6 entrepreneures africaines lauréates de l’initiative Cartier pour les femmes

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Trois entrepreneures ont remporté leur prix dans la nouvelle catégorie « Afrique Francophone subsaharienne » tandis que les trois autres ont été primées dans la catégorie « Afrique anglophone et lusophone ».

L’initiative Cartier pour les femmes ( The Cartier Women’s Initiative) est un programme international annuel d’entrepreneuriat qui vise à susciter le changement en renforçant les capacités des femmes entrepreneurs d’impact. Fondé en 2006, le programme est ouvert aux entreprises dirigées et détenues par des femmes de tous les pays et de tous les secteurs qui visent à avoir un impact social et/ou environnemental fort et durable.

Cette année, explique-t-on, l’initiative Cartier pour les femmes est fière d’accueillir 33 nouveaux boursières dans sa communauté mondiale de près de 300 entrepreneurs d’impact. Ces actrices du changement, fait-on savoir, sont originaires de 23 pays et ont créé des solutions efficaces basées sur le marché pour relever les défis mondiaux, dans des secteurs aussi divers que les soins de santé, l’éducation, les systèmes alimentaires et les solutions climatiques, pour n’en citer que quelques-uns. Ci-dessous, les lauréates 2023 :

Catégorie Afrique francophone subsaharienne

Bola Bardet (Bénin), Fondatrice et CEO de Susu

©The Cartier Women’s Initiative

L’entrepreneure franco-béninoise Bola Bardet est la fondatrice et la CEO de Susu, une startup qui propose des services de santé et d’assurances personnalisés aux Africains basés en Afrique et financés par leurs proches de la diaspora africaine.

Bola Bardet a eu l’idée de lancer son entreprise après le décès de son père au Bénin, alors qu’elle était banquière en Suisse.

Susu, dont les équipes de marketing, de technologie et de gestion des produits sont basées en France, emploie également des directeurs nationaux en Afrique, qui supervisent les équipes locales et le service à la clientèle. Actuellement, 6 000 expatriés utilisent le service de Susu pour transférer des soins (plutôt que de l’argent) à leurs proches vivant en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun. « Lorsqu’une de nos clientes accouche en toute sécurité, nous le prenons comme une victoire personnelle. La partie la plus gratifiante de notre travail est de gagner de l’argent tout en faisant le bien », a expliqué l’entrepreneure.

©The Cartier Women’s Initiative

Pour l’avenir, Bola Bardet aimerait que Susu devienne un outil aussi essentiel pour les Africains en matière de soins de santé que le système d’argent mobile l’est actuellement pour les services financiers. « Seulement comme un moyen d’atteindre notre objectif ultime, qui est de résoudre les problèmes de santé en Afrique », a indiqué l’entrepreneure.

Bola Bardet est titulaire d’un Executive MBA d’HEC Paris et d’un Chartered Financial Analyst de l’institut CFA. Elle est également diplômée du programme d’entrepreneuriat du Babson College à San Francisco.

Siny Samba (Sénégal), Fondatrice de « Le Lionceau »

L’entrepreneure sénégalaise Siny Samba est la fondatrice de « Le Lionceau », entreprise qui produit des aliments pour bébés riches en nutriments, adaptés aux goûts locaux, en utilisant des céréales, des légumes et des fruits 100 % locaux.

©The Cartier Women’s Initiative

En 2017, Siny Samba, ingénieure en transformation alimentaire, est rentrée au Sénégal après avoir travaillé pour une entreprise d’aliments pour bébés en France. Elle avait étudié la nutrition infantile et remarqué le net manque de diversité des aliments pour bébés dans les rayons des épiceries sénégalaises. Elle a également observé que les petits exploitants agricoles avaient souvent du mal à vendre leur production, ce qui entraînait des pertes de récoltes. « Je me suis dit : « Pourquoi ne pas essayer de minimiser ces pertes » ? Un autre besoin est apparu lorsqu’elle a commencé à parler avec des mères de la façon dont elles nourrissaient leurs bébés. « Une femme m’a dit que son enfant ne buvait jamais d’eau. Elle ne lui donnait que des sodas et des jus de fruits », a expliqué Siny Samba.

