Mariam Kamara, présidente du jury des Prix LafargeHolcim 2020 pour l’Afrique et le Moyen-Orient

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Ce jury,composé de neuf experts, présidé par Mariam Kamara, évaluera les candidatures des 6èmes Prix internationaux LafargeHolcim pour la région Moyen-Orient/Afrique.

Ces prix, indiquent les organisateurs, recherchent des projets concrets ainsi que des idées audacieuses associant des solutions de construction durables à une excellence architecturale. Le concours offre un prix total de 2 millions USD et est ouvert jusqu’au 25 février 2020.

Le jury est composé de Mariam Kamara (présidente) et de Zegeye Cherenet, professeur à l’Institut éthiopien d’architecture, de construction et de développement urbain (Éthiopie); Linna Choi, directrice de OUALALOU + CHOI (Maroc); Joana Dabaj, cofondatrice et coordinatrice principale de CatalyticAction (Liban); Huda Shaka, directrice associée chez Arup (Émirats arabes unis); et Heinrich Wolff, directeur de Wolff Architects (Afrique du Sud).

Le jury, renseigne-t-on, sera complété par des membres du comité académique de la Fondation LafargeHolcim, à savoir Marilyne Andersen, professeure en technologies de la construction durable à l’école polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse) et de Guillaume Habert, professeur en construction durable de l’école polytechnique fédérale de Zurich (Suisse). ) et aussi avec Mohsen Ech, responsable du programme de recherche et développement pour les solutions d’infrastructure, du centre d’innovation LafargeHolcim (France).

© Richard Cannon

Hébergé par l’école supérieure d’architecture de Casablanca (Maroc), université associée à la Fondation LafargeHolcim, le jury classera les candidatures en fonction des cinq «enjeux» de la construction durable: innovation, transférabilité (progrès), normes éthiques et inclusion sociale (personnes), performance des ressources et de l’environnement (pour la planète), viabilité et compatibilité économiques (prospérité) et impact contextuel et esthétique (lieu).

Le concours reconnaît des projets et concepts d’architecture, d’ingénierie, d’urbanisme, de science des matériaux, de technologies de la construction et de domaines connexes.

Depuis 2003, la Fondation LafargeHolcim fait progresser le discours sur la construction durable, principalement par le biais de ses Awards, le plus important concours au monde en matière de construction durable. La Fondation est une initiative de LafargeHolcim, leader mondial des matériaux et solutions de construction.

Pour participer au concours et soumettre votre projet, cliquez ici

Construire une meilleure qualité de vie

Mariam Kamara est directrice et propriétaire de l’atelier masōmī basé à Niamey, au Niger.

Fondée en 2015, la société d’architecture et de recherche s’occupe d’une grande variété de projets de design publics, culturels, résidentiels, commerciaux et urbains. Son travail est guidé par la conviction que les architectes ont un rôle important à jouer dans les espaces de réflexion qui ont le pouvoir d’élever, de rendre digne et de fournir une meilleure qualité de vie.

Entre 2017 et 2018, elle a été professeure associée auxiliaire d’études urbaines à la Brown University, à Providence, Etat du Rhode Island, aux États-Unis. En outre, Mariam Kamara a été membre fondatrice de united4design, un collectif mondial d’architectes travaillant à des projets en Afghanistan, au Niger et aux États-Unis (2013-2016).

Elle est titulaire d’un baccalauréat en sciences en informatique de l’Université Purdue (2001) et d’une maîtrise en sciences en informatique de l’Université de New York (2004). Elle a ensuite obtenu sa maîtrise en architecture de l’université de Washington (2013), où son projet de thèse, Mobile Loitering, portait sur les questions de genre et d’espace public au Niger, en Afrique de l’Ouest. Sa conception basée sur la recherche a reçu le prix de thèse du département, une mention spéciale du Concours des jeunes architectes en Afrique de 2014, et a été exposée à la Triennale de Milan 2014, Africa Big Chance Big Change.

Elle a remporté le prix international LafargeHolcim Award 2018 avec Yasaman Esmaili pour «Legacy Restored: le complexe religieux et laïque au Niger».

Le projet est axé sur le développement et le bien-être de la main-d’œuvre et des communautés locales en préservant les matériaux / techniques de construction traditionnels et en soutenant l’économie locale. Le jury indépendant a salué le projet «offrant un espace civique aux deux sexes et promouvant l’éducation des femmes et leur présence dans la communauté».

Lire aussi:Mariam Kamara, l’ingénieure en informatique devenue architecte à succès

Lauréate du Prix Prince Claus

Par ailleurs, Mariam Kamara, fondatrice de l’Atelier Masōmī, cabinet d’architectes et de chercheurs au Niger, est, depuis le 6 septembre dernier, l’un des 6 lauréats des Prix Prince Claus 2019. Ces prix annuels sont remis aux individus, organisations et groupes pour leurs réalisations exceptionnelles et leur impact positif dans le domaine de la culture et du développement.

Le processus de sélection pour les prix Prince Claus est rigoureux. Pour l’édition de cette année, 241 personnes ont été officiellement invitées à se porter candidates. Sur les 105 candidatures reçues et étudiées , le comité des prix Prince Claus s’est réuni en décembre dernier et a constitué une liste restreinte de 34 candidats. En mai dernier, le comité des prix a procédé à des évaluations approfondies des candidats retenus. Leurs recommandations ont été présentées au conseil d’administration de la Fondation Prince Claus en juin.

Mariam Kamara, expliquent les organisateurs du Prix, utilise l’architecture pour servir les communautés et améliorer les conditions de vie. « Bien qu’elle ait obtenu une maîtrise en informatique et travaillé pendant sept ans dans l’informatique, elle a acquis la conviction qu’elle pourrait faire plus pour les gens grâce à l’architecture et est retournée à l’école pour devenir architecte. Son premier projet de construction au Niger était un complexe de logements conçu pour desservir la population croissante de la ville. S’inspirant des traditions précoloniales, elle a préféré aux tours de grande hauteur, des maisons compactes de 2 et 3 étages offrant à la fois des espaces intimes et privés et des espaces communs. Mariam Kamara travaille en étroite collaboration avec des professionnels et des artisans locaux, adaptant les matériaux de construction locaux pour créer des solutions durables. Ses projets d’espaces publics donnent aux femmes de cette culture à dominante musulmane plus de liberté de mouvement », fait-on savoir.

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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