cheffe du département de la musique à l’Universidade de Cabo Verde (Université du Cap-Vert).

Elle est détentrice d’une Licence en musique et éducation de l’université fédérale du Ceará au Brésil.

  1. Taibo Bacar, co-fondateur de la marque Taibo Bacar , (Mozambique)

Né au Mozambique, Taibo Bacar est considéré comme l’un des principaux créateurs en Afrique. Il est le directeur créatif de la marque éponyme, tandis que Tatiana Ismaël, ancienne mannequin, s’occupe de toutes les questions administratives. Fils d’une couturière, Taibo Bacar a grandi avec le son des machines à coudre, des tissus et des croquis qu’il a dessinés pour certains clients de sa mère. Il a ainsi quitté une carrière dans l’informatique pour en poursuivre celle de créateur de mode. Sa marque éponyme, lancée en 2008 à Maputo, en Mozambique, a remporté de nombreux prix africains et internationaux et a été la première marque africaine à être présentée à la Fashion Week de Milan. Taibo Bacar participe également régulièrement à des différents évènements de mode en Afrique et dans le monde. Ainsi, le créateur a participé  à Rome à la « Conde Nast International Luxury Conference », où il a exposé dans le hall d’entrée en 2012, et a pu rencontrer les personnes les plus influentes de l’industrie de la mode, comme Valentino et feu Franca Sozzani.

La marque Taibo Bacar, fusion entre haute couture et prêt-à-porter, s’adresse particulièrement à toutes les femmes qui s’identifient à un style éclectique où la silhouette joue un rôle central. En outre, la marque revendique le fait de mettre en valeur le corps féminin ,en utilisant uniquement des techniques de coupe sélectionnées et des matériaux de la plus haute qualité, faisant de chaque femme Taibo Bacar un être unique qui est envié, respecté et adoré.

  1. Eunice Mascarenhas Monteiro, présidente de l’Association des femmes entrepreneurs du Cap-Vert et de la diaspora

Eunice Mascarenhas Monteiro est la présidente de l’Association des femmes entrepreneurs du Cap-Vert et de la diaspora. Elle dirige le groupe NICE qui comprend des snacks / restaurants / terrasses à Praia, la capitale du Cap-Vert. Parallèlement, elle est membre du Conseil d’administration de l’université de Santiago, au Cap-Vert, et de l’hôtel Prestigie.

Elle est également vice-présidente de la Confédération des femmes entrepreneurs de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) ; vice-présidente de la Chambre du tourisme de Cabo Verde ; ambassadrice WEB – réseau international de femmes entrepreneurs (basé à New York) et ambassadrice urbaine d’ONU-Habitat au Cap-Vert

  1. Helena Nosolini Embalo, directrice nationale pour la Guinée Bissau de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)

Diplômée en droit de l’Universidade Clássica de Lisboa (l’université Classique de Lisbonne), Helena Emballo est actuellement la directrice nationale de la BCEAO pour la Guinée-Bissau, nommée le 28 février 2017. Elle a passé toute sa carrière au service de la Banque centrale de Guinée Bissau, où elle a débuté il y a 29 ans. Elle a notamment été directrice de Cabinet du Gouverneur et des services juridiques, combinant ces fonctions avec celles d’avocate. Par la suite, Helena Embalo a rejoint  la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), lors de la transformation institutionnelle qui a eu lieu avec l’adhésion de la Guinée Bissau à l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) en 1997.

A la BCEAO, elle a débuté sa carrière en tant que cheffe du service administratif et social de l’agence principale de Bissau puis, en 2000, elle a été mutée au siège de la BCEAO à Dakar, au sein de la Mission de régulation de la microfinance . En 2004,Helena Embalo a été nommée ministre de la pêche en Guinée Bissau. Elle a réintégré la BCEAO en 2005, assumant les fonctions de conseillère du directeur national pour la Guinée-Bissau. En 2009, elle est de nouveau entrée dans le gouvernement comme ministre de l’économie, du plan et de l’intégration régionale de la Guinée Bissau.  A la fin de ses fonctions ministérielles, en 2012, elle est revenue à la BCEAO, au Siège à Dakar. En 2015, elle a été nommée directrice des carrières et de la gestion des compétences à la BCEAO .

  1. Janira Hopffer Almada, Cap-Vert, première femme et plus jeune personnalité à diriger le PAICV

Janira Hopffer Almada était la présidente du Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV). Elle a démissionné de son poste, suite à l’échec de son parti lors des élections législatives du 18 avril 2021 au Cap-Vert. En cas de victoire, elle serait devenue la première femme Première ministre du Cap-Vert.

Elue présidente du PAICV en 2014, à l’âge de 35 ans, Janira Hopffer Almada a été la première femme à diriger ce parti ainsi que la plus jeune personnalité élue pour assumer cette fonction.

Janira Hopffer Almada est née le 27 septembre 1978, à Praia, sur l’île de Santiago, au Cap-Vert. Elle est diplômée en droit des sociétés de l’université de Coimbra, au Portugal. Après son retour au Cap-Vert en 2002, elle est devenue professeure à l’université Jean Piaget du Cap-Vert, entre 2003 et 2006. Elle est également avocate dans le privé, membre du Conseil consultatif de l’Ordre des avocats du Cap-Vert et membre du conseil d’administration de l’association des femmes avocates du Cap-Vert. Par la suite, Janira Hopffer Almada s’est lancée en politique en étant successivement élue adjointe municipale en 2008 et députée aux élections législatives de 2011. Néanmoins, elle ne siégera pas au Parlement car nommée au gouvernement, à l’âge de 29 ans, comme  ministre de la jeunesse, et des affaires parlementaires, la plus jeune membre de ce gouvernement dirigé par José Maria Neves.

Janira Hopffer Almada est ensuite nommée ministre de la jeunesse, de l’emploi et du développement des ressources humaines, dans un nouveau gouvernement toujours dirigé par José Maria Neves. Le 15 décembre 2014, Janira Hopffer Almada est élue chef du parti PAICV avec 51,24 % des voix, succédant ainsi à José Maria Neves. Elle devient la première femme et, à 35 ans, le cinquième et la plus jeune personnalité à diriger le PAICV . En décembre 2016, elle démissionne de ses fonctions de ministre, pour se consacrer, en tant que chef de parti, à la préparation des élections de 2016. Le PAICV, au pouvoir depuis 2011 avait perdu ces élections face au  Mouvement pour la démocratie (MPD), parti libéral au pouvoir dans les années 1990.

Janira Hopffer Almada a été membre du Conseil de surveillance de la Chambre de commerce, d’industrie et des services des îles de Sotavento (CCISS), le groupe d’îles constituant la partie méridionale de l’archipel du Cap-Vert, opposées aux îles de Barlavento.

  1. Welket Bungué (Guinée Bissau)

Né le 7 février 1988 à Xitole (Guinée-Bissau) et basé à Berlin, Welket Bungué est acteur, interprète et réalisateur. Il détient un diplôme en théâtre de la branche Acteurs, obtenu à l’ école supérieure de théâtre et de cinéma (ESTC) de Lisbonne et un diplôme de troisième cycle en Performance, obtenu à l’universidade federal do estado do Rio de Janeiro (UniRio), au Brésil. Il est membre permanent de l’académie portugaise du cinéma depuis 2015 et également de la Deutsche Filmakademie, en Allemagne, depuis 2020.

En 2012, Welket Bengué a reçu le prix du meilleur acteur du festival de cinéma de Quinta Praia pour sa performance dans le court métrage MÜTTER. En 2019, il a produit plus de six courts métrages tels que « Jah Intervention », « Arriaga » ou « I Am Not Pilatus » et ses films ont été projetés dans plusieurs festivals internationaux . En 2019, Welket Bengué a reçu un « Angela Award – On The Road » au Subtitle Festival à Kilkenny, en Irlande. Depuis 2016, il travaille régulièrement avec la compagnie de théâtre Mala Voadora au Portugal, et les compagnies de théâtre Rastilho (Lisbonne) et Homlet (Beja), dont il est également co-fondateur. Welket Bengué a été choisi pour le prochain long métrage de David Cronenberg aux côtés de Kristen Stewart et Viggo Mortensen.

  1. Bernardo Mariano Jr, Directeur général de l’informatique et des communications de l’ONU (Mozambique)

Le 1er juin 2021, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a annoncé la nomination de Bernardo Mariano Jr. Comme sous-Secrétaire général et chef du bureau de l’informatique et des communications, au siège des Nations Unies à New York.

Bernardo Mariano Jr. apporte avec lui une expérience de 28 ans dans le système des Nations Unies et les organisations internationales.  Avant sa nomination, il était directeur général de l’informatique et directeur de la santé et l’innovation numériques à l’organisation mondiale de la Santé (OMS), où il a dirigé la transformation numérique, en tirant parti des technologies et des innovations numériques pour accélérer la mise en œuvre des objectifs stratégiques de l’OMS.

Bernardo Mariano Jr. a commencé sa carrière en 1993 à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Mozambique, avant de travailler en Haïti, au Mali, en Angola, au Kenya, au Kosovo, en Afrique du Sud puis à Genève où il est entré à l’OMS, en 2018.  À l’OIM, il a été conseiller régional principal pour l’Afrique subsaharienne, entre 2017 et 2018 ; directeur général pour l’Afrique australe, de 2009 à 2015 et directeur général de l’informatique de l’OIM, de 2015 à 2017, un poste qu’il avait déjà occupé, de 2002 à 2011.  À ce titre, il a dirigé plusieurs initiatives de transformation des entreprises, apportant des innovations dans les opérations et les systèmes de gestion et de gestion intégrée, la technologie de l’information, la gestion des projets et les infrastructures informatiques.

Bernardo Mariano Jr est titulaire d’un Master en gestion globale de la Salford University, au Royaume-Uni, et d’une Licence en génie électrique de l’université Eduardo Mondlane au Mozambique.  Il parle couramment l’anglais, l’espagnol et le portugais et a de très bonnes connaissances en français.

 

  1. Tania Tome, entrepreneure et coach en motivation (Mozambique)

Tania Tome est auteure, entrepreneure, économiste, conseillère, coach internationale et conférencière motivante. Elle est la fondatrice et présidente d’Ecokaya, une société de conseil en investissement et la fondatrice de « Womenice Global Magazine ».

En tant que coach en motivation, Tania Tome a développé « Succenergy », sa propre méthode de coaching en leadership et en motivation pour responsabiliser les entrepreneurs et les dirigeants, ce qui l’a amenée à animer une conférence TED. Elle a également publié le livre « « Succenergy ».

La méthode développée par Tania Tome est utilisée dans diverses formations, coaching, ateliers et conférences de son entreprise, dans plusieurs pays : Ouganda, Sao Tomé-et-Principe, Cap-Vert, Brésil, Portugal, Angola, Rwanda, Swaziland et Mozambique. Tania Tome est une personnalité multi primée, notamment à l’international.

  1. Marlene de Sousa, fondatrice du premier forum des ressources humaines au Mozambique

Marlene de Sousa est la fondatrice du premier forum des ressources humaines au Mozambique et aussi la fondatrice d’ « Attitude », une entreprise spécialisée dans le recrutement pour les programmes de stages. Marlene de Sousa travaille entre le Mozambique et la Tanzanie.

Elle est titulaire d’un diplôme de premier cycle en relations internationales et d’un Master en gestion des ressources humaines de l’université de Lisbonne (Portugal). Elle a aussi suivi plusieurs formations professionnelles en Italie, au Portugal et en Angleterre.

Marlene de Sousa est également la co-fondatrice du Sommet du leadership lusophone. A ce titre, elle est responsable de l’établissement de partenariats avec différentes institutions au Mozambique, en Angola, au Cap-Vert, à São Tomé et Principe, au Portugal, au Brésil et au Timor oriental. Elle est aussi en charge de propositions de parrainage.

Marlene de Sousa est aussi la fondatrice de forum RH Cabo Verde ; co-fondatrice de Forum RH Angola, ambassadrice pour l’Afrique de l’«Organización Internacional de Directivos de Capital Humano » (Organisation internationale des directeurs du capital humain) ainsi que fondatrice et ancienne présidente de l’association mozambicaine des professionnels en ressources humaines.

  1. Djamila Cabral, représentante de l’Organisation mondiale de la santé en Angola (Guinée Bissau)

Depuis novembre 2020, Dr Djamila Khady Cabral est la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Angola, après avoir occupé le même poste au Mozambique, de 2016 à 2020.

Dr Djamila Cabral est diplômée en médecine de la faculté de médecine Ribeirão Preto,  à l’université de São Paulo, au Brésil. Elle est également titulaire d’un Master en démographie de l’université Catholique de Louvain, à Louvain-la-Neuve, en Belgique.

Djamila Cabral a une vaste et solide expérience dans le domaine de la santé publique, acquise notamment au ministère de la santé de la République du Cap-Vert qu’elle a rejoint en 1989 et où elle a assumé plusieurs responsabilités techniques et de gestion de haut niveau, notamment en tant que déléguée à la santé de la municipalité de Santa Catarina.

Au Cap-Vert, elle a également été directrice exécutive de l’Association capverdienne pour la protection de la famille (VERDEFAM). VERDEFAM est une ONG philanthropique à but non lucratif, créée en 1995, dans la ville de Praia, par des personnes de bonne volonté, dans le but de défendre et de promouvoir le Droit à la Santé.

Elle a rejoint l’OMS en 2001, où elle a à ce jour occupé successivement plusieurs postes de décision. notamment au cours des 8 dernières années. En plus de l’Angola et du Mozambique, elle a été représentante de l’OMS au Burkina Faso et représentante ad intérim de l’OMS en Côte d’Ivoire ; coordinatrice de l’équipe de soutien inter-pays de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest ; conseillère régionale de l’OMS pour la région Afrique dans les domaines de la santé des femmes et la lutte contre les mutilations génitales féminines  ainsi que pour la recherche et le développement en santé maternelle et reproductive ;

 

  1. Salimo Abdula, Homme d’affaires et président de La Confédération des entreprises de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), (Mozambique)

Salimo Abdula est un homme d’affaires mozambicain renommé qui a 30 ans d’expérience dans les affaires dans divers domaines et secteurs d’activité. Il est actuellement président de la Confédération des entreprises de la Communauté des pays de langue portugaise ; président du Conseil d’administration de Vodacom Mozambique (poste qu’il a également occupé entre 2009 et 2011, et entre 2013 et 2015); président du Conseil d’administration d’Intelec Holdings, S.A., groupe d’entreprises qui opèrent dans les domaines de l’énergie, de la publicité, du tourisme, des finances, des ressources minérales, des télécommunications, de l’immobilier et du conseil.

Salimo Abdula est également consul honoraire de Malaisie au Mozambique et a été président du Conseil d’administration de l’assemblée générale de la confédération des associations économiques du Mozambique (CTA) entre 2011 et 2014 et entre 2014 et 2017 ainsi qu’ancien député au sein de l’Assemblée nationale de la  République du Mozambique.

  1. Júlia Carvalho, Directrice générale d’IBM Angola

Depuis novembre 2018, Júlia Carvalho est la  directrice générale de la multinationale IBM (International Business Machines Corporation) en Angola, au Cap-Vert ainsi quà São Tomé-et-Príncipe. Responsable des activités d’IBM dans ces pays, elle se concentre sur le développement de technologies avancées en Intelligence Artificielle, Cloud, Blockchain, Big Data et Analyse des données,. Elle est également chargée de s’assurer que ces technologies répondent aux besoins actuels et futurs des institutions et des entreprises des principales industries économiques de ces pays.