Cette dernière a créé Le Lionceau afin d’élargir le choix des rayons des magasins avec des aliments pour bébés nutritifs, d’origine locale et basés sur des recettes locales, tout en relevant certains défis de l’agriculture paysanne au Sénégal.

Pour s’attaquer au problème de la mauvaise alimentation des nourrissons, explique-t-on, Le Lionceau organise des ateliers éducatifs pour aider les parents à comprendre la nutrition et à améliorer la santé de leurs bébés. « Nous nous rendons dans les zones urbaines et rurales pour former et sensibiliser les gens à l’importance des 1 000 premiers jours, notamment à l’importance de l’allaitement maternel et à la façon dont les mères peuvent utiliser les cultures locales pour préparer des aliments pour leurs bébés et pour elles-mêmes », explique Siny Samba.

En collaboration avec les agriculteurs, l’entreprise transforme ce qui aurait été gaspillé en un produit alimentaire de valeur. « Dans les champs de mangues, 60 % des mangues seraient habituellement gaspillées – elles ne seraient pas achetées ou resteraient là », fait savoir l’entrepreneure.

©The Cartier Women’s Initiative

Le Lionceau emploie 25 personnes et achète des récoltes auprès de coopératives regroupant plus de 5 000 agriculteurs. « Nous avons un impact en collaborant avec les agriculteurs. Ils reçoivent plus de revenus et un revenu stable parce qu’ils savent que nous achèterons tous les mois. Nous avons besoin de tonnes de céréales ». L’entreprise donne également des moyens d’action à plus de 500 femmes de la région, notamment aux participantes aux ateliers d’éducation nutritionnelle et aux groupes de femmes qui font partie de la chaîne d’approvisionnement de Le Lionceau. « Nous leur apprenons à transformer les cultures locales afin de préserver la qualité et de produire un produit final conforme à nos normes en matière d’aliments pour bébés ».

Jusqu’à présent, fait-on savoir, les aliments pour bébés de haute qualité du Lionceau ont nourri 20 000 enfants et Siny Samba a pour objectif d’en nourrir des millions d’autres. Rien qu’en Afrique de l’Ouest, 320 bébés naissent chaque année. « Le marché des aliments pour bébés est vaste. Aujourd’hui, nous sommes au Sénégal, mais des gens de Côte d’Ivoire et du Ghana nous ont contactés parce qu’ils voulaient avoir notre produit ». L’entreprise prévoit de s’agrandir lorsqu’elle sera en mesure d’augmenter sa capacité de production. « Pour l’année prochaine, notre objectif est d’avoir notre propre usine et d’augmenter la production afin de pouvoir satisfaire le marché local au Sénégal, mais aussi de commencer à exporter vers les pays voisins ».

Le Lionceau prévoit également d’élargir sa gamme de produits pour travailler avec les ONG et les gouvernements sur le marché de l’aide alimentaire en développant des aliments pour bébés d’origine locale plus abordables et plus accessibles.

Yvette Ishimwe (Rwanda) Fondatrice d’Iriba Water Group

©The Cartier Women’s Initiative

Yvette Ishimwe est la fondatrice d’Iriba Water Group une entreprise qui fournit de l’eau potable aux communautés rurales et urbaines du Rwanda, en créant des kiosques à eau et en vendant des filtres à eau et des distributeurs automatiques de billets.

Pendant son projet pilote, elle a mis en place un kiosque rural dans le village de Ruramira, qui fournit de l’eau à 3 000 personnes. Elle dessert aujourd’hui plus de 30 000 personnes par jour.

Yvette Ishimwe a fait l’expérience du manque d’eau potable lorsque sa famille a quitté Kigali pour s’installer dans un village rural. « Il n’y avait pas d’eau pour la maison, ni même pour boire. L’eau était chère et il était difficile d’obtenir de l’eau propre », explique-t-elle.

