80 Africaines qui font avancer l’Intelligence Artificielle en Afrique et dans le reste du monde

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Seuls 22% des professionnels de l’intelligence artificielle (IA) dans le monde sont des femmes, selon un récent rapport du Forum économique mondial sur l’écart mondial entre les genres. Néanmoins, à travers le monde, plusieurs femmes africaines, se distinguent en utilisant l’IA dans différents domaines: médecine, agriculture, secteur bancaire, éducation, télécommunication, etc.

L’intelligence artificielle (IA, ou AI en anglais pour Artificial Intelligence) consiste à mettre en œuvre un certain nombre de techniques visant à permettre aux machines d’imiter une forme d’intelligence réelle. L’IA se retrouve implémentée dans un nombre grandissant de domaines d’application. Ci-dessous une liste de 80 femmes africaines expertes en intelligence artificielle, en commençant par un hommage rendu à la sénégalaise Rose Dieng-Kuntz, femme pionnière dans le domaine de l’intelligence artificielle:

 

Hommage à Rose Dieng-Kuntz, Sénégal (1956-2008)

Née à Dakar en 1956 et décédée à Nice, en 2008, Rose Dieng a été la première femme africaine à intégrer l’École polytechnique de Paris (Télécom Paris), en 1976. Elle a aussi été la deuxième femme cheffe de projet à l’ Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA), en France, en 1992. Elle s’est intéressée au web sémantique dès 1995, puis à l’intelligence artificielle dès 2005, à une époque où ces concepts étaient largement abstraits et méconnus.  Cela lui valut le prix Irène Joliot-Curie de scientifique de l’année 2005. Diplômée de Télécom Paris en 1980, l’École lui a rendu hommage en baptisant un amphithéâtre à son nom dans le nouvel édifice de Palaiseau, en région parisienne.

La revue « La jaune et la Rouge »,  la revue des anciens élèves et diplômés de l’Ecole Polytechnique, rappelle, dans un article intitulé « La Première Africaine »,  que Rose Dieng a effectué un brillant un parcours au lycée de Dakar (Sénégal), où elle a remporté le premier prix au concours général sénégalais en mathématiques, en français et en latin. Par la suite, elle entre à l’École polytechnique en 1976. Diplômée de l’École nationale supérieure des Télécommunications, elle fait ensuite une thèse en informatique à l’université Paris Sud et intègre en 1985 Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA) Sophia-Antipolis, où elle restera jusqu’en 2008.

Rose Dieng est coauteur du logiciel SMECI, un générateur de systèmes experts, qui a ensuite été commercialisé avec succès par la société Ilog à partir de 1988. Ses recherches, d’abord centrées sur les explications dans les systèmes experts, s’orientent ensuite vers les questions touchant à l’acquisition des connaissances et s’est imposée dans le domaine de l’intelligence artificielle qui avait alors moins bonne presse que les sujets plus théoriques et formalisés.

A partir de 1995, Rose Dieng, explique-t-on, a fait partie des premiers chercheurs qui ont compris l’importance du Web comme moyen privilégié de diffusion des connaissances, puis l’importance du langage XML. Dès lors, elle fait partie des chercheurs qui font référence dans le domaine du  » Web sémantique « , c’est-à-dire des technologies qui visent à rendre le contenu des ressources de la Toile accessible et utilisable par les programmes et agents logiciels, grâce à un système de  » métadonnées  » formelles. Les travaux de son équipe se focalisent sur l’aide à la construction de serveurs de connaissances, et surtout de mémoires d’entreprises en vue de permettre à des grands groupes industriels de matérialiser et indexer leurs connaissances afin d’en améliorer l’accès, le partage, et la réutilisation, voire de permettre la création de nouvelles connaissances.

« Visionnaire, tenace et engagée, Rose a donc su depuis plus de dix ans faire partie de ces pionniers qui ont exploré et étendu les potentialités du Web. Dynamisées par de très nombreuses collaborations industrielles et académiques, les recherches de Rose et de son équipe se sont notamment concrétisées par un ouvrage collectif de synthèse, référence rééditée à plusieurs reprises ces dernières années, et par un moteur de recherche permettant de traiter des ressources dans le cadre du Web sémantique, pour des scénarios très variés (mémoire de projet, mémoire d’expériences, aide à la veille technologique, etc.). Le tout forme un ensemble de travaux pluridisciplinaires très impressionnant, s’appuyant sur des démarches allant des fondements théoriques de l’informatique jusqu’aux apports du traitement de la langue naturelle, et qui fut récompensé par le prix Irène Joliot-Curie que Rose reçut en 2005 », indique « la Jaune et la Rouge ».