Júlia Carvalho a 20 ans d’expérience en gestion au niveau international et régional, tant en Europe qu’en Afrique subsaharienne. Elle a commencé à travailler en Angola en 2006, après avoir travaillé pour un grand nombre de sociétés nationales et internationales, principalement dans l’industrie pétrolière, où elle a occupé plusieurs fonctions stratégiques et de gestion. Avant sa nomination chez IBM, Julia Carvalho a travaillé pour Halliburton dans le département logiciels et services, en tant que directrice nationale pour l’Afrique Australe : Angola, Congo, République démocratique du Congo, Namibie et Afrique du Sud.

Julia Carvalho est titulaire d’un doctorat en ingénierie de l’Instituto Superior Técnico de l’université de Lisbonne, au Portugal et d’un diplôme en génie minier. Elle a également suivi plusieurs programmes exécutifs aux États-Unis et à la Católica Lisbon School Business & Economics au Portugal. Elle est aussi membre du conseil angolais de la société d’ingénierie pétrolière (SPE) et a reçu le «Africa Service Award of SPE» en 2018.

  1. Maria Da Assunção Abdula, présidente de la fédération des femmes de la Confédération des entreprises de la Communauté des pays de langue portugaise (Mozambique)

Maria Da Assunção Abdula a plus de 30 ans d’expérience en affaires dans divers secteurs d’activité. Depuis 1996, elle est directrice générale et associée fondatrice d’Electro Sul Limitada, une entreprise spécialisée dans la production et la vente de compteurs et câbles électriques. En outre, depuis 2016, elle est la présidente et membre fondatrice de la fédération des femmes de la Confédération des entreprises de la Communauté des pays de langue portugaise. Elle est aussi membre exécutive du Conseil d’administration d’Intelec Holdings (groupe d’activités qui opère dans les domaines de l’énergie, des finances, des ressources minérales, des télécommunications, de la publicité, du tourisme, de l’immobilier et du conseil), poste qu’elle occupe depuis 1998.

Maria Da Assunção Abdula est aussi, depuis 2015, membre exécutive du Conseil d’administration de CINE Internacional, une société de communication avec des bureaux au Brésil, au Mozambique et dans d’autres parties du monde. Elle est également responsable du département responsabilité sociale de la Confédération des associations économiques du Mozambique (CTA); membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce Mozambique-Portugal ainsi que vice-présidente et membre fondatrice de la Chambre de commerce Mozambique – Italie (CCMI).

22.Munira Jauad Ribeiro, politicienne et femme d’affaires (Guinée Bissau)

L’ambassadrice Munira Jauad Ribeiro est la fondatrice et présidente du Conseil d’administration de l’entreprise RuMu Sarl, active dans l’agro business et l’import et export.

Née le 17 février 1957 à Bissau, en République de Guinée-Bissau, elle est titulaire d’un diplôme en économie, avec une spécialisation en commerce international, de l’université de La Havane (Cuba), et titulaire d’un diplôme d’études supérieures en gestion bancaire de l’Institut de formation bancaire, au Portugal. Elle a également suivi plusieurs formations, notamment en droit des contrats internationaux, en plus d’avoir un diplôme en micro finance.

Grande figure de l’administration bissau-guinéenne, l’ambassadrice Munira Jauad Ribeiro a eu une riche carrière professionnelle. Elle a été secrétaire d’État à la coopération internationale de la Guinée Bissau en 2003, avec rang de ministre, directement dépendante du cabinet du Premier ministre. Elle a aussi été ministre déléguée de la Guinée-Bissau à l’UEMOA (Union économique et monétaire d’Afrique de l’ouest) en 2003 et ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de Guinée-Bissau en République de Gambie, de 2006 à 2011.

L’ambassadrice Munira Jauad Ribeiro est très active dans la société civile en Guinée-Bissau, tant au niveau régional qu’international. Elle a été, de 1996 à 2004, vice-présidente de l’ « Associação das Mulheres para as Atividades Económicas » (l’association des femmes pour les activités économiques).

Depuis 2015, l’Ambassadrice Munira Jauad Ribeiro est la première présidente des femmes opératrices économiques (REMOE / UEMOA / Guinée-Bissau), qui est une organisation socio-économique sous-régionale. Elle est aussi vice-présidente de la fédération des femmes entrepreneurs de la confédération des entreprises de la communauté des pays de langue portugaise, représentant la Guinée-Bissau et présidente de la fédération CPLP des femmes entrepreneurs en Guinée-Bissau.

Soucieuse de l’éducation des enfants, l’ambassadrice Munira Jauad Ribeiro est, depuis 1995, présidente de l’ONG socioculturelle DJISSILIN, qui a créé une école en faveur de 400 élèves. En outre, depuis 2015, elle est l’une des membres du Conseil d’administration de Banco ECOBANK en Guinée-Bissau, et est membre du Conseil national du crédit de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), banque centrale au service des huit pays d’Afrique de l’Ouest qui font partie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine: Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Aller.

  1. Neima Ferreira, économiste, (Guinée Bissau)

Neima Ferreira est économiste et actuellement responsable principal du développement des affaires et fait partie de l’équipe fondatrice de Africa Investment Forum, une organisation multidisciplinaire et transactionnelle dirigée par la Banque africaine de développement, dédiée à l’accélération des investissements sur le continent africain. En 2018, la plateforme a mobilisé 38,7 milliards de dollars pour financer 49 projets sur le continent africain. Par ailleurs, Neima Ferreira est également fondatrice du projet Npili  qui vise à émanciper les filles et les femmes de Guinée-Bissau, à travers une éducation et une formation professionnelle de qualité.

Neima Ferreira est titulaire d’un Master en économie et gestion de l’université de Porto (Portugal) et d’une Licence en administration des affaires de l’école d’économie, business et comptabilité de l’université de Sao Polo, au Brésil. Elle a également suivi des formations certifiés notamment en finances des petites et moyennes entreprises à l’école de finance et de gestion de Frankfurt. Elle est aussi titulaire d’un certificat de l’université de Bradford et effectue actuellement un Global executive MBA au campus de Dubaï de la Hult International Business School.

24.Beatriz da Consolação Mateus Buchili, première femme procureure générale du Mozambique

Depuis 2014, la juriste mozambicaine Beatriz da Consolação Mateus Buchili est la première femme à être procureur général du Mozambique et la sixième personnalité à occuper ce poste dans l’histoire du pays, après Joaquim Mulembwè, Sinai Nhatitima, António Namburete et Joaquim Madeira et Augusto Paulino.

Beatriz da Consolação Mateus Buchili  est titulaire d’un Master en droit, obtenu en 2007 à l’université fédérale de Rio Grande do Sul, à Porto Alegre, au Brésil et d’un diplôme en droit, obtenu en 1999 à l’Universidade Eduardo Mondlane, au Mozambique. Magistrate de carrière, elle a rejoint le ministère public en 1994, comme au procureur de district. Elle a été procureure en chef de la province de Cabo Delgado (2001-2005) et procureure en chef de la province de Sofala (de 2008 à 2011). En 2011, elle a été promue à la Cour supérieure d’appel de la ville de Maputo, et toujours en 2011, elle a été nommée secrétaire générale du Procureur générale du Mozambique au sein d’une commission de service.

25.Ivanilson Machado, CEO de la multinationale Puma Energy en Angola

Ivanilson Machado est un haut dirigeant angolais, un conférencier motivateur et un influenceur dans le digital. Il est actuellement le directeur général, en Angola, de la multinationale pétrolière Puma Energy Angola. Auparavant, il était le directeur général de Puma Energy Mozambique (2016 à 2020), qui comprend la direction générale de trois sociétés du groupe, et était membre du conseil d’administration de l’une d’entre elles. Présente dans 18 pays d’Afrique, Puma Energy gère l’approvisionnement, le stockage, le raffinage, la distribution et la vente au détail de produits pétroliers et compte plus de 78 sites de vente au détail en Angola, le plus grand marché de Puma Energy.

Ivanilson Machado est diplômé en relations internationales et sciences politiques de l’université autonome de Lisbonne (UAL), au Portugal. Il a également suivi des cours à l’ Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) à Paris et à l’école de hautes études commerciales HEC Paris pour des formations plus spécifiques en management et leadership. Il a occupé des postes de direction à partir de 2009, quand il a rejoint le groupe Trafigura, entreprise de courtage pétrolier et d’affrètement maritime spécialisée dans le courtage et le transport des matières premières en Angola. Après Trafigura, il a intégré Puma Energy en Angola.

26.Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, à la diversité et à l’égalité des chances en France (Cap Vert/France)

Depuis le 6 juillet 2020, Elisabeth Moreno est la ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, à la diversité et à l’égalité des chances en France. Avant d’occuper ce poste politique, elle était dirigeante d’entreprise, notamment directrice générale de Hewlett Packard (HP) Afrique, CEO de Lenovo France et a aussi occupé de hautes fonctions chez Dell. Née en 1970 au Cap Vert, Elisabeth Moreno est détentrice d’un Master en droit des affaires de l’université Paris-Est Créteil ; d’un MBA en Global business de l’Essec/Mannheim et, après une formation d’un an à l’école nationale de la magistrature, elle est juge consulaire bénévole au tribunal de commerce de Bobigny, en région parisienne.

Élisabeth Moreno reste très attachée à son pays d’origine le Cap-Vert, qui l’a élue « Femme cap-verdienne de l’année 2016 en France ». En outre, en 2005, elle a fondé le Cabo Verde Business Club pour promouvoir les entreprises du Cap-Vert en France. Elisabeth Moreno exerce également des activités de coaching auprès des jeunes et des moins jeunes.

27.Elsa Pinto, première femme nommée ministre de la défense à Sao Tomé-et Principe

Elsa Pinto a été la première femme nommée ministre de la défense à Sao Tomé-et Principe de 2008 à 2010. Elle est membre du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate. Jusqu’en septembre 2020, elle était ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des communautés de Sao Tomé-et Principe. Elle a aussi été ministre de la justice du pays.

  1. Edite do Ramos da Costa Ten Jua, ministre des affaires étrangères, de la coopération et des communautés du 17ème gouvernement constitutionnel de São Tomé et Príncipe

Depuis septembre 2020, Edite do Ramos da Costa Ten Jua est ministre des affaires étrangères, de la coopération et des communautés du 17ème gouvernement constitutionnel de São Tomé et Príncipe. Tout au long de sa carrière de plus de 15 ans jusqu’à sa dernière nomination, elle a occupé divers postes en tant qu’avocate, femme d’affaires et ministre dans son pays et à l’étranger. Elle a mis en œuvre et géré KPMG Angola en 2003, après avoir également travaillé chez KPMG Johannesburg, en Afrique du Sud et à Maputo, au Mozambique.

En 2004, Edite do Ramos da Costa Ten-Jua a rejoint l’Autorité conjointe Nigeria/Sao Tomé et Principe en tant qu’avocate, et a géré son unité juridique de 2008 à 2010.

Edite do Ramos da Costa Ten Jua  a été ministre de la Justice de Sao-Tomé-et Principe de 2012 à 2014, et a siégé à la Cour constitutionnelle du pays de 2019 à 2020, avant d’être nommée ministre des affaires étrangères en septembre 2020.

Edite do Ramos da Costa Ten Jua est également une entrepreneure qui est, depuis 2006, la propriétaire de la marque de mode « TEN JUA Collection », avec des magasins à Sao Tomé, au Nigeria et au Portugal. Elle a également écrit plusieurs livres pour enfants, dont Tita Catita. Elle dirige une fondation appelée El-Shaddai, qui travaille avec les enfants défavorisés en Afrique pour mettre l’accent sur l’éducation.

Née en 1972, Edite do Ramos da Costa TenJua   a obtenu son diplôme en droit de la faculté de droit de Lisbonne en 1999. Juriste, entrepreneuse, écrivaine et créatrice de mode, elle prône l’autonomisation des droits des femmes et des enfants.

  1. Maria das Neves Ceita Baptista de Sousa, première femme Premier ministre de Sao Tomé-et Principe

Maria das Neves Ceita Baptista de Sousa a été la première femme Premier ministre de Sao Tomé-et Principe, du 3 octobre 2002 au 18 septembre 2004. Elle est une figure clé du Mouvement pour la Libération de São Tomé et Príncipe-Parti Social Démocratique (MLSTP-PSD).

Maria das Neves Ceita Baptista de Sousa a été ministre de l’économie, de l’agriculture, de la pêche, du commerce et du tourisme ainsi que ministre des finances de 2001 à 2002, avant d’être nommée à l’industrie, au commerce et au tourisme en 2002.

Maria das Neves a reçu une formation d’économiste à Cuba, avec une spécialisation en finances publiques. Avant de devenir chef du gouvernement, elle a travaillé comme fonctionnaire au ministère des finances, à la Banque mondiale et au Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

  1. Zenaida Gertudes dos Santos Ramos Zumbi, Présidente du Conseil d’administration de BCI Angola

Depuis novembre 2019, Zenaida Gertudes dos Santos Ramos Zumbi est la présidente du Conseil d’administration de la Banque de Commerce et d’Industrie (BCI), banque détenue à 91% par l’Etat angolais.

Zeinada Zumbi  a rejoint le secteur bancaire en 2003, en tant que conseillère juridique à la caisse d’épargne et de crédit (BPC), où elle a occupé la même fonction jusqu’en 2006. De 2006 à mars 2015, elle a rejoint la Banque de développement de l’Angola (BDA) en tant que consultante senior au sein du bureau juridique.

De juillet 2015 à mars 2019, Zeinada Zumbi  a été membre exécutive du Conseil d’administration de Banco Prestígio, où elle a également occupé le poste de conseillère du même conseil d’administration.

Zeinada Zumbi est titulaire d’un diplôme en droit de la faculté de droit de l’université Agostinho Neto, en Angola et d’un diplôme de troisième cycle en marchés financiers de la même université.

  1. Alexandra Lima, première femme pilote de la compagnie aérienne nationale de l’Angola

Capitaine Alexandra Lima est la première femme pilote de TAAG (Transportes Aéreos Angolanos), la compagnie aérienne nationale de l’Angola. Elle avait rejoint TAAG à l’âge de 18 ans, comme agent de bord. Jusqu’en 2014, elle était l’unique femme pilote d’un Boeing 777-300 en Afrique. Capitaine (Pilote principal) depuis 2010,elle a commencé à piloter des vols commerciaux en 1985, avec un  avion Fokker, pour les vols intérieurs court-courriers.

  1. Francisca Van Dunem (Angola/Portugal), première personnalité noire membre d’un gouvernement au Portugal

Née en 1955 à Luanda, en Angola, Francisca Van Dunem est ministre de la justice du Portugal, depuis le 26 novembre 2015, la première personnalité noire membre d’un gouvernement au Portugal. Avant sa nomination, elle était procureure générale adjointe de Lisbonne.

Francisca Van Dunem est diplômée en droit de la Faculdade de Direito de l’Universidade de Lisboa, en juillet 1977. Elle est magistrate du parquet depuis septembre 1979.

Francisca Van Dunem a été responsable des départements de droit pénal et de droit pénal procédural à la Faculdade de Direito de l’Universidade de Lisboa entre 1977 et 1979 ; conseillère en syndication et sondages chez Alta Autoridade contra a Corrupção, entre 1985 et 1987 ; procureure déléguée auprès du tribunal du travail, du tribunal pénal de Lisbonne et du département des enquêtes et des poursuites pénales de Lisbonne ; membre du bureau du procureur général entre 1999 et 2001 ; directrice du département des enquêtes et de l’action pénale de Lisbonne entre 2001 et 2007 ; procureure générale adjointe de 2007 à 2015, avant d’être nommée membre du gouvernement portugais au poste de ministre de la Justice.

Par ailleurs, Francisca Van Dunem a été membre du Réseau judiciaire européen en matière pénale entre 2003 et 2007 et a représenté le Conseil supérieur du Procureur de la République dans l’unité de mission pour la réforme pénale.

En outre, elle était membre de la commission qui a examiné le droit pénal de procédure du Portugal en 2009.