La jeune entrepreneure a cherché des moyens d’obtenir cette ressource vitale. Sa famille pouvait louer un camion pour pomper l’eau d’un lac voisin et l’amener chez elle. Mais l’eau du lac n’étant pas potable, elle s’est intéressée aux solutions de purification et a trouvé un kit qui coûtait 400 dollars américains. « Ma mère m’a donné l’argent. Ils l’ont installé sur notre réservoir d’eau, ce qui a permis à ma famille d’avoir de l’eau propre. Puis les voisins ont commencé à venir. Au bout de trois jours, notre enceinte était pleine de gens qui venaient chercher de l’eau chez nous ».

©The Cartier Women’s Initiative

A l’université, Yvette Ishimwe a découvert que le problème de l’accès à l’eau dépassait largement le cadre de sa communauté. Elle a présenté la solution qu’elle avait créée pour sa famille lors d’un concours d’entreprises et a reçu 10 000 USD pour mettre en œuvre son idée à plus grande échelle. L’argent a permis au village de construire une installation solaire pour pomper l’eau de la source naturelle de la vallée et de l’acheminer vers des kiosques à eau où les gens peuvent facilement y accéder, au lieu de la faire venir par camion depuis le lac.

Inspirée par ce qu’elle avait accompli dans son village, indique-t-on, Yvette Ishimwe a créé Iriba Water Group, une entreprise sociale qui s’attaque au problème de la pénurie d’eau potable au Rwanda et dans d’autres pays africains à faibles revenus. Les systèmes Tap & Drink de l’entreprise, installés dans des lieux publics tels que les marchés, les parkings et les écoles, se connectent à l’eau du robinet municipal et la purifient. Le public peut accéder à l’eau grâce à une « carte de distributeur d’eau » et Iriba suit l’utilisation de l’eau grâce à un logiciel de gestion. Des franchisés gèrent les systèmes, complétant ainsi la mission principale de l’entreprise en créant des emplois locaux.

Depuis 2017, les 74 systèmes Tap & Drink de l’entreprise ont apporté de l’eau salubre et abordable à plus de 300 000 personnes au Rwanda et dans l’est de la République démocratique du Congo, et elle reproduit désormais le modèle en République centrafricaine. En cours de route, l’entreprise a créé 68 emplois et réduit les émissions de CO2 de 62 tonnes par mois.

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Au cours des cinq prochaines années, il est prévu de fournir de l’eau potable à 2 750 000 personnes, de créer 685 emplois et de réduire les émissions d’un million de tonnes par mois. « Pour notre solution d’approvisionnement en eau en milieu rural, nous avions une usine et nous en construisons d’autres dans les zones rurales. D’ici mars 2024, nous aurons environ huit de ces systèmes d’approvisionnement en eau en milieu rural », explique Yvette Ishimwe.

Yvette Ishimwe est titulaire d’une licence en gestion des affaires avec spécialisation en logistique et opérations de la Southern New Hampshire University.

Catégorie Afrique anglophone et lusophone:

Angella Kyomugisha (Ouganda), fondatrice de Kaaro Health

©The Cartier Women’s Initiative

Kaaro Health donne aux infirmières les moyens de créer des entreprises de soins de santé dans les zones rurales d’Afrique et utilise la technologie pour amener les médecins dans les villages difficiles d’accès.

Angella Kyomugisha, professionnelle de la gestion financière, explique-t-on, était enceinte de sept mois en 2014 lorsque son entreprise l’a transférée de la grande ville de Kampala à un village isolé. Peu après, une urgence vitale liée à la grossesse a nécessité des soins médicaux immédiats. « La clinique voisine où l’on m’a emmenée d’urgence ne disposait pas d’une infrastructure électrique ni d’une échographie de base pour diagnostiquer l’état d’une femme enceinte », raconte l’entrepreneure. Cette dernière a accouché prématurément. Après avoir été transférés à l’hôpital principal, fait-on savoir, la mère et le bébé ont passé trois mois à lutter pour leur vie. Elles ont survécu, mais Angella Kyomugisha, a continué à penser à ce qui s’était passé à la clinique. L’infirmière ne disposait d’aucun des équipements nécessaires pour la diagnostiquer ou savoir ce qui se passait. Cette expérience traumatisante lui a donné une connaissance directe des inégalités en matière de santé en Ouganda et l’a amenée à créer Kaaro Health.