Francisca Van Dunem a représenté le Portugal à plusieurs réunions et comités d’expertise d’organisations internationales, à savoir le comité européen pour les problèmes criminels, le Conseil de l’Europe et l’Observatoire européen du racisme de l’Union européenne.

33.Rita Bosaho première députée noire d’Espagne (Guinée Equatoriale/Espagne)

Rita Bosaho est la première députée noire d’Espagne, élue en décembre 2015 et en juin 2016 pour le compte d’Unidas Podemos. Elle est diplômée en histoire de l’université d’Alicante, en Espagne. Avant de commencer sa carrière politique, elle a effectué un Master en identités et intégration à l’Europe contemporaine, suivi d’une thèse sur l’impact de la colonisation européenne en Afrique.

Rita Bosaho a longtemps travaillé dans la santé publique, en tant qu’auxiliaire technique.

Elle est née en 1965 à Santa Isabel, aujourd’hui Malabo, sur l’île de Fernando Poo, aujourd’hui Bioko. La Guinée équatoriale était alors une colonie de l’Espagne.

34.Nadir Tati, Styliste, (Angola)

Nadir Tati est une figure de référence en matière de style et de mode africains contemporains en Angola. Défenseure de l’art africain et des droits humains, elle travaille avec des enfants défavorisés.

Nadir Tati a été la première styliste angolaise et africaine à habiller une actrice de cinéma pour les Oscars à Hollywood, lorsque, en 2013, Rachel Mwanza, de la République démocratique du Congo, a porté une pièce de sa collection à la 85ème cérémonie des Oscars. Rachel Mwanza a participé à cette cérémonie grâce au film « Rebelle » dans lequel elle était l’actrice principale et qui avait été nominé dans la catégorie « meilleur film étranger ».

Nadir Tati a remporté le prix du meilleur designer d’Angola pendant trois années consécutives en 2010, 2011 et 2012. Elle est la diva de la mode angolaise 2011 et 2012 ainsi que la diva de l’année en 2012, année au cours de laquelle elle a remporté deux trophées lors du même événement. Le prestigieux prix Sirius attribué aux personnalités angolaises en 2013 a été décerné à Nadir Tati pour son excellence dans les affaires et l’industrie et pour avoir élevé le nom de l’Angola sur les podiums du monde.

35.Leila Lopes, première angolaise élue Miss Univers

En 2011, Leila Lopes, 35 ans, a été élue Miss univers, à l’âge de 23 ans, devenant la première angolaise et la quatrième femme noire élue dans l’histoire de ce concours de beauté.

36.Paula Nascimento, Architecte (Angola)

Paula Nascimento est architecte et conservatrice, diplômée de l’Architectural Association School of Architecture, la plus ancienne école d’architecture indépendante au Royaume-Uni et de la London South Bank University, à Londres.

Paula Nascimento a collaboré avec des cabinets d’architecture à Porto et à Londres. En 2013, elle a co-organisé, avec Stefano Rabolli Pansera, le premier pavillon angolais de la Biennale de Venise, qui a remporté le Lion d’or avec une exposition d’œuvres d’Edson Chagas – le premier pavillon africain à le faire. Le pavillon faisait partie d’un projet de recherche plus large intitulé «Beyond Entropy Africa» (2010-15), qui se concentrait sur la ville de Luanda en tant que paradigme de mauvaises conditions urbaines, en raison de sa forte densité de population et du manque d’infrastructures essentielles. « Beyond Entropy Africa » est aussi un réseau collectif, basé sur la recherche, qui opère dans les domaines de l’architecture-urbanisme-arts visuels et géopolitique.

Paula Nascimento a également été consultante sur divers projets, dont le pavillon de l’Angola pour l’Expo Milano 2015. Elle collabore souvent avec différentes institutions d’artistes et collectifs en Afrique et à l’étranger.

Paula Nascimento donne également des conférences, écrit et a organisé ou coorganisé des expositions en Angola, en Afrique du Sud, au Portugal, en Italie et en France – y compris les sections Africa in Focus à Arco Lisbonne en 2019, 2020 et 2021. Elle est commissaire invitée de la résidence Catchupa Factory pour les photographes d’Afrique lusophone au Cap-Vert. Entre 2012 et 2020, elle a été membre fondateur du Colectivo Pés Descalços, un collectif multidisciplinaire basé à Luanda et une organisation à but non lucratif développant des projets culturels et éducatifs à Luanda, en Angola.

37.Eunice Carvalho, Cadre d’entreprise et ancienne présidente de la multinationale pétrolière américaine Chevron au Brésil (Angola)

Eunice Carvalho est, depuis mars 2018, directrice des affaires corporatives d’Unitel, le plus grand opérateur de télécommunication en Angola, dont le siège social est situé à Luanda. Bien avant, elle a travaillé au Brésil comme présidente de la multinationale pétrolière américaine Chevron. A ce poste, elle a notamment supervisé les négociations avec l’État brésilien afin que la compagnie pétrolière nord-américaine puisse reprendre ses activités au Brésil, après avoir perdu sa licence suite à une marée noire en 2011. Eunice Carvalho a également été directrice générale de Chevron Angola.

Eunice Carvalho a vécu pendant plus de 20 ans aux USA, où elle a obtenu un doctorat en droit de l’école de droit de l’université de l’Iowa et une Licence en sciences politiques de la Northwest university.

38.Ângela de Sousa Simões Krainer, députée en Autriche (Angola)

Depuis octobre 2020, Ângela de Sousa Simões Krainer est conseillère de district au quartier Mariahilf, dans le 6e arrondissement de Vienne, en Autriche. Elle a été élue à ce poste pour le compte Parti social-démocrate (SPO), la plus grande et la plus ancienne force politique d’Autriche. Fille de parents angolais, Ângela Krainer est membre de la direction du Parti social-démocrate. Elle est née en Angola, d’où elle est partie très jeune avec ses parents, pour s’installer dans l’ancienne République de Tchécoslovaquie , où elle a fait ses études. Plus tard, à l’âge adulte, elle a immigré en Autriche, où elle vit avec son mari australien et ses deux enfants.

Ângela de Sousa Simões Krainer est détentrice d’un Master en littérature, langue espagnole et anglais de l’université Comenius de Bratislava, la plus grande université de Slovaquie.

  1. Atalia Modesta Baha, 28 ans,la plus jeune ministre du gouvernement de Guinée équatoriale

Âgée de 28 ans, Atalia Modesta Baha est, depuis le 19 août 2020, vice-ministre de l’information et de la presse de la Guinée équatoriale, la plus jeune membre du gouvernement actuel de ce pays. Avant sa nomination, elle était, depuis 2018, directrice générale du bureau de presse et d’image du vice-président de la République de Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue.

Diplômée en sciences politiques de l’université nationale de Guinée équatoriale, Atalia Modesta Baha a suivi plusieurs formation en image et présentation ainsi que de gestion d’entreprise. Ainsi, elle a été présentatrice et reporter pour différentes émissions de la télévision en Guinée équatoriale.

Atalia Modesta Baha a aussi été attachée de presse de l’ambassade de Guinée équatoriale en République populaire de Chine.

  1. Maria Do Carmo Trovoada, ancienne Première ministre de Sao Tomé-Et Principe

Maria do Carmo Trovoada Pires de Carvalho Silveira a été, de 2016 à 2018, secrétaire exécutive de la Communauté des pays de langue portugaise. Membre du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate, elle a exercé, conjointement, les fonctions de Première ministre et de ministre des Finances du 8 juin 2005 au 21 avril 2006, après avoir été gouverneure de la banque centrale de son pays entre 1999 et 2005. Elle a de nouveau été gouverneure de 2011 à 2016.

Maria do Carmo Trovoada Pires de Carvalho Silveira est détentrice d’un doctorat en développement socio-économique, de l’université de Lisbonne, au Portugal, d’un Master en administration publique de l’Ecole nationale d’administration (ENA), à Strasbourg (France) et d’un Master en économie, spécialité «Planification économique» à l’université de Donetsk, en Ukraine.

Mariée, mère de trois enfants, , Maria do Carmo Trovoada Pires de Carvalho Silveira  possède une solide expérience dans la définition et la gestion de politiques macroéconomiques et financières.

Défenseure des droits des femmes et des enfants, de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des Genres, elle a été élue présidente du Fórum Mulher São-Tomense, une fédération d’ONGs pour ces questions.

 

  1. Cristina Duarte, Conseillère spéciale pour l’Afrique du Secrétaire général des Nations Unies (Cap-Vert)

En juillet 2020, Christina Duarte a été nommée conseillère spéciale pour l’Afrique du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

Cristina Duarte a plus de 34 ans d’expérience dans la gestion stratégique dans le secteur public et privé, conjuguée à une profonde connaissance de la coopération régionale et internationale et des problèmes auxquels sont confrontés les pays africains.  Elle est membre du comité d’experts de l’administration publique des Nations Unies, du Conseil consultatif de haut niveau pour les affaires économiques et sociales, du comité consultatif du Président rwandais sur la réforme de l’Union africaine, du Conseil d’administration de l’Alliance pour une Révolution verte en Afrique (AGRA) et du Conseil d’administration de l’Institut des dirigeants africains pour le développement durable.

Au Cap-Vert, Cristina Duarte a été ministre des finances, du plan et de l’administration publique, de 2006 à 2016.  Avant cela, elle a été directrice du projet de la Banque mondiale sur le développement du secteur privé et la compétitivité. Elle a aussi été directrice de la planification et des études au ministère capverdien de l’agriculture et du développement rural et conseillère auprès de nombreuses organisations et ONG internationales, dont le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).

Cristina Duarte a commencé sa carrière à la Citibank, comme chargée des relations extérieures au Kenya, avant de devenir vice-présidente, directrice puis cheffe des financements et des investissements en Angola.

Elle est titulaire d’un Master en administration des affaires de la Thunderbird School of Global Management, aux USA ; d’un diplôme d’études avancées de l’université du Colorado, aux USA et d’une Licence en politiques publiques, en planification et en développement du Instituto Superior de Economia du Portugal.  Elle parle couramment l’anglais, le français, l’italien et le portugais.

Christina Duarte est mariée et mère d’un enfant.

  1. Maria Helena M.Q Semedo, directrice générale adjointe de la FAO et toute première femme ministre au Cap-Vert

Maria Helena Semedo est, depuis juin 2013, directrice générale adjointe, climat et ressources naturelles, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Economiste et femme politique cap-verdienne, elle est une éminente spécialiste des questions de développement à l’échelle mondiale et a une expérience de plus de 30 ans dans le service public.

Avant d’occuper son poste actuel , Maria Helena Semedo a été représentante de la FAO au Niger (2003-2008), puis représentante régionale adjointe pour l’Afrique et coordinatrice sous-régionale pour l’Afrique de l’Ouest (2008-2009) et représentante régionale pour l’Afrique (2009-2013).

Maria Helena Semedo a débuté sa carrière en 1984, en tant qu’économiste au ministère du lan et de la coopération du Cap-Vert, puis à la Banque du Cap-Vert. Deux ans après être devenue secrétaire d’État à la pêche, elle a été nommée, en 1993, ministre de la pêche, de l’agriculture et des affaires rurales – la toute première femme ministre au Cap-Vert. Après avoir été ministre du tourisme, des transports et des affaires maritimes de 1995 à 1998, elle est devenue députée, poste qu’elle a occupé jusqu’en 2003. Pendant cette période, elle a également représenté son pays dans de nombreuses organisations internationales.

En mai 2008, Maria Helena Semedo a reçu l’Ordre du Niger pour ses services distingués dans le domaine de l’agriculture. En mars 2018, elle a été nommée «Femme de l’année» lors de la commémoration de la journée des femmes diplomates au Portugal. En décembre 2018, l’Universidade Aberta de Lisbonne lui a décerné un doctorat Honoris Causa pour son travail dans le développement durable mondial. Le même mois, le gouvernement brésilien lui a décerné l’Ordre honorifique de Rio Branco.

  1. Maria Borges,  mannequin  pour Victoria’s Secret (Angola)

Maria Borges est une Top model angolaise, égérie de L’Oréal Paris. Elle est la première mannequin noire à avoir défilé pour Victoria’s Secret. Elle est une des protégées de Riccardo Tisci, directeur artistique de Burberry et ancien directeur artistique de  Givenchy, qu’elle appelle même son « parrain ». Maria Borges est actuellement sous contrat avec l’agence IMG, et elle vit à New York. Elle est aussi la fondatrice et de CEO de « The Star Management », dont l’objectif est de découvrir, de lancer et de gérer la carrière de mannequins angolais. Maria Borges a également fondé « Onetouchcharity », organisation qui travaille avec des orphelinats en Afrique.

Maria Borges est née en Angola et elle a été élevée par ses frères et soeur durant la guerre civile angolaise. Elle a été découverte par un agent au concours Elite Model Look Angola en 2010.

De 2013 à 2016, elle a défilé pour le show Victoria’s Secret Fashion et en 2016, elle est devenue la nouvelle égérie de L’Oréal Paris. En 2017 Maria Borges est au sommet de sa carrière avec les campagnes Carolina Herrera photographiées par Mario Testino, Gap Advertising ou Brandon Maxwell aux États-Unis.

  1. Lucia Da Luz Ribeiro, première femme présidente du Conseil constitutionnel du Mozambique

Depuis 2019, Lúcia da Luz Ribeiro, née le 16 juin 1963, est la présidente du Conseil constitutionnel du Mozambique, la première femme nommée à ce poste dans le pays. Elle a été nommée par l’actuel président mozambicain , Filipe Nyusi. Avant sa nomination, Lúcia da Luz Ribeiro était juriste et conseillère au sein du Conseil constitutionnel, depuis le 3 novembre 2003.

Lucia Da Luz Ribeiro est détentrice d’un doctorat en droit de la faculté de droit de l’université Eduardo Mondlane (UEM), au Mozambique, obtenu en 2019 ; d’un diplôme de troisième cycle en conseil juridique d’entreprise de l’université polytechnique de Madrid, où elle a également obtenu son Master en droit des affaires.

Lucia Da Luz Ribeiro a occupé plusieurs postes notamment directrice de la faculté de droit de l’université Eduardo Mondlane (2003-2004); ancienne présidente du conseil juridique du barreau (2003) ; membre fondatrice du barreau mozambicain ; membre fondatrice de l’association mozambicaine des femmes de carrière juridique et conseillère juridique auprès du ministre mozambicain  des travaux publics et du logement de 1995 à 2003;

Lucia Da Luz Ribeiro est professeure à l’université Eduado Mondlane depuis 1995.

  1. Maria de Fatima Coronel, première femme présidente de la Cour suprême de justice du Cap-Vert

Maria de Fátima Coronel est présidente de la Cour suprême de justice du Cap-Vert, depuis 2015, la première femme à occuper ce poste dans le pays. Elle a été magistrate, avant de devenir procureure générale et juge dans les tribunaux pénaux de Santa Catarina et de Praia, au Cap-Vert. Elle n’est membre d’aucun parti politique et est considérée comme un juge «exemplaire». Elle est juge à la Cour suprême du Cap Vert depuis 2007.

  1. Suzi Barbosa, ministre des affaires étrangères de la Guinée Bissau

Suzi Carla Barbosa est la ministre d’État aux affaires étrangères, à la coopération internationale et aux communautés de Guinée-Bissau dans le gouvernement du Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam. Suzi Barbosa a aussi été secrétaire d’État à la coopération et aux communautés ainsi que conseillère pour les questions politiques et diplomatiques auprès du Premier ministre de la Guinée-Bissau. Polyglotte, elle parle couramment six langues : le portugais, l’anglais, l’espagnol, le français, l’allemand et l’italien.

Suzi Barbosa  a été la plus jeune députée élue au parlement de la Guinée Bissau, en 2014. Elle est titulaire d’un diplôme en relations internationales de l’Instituto superior de ciências sociais e políticas, de l’université de Lisbonne, au Portugal et d’un Master en développement et coopération internationale de l’Instituto Superior de Economia e Gestão (ISEG)-Lisbon school of economic and management.

Suzi Barbosa est membre du comité central du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), où elle est à la tête de la direction des affaires étrangères.

Au niveau du Parlement, elle est vice-présidente du groupe parlementaire PAIGC et également présidente du réseau des femmes parlementaires (REMP-GB).

Membre du Comité exécutif de PGA depuis novembre 2017, elle est la présidente du groupe national de cette organisation parlementaire, qui est composée de 142 parlements.

Toujours au niveau parlementaire, elle a été l’une des défenseurs de la loi sur la parité votée en 2018, qui vise à accroître la présence des femmes de la Guinée Bissau dans les sphères décisionnelles.

  1. Mircea Delgado, une des plus jeunes députées du Cap-Vert

Mircea Delgado est l’une des figures montantes de la politique au Cap-Vert. Elle a été élue députée à l’âge de 32 ans, en 2016 sur la liste du Mouvement pour la démocratie (MPD) dans la circonscription de São Vicente, la seconde île la plus peuplée du Cap-Vert, et d’où elle est originaire.

Mircea Delgado est licenciée en droit et titulaire d’un Master en sciences juridiques et médico-légales de la faculté de droit de l’université de Lisbonne, au Portugal. En 2017, elle a participé au Mandela Washington Fellowship pour les jeunes leaders africains.

Mircea Delgado est secrétaire du Bureau de l’Assemblée nationale du Cap Vert.

  1. Janine Tatiana Santos Lélis, ministre de la défense du Cap-Vert

Ancienne ministre de la justice et du travail, Janine Tatiana Santos Lélis a été promue ministre d’État, ministre de la Défense et de la Cohésion territoriale du Cap-Vert, lors de la publication du nouveau gouvernement du pays, intervenue après les élections législatives d’avril dernier.

Née le 20 janvier 1974 à Sal Island, Janine Tatiana Santos Lélis est vice-présidente du Mouvement pour la démocratie (MPD), le parti au pouvoir au Cap Vert. Elle est titulaire d’une Licence en droit de l’université fédérale de Rio de Janeiro et a obtenu un diplôme de troisième cycle en droit des affaires et du travail. Elle a exercé la profession d’avocate (1998-2016) et a occupé différents postes publics, notamment en tant que députée au parlement africain (2011-2016) ; membre de l’Assemblée nationale (commission spécialisée des affaires juridiques) (2006-2016) ; membre de l’Assemblée municipale et leader du groupe indépendant pour le changement et le développement de Sal (2004-2008), conseillère juridique du secrétaire d’État à la jeunesse et aux sports de Cabo Verde (1998) e juriste de TACV – Compagnie nationale du transport aérien de Cabo Verde (1998-2008).

Janine Lélis a également été présidente de la commission d’enquête parlementaire sur les zones de développement intégral du tourisme ; vice-présidente de l’union des jeunes parlementaires africains et membre du comité de justice du Parlement africain et du conseil fiscal du Cap-Vert.

  1. Elsa Garrido, première femme candidate président de la république à São Tomé-et Principe

Dirigeante du Parti MSD-Vert de São Tomé, Elsa Garrido est candidate à la prochaine élection présidentielle  prévue à São Tomé-et Principe en juillet 2021. Elle est connue pour son engagement dans la défense des politiques d’environnement et de développement durable, via notamment son ONG « Terra Verde », fondée en 2011 . Sa dernière manifestation a eu lieu en 2017 contre l’introduction d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les îles de São Tomé et Príncipe, qui a abouti à une grève de la faim de 19 jours. Elle a également a aidé à fonder le Parti vert en 2017.

En 2018, Elsa Garido est devenue la première femme à être tête de  liste aux élections législatives, briguant ainsi le poste de Premier ministre de São Tomé-et Principe.

50. Neusa Marcelino, directrice générale pour l’Afrique australe de la multinationale française CMA-CGM (Mozambique)

Depuis septembre 2020, Neusa Marcelino est la directrice générale Afrique australe de la multinationale française CMA-CGM, un des leaders mondiaux du transport maritime en conteneurs et le premier groupe français du secteur, avec plus de 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Bien avant, elle était la directrice générale de CMA-CGM pour le Mozambique, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe.

Dans un secteur dominé par les hommes, Neusa Marcelino fait figure d’exception. Avant CMA-CGM, Neusa Marcelino a aussi travaillé pour d’autres grands noms du transport maritime mondial comme Maersk et Safmarine.

Neusa Marcelino est détentrice d’un diplôme en économie de l’Escola Superior de Economia e Gestao, au Mozambique et a obtenu un diplôme en leadership de l’université de Stellenbosch, en Afrique du Sud. En entrant à l’université, elle souhaitait travailler dans des ONG de développement communautaire, ou de développement économique au Mozambique. Mais, vers la fin de ses études, elle a été approchée par la société danoise Maersk, première compagnie maritime au monde, qui était à la recherche de candidats pour leur Graduate Program sur deux ans. Ce n’était pas forcément un secteur qui attirait Neusa Marcelino, mais elle a accepté d’intégrer le programme afin de se former. « Au bout de 9 mois pourtant, j’étais addicte : c’est un milieu où l’on apprend tous les jours. Encore maintenant, après 14 ans de métier, je découvre de nouvelles choses quotidiennement », a fait savoir Neusa Marcelino lors d’une interview. « Malgré tout, le domaine maritime est un environnement très masculin, et les débuts n’ont pas été faciles. J’étais jeune, j’avais 22 ans, et j’étais une femme. On ne me prenait pas au sérieux. J’ai dû travailler sur mon apparence, changer ma coiffure, mon style, mon maquillage, pour avoir l’air plus âgée. J’ai aussi appris à séparer catégoriquement mes différents cercles (travail, famille, amis) pour éviter tout quiproquo. Et j’ai surtout montré ma détermination à apprendre et à m’imposer pour gagner le respect de mes collègues », a indiqué la directrice générale.

Pour Neusa Marcelino, devenir manager reste un défi quand on est une femme et, indique-t-elle, il ne faut pas tomber dans le piège de l’excès d’empathie et de compréhension qu’on attend d’une femme manager. « Il faut être suffisamment forte pour être à l’écoute de ses employés tout en indiquant clairement qu’on ne s’accommodera pas de leurs doléances. En tant que femmes, nous devons faire dix fois plus et dix fois mieux que les hommes, car on nous attend au tournant : on s’attend à ce qu’on échoue. Mais, à contrario, cette situation peut devenir un avantage non-négligeable : on va présumer que notre contribution sera minime, on a donc l’avantage de l’effet de surprise pour exceller rapidement », a fait savoir Neusia Marcelino qui a commencé comme commerciale chez Maersk et a rapidement grimpé les échelons jusqu’à devenir directrice d’un programme en interne. « A ce moment-là, j’ai pris une décision contre-intuitive : j’ai postulé chez Safmarine, entreprise de transport maritime d’origine sud-africaine, pour un poste moins important. Personne ne comprenait pourquoi. Pourtant, ma stratégie était très claire : je ne voulais pas monter les échelons mais apprendre plus. J’avais déjà un bagage conséquent au niveau commercial, mais je voulais en savoir plus sur les aspects techniques du métier : que se passe-t-il après la validation d’un devis ? Comment fait-on des commandes ? Comment planifie-t-on le chargement d’un navire ? En combinant mes connaissances commerciales et techniques, j’aurais des atouts bien plus importants pour me différencier dans le secteur. Au bout de deux ans chez Safmarine, j’étais promue au poste de directrice commerciale et de l’expérience Client . Ma stratégie a payé : je suis retournée chez Maersk en tant que directrice de la filiale pour Maputo. Etant une femme et étant jeune, le meilleur levier que je puisse avoir c’est mon degré de compétences, ce que je suis capable d’apporter à l’entreprise : en ayant les compétences techniques et une connaissance profonde du secteur et de l’industrie, je devenais indispensable », a fait savoir Neusia Marcelino.

Après 9 ans chez Maersk et Safmarine, Neusia Marcelino  été recrutée par l’entreprise française. « Il était temps pour moi de changer d’environnement : la société était plus jeune, en cours de structuration. Le groupe a plus de 100 000 employés, 400 filiales. J’ai été recrutée pour être à la tête de la filiale de la région Zambézie, qui comprend le Mozambique, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe, en plein boom grâce aux investissements faits par le gouvernement dans les infrastructures des pays. Pour la suite, j’aimerais travailler au niveau régional. CMA se découpe en quartiers généraux, bureaux régionaux et agences-pays. J’ai déjà la perspective agence, mais j’aimerais en savoir plus sur le fonctionnement des bureaux régionaux, pour ensuite pouvoir prendre la direction d’une agence plus importante. J’aime beaucoup le travail en agence, on est au centre de toutes les parties prenantes : on doit mettre en œuvre des politiques élaborées par les quartiers généraux et les bureaux régionaux, gérer les clients et les fournisseurs, les relations avec les ports… On est dans le feu de l’action », avait fait savoir Neusia Marcelino, dont le vœu s’est réalisé depuis, car elle est actuellement la directrice de CMA-CGM pour toute l’Afrique australe.

  1. Mateus Webba Da Silva, scientifique et chercheur (Angola/Irlande)

Né en Angola en 1965, Mateus Webba Da Silva est un scientifique angolais, basé en Irlande du Nord, qui a obtenu son doctorat en chimie à l’université d’Exeter, en Angleterre. Il a travaillé aux États-Unis et en Suède. Lauréat de plusieurs prix, il travaille au sein de l’Université d’Ulster, où il dirige des études sur la formation de l’ADN, autrement dit les blocs de construction de la vie. Mateus Webba Da Silva a supervisé l’installation au sein de l’université, d’une machine qui intègre un aimant géant et des fréquences radio en vue d’analyser des échantillons d’ADN. Ce qui permet de mettre en évidence leurs blocs de construction et la manière dont ils se déplacent et dont ils fonctionnent et ainsi d’aider les scientifiques à reproduire la nature.

Pour sa thèse de doctorat, Mateus Webba Da Silva a étudié les phénomènes dynamiques dans les complexes organométalliques en utilisant des méthodes spectroscopiques RMN en solution. Il a ensuite effectué des études structurales de solutions RMN sur des protéines paramagnétiques à l’université de Californie à Davis, suivi par des études structurelles sur les acides nucléiques au Sloan Kettering Cancer Center de New York et au Duke Cancer Center de la Duke University, en Caroline du Nord. Au cours de sa carrière de chercheur, il a développé une variété d’intérêts, notamment la synthèse de composés de coordination et de complexes organométalliques en tant que médicaments,  les mécanismes de réparation de l’ADN, l’activation promédicamenteuse par les P450, les interactions biomolécules ligand et les propriétés optiques non linéaires des matériaux.

  1. Simão Zacarias, chercheur (Mozambique)

En octobre 2020, le Dr Simão Zacarias, de l’Institute of Aquaculture, de l’université de Stirling, en Écosse, a reçu le Global Aquaculture Innovation Award de la Global Aquaculture Alliance (GAA), à la suite d’un vote d’éminents universitaires et personnalités scientifiques du monde entier. Ce prix lui a été décerné en reconnaissance de sa recherche, qui présente des avantages pour le bien-être animal et la production alimentaire durable.

Les recherches de Simão Zacarias concernent la pratique courante et controversée, dans les écloseries de crevettes, de l’ablation unilatérale de la tige oculaire. Dans les conclusions de ses recherches, Simão Zacarias réfut l’idée selon laquelle cette pratique entraîne une production d’œufs plus élevée. Au lieu de cela, le chercheur mozambicain a démontré que ce procédé aggrave la vulnérabilité aux maladies et a prouvé qu’un taux de production d’œufs similaire peut être atteint en fournissant aux géniteurs de crevettes des aliments nutritifs de haute qualité.

Le Dr Zacarias était l’un des 30 nominés pour ce prix, issus de 17 pays, dont la Belgique, le Canada, le Chili, le Danemark, l’Inde, l’Indonésie, Israël, la Malaisie, le Mexique, les Pays-Bas, la Norvège, le Panama, l’Espagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Tanzanie et la Thaïlande.

  1. Angelina Vunge, première député d’origine africaine en Uruguay (Angola/Uruguay)

Angelina Vunge est la première député d’origine africaine en Uruguay, élue en avril 2021 pour le compte du Parti national (centre-droit, le parti au pouvoir). Elle vit en Uruguay depuis 20 ans

  1. Josefa Leonel Correia Sacko (Angola)

Depuis 2017, Josefa Leonel Correia Sacko est la commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine. Auparavant, elle était conseillère spéciale auprès de deux ministres en Angola. Au ministère de l’Agriculture, Josefa Sacko a supervisé la sécurité alimentaire, l’éradication de la faim et la réduction de la pauvreté.  Elle est l’ancienne Secrétaire générale de l’Organisation interafricaine du café (OIAC), poste qu’elle a occupé pendant 13 ans en Côte d’Ivoire, où elle a représenté l’économie du café auprès de 25 pays africains producteurs de café.

Josefa Leonel Correia Sacko a également travaillé avec les communautés économiques régionales comme la SADC, le COMESA, la CEDEAO et la CAE, où elle a activement participé à la résolution des problèmes rencontrés par les petits agriculteurs en Afrique, en veillant à ce qu’ils restent en place un élément central de l’élaboration des politiques régionales et nationales de développement. Madame

Josefa Leonel Correia Sacko Sacko parle couramment le portugais, le français, l’anglais, l’espagnol et le lingala.

  1. Carlos Gomes Júnior, considéré comme l’homme le plus riche de Guinée Bissau

Deux fois Premier ministre de la Guinée Bissau (2004-2005 et 2009-2012), banquier et homme d’affaires, Carlos Gomes Junior est considéré comme l’homme le plus riche du pays. Il a également été, de 2002 à 2014, président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), parti historique de l’indépendance, au pouvoir au Cap-Vert de 1974 jusqu’au coup d’État en 1999.

  1. Lourenço Sambo, directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations du Mozambique

Lourenço Sambo est l’actuel directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEX – Mozambique), depuis juin 2017. Auparavant, il a été directeur général du Centre de promotion des investissements – CPI, de juillet 2010 à juin 2017 et conseiller économique du ministre de la planification et du développement de la République du Mozambique de juin 2006 à juillet 2010.

Lourenço Sambo est titulaire d’un Master en économie, avec une spécialité en gestion d’entreprise agricole, de l’université Eduardo Mondlane, au Mozambique.

  1. Rogério Samo Gudo, vice-président de la confédération des associations économiques du Mozambique

Rogério Samo Gudo est le vice-président de la confédération des associations économiques du Mozambique et aussi l’un des hommes d’affaires les plus en vue au Mozambique. Rogerio Samo Gudo est le président d’Escopil Internacional et MCnet, entreprises créées respectivement en 1998 et 2010 et spécialisée dans les technologies de l’information et de la communication. Certains des projets phares de l’entreprise ont été le système de permis de conduire et de véhicule à moteur au Mozambique, le système numérique d’enregistrement des électeurs dans le pays, les solutions électroniques pour les autorités fiscales et le guichet électronique unique du Mozambique.

Rogério Samo Gudo a obtenu son diplôme en génie électronique de l’université Eduardo Mondlane, à Maputo, au Mozambique.

58. Ernesto Gove, 45 ans au service de la banque du Mozambique

Ernesto Gouveia Gove est l’actuel gouverneur de la banque nationale du Mozambique, institution qu’il a intégrée en 1976. Il y gravi tous les échelons, avant d’être nommé gouverneur en 2006.Auparavant, il avait été nommé directeur exécutif et membre du conseil d’administration de la Banque, en 1991.