Avec ses collègues, Angella Kyomugisha, a réfléchi à ce qui pourrait aider les prestataires de soins comme l’infirmière qui avait aidé Angela. Ils ont commencé à vendre un petit lot d’équipements comprenant un système solaire pour garantir l’accès à l’électricité. « Nous voulions nous assurer qu’aucune autre femme ou aucun autre bébé ne subisse ce que j’ai subi », explique Angella.

©The Cartier Women’s Initiative

L’idée a évolué pour donner naissance à l’offre actuelle de Kaaro : des « cliniques-conteneurs » fournissant tout ce dont les prestataires ruraux ont besoin pour servir les communautés locales. En plus de l’énergie solaire, les cliniques sont équipées de matériel de laboratoire et d’une connexion internet, afin de fonctionner comme des centres de télésanté reliant les communautés rurales aux médecins basés en ville. Les infirmières locales gèrent les cliniques et les patients paient une somme modique pour avoir accès aux médecins à distance.

La présence physique des infirmières, fait-on savoir, joue un rôle clé dans le succès des cliniques. Les infirmières sont des membres de confiance de la communauté et servent de passerelle vers les services de télésanté, mettant les patients à l’aise et fournissant aux médecins des informations plus complètes sur la base d’un examen physique.

Kaaro Health permet également aux infirmières de devenir des entrepreneurs du secteur de la santé. Les infirmières peuvent acheter un conteneur clinique financé par des paiements mensuels d’environ 300 USD sur cinq ans. Ce montant est gérable, car les infirmières peuvent gagner entre 1 200 et 2 000 USD par mois en exploitant la clinique.

Depuis 2017, Kaaro Health s’est développé pour atteindre plus de 800 000 dollars américains de revenus. Les 76 cliniques de conteneurs reçoivent en moyenne 22 visites sans rendez-vous par jour, dont cinq à sept nécessitent une consultation avec un médecin.

Charlot Magayi (Kenya), Fondatrice de Mukuru Clean Stoves

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Mukuru Clean Stoves produit des fourneaux propres, abordables et fiables pour les marchés mal desservis, afin d’aider les mères à assurer la sécurité de leurs enfants, à économiser du combustible et à réduire la pollution de l’air dans les foyers.

Les dangers des poêles à bois, explique-t-on, ont touché Charlot Magayi de plein fouet lorsque sa fille de deux ans a subi de graves brûlures causées par un poêle traditionnel. Charlot a grandi à Mukuru, l’un des plus grands quartiers informels de Nairobi, et a abandonné l’école lorsqu’elle est devenue mère à l’âge de 16 ans. La blessure de sa fille a motivé Charlot à retourner à l’école pour se concentrer sur la résolution du problème des cuisinières. « J’ai appris que la pollution de l’air dans les foyers tuait environ 23 000 Kenyans chaque année. La majorité d’entre eux utilisaient encore des fourneaux inefficaces ou des feux ouverts, et le coût du combustible représentait environ un tiers de leur salaire mensuel. Nous devions résoudre ces trois problèmes », a expliqué Charlot Magayi.

Cette dernière a fondé Mukuru Clean Stoves en 2017 pour contribuer à la sécurité des enfants, réduire la pollution de l’air dans les foyers et économiser sur la consommation de carburant. « Nous avons construit un poêle qui permettrait aux combustibles de brûler plus longtemps, ce qui contribue à réduire la pollution domestique ».

©The Cartier Women’s Initiative

Beaucoup des premiers clients de Mukuru Clean Stoves, fait-on savoir, ont envoyé des poêles à leurs familles dans les zones rurales, de sorte que l’entreprise a construit une usine dans l’ouest du Kenya pour être plus proche de ses consommateurs cibles. Un an plus tard, elle a transféré ses activités de Nairobi à l’usine rurale, plus grande. « Nous avons 25 artisans, dont 18 femmes qui construisent les poêles. Nous construisons une deuxième usine pour fabriquer des poêles à éthanol et à granulés, ainsi que de l’éthanol à partir de déchets de canne à sucre », a expliqué Charlot Magayi.