Ernesto Gove est diplômé en économie de l’université Eduardo Mondlane et détenteur d’un  Master en finances de l’université de Londres.

  1. Manuel Armando da Costa Ekuikui, le plus jeune député de l’Assemblée nationale de l’Angola

Manuel Armando da Costa Ekuikui, 30 ans, est le plus jeune député du parlement angolais. Il est membre du parti politique Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA). Né à Huambo, Nelito Ekuiki, comme on l’appelle, est licencié en droit. Il est aussi le Premier secrétaire de l’UNITA à Luanda.

  1. Seco Sidibé, le plus jeune conseiller présidentiel de l’histoire de la Guinée-Bissau

Seco Ussumane Sidibé, 26 ans, est devenu le plus jeune conseiller présidentiel de l’histoire de la Guinée-Bissau, après avoir été nommé par arrêté n ° 08/2021 du 28 avril comme conseiller auprès du bureau du président de la République de Guinée Bissau pour les questions relatives à la jeunesse. Avant sa nomination, il occupait le même poste auprès du président de l’Assemblée nationale populaire de Guinée Bissau.

Seco Ussumane Sidibé a été président du Parlement des enfants de Guinée-Bissau entre 2009 et 2014 et également coordinateur du mouvement « República de Mininos hoje », une organisation dont il est le mentor et qui rassemble plus de 350 jeunes, enfants et organisations. Il est également consultant international de la communauté des pays de langue portugaise (CPLP) pour le Forum du Parlement des enfants et des jeunes. Il a développé plusieurs initiatives en faveur des droits des enfants dans les pays lusophones.

Seco Ussumane Sidibé est titulaire d’une Licence en sciences politiques et relations internationales de l’Universidade Lusófona da Guiné.

  1. Guillermina Mekuy Mba Obono, 38 ans, première femme et la plus jeune personnalité nommée ministre de la Culture et du tourisme Guinée équatoriale

Guillermina Mekuy Mba Obono est une écrivaine, politicienne et femme d’affaires équato-guinéenne. Elle a été la première femme et la plus jeune personnalité nommée ministre de la Culture et du tourisme en Guinée équatoriale, à l’âge de 29 ans, fonction qu’elle a occupée de 2011 à 2017. Auparavant, elle a été secrétaire d’État pour les bibliothèques, archives, musées et cinémas, nommée à ce poste à l’âge de 27 ans. Guillermina Mekuy a aussi été directrice générale de la bibliothèque nationale de Guinée équatoriale, nommée à l’âge de 26 ans.

Elle est titulaire d’une une Licence en droit, d’une Licence en sciences politiques et d’une Licence en sociologie, obtenus tous à l’université autonome de Madrid, en Espagne, pays où elle a grandi, avant de retourner en Guinée équatoriale.

Guillermina Mekuy est aussi la fondatrice de Meik Magazine, Clementyne Cosmetic et Editorial MK. Elle a également publié plusieurs livres.

  1. Maria Rosa Ondo Nsing, première femme élue présidente de l’association de football féminin de Guinée équatoriale

Ancienne gardienne des buts de l’équipe nationale de football de Guinée équatoriale, Maria Rosa Ondo, est l’actuelle présidente de l’association de football féminin de Guinée équatoriale, la première femme nommée à ce poste dans le pays. Elle a été élue à ce poste en septembre 2020.

María Rosa Ondo est diplômée en marketing et action commerciale. Elle a joué pour plusieurs clubs en Guinée équatoriale ainsi que dans l’équipe nationales des moins de 20 et dans l’équipe senior. Elle a aussi été entraîneuse notamment du club féminin de Malabo King, actuel championne de la ligue.

63.Bisila Bokoko, femme d’affaires et philanthrope (Guinée équatoriale/Espagne)

Bisila Bokoko est une femme d’affaires, née en Espagne, de parents originaires de la Guinée équatoriale. Pendant 7 ans, elle a occupé le poste de directrice exécutive de la Chambre de commerce Espagne-États-Unis à New York. En 2012, Bisila Bokoko a lancé BBES, son cabinet de conseil. Elle a aussi lancé sa marque de vins « Bisila Wines », fabriquée en Espagne.

Bisila Bokoko a également travaillé pour EMPRETEC, un programme des Nations Unies qui soutient les entrepreneurs émergents. Elle a dirigé le programme des femmes et a activement travaillé pour soutenir les femmes entrepreneurs dans leurs efforts pour lancer des entreprises percutantes. Bisila Bokoko a partagé son expertise dans les affaires et son parcours inspirant auprès de publics du monde entier.

Philanthrope, elle est la fondatrice de BBALP, une organisation à but non lucratif engagée dans la création de bibliothèques en Afrique et dont les activités sont actuellement opérationnelles au Ghana, au Zimbabwe, au Kenya et en Ouganda.

Bisila Bokoko a obtenu un Master en administration des affaires (MBA) et économie de l’université San Pablo, à Madrid. Elle est également titulaire d’un Master en relations internationales du City College, à New York.

64.Joana Gomes Rosa Amado, ministre de la Justice du Cap Vert

Actuelle ministre de la justice du Cap Vert, Joana Gomes Rosa Amado est l’une des femmes occupant un ministère régalien dans le gouvernement de l’archipel. Elle est diplômée en droit, post-diplômée en droit bancaire, gouvernance et administration et titulaire d’un Master en gouvernance et administration. Avocate et consultante juridique, elle a été élue députée nationale et a été vice-présidente du groupe parlementaire du Mouvement pour la démocratie (MPD), le parti au pouvoir au Cap-Vert.

Joana Gomes Rosa Amado a aussi été vice-présidente du réseau des femmes parlementaires. Toujours au Parlement du Cap-Vert, elle a toujours fait partie des commissions sur les questions juridiques. Elle a également été consultante pour la Banque mondiale, la FAO et présidente de l’Assemblée municipale de la municipalité de Maio, l’une des îles de Sotavento situées au sud de l’archipel du Cap-Vert.

  1. Noelma Viegas D’Abreu CEO (Présidente du Comité Exécutif) de Banco Angolano de investimentos (BAI) Academy et BAI Foundation (Angola)

Depuis décembre 2010, Noelma Viegas D’Abreu est la CEO de l’académie de la Banco Angolano de investimentos, banque angolaise créée en 1996. La BAI Academy est conçue pour tous les professionnels qui cherchent à améliorer et à développer leurs compétences techniques et comportementales. Noelma Viegas D’Abreu est également la CEO de la Fondation de la BAI depuis novembre 2020.

Noelma Viegas D’Abreu est spécialiste en psychologie clinique, en gestion des ressources humaines, gestion des affaires, en particulier la gestion des établissements d’enseignement. Elle est titulaire d’une Licence en psychologie clinique de l’université de Lisbonne. Elle est également titulaire d’un Master en gestion et leadership de l’université catholique du Portugal et d’un Executive Education, « Leading Economic Growth », de la Harvard Kennedy School. Elle est membre du conseil consultatif de l’Institut d’hygiène et de médecine tropicale (IHMT) de l’Universidade Nova de Lisboa; membre de l’Angola – India Business Council, de la Chambre de commerce et d’industrie des femmes indiennes; membre de la communauté des ressources humaines d’Angola (CRH) et membre du Women’s Leadership Group en Angola (LFA).

Depuis 20 ans,  Noelma Viegas D’Abreu  est professeure dans des programmes de premier cycle, de cycles supérieurs et de formation professionnelle, conférencière à des congrès nationaux et internationaux, et formatrice depuis 1999.

Avant de diriger l’académie et la Fondation de la BAI, elle a été Manager chez KPMG Angolas ; directrice exécutive du Centre de recherche et d’études scientifiques de l’université catholique d’Angola et directrice des ressources humaines chez SAB Miller /Coca-Cola Botling en Angola.

Noelma Viegas D’Abreu  a également été membre exécutive du Conseil d’administration Heidrick & Struggles, pour les projets en Angola. Heidrick & Struggles est une société internationale de recrutement de cadres dont le siège est à Chicago, Illinois, États-Unis

Noelma Viegas D’Abreu  est l’auteure du livre « Between Dreams and Delirium » sur la psychologie et les relations interpersonnelles. Elle a également publié des articles sur la psychologie clinique et sociale, la gestion des ressources humaines, le leadership, l’identité et d’autres sujets de société, dans des revues et magazines scientifiques.

 

 

  1. Carlos Monteiro, l’un des jeunes ministres du gouvernement du Cap-Vert

Carlos Monteiro est l’un des jeunes ministres du gouvernement du Cap-Vert. Il est actuellement, vice-ministre auprès du Premier ministre, en charge de la jeunesse et du sport. Il est titulaire d’une Licence en droit et a été directeur du cabinet du Premier ministre du Cap-Vert et également son conseiller pour la jeunesse.

Carlos Monteiro a été professeur à l’Institut supérieur des sciences économiques et commerciales, au Cap-Vert. Il faisait partie de la Commission permanente pour l’évaluation foncière de la municipalité de Praia. Dans le précédent gouvernement, il était secrétaire d’État adjoint du premier ministre.

67.Miryan Djamila Sena Vieira, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et à la coopération du Cap-Vert

Myriam Djamila Sena Vieira est également l’une des jeunes personnalités du gouvernement du Cap-Vert. Elle est actuellement secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et à la coopération.

Diplomate de carrière, elle est titulaire d’un diplôme en relations internationales. Elle a notamment été conseillère à la Mission permanente du Cap-Vert auprès de l’ONU, secrétaire de la direction nationale pour les affaires politiques et coopération de la division des affaires multilatérales du ministère des Affaires étrangères du Cap-Vert, fonctionnaire de la direction générale de la coopération internationale et coordonnatrice nationale de la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide.

Myriam Djamila Sena Vieira a également été professeure de français dans l’enseignement secondaire, à Praia, la capitale du Cap-Vert.

  1. Eurídice Furtado Monteiro, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur du Cap-Vert

Eurídice Furtado Monteiro est la secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur du Cap-Vert. Titulaire d’un doctorat en sociologie, elle a été professeure d’université, directrice d’un centre de recherche scientifique, coordinatrice exécutive de recherche, directrice de magazines spécialisés, directrice d’associations scientifiques nationales et internationales, rédactrice, écrivaine et militante sociale.

Toujours au niveau universitaire, Eurídice Furtado Monteiro a été co-coordinatrice d’un programme de master et de doctorat en sciences sociales, professeur au master en sécurité publique, en relations internationales et diplomatie économique et en éthique et philosophie politique. Elle a enseigné dans le cursus de premier cycle en journalisme, relations internationales et diplomatie, philosophie, sciences sociales et sciences de l’éducation. Elle s’est consacrée à la recherche sur la démocratie et les processus politiques, sociaux et culturels au Cap-Vert, dans une perspective comparative. Outre des articles scientifiques dans des revues et des collections spécialisées, elle est l’auteure de livres académiques ainsi que de romans et d’histoires pour enfants.

Eurídice Furtado Monteiro est également chroniqueuse pour des journaux et commentatrice politique à la radio et à la télévision.

69.Rosa Malango, première femme en Guinée équatoriale à occuper un poste de direction à l’ONU

Rosa Malango est, depuis mars 2016, coordonnatrice résidente des Nations Unies pour l’Ouganda. Elle est la première femme en Guinée équatoriale à occuper un poste de direction à l’ONU. Militante, humanitaire, auteure et diplomate, Rosa Malango a plus de 25 ans d’expérience professionnelle avec les Nations unies au siège, à New-York, ainsi que sur le terrain. Elle a débuté dans le système des Nations Unies au Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en tant que bénévole, pour participer à des campagnes sociales en Angola.

Avant son poste actuel en Ouganda, Rosa Malango  a occupé le poste de chef du bureau du coordonnateur résident, au sein du Programme des Nations Unies pour le développement au Guatemala. Bien avant, de novembre 2011 à janvier 2015, elle a travaillé au siège de l’ONU, à New-York, comme chef des relations extérieures et des partenariats du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Auparavant, de février 2007 à novembre 2011, elle a été  Chef d’OCHA Afrique II, où elle était responsable de la gestion de la section Afrique II couvrant la Corne de l’Afrique (y compris le Kenya, l’Érythrée et l’Éthiopie), l’Afrique de l’Ouest (y compris le Sahel et l’Union du fleuve Mano), la Somalie, le Soudan, le Tchad, la République centrafricaine ainsi que les relations de OCHA avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine.

Avant de rejoindre Ocha, Rosa Malango a été conseillère régionale et coordonnatrice régionale adjointe du Programme alimentaire mondial (PAM), basée à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Rosa Malango est titulaire d’une Licence en communication de masse, de l’université de Lagos, au Nigeria; d’un diplôme en relations internationales, spécialisé sur la prévention des conflits armés, de l’université de Columbia, aux USA et d’un « Executive Education Certificate, Emerging Leaders » de la Harvard Kennedy School, aux USA. Elle parle couramment l’anglais, le portugais, l’espagnol et le français et apprend le mandarin. Elle est mère de deux garçons.

  1. Susana Edjang, fonctionnaire aux Nations Unies (Guinée équatoriale)

Susana Edjang est une spécialiste du développement international, de la santé mondiale, des politiques et du plaidoyer. Depuis juin 2020, elle est conseillère en politique et partenariats (coopération Sud-Sud et triangulaire) au Programme alimentaire mondial, à Rome en Italie, siège du PAM. Bien avant, elle était ministre conseiller (Affaires du Conseil de sécurité) à la Mission permanente de la Guinée équatoriale auprès de l’Organisation des Nations Unies. Avant cela, elle travaillait comme spécialiste des politiques et du plaidoyer au bureau de liaison du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) auprès de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Avant le FNUAP, Susana Edjang a travaillé pendant plus de cinq ans au Bureau exécutif du Secrétaire général des Nations Unies, en tant que spécialiste des affaires économiques, sociales et de développement et en tant que chef de projet pour son mouvement « Every Woman Every Child ». Auparavant, elle était coordonnatrice H4 + (ONUSIDA, UNICEF, FNUAP, ONU Femmes, OMS et Banque mondiale) au FNUAP pour faire progresser les objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé d’ici 2015, tels que définis par les Nations Unies.

Susana Edjang a aussi été conseillère parlementaire sur la santé mondiale et le changement climatique au Parlement britannique, et a promu le partenariat institutionnel entre les institutions de santé britanniques et leurs homologues en Afrique et en Asie.

Susana Edjang a cofondé et participe à diverses initiatives sur la santé mondiale et l’innovation communautaire de la diaspora africaine en Afrique, en Europe et en Amérique latine.

Elle est titulaire d’un Master en économie, avec une spécialisation en économie africaine, obtenu à la School of Oriental and African Studies de l’université de Londres ; d’un diplôme en physiothérapie de l’université de Madrid, en Espagne et a participé au programme « Yale World Fellow », un programme de bourses internationales à l’université de Yale pour les leaders mondiaux en plein essor.

Susana Edjang  est auteure et co-auteure de plusieurs publications.

  1. Veronica Macamo, première femme présidente de l’Assemblée nationale au Mozambique

Verónica Nataniel Macamo Dlovo est la ministre des Affaires étrangères de la République du Mozambique. Auparavant, elle a été présidente du Parlement mozambicain (de janvier 2010 à janvier 2020),la première femme mozambicaine à occuper ce poste dans le pays. Elle a été élue avec un total de 192 voix sur 194. En tant que présidente de l’Assemblée, Verónica Nataniel Macamo Dlovoest est connue pour sa forte personnalité. Elle a donné son avis sur des sujets liés à la politique au Mozambique et a joué un rôle important dans l’adoption de lois, y compris des lois concernant le mariage des adolescents et la maltraitance des enfants.

Avant cela, elle a été élue à l’assemblée provinciale de la province de Gaza, au Mozambique. C’est en 1994 que Veronica Macamo est devenue vice-présidente du Parlement, poste qu’elle a occupé pendant 15 ans. En 2004, elle était également membre du Parlement panafricain.

Verónica Nataniel Macamo Dlovo, est membre du Frelimo et a commencé sa carrière en tant que politicienne dans la province de Gaza en tant que membre de l’Organisation des femmes mozambicaines.

Avant de devenir présidente de l’Assemblée nationale, Verónica Nataniel Macamo Dlovo a commencé à travailler pour le Frelimo avant et après l’indépendance du Mozambique, notamment dans le travail social à la Commission politique de la préparation politique militaire à Moamba de 1975 à 1977.

Verónica Nataniel Macamo Dlovo a notamment été conseillère juridique pour des entreprises depuis, conseillère et présidente du conseil d’administration du Fonds du tourisme de 2000 à 2009.

  1. Luisa Diogo, Première femme Premier ministre du Mozambique

Luisa Dias Diogo a été nommée Premier ministre du Mozambique en février 2004, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste dans ce pays. Elle a exercé cette fonction jusqu’en janvier 2010. En tant que Premier ministre, elle s’est forgé une réputation de réformatrice progressiste.

Luisa Diogo est née le 11 avril 1958 dans la province de Tete, à l’ouest du Mozambique. Elle a obtenu une Licence  en économie à l’université Eduardo Mondlane de Maputo et a poursuivi ses études à l’université de Londres, où elle a obtenu une maîtrise en économie financière en 1992. En 1980, alors qu’elle était encore à l’université, Luisa Diogo a commencé à travailler au ministère des finances du Mozambique. Lorsqu’elle a rejoint le ministère des Finances, le pays était dans sa cinquième année d’une guerre civile entre deux factions du Mozambique: le Front de libération du Mozambique (FREMILO), une coalition de groupes de libération anti-portugais soutenus par les communistes qui ont aidé le Portugal à obtenir son indépendance du Portugal, et la résistance nationale du Mozambique (RENAMO), une organisation politique anticommuniste. Luisa Diogo a rapidement gravi les échelons du ministère des finances, devenant chef de département en 1986. En 1989, elle a été nommée directrice nationale du budget et est restée en poste pendant quatre ans. Après avoir obtenu sa maîtrise en économie, elle a travaillé pour la Banque mondiale, en tant que chargée de programme au Mozambique.

Après les élections de 1994 au Mozambique, l’ancien président Joaquim Chissano a invité Luisa Diogo à quitter la Banque mondiale et à rejoindre le gouvernement FREMILO en tant que vice-ministre des Finances. A ce poste, Luisa Diogo a joué un rôle clé dans la rédaction et la mise en œuvre du premier plan de développement quinquennal du gouvernement. Parce que le pays était encore sous le choc de la guerre civile, l’objectif principal du plan était de consolider la paix à l’intérieur des frontières du Mozambique. En 1999, le deuxième plan de développement quinquennal pouvait se concentrer sur la réforme économique. La même année, Luisa Diogo a été promue ministre des Finances et elle s’est immédiatement attaquée aux plus gros problèmes du Mozambique : la pauvreté et la croissance économique. Elle a été ministre des Finances du Mozambique pendant cinq ans, de 1999 à 2004.

En février 2004, le Premier ministre du Mozambique, Pascoal Mocumbi, a démissionné de son poste pour occuper un poste de direction à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le président Chisanno a  ainsi choisi Luisa Diogo pour remplacer Pascoal Mocumbi comme Premier ministre, tout en conservant également le poste de ministre des Finances jusqu’aux élections de décembre 2004. Elle a été Premier ministre jusqu’en janvier 2010.

Actuellement Luisa Diogo est engagée dans lutte pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes à travers le Réseau des femmes ministres et parlementaires (MUNIPA), dont l’objectif est de renforcer les activités de plaidoyer et de lobbying pour des politiques et une législation favorables à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes. Luisa Diogo est également membre du Council of Women World Leaders, un réseau international de femmes présidents et premiers ministres actuels et anciens dont la mission est de mobiliser les femmes leaders au plus haut niveau dans le monde pour une action collective sur des questions d’une importance cruciale pour les femmes et le développement équitable.

  1. Lígia Fonseca, Première dame du Cap-Vert et Première femme présidente de l’Association des avocats du Cap-Vert.

Lígia Arcângela Lubrino Dias Fonseca est une avocate, militante et politicienne mozambicaine et capverdienne qui est la première dame du Cap-Vert depuis 2011. Elle est mariée au président capverdien Jorge Carlos Fonseca. En 2001, Lígia Fonseca est devenue la première femme élue présidente de l’Association des avocats capverdiens (OAC), l’association nationale du barreau du pays.

Lígia Arcângela Lubrino Dias Fonseca est née le 24 août 1963 à Beira, au Mozambique. Elle est titulaire d’un diplôme de droit de l’université de Lisbonne, obtenu en 1987. C’est pendant ses études à l’université qu’elle a rencontré son mari, Jorge Carlos Fonseca, l’actuel président du Cap-Vert.  Après avoir terminé leurs études, ils se sont mariés en 1989 et le couple a déménagé à Macao, où Lígia  Fonseca a travaillé dans le secteur public. Le couple est retourné au Cap-Vert en 1991, où Lígia Fonseca pratiquait le droit à Praia, la capitale, sur l’île de Santiago. En 2001, elle est devenue la première présidente élue du Barreau du Cap-Vert, où elle a siégé jusqu’en 2004. À ce titre, Lígia Fonseca a joué un rôle déterminant dans la rédaction de documents juridiques et de politiques pour le gouvernement du Cap-Vert, comme le Code des affaires (1999), le Code de la commercialisation immobilière (2012), le Code pénal (2003) et la Loi des ports (2009). La Première Dame est également une éminente spécialiste du droit, co-auteur du «Guide des droits des femmes», publié par l’Institut de la condition de la femme en 1997. Depuis, la Première dame est restée une écrivaine active, publiant plusieurs articles au Cap-Vert.

En tant que Première dame, Lígia Arcângela Lubrino Dias Fonseca se concentre principalement sur l’éducation à la citoyenneté, la défense des droits de l’homme et la promotion de l’égalité des genres, Elle est la marraine honoraire des garderies Aldeias Infantis SOS, ainsi que de l’Association COLMEIA,  une organisation à but non lucratif qui soutient les enfants ayant des besoins spéciaux. La Première dame du Cap-Vert dirige également le Natal Solidaria Project, qui organise des fêtes de Noël pour les enfants nécessiteux du Cap-Vert.

En dehors du Cap-Vert, Lígia Arcângela Lubrino Dias Fonseca a défendu de nombreuses causes au profit des enfants et des personnes dans le besoin dans d’autres pays dont le Mozambique et les USA.

En 2014, Lígia Fonseca a reçu le Global Inspirational Leadership Award du Center for Economic Development and Leadership, une ONG relevant du Conseil économique et social des Nations Unies. L’année suivante en 2015, elle a reçu le prix du leadership exceptionnel du Forum des horizons africains et a même été la principale conférencière de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

74.Maria do Ceu Monteiro, Ancienne présidente de la Cour suprême de justice de Guinée-Bissau, (2008-2012)

Maria do Ceu Monteiro a été élue présidente de la Cour suprême de justice de Guinée-Bissau en 2008, après que le poste a été inoccupé pendant 2 ans. Elle a exercé cette fonction jusqu’en décembre 2012. Maria do Ceu Monteiro a effectué ses études à la nouvelle université de Lisbonne et a été juge en Guinée-Bissau, avant son élection en tant que juge de la Cour suprême. Elle a également été présidente de la Cour de justice de la Communauté économique des pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), poste qu’elle a occupé pour un mandat de deux ans, de 2014 à 2016.

75.Vera Duarte, Première femme juge au Cap-Vert

Vera Valentina Benrós de Melo Duarte Lobo de Pina, également connue sous le nom de Vera Duarte, est une militante des droits de l’homme, poète, politicienne et juge du Cap-Vert. Elle est née le 2 octobre 1952 à São Vincente, une île du Cap-Vert. En plus d’être la première femme juge au Cap-Vert, Vera Duarte a également été la première femme à être nommée, en 1993, commissaire à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.

Elle a obtenu son diplôme en droit en 1976 à l’université de Lisbonne, au Portugal, , un an avant l’indépendance de son pays. Après son retour de Lisbonne, Vera Duarte s’est installée à Praia, la capitale du Cap-Vert, et a commencé à travailler comme  juge conseillère à la Cour suprême de justice, après avoir été directrice générale au ministère de la Justice et procureure des villes de Praia et Mindelo. Elle a également été ministre de l’éducation ainsi que présidente de la commission nationale des droits de l’homme et de la citoyenneté. À l’époque, la commission avait recommandé au gouvernement d’adopter le programme scolaire capverdien sur le thème de l’éducation à la citoyenneté, où toutes les questions liées à l’éducation civique des élèves pourraient être abordées. Le gouvernement a accepté la recommandation et a lancé le projet de révision du curriculum.

Le travail de Vera Duarte avec la commission nationale des droits de l’homme et de la citoyenneté a ouvert la voie à l’amélioration du programme scolaire de toutes les écoles du Cap-Vert.

Également poétesse, Vera Duarte a remporté le concours national de poésie organisé par l’organisation des femmes du Cap-Vert, en 1981. En 1993, sous la direction d’Arnaldo França, elle a publié son premier recueil de poèmes.

Vera Duarte Duarte a été et est toujours une pionnière dans ses multiples domaines car elle a souvent été la première femme à entrer dans certains espaces et à opérer des changements dans ces espaces.

76.Miguel Monteiro, Président de la Bourse des valeurs du Cap-Vert.

Depuis mars 2021, Miguel Monteiro est le président de la Bourse des valeurs du Cap-Vert. Avant cela, il a été député national au Cap-Vert pendant 10 ans, élu pour le compte du Mouvement pour la démocratie (MPD), le parti au pouvoir. Miguel Monteiro a été élu à Santiago Sul, la plus grande île de l’archipel du Cap-Vert. De 2011 à 2013, il a été membre du conseil d’administration de l’Assemblée nationale ; vice-président de la chambre parlementaire et membre de la commission spécialisée des finances et du budget. De 2016 à février 2021, Miguel Monteiro a été Secrétaire du conseil d’administration de l’Assemblée nationale du Cap-Vert.

Avant d’entrer en politique, Miguel Monteiro a été auditeur chez PricewaterhouseCoopers à Praia, de 2000 à 2002. Il a aussi travaillé chez Banco Macro, S.A. et chez Tecnicil Trading.

Miguel Monteiro est titulaire d’une Licence en en économie de gestion d’entreprise, obtenu en 2000 à la Lisbon School of Economics & Management, à Lisbonne, au Portugal

  1. Januária Tavares Silva Moreira Costa, Juge à la Cour de justice de la CEDEAO (Cap-Vert)

La juge Januària Costa est une avocate capverdienne diplômée en droit de la faculté de droit de l’université de Lisbonne. Elle est actuellement juge à la Cour de justice de la CEDEAO.

La juge Costa a été enregistrée en tant qu’avocate auprès du barreau portugais et y a commencé un cabinet juridique en 1991. En 1993, elle a occupé le poste de directrice de la composante judiciaire du projet «Réforme du secteur public et renforcement des capacités» financé par la Banque mondiale. En 1995, elle a été correspondante du Secrétariat permanent de la conférence des ministres de la justice des pays lusophones et a siégé au comité d’organisation de la quatrième conférence des ministres de la justice des pays lusophones. En 1996, elle a été conseillère du ministre de la Justice du Cap-Vert et a été élue juge de droit dans la ville capverdienne de São Filipe. Elle a été transférée en tant que juge de droit au tribunal civil du district de Santa Catarina en 1998 et en 1999, a été choisie comme juge de droit au tribunal civil auxiliaire de Praia.

La juge Januària Costa a été présidente du Conseil de la communication sociale du Cap-Vert en 1999 et a été ministre de la justice de 1999 à 2001. En 2005, elle a été juge au 4e tribunal civil de Comarca da Praia.

Januària Costa a été professeure à l’université Jean Piaget du Cap-Vert entre 2009 et 2011, et a été membre du Conseil supérieur de la magistrature de 2009 à 2012.

La juge Januària Costa a suivi une formation complémentaire en droit pénal, procédure pénale et droits fondamentaux, et a suivi un cours de formation des juges au Centre d’études judiciaires de Lisbonne en 1995. En 2006, elle a participé à la première formation sur le droit de l’environnement pour les pays lusophones.

78.José de Lima Massano, gouverneur de la banque nationale d’Angola

Depuis le 30 octobre 2017, José de Lima Massano est gouverneur de la banque nationale d’Angola (BNA), en remplacement de Walter Filipe Duarte da Silva. José de Lima Massano a débuté sa carrière en 1997 au sein de la Sonangol, l’entreprise publique chargée de l’exploitation et de la production de pétrole et de gaz naturel en Angola. Il travaillait au département de la comptabilité, après avoir été membre du conseil d’administration de Banco de Poupança e Crédito. En 2006, il est devenu président du comité exécutif de la banque angolaise des investissements (BAI) , poste qu’il a occupé jusqu’en 2010, date à laquelle il a été nommé, pour la première fois, gouverneur de la banque nationale d’Angola. En 2015, il est retourne à la BAI en tant que Président du comité éxécutif.

José de Lima Massano est titulaire d’une Maîtrise en comptabilité et finances de la City University, Londres, 1996. Il est aussi diplômé en comptabilité et finance de l’Université de Salford, Royaume-Uni, en 1995.

  1. Dr Emilia Nhalevilo, Première femme recteur d’une université publique au Mozambique

En mars 2019, la professeure mozambicaine Emília Nhalevilo a  pris ses fonctions de doyenne de l’ Université Púnguè, créée en février 2019  , devenant ainsi la première femme à diriger une université publique au Mozambique. Elle a été nommée par le président mozambicain Filipe Nyusi, pour un mandat de quatre ans.

Né à Nampula, la province la plus peuplée du Mozambique, Dr Emilia Nhalevilo est titulaire d’un doctorat et d’une maîtrise en éducation de l’université de Perth, en Australie, et d’une licence en enseignement des sciences de  l’Universidade Pedagogica (UP) du Mozambique.

De 2005 à 2007, elle a travaillé comme professeur à la Curtin University of Technology, en Australie. En 2008, Dr Emilia Nhalevilo est devenue cheffe du département de chimie de l’UP, puis a pris ses fonctions de directeur adjoint du Centre d’études et d’ethnosciences du Mozambique, un centre de recherche de la même institution. En 2017, elle a été boursière du Fulbright Visiting Scholar Program  à la Steinhardt School of Culture, Education, and Human Development de l’université de New York, aux États-Unis.

Avant de prendre la direction de l’université Púnguè, Dr Emilia Nhalevilo était vice-doyenne à la recherche et à la vulgarisation à l’UP depuis 2018.

Dr Emilia Nhalevilo est présidente de l’Association africaine pour l’étude des systèmes de savoirs autochtones (AASIKS). Ses principaux intérêts de recherche portent sur deux domaines principaux : l’enseignement des sciences et le système de connaissances autochtones.

  1. Judite Nascimento, Première femme Recteur de l’université du Cap-Vert

Depuis janvier 2014, Judite Nascimento est rectrice de l’université du Cap-Vert (UNI-CV), la première femme à occuper ce poste. Elle est détentrice d’un doctorat en « Géographie, aménagement de l’espace et urbanisme » de l’université de Rouen (France), d’un Master en « Géographie humaine et aménagement du territoire et local » de l’université de Lisbonne et est diplômée en géographie  de l’université d’Etat de Kharkov (Ukraine).