Cette dernière mesure l’impact de son entreprise en comptabilisant le nombre de poêles vendus et en le multipliant par cinq – la taille moyenne d’un foyer – pour arriver au chiffre de 207 000 personnes bénéficiant d’un air plus pur grâce à ses poêles. Les familles, fait-on savoir, ont économisé plus de 20 millions de dollars en consommation de combustible, soit 104 dollars par an et par famille. Chaque poêle élimine 500 tonnes de CO2, soit un total de plus d’un demi-million de tonnes. Les femmes d’affaires locales qui distribuent les poêles touchent une commission de 10 % sur chacune, ce qui permet de soutenir l’économie locale et d’améliorer leurs perspectives d’avenir.

Charlot Magayi a pour ambition de distribuer 10 millions de poêles en Afrique de l’Est, en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale . Mukuru Clean Stoves étend également son impact à l’autre bout de sa chaîne d’approvisionnement, en travaillant sur un projet avec des agriculteurs pour collecter des déchets agricoles séchés qu’elle utilisera pour fabriquer des briquettes.

Dupe Killa-Kafidipe (Nigeria), Fondatrice et CEO de Platinum Fisheries

©The Cartier Women’s Initiative

Platinum Fisheries est une entreprise spécialisée dans la production, la transformation et le conditionnement de poissons sains et d’autres fruits de mer pour les marchés du Nigeria et, à terme, mondiaux, en utilisant des méthodes efficaces et éthiques.

Dupe Killa-Kafidipe, indique-t-on, est issue d’une longue lignée de communautés de pêcheurs nigérians et apprécie le rôle du poisson dans la culture du pays et en tant que source de protéines. Cependant, elle a expliqué avoir vu la dégradation de la vie marine et la dévastation de l’environnement.  Sa sensibilité à l’environnement a commencé dès l’enfance. Par la suite, elle  est devenue une militante des droits et de la protection et a passé trois ans à aider des jeunes et des femmes à sortir de l’analphabétisme et de la pauvreté dans une région du pays en proie à des conflits. Elle a découvert l’importance de ne pas se contenter de donner de l’argent aux gens, mais de les doter d’une éducation et d’une formation professionnelle, une idée exprimée par l’adage lié à la pêche : « Donnez un poisson à un homme, vous le nourrissez pour un jour. Apprenez à un homme à pêcher, vous le nourrissez pour la vie ».

©The Cartier Women’s Initiative

En 2016, Dupe Killa-Kafidipe a fondé Platinum Fisheries pour répondre à la fois aux défis de l’insécurité alimentaire au Nigeria et à l’impact de la pêche sauvage traditionnelle sur les populations de poissons. Cette entreprise éthique de production et de distribution de produits de la mer fournit du poisson et d’autres produits de la mer à plus de trois millions de ménages depuis sa ferme de deux hectares située dans la banlieue de Lagos. Outre la production de poissons pour la vente en gros, Platinum Fisheries vend des alevins et des farines alimentaires, produits de manière biologique, à d’autres piscicultures.

Au-delà de la fourniture de produits de la mer, la mission de Platinum Fisheries consiste à aider les pêcheurs à passer à l’élevage de poissons dans le respect de l’environnement, grâce à des formations et à un encadrement. L’entreprise met au point un système technologique qui permet d’augmenter la production tout en minimisant l’utilisation des ressources, en contrôlant des éléments tels que la température de l’eau, la salinité et la collecte des déchets.

©The Cartier Women’s Initiative

La formation dispensée par Platinum Fisheries, fait-on savoir, a aidé 65 pêcheurs à passer à l’agriculture durable, et l’objectif est d’atteindre 500 personnes au cours de l’année à venir. À plus long terme, Dupe Killa-Kafidipe souhaite porter Platinum Fisheries au-delà de l’industrie des produits de la mer.

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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