  1. Óscar Humberto Évora Santos, gouverneur de la banque centrale du Cap-Vert

Gouverneur de la banque centrale du Cap-Vert depuis le 4 janvier 2021, Óscar Humberto Évora Santos est né le 8 septembre 1960 à Lém Ferreira, dans la ville de Praia, la capitale du pays. Il est diplômé en théorie économique et méthodes quantitatives et  titulaire d’un Master en économie, spécialisation en commerce et finance à l’American University, à Washington DC, aux États-Unis d’Amérique.

Óscar Humberto Évora Santos a été président (2016 à 2020) et conseiller pour les finances et le commerce (2008 à 2016) au conseil municipal de Praia. Il a rejoint la Banque du Cap-Vert en 1991 au département des études et des statistiques. En 1994, il a été sollicité par le gouvernement pour travailler sur un projet de la Banque mondiale pour la restructuration du secteur de la formation professionnelle au Cap-Vert et en 2000 a été sélectionné pour être coordinateur d’un projet de promotion de l’emploi, financé par les Nations Unies. De retour à la banque centrale du Cap-Vert, de 2002 à 2013, il a exercé les fonctions de conseiller technique, coordinateur des études économiques et membre du comité de politique monétaire. Il a également exercé les fonctions de consultant et a participé à l’élaboration de plusieurs études.

Óscar Humberto Évora Santos est co-auteur du Livre Blanc sur la formation professionnelle, un diagnostic exhaustif des structures de la formation et de l’emploi, du plan stratégique de formation professionnelle du Cap Vert et auteur de l’étude : « analyse de l’impact de l’adhésion du Cap-Vert à l’Organisation mondiale du commerce » (OMC). Il a également rédigé des articles sur le potentiel de croissance du PIB au Cap-Vert, en tant que technicien à la Banque du Cap-Vert.

Óscar Humberto Évora Santos a également travaillé comme professeur d’économie à l’université Jean Piaget du Cap-Vert, à l’instituto superior Ciências Económicas e Empresariais et à l’Instituto de Ciências Jurídicas. Il a été président de l’association des économistes du Cap-Vert et président de la fédération de Tae Kwon Do du Cap-Vert.

  1. Manuel Osa Nsue Nsua, directeur général de la banque nationale de Guinée équatoriale

C’est depuis 2012 que Manuel Osa Nsue Nsua est le directeur général de la banque nationale de Guinée équatoriale (BANGE), une banque qui était au bord de la faillite à l’époque et qu’il a redressée.  Avant sa nomination, il travaillait à la banque Santander, la première banque en Espagne et l’une des meilleures en Europe.

Né le 21 juillet 1976 à Andom-Onvang, dans le district de Nsok-Nsomo, Manuel Osa a vécu en Espagne dès l’âge de 6 ans . Il est détenteur  d’une Licence en sciences de l’entreprise et d’une autre en sciences économiques, les deux obtenues  à l’université des îles Baléares. En 2005, il a également obtenu un Master en gestion financière et comptabilité d’entreprise à l’université Pompeu-Fabra de Barcelone.

Manuel Osa Nsue Nsua a débuté sa carrière à la direction générale de l’économie de la communauté autonome des îles Baléares, avant de rejoindre la banque Santander, après quelques mois. Au sein, de la banque Santander, il a débuté à Palma de Majorque, en tant que chargé de clientèle, avant d’occuper, pendant 5 ans, le poste de directeur exécutif. Il est ensuite promu directeur général d’agence. En 2012, le ministre des finances de Guinée équatoriale lui demande de rentrer au pays pour faire un audit de la BANGE. Il en deviendra le directeur général jusqu’aujourd’hui.

83.Ivan Bacale Ebe Molina, directeur général des études, finances et relations internationales à la banque des Etats de l’Afrique centrale (Guinée Equatoriale)

Originaire de la Guinée équatoriale, Ivan Bacale Ebe Molina a débuté à la banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) à l’âge de 25 ans. C’est depuis le 6 février 2017 qu’il a rejoint le gouvernement de la BEAC en tant que directeur des études, finances et relations internationales. Lors de son recrutement à la BEAC, Ivan Bacale Ebe Molina a été mis à la disposition du secrétariat général de la commission bancaire de l’Afrique centrale, où il va occuper plusieurs postes : chargé d’études, inspecteur et chef de mission adjoint. En 2008, il est nommé directeur  adjoint du crédit, des marchés des capitaux et du contrôle bancaire. La même année, il est nommé directeur adjoint des opérations financières, poste qu’il occupera jusqu’en 2011, avant d’être nommé directeur national de la BEAC et gouverneur au Fonds monétaire internationale (FMI) pour la Guinée équatoriale.

Ivan Bacale Ebe Molina est titulaire d’un Master en sciences économiques, obtenu à l’université autonome de Madrid et d’un certificat de l’Autorité des marchés financiers français. Il a également suivi plusieurs formations notamment en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Ceinture noire de Karaté, Ivan Bacale Ebe Molina est marié et père de trois enfants.

  1. Américo Soares de Barros, gouverneur de la banque centrale de Sao Tomé-Et-Principe

Américo Soares de Barros est gouverneur de la banque centrale de São Tomé-Et-Principe (BCSTP) depuis le 2 janvier 2019. Vice-président du parti politique « Mouvement pour la libération de Sao Tomé‑et‑Principe », il était membre du conseil d’administration de la Banque centrale.

Américo Soares de Barros est titulaire d’un Master en économie monétaire de l’université fédérale de Ceara, au Brésil (2005-2007) et d’une Licence en économie de l’université d’Etat de Maringa, au Brésil (1998/2002). Il a effectué toute sa carrière à la banque centrale de São Tomé-Et-Principe, où il a occupé plusieurs postes : technicien au département études et statistiques ; inspecteur du contrôle bancaire ; directeur adjoint de la supervision bancaire de la BCSTP et directeur des marchés.

  1. Filipe Nascimento, 31 ans, Président du gouvernement de la région autonome de Principe (Sao Tome -Et Principe)

Depuis le 18 août 2020, Filipe Nascimento est le président du gouvernement régional de Principe. C’est lors du congrès de l’Union pour le progrès et le changement de Principe du 16 novembre 2019, qu’il a été élu président du parti et désigné futur président du gouvernement régional de Principe, deux fonctions  qui étaient occupées, depuis quatorze ans, par le fondateur du parti José Cassandra. La cérémonie de prestation de serment de Filipe Nascimento a été présidée par le Premier ministre de São Tomé et Príncipe, Jorge Bom Jesus.

Filipe Nascimento est né à Nova Estrela (localité du sud de l’île de Principe) de parents cap-verdiens. Il est diplômé en droit de la faculté de droit de l’Universidade Clássica de Lisboa (Lisbonne), au Portugal. Dans cette même faculté, il a effectué des études de troisième cycle en droit bancaire, en droit des sociétés commerciales  ainsi qu’en législation et en sciences juridiques. Il a également suivi un cours intensif sur la préparation à l’accès à la carrière diplomatique et a effectué un Master en droit de l’environnement, des ressources naturelles et de l’énergie. Il a également participé à une partie de l’ Executive MBA, Master of Business Administration à l’INDEG/Formation des cadres de l’ISCTE, première école de commerce au Portugal à proposer la formation des cadres.

Avant de retourner à Sao Tomé-Et-Principe en 2019, Filipe Nascimento a évoluer au Portugal. Il a travaillé au restaurant MC Donald’s ; a été chauffeur pour une boulangerie ; chauffeur de taxi à Lisbonne ; avocat au Barreau Portugais ; adjoint et conseiller du vice-président de la municipalité d’Oeiras (ouest de l’agglomération de Lisbonne), Mestre Francisco Rocha Gonçalves ; membre du Conseil consultatif de l’IPDAL – Institut pour la promotion de l’Amérique latine et des Caraïbes ainsi que Juriste et technicien supérieur à la municipalité d’Oeiras, devenu fonctionnaire par appel d’offres public.

  1. Ivone Bila, Première femme élue députée des Mozambicains de la diaspora

Première femme élue députée des Mozambicains de la diaspora, lors des élections du 15 octobre 2019, Ivone Bila a pris ses fonctions en janvier 2020 à Maputo dans le nouveau Parlement mozambicain, composé de 250 députés.

Vivant à Coimbra, au Portugal, depuis 28 ans, Ivone Bila a été enseignante dans le secondaire au Mozambique. Elle est diplômée en droit de l’université de Coimbra (FDUC) et effectue actuellement un Master en sciences juridiques et médico-légales Elle est aussi titulaire d’un diplôme de troisième cycle en droit pénal économique et international et a suivi une formation en gestion des conflits. Avant son élection, Ivone Bila  travaillait comme secrétaire de l’Organisation des femmes mozambicaines (OMM) à Coimbra et dans la zone centrale du Portugal, la première de la diaspora, depuis plus de quinze ans. Dans le cadre de son travail de députée, elle partage son temps entre le Portugal et le Mozambique, où elle participe aux sessions ordinaires et extraordinaires du parlement, rencontre son cercle électoral et visite d’autres pays où se trouvent des Mozambicains.

  1. Sarifa Fagilde, première femme titulaire d’un doctorat en mathématiques au Mozambique

En octobre 2020, Sarifa Fagilde est devenue la première femme professeure ordinaire en mathématiques, à l’université de Maputo, après la soutenance de sa thèse intitulée « The Light for a New Paradigm in Mathematics Education ». Sarifa Fagilde est actuellement Vice-rectrice de l’université de Rovuma, UniRovuma et a plus de 40 ans d’expérience dans l’enseignement. Elle est aussi la première femme à avoir obtenu un doctorat en mathématiques au Mozambique.

Par ailleurs, Sarifa Fagilde a été athlète et championne du Mozambique de saut en hauteur ainsi que présidente de la fédération mozambicaine d’athlétisme. Elle a étudié en Afrique du Sud, à l’université du Cap occidental; en Australie et au Mozambique.

  1. Sidónia Massangaie, première femme commandante de marine au Mozambique

Sidónia Massangaie est la première femme « Commodore » (commandante de Marine) du Mozambique. En termes de hiérarchie, elle est la deuxième personne la plus importante de la Marine du pays. Avant de se spécialiser en gynécologie, Sidónia Massangaie a travaillé pendant des années dans plusieurs centres d’instruction militaire. «Je ne suis pas allé directement à la branche de la marine. Je suis restée dans la branche de l’armée. Je suis allée travailler au centre d’instruction de base de Munguine, dans la province de Maputo, où j’ai été formée. J’ai travaillé comme médecin pendant environ trois ou quatre ans. Après cela, je suis passée au cours de spécialité. En quatre ans, j’ai fait de la gynécologie et de l’obstétrique à l’hôpital central de Maputo et, après cela, je suis retournée à l’hôpital militaire de Maputo, dans le service de gynécologie », a-t-elle déclaré lors d’une interview.

Deux ans plus tard, Sidónia Massangaie s’est rendue au Portugal pour suivre une formation d’officier supérieur de la marine à l’Instituto de Estudos Superiores Militares à Lisbonne, avant de retourner au Mozambique . En plus d’être la première femme à détenir le grade de commodore, Sidónia Massangaie est également directrice du département de la santé militaire, à l’état-major général des forces armées du Mozambique.

  1. Nyeleti Brooke Mondlane, Ministre du Genre et fille d’Eduardo Mondlane, un des pères de l’indépendance du Mozambique

Nyeleti Brooke Mondlane est l’actuelle ministre du genre, des enfants et de l’action sociale au Mozambique et a été ministre de la Jeunesse et des Sports dans le précédent gouvernement.

Elle est née le 17 janvier 1962 à Onandagua, à Syracuse, à New York,  aux États-Unis d’Amérique. Elle est la fille d’Eduardo Chivambo Mondlane, un des pères de l’indépendance du Mozambique (Avec Samora Machel), professeur et détenteur d’un doctorat en Anthropologie, et de l’américaine Janet Rae Mondlane, titulaire d’un doctorat en sociologie.

Nyeleti Brooke Mondlane a effectué ses études primaires en Tanzanie, jusqu’en 1970. Par la suite, elle s’est rendue au Mozambique, où elle a poursuivi ses études secondaires à l’école secondaire FRELIMO, Bagamoyo, en 1974, et à l’école secondaire FRELIMO à Ribaué, province de Nampula, jusqu’en 1980. En 1987, elle a obtenu une Licence en sciences sociales (anthropologie sociale) de l’université de Manchester, au Royaume-Uni. Par la suite, elle a obtenu un certificat en gestion des conflits, de l’université d’Uppsala, en Suède, et, à distance, a obtenu une maîtrise en administration publique de l’université de Liverpool.

Tout au long de sa carrière, Nyeleti Brooke Mondlane a travaillé dans plusieurs institutions. Elle est membre fondatrice de la Fondation Eduardo Chivambo Mondlane, créée en 1999. Elle a aussi été députée nationale entre 2009 et 2015.

Nyeleti Brooke Mondlane est membre du Front de libération du Mozambique (FRELIMO), parti au pouvoir et parti historique du pays. Elle est aussi membre du comité exécutif de l’association des combattants de la lutte pour la libération nationale (ACLLN), de l’organisation des femmes mozambicaines (OMM) et de la cellule du 8 mars de Sommerschield, à Maputo.

  1. Nilza de Sena, femme politique et ancienne députée du Portugal

Nilza Marília Mouzinho de Sena est née le 21 novembre 1976 à Maputo au Mozambique. Professeure en sciences politiques, elle a été membre du Parlement portugais entre 2011 et 2019, pour le compte du Parti social-démocrate. Nilza de Sena est née de parents originaires de Goa (Inde) et du Mozambique.

Elle est titulaire d’un doctorat en sociologie et d’un Master en sciences politiques. Elle est, entre autres, professeure à l’Institut supérieur des sciences sociales et politiques de l’université de Lisbonne.

  1. Anibal Manave, président Afrique de la fédération internationale de Basketball et Président du Conseil d’administration de la Basketball Africa League.

Originaire du Mozambique, Anibal Aurelio Manave a été élu neuvième président de la section Afrique de la fédération international de basketball association (FIBA ​), à l’issue de l’Assemblée générale de l’organe de gestion du basket-ball africain, tenue du 22 au 23 juin 2019 à Bamako, au Mali. Il a été élu  pur un mandat de de quatre ans qui s’achèvera en 2023.

Anibal Aurelio Manave est aussi actuellement président du comité olympique du Mozambique et président du Conseil d’administration de la Basketball Africa League, compétition organisée par la FIBA, en collaboration avec la National Basketball Association(NBA).

Ancien joueur, entraîneur et commissaire technique, Anibal Manave, ingénieur civil de profession, est impliqué dans les activités de basketball aux niveaux national et continental depuis plus de 30 ans. Il a remporté huit titres nationaux en tant que joueur, ainsi qu’un titre de Champion d’Afrique des clubs champions en 1985 avec Clube Desportivo Maxaquene du Mozambique.

Anibal Manave a également été président de la zone 6 de FIBA ​​Afrique, de 2008 à 2019, ainsi que  président de la fédération mozambicaine de Basket-ball, de 1999 à 2007.

  1. Nélia Mazula, ingénieure et spécialiste en intelligence artificielle (Mozambique/USA)

Nélia Mazula, qui vit à River Oaks, à Houston, est une innovatrice, ingénieure et stratège de la transformation numérique.  Elle est actuellement « Global Account Manager » chez Siemens PLM Software, filiale de la multinationale Siemens et qui est spécialisée dans le marché des logiciels 3D et des solutions PLM (product lifecycle management), la gestion du cycle de vie des produits. A ce titre, elle travaille avec des dirigeants du secteur pétrolier et gazier pour développer des stratégies numériques et d’automatisation, afin d’augmenter la productivité et soutenir les objectifs de profit. Entre 2012 et 2017, Nélia Mazula a également travaillé, à différents postes, pour Dassault Systèmes, filiale du groupe français Dassault, et qui est un éditeur de logiciels spécialisé dans la conception 3D, le maquettisme numérique 3D et les solutions pour la gestion du cycle de vie d’un produit.

En 2020, La Society of Women Engineers, dont le siège se trouve à Houston, aux USA, a décerné à Nélia Mazula le prix de reconnaissance des brevets, pour ses brevets  logiciels axés sur la réalité augmentée, la visualisation de big data et l’intelligence artificielle. La Society of Women Engineers est la plus grande organisation au monde des femmes dans l’ingénierie et la technologie.

Les prix de reconnaissance des brevets récompensent les membres de la SWE qui ont obtenu un brevet au cours des 10 dernières années. Néalia Mazula possède cinq brevets: mise à jour en réalité augmentée de modèles CAO 3D; réingénierie par balayage laser des modèles CAO 3D; cartographie graphique basée sur la densité; recherche intégrée basée sur la fréquence et traitement de données graphiques 3D; et réimagerie 3D en 2D pour la recherche.

Les brevets de Nélia Mazula ont essentiellement aidé à numériser l’ingénierie dans l’industrie pétrolière et gazière, a-t-elle expliqué. «Si vous allez sur Google Maps, vous pouvez maintenant voir une ville en 3D. Ce que l’industrie du pétrole et du gaz essaient de comprendre depuis longtemps maintenant, c’est «  comment pouvons-nous faire cela avec une usine? Ou avec une plate-forme? C’est là que mes brevets entrent en jeu», a déclaré Nélia Mazula. Ses brevets pourraient permettre aux sociétés pétrolières et gazières d’économiser de l’argent car ils peuvent essentiellement permettre aux ingénieurs de visualiser virtuellement les plates-formes, sans jamais avoir à se rendre sur place. Les brevets deviennent encore plus importants en raison de la pandémie de COVID-19, car le travail à distance devient la nouvelle norme.

Nélia Mazula est née au Mozambique mais a déménagé aux USA quand elle était jeune. Elle est entrée dans les STEM au lycée lorsqu’un de ses enseignants l’a recommandée à un camp STEM dans une université locale, ce qui l’a incitée à se spécialiser en ingénierie au collège.

Après ses études universitaires, Nélia Mazula est retournée au Mozambique et a travaillé pour la compagnie nationale pétrolière du Mozambique dans un projet de gaz naturel. Le projet a fini par orienter sa carrière vers l’industrie pétrolière et gazière, après qu’elle a constaté son bienfait dans certaines parties du Mozambique, notamment en matière d’infrastructures.

Néalia Mazula est titulaire d’une Licence d’ingénieure chimique de l’université d’Arizona aux USA et a obtenu un Global executive MBA de l’ Institut européen d’administration des affaires (INSEAD).

  1. Joacine Katar Moreira, députée au sein de l’Assemblée nationale du Portugal (Guinée Bissau)

Joacine Katar Moreira a été élue députée lors des élections législatives qui se sont déroulées le dimanche 6 octobre 2019 au Portugal. Originaire de la Guinée Bissau et arrivée au Portugal à l’âge de 8 ans, l’enseignante de 37 ans, fraîchement entrée en politique s’est révélée lors des élections européennes de mai 2016, au cours de laquelle la presse portugaise la présentait comme la « première femme noire candidate en position éligible». Non élue lors de ces élections, elle a été, à nouveau,  investie en 2019  comme tête de liste à Lisbonne pour le compte du parti «Livre» (Libre) pour les élections législatives qui se sont tenus le dimanche 6 octobre 2019. Elle a ainsi été la première femme noire d’origine africaine à figurer en tête de liste pour des élections législatives au Portugal. Fondé en 2014 par l’ancien eurodéputé Rui Tavares, le parti « Livre » se dit « de gauche libertaire, écologique et cosmopolite ». Enseignante et chercheuse à l’institut universitaire de Lisbonne, Joacine Katar Moreira  est également la co-fondatrice, depuis fin 2018, de l’institut de la femme noire (Inmune, Instituto da Mulher Negra), dont elle est la présidente. Objectif : promouvoir l’image de femmes migrantes diplômées et sorties des rôles subalternes qui « font partie de l’image habituelle que l’on a des noires ».

Joacine Katar Moreira est titulaire d’un doctorat en études africaines de l’Institut universitaire de Lisbonne (ISCTE-IUL) ; d’une maîtrise en études du développement et d’un diplôme en histoire moderne et contemporaine, gestion et animation de biens culturels. Née et élevée en Guinée-Bissau par sa grand-mère (car ses parents avaient encore 18 et 19 ans), cette dernière l’a envoyée au Portugal à l’âge de 8 ans pour intégrer un internat et afin de fuir un pays politiquement instable à l’époque.

  1. Beatriz Gomes Dias, députée nationale au Portugal (Guinée Bissau)

Beatriz Gomes Dias a également été élue députée lors des élections législatives qui se sont déroulées le dimanche 6 octobre 2019 au Portugal. Agée de 50 ans, elle née à Dakar, au Sénégal, et vit à Lisbonne depuis 44 ans. Membre de l’Assemblée municipale de Lisbonne, Beatriz Gomes Diaz occupait la troisième place dans la liste des candidats à Lisbonne que le Bloc de gauche a présentée aux élections législatives de 2019.

Détentrice d’une Licence en biologie de la faculté des sciences de l’université de Coimbra, au Portugal Beatriz Gomes Dias suit actuellement un Master en sciences de la communication de la faculté des sciences sociales et humaines de la nouvelle université de Lisbonne.

Professeure de biologie dans l’enseignement primaire et secondaire à Lisbonne, elle est aussi déléguée syndicale du syndicat des enseignants du Grand Lisbonne. Activiste antiraciste, Beatriz Gomes Dias est membre de SOS Racisme et fondatrice et directrice de Djass – Association des Afrodescendants au Portugal.

Beatriz Gomes Dias est arrivée au Portugal à l’âge de quatre ans, accompagnée de ses parents, militants politiques des luttes de libération en Guinée-Bissau. Ce sont ses parents qui l’ont aidée, tôt dans sa vie, à «développer des outils pour apprendre à faire face» à la discrimination.

Au Portugal, Beatriz Gomes Dias est l’initiatrice de « Slavery Memorial », une organisation qui sera bientôt créée à Lisbonne pour contribuer à contextualiser historiquement l’histoire du trafic de six millions d’esclaves dans l’empire portugais et à prendre conscience de l’influence de la communauté africaine dans la culture portugaise actuelle.

  1. Romualda Fernandes, députée nationale au Portugal (Guisée Bissau)

Romualda Fernandes a également été élue députée en 2019, lors des élections législatives qui se sont déroulées le dimanche 6 octobre au Portugal. Originaire également de Guinée Bissau, Romualda Fernandes, 67 ans, figurait sur une liste  présidée par le secrétaire général du parti socialiste portugais. Elle était conseillère à la mairie de Lisbonne.

Romualda Fernandes est également conseillère juridique du premier Haut-Commissaire pour l’intégration et les minorités ethniques (ACIME) et de consultant auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Militante socialiste depuis 20 ans, Romualda Fernandes vit au Portugal depuis 52 ans , pays où elle est arrivée à l’âge de 13 ans. Elle a vécu et travaillé entre la Guinée-Bissau et le Portugal.

Après avoir terminé ses études en droit en 1980, Romualda Fernandes a suivi un programme de troisième cycle en droit international appliqué à l’économie, aux nationalités, aux affaires étrangères et au droit humanitaire à l’Institut des hautes études internationales (IHEI) de l’université Panthéon-Assas – Paris II, en France.

Au Portugal, après avoir suivi le troisième cours spécial de formation à la magistrature du Centre d’études judiciaires, elle a commencé son activité professionnelle en 1984, en tant que juge à la Cour civile du Palais de justice, sous la direction du juge Fernando José de Matos Pinto Monteiro, ainsi qu’au tribunal correctionnel et pénal de Boa Hora.

En Guinée-Bissau, Romualda Fernandes a exercé les fonctions de déléguée du Procureur de la République, de procureure générale adjointe de la République et de membre du Conseil supérieur de la magistrature judiciaire, chargée de tâches disciplinaires et d’inspection.

Toujours en Guinée-Bissau, elle a exercé les fonctions de conseillère juridique dans le domaine de la réforme judiciaire, en vue de la privatisation des entreprises publiques, dans le cadre du projet de soutien au commerce et à l’investissement, mis en œuvre par une agence américaine de développement en Guinée-Bissau.

De retour au Portugal, Romualda Fernandes a travaillé pendant environ 16 ans en tant qu’assistante dans les bureaux du gouvernement, ce qui lui a permis d’acquérir de l’expérience dans des domaines du conseil, notamment au sein de l’Organisation internationale pour les migrations – OIM, de la direction générale des affaires consulaires et les communautés portugaises ainsi qu’au ministère des affaires étrangères, pour les questions de migration.

  1. Joaquina Ferreira do Nascimento, présidente de la chambre civile, administrative, fiscale et douanière de la Cour suprême d’Angola

Joaquina Ferreira do Nascimento est juge conseillère à la Cour suprême en Angola depuis 2005. Elle  est actuellement présidente de la chambre civile, administrative, fiscale et douanière de la Cour suprême d’Angola. La juge conseillère Joaquina do Nascimento est réputée pour sa rigueur professionnelle. C’est elle qui, en mai 2012, a pris la décision finale de destituer l’avocate Suzana Inglês, qui occupait illégalement la présidence de la CNE, organe chargé de la conduite des élections en Angola.

Joaquina Ferreira do Nascimento est diplômée en droit de la faculté de droit de l’universidade classica de Lisboa, au Portugal. Elle est également titulaire d’un diplôme en commerce international de l’université Agostinho Neto, en Angola. Elle a été membre de la commission de réforme judiciaire en Angola et a représenté le ministère angolais de la justice dans plusieurs commissions liées à la protection des droits de l’enfant.

Joaquina Ferreira do Nascimento est professeure de droit à l’université Agostinho Neto. Elle enseigne le droit de la procédure civile. Elle est aussi professeure et directrice de stages pour la magistrature à l’institut national d’études judiciaires, en Angola.

  1. Manuel Lima, ancien Président de la Bourse des valeurs du Cap-Vert

De décembre 2014 à août 2020, Manuel Lima a été président du Conseil d’administration de la Bourse du Cap-Vert. Entre 2007 et 2014, il a été coordinateur général de la Bourse et président du Conseil d’administration par intérim.

Avant cela, entre 2003 et 2007, Manuel Lima a été secrétaire général de la Chambre de commerce, industrie et services des îles de Sotavento, le groupe d’îles constituant la partie méridionale de l’archipel du Cap-Vert, opposées aux îles de Barlavento, les îles du nord de l’archipel. Il a également exercé, entre autres, le poste de conseiller technique de Banco de Cabo Verde au département des statistiques et des études économiques dans le domaine des statistiques de la balance des paiements et études de l’économie capverdienne, avec la tâche spécifique d’équilibrer les services, l’investissement étranger et l’analyse de la situation.

Manuel Lima est titulaire d’une Licence en gestion obtenu à l’Instituto Superior de Economia e Gestão (ISEG – Instituto Superior de Economia e Gestão da Universidade de Lisboa), à Lisbonne, au Portugal.

Il est aussi diplômé en gestion globale de l’institut supérieur des sciences du travail des entreprises.

  1. José Cassandra, ancien président de la Région autonome de Principe pendant 14 ans (Principe)

José Cardoso dos Ramos Cassandra, surnommé Tozé Cassandra, a été président de la région autonome de Principe pendant 14 ans, de 2006 à août 2020.  Il a démissionné de son poste, en évoquant des raisons personnelles. En 2006, José Cardoso Cassandra a fondé l’Union pour le progrès et le changement de Principe (UMPP). Lors des élections régionales de 2006, l’UMPP a obtenu l’ensemble des sièges à l’Assemblée régionale de Principe . Par conséquent, José Cardoso Cassandra été nommé président du gouvernement régional de Principe le 5 octobre 2006. L’UMPP a remporté toutes les élections suivantes et José Cardoso Cassandra a été réélu en 2010, 2014 et 2018.

Né le 17 février 1964 à Principe, José Cardoso Cassandra  est président du comité exécutif de l’União das Cidades Capitais Luso-Afro-Américo-Asiáticas (L’Union des capitales luso-afro-américaines-asiatiques).

99. Egidio Monteiro, CEO de DHL Global Forwarding Afrique australe (Angola)

Depuis septembre 2018, Egidio Monteiro est le CEO de DHL Global Forwarding Afrique australe. DHL Global Forwarding  est le premier fournisseur international de services de fret aérien, maritime et routier.

Avant sa nomination, Egidio Monteiro était directeur général de DHL Express en Angola depuis 2014, où il a réalisé une croissance record pour l’entreprise.

Egidio Monteiro justifie de 20 ans d’expérience chez DHL. Il a apporté son expertise dans divers postes, à la fois dans les divisions DHL Express et DHL Global Forwarding, couvrant une gamme de disciplines allant de la livraison express au fret aérien et à la logistique pétrolière et gazière. Après avoir débuté sa carrière chez DHL Express en 2001 en tant que superviseur des opérations , Egidio Monteiro a, par la suite, dirigé les ventes du secteur pétrolier et énergétique ainsi que des plates-formes. De mars 2005 à janvier 2006, il a rejoint DHL Danzas pour diriger des opérations de fret aérien et maritime, avec pour objectif de construire les structures et développer les segments air et océan en Angola. En 2006, il a rejoint DHL Global Forwarding en Angola pour se focaliser sur le commerce intra-africain, y compris la logistique pétrolière et gazière en Afrique de l’Ouest.

Egidio Monteiro a occupé, tour à tour, les fonctions de « Air Freight Manager » et de country Manager de DHL Global Forwarding en Angola, entre 2008 et 2011. A ce poste, il a conduit son équipe à accroître les volumes de fret et les revenus plus rapidement que partout ailleurs en Afrique, atteignant l’un des taux de croissance les plus élevés du marché mondial. Par la suite, il a été nommé responsable des opérations régionales (pays d’Afrique lusophone) et responsable régional du fret aérien (Afrique centrale), avant d’être nommé directeur régional pour le pétrole et le gaz -Afrique de l’Ouest, fonction qu’il a occupée de septembre 2012 à décembre 2013. C’est en janvier 2014 qu’il a été nommé directeur général de DHL Express en Angola.

  1. Solange Cesarovna, chanteuse et présidente de la Société cap-verdienne de musique

Solange Cesarovna est présidente de la Société cap-verdienne de musique (SCM). Chanteuse et compositrice, elle est considérée comme la reine de la morna (musique traditionnelle cap-verdienne) du 21 ème siècle. Humaniste, ambassadrice de la paix et du droit d’auteur dans le monde, et dotée d’une voix unique et singulière, Solange Cesarovna a réussi à faire connaître la culture de son pays dans le monde.

En juin 2013, elle a participé à la création de la SCM avec l’aide de plusieurs auteurs, compositeurs, interprètes, éditeurs, producteurs et musicologues cap-verdiens. La SCM est une organisation de gestion collective en charge de défendre le droit d’auteur et les droits voisins. La Société représente tous les acteurs du secteur musical, via la collecte et la répartition des droits, en contrepartie de l’utilisation des œuvres et des enregistrements musicaux au Cap-Vert.

Solange Cesarovna a été élue présidente du SCM en 2013 et réélue au même poste en 2018. Sous sa présidence, la SCM a rejoint la Confédération Internationale des Sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC) en 2017.

En janvier 2019, Solange Cesarovna a été élue observatrice permanente du comité exécutif du Conseil international des créateurs de musique (CIAM).

 

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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