Elaine Okanyene Nsoesie, Cameroun

Le Dr Nsoesie est professeure assistante à l’école de santé publique de l’université de Boston (BU). Elle a été chercheuse postdoctorale à la Harvard Medical School et professeure assistante à la faculté de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) à Seattle.

Dr Nsosie est titulaire d’un doctorat en épidémiologie computationnelle du programme de génétique, bio-informatique et biologie computationnelle de l’ Institut polytechnique de l’université d’État de Virginie (Virginia Tech). Elle possède également un Master en statistiques de Virginia Tech et une Licence en mathématiques de l’université du Maryland. L’épidémiologie computationnelle  combine plusieurs disciplines comme les mathématiques, les statistiques, la science informatique et l’épidémiologie. Elle aide les scientifiques à collecter et à fusionner de grands ensembles de données sur les épidémies historiques sur la base desquels il est ensuite possible d’établir des modèles informatiques. Ces modèles peuvent être utilisés pour fournir des prédictions précises et détaillées de la propagation de futures épidémies.

Le Dr Nsoesie applique les méthodologies de la science des données aux problèmes de santé mondiaux, en utilisant les données et la technologie numériques pour améliorer la santé, en particulier dans le domaine de la surveillance des maladies chroniques et infectieuses. Elle a également été nommée membre de la faculté Boston University (BU) Data Science, dans le cadre de la BU Data Science Initiative au Hariri Institute for Computing. Le programme Data Science Faculty Fellows rassemble un groupe de professeurs  dont l’expertise transcende les frontières disciplinaires traditionnelles pour permettre des avancées fondamentales en science des données.

Dr Elaine Nsoesie est la fondatrice de Rethé, une organisation qui propose des outils et des ressources d’écriture scientifique aux communautés étudiantes en Afrique, afin d’augmenter leur représentation dans les publications scientifiques.

Le Dr Nsoesie est né et a grandi au Cameroun.

Dr. Nadia Fawaz, Maroc/USA

Dr Nadia Fawaz est une figure de proue dans la Silocon Valley, où elle a travaillé pour les plus grandes entreprises technologiques. Elle est actuellement “Applied Research Scientist”  en  Machine Learning (ML) chez Pinterest, dans la Silicon Valley et responsable technologique pour une IA inclusive.  Elle dirige les efforts techniques chez Pinterest sur l’équité algorithmique en IA, la diversité dans la recherche et les recommandations, la conception de ML inclusive dans les systèmes de production de découverte personnalisés et la confidentialité des données. Son travail tire parti des techniques de l’IA, notamment l’apprentissage en profondeur, la théorie de l’information, l’équité et la théorie de la vie privée, et vise à relier la théorie et la pratique.

Avant Pinterest, Dr Nadia Fawaz a été ingénieure logicielle en apprentissage automatique, exploration des données et responsable technique de l’équipe de recommandations d’emploi chez Linkedin.

Bien avant, Dr Nadia Fawaz a été chercheuse principale au laboratoire de recherche de Technicolor, une entreprise française spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes de vidéo et d’image numérique destinés aux professionnels des médias, tels que les producteurs de films et les chaînes de télévision, mais aussi les opérateurs de réseaux et autres distributeurs de contenu. Dr Nadia Fawaz est détentrice d’un Doctorat et d’un Master en ingénierie électrique (Communications sans fil) à la fois à Eurecom, l’une des 205 écoles françaises d’ingénieurs et à Telecom Paris. Elle a également effectué des recherches postdoctorales au MIT Research Lab of Electronics.

Joy Buolamwini, Ghana/Angleterre

Détentrice d’un doctorat du Massachussetts Institue of Technology (MIT), Joy Buolamwini, qui se désigne comme la «  poétesse du code », a fondé l’ « Algorithmic Justice League ». Objectif : créer un monde avec une technologie plus éthique et inclusive. Son exposé TED sur le biais algorithmique a été visionné plus d’un million de fois. Sa méthodologie de thèse du MIT a révélé d’importants préjugés raciaux et sexistes dans les services d’intelligence artificielle (IA) d’entreprises comme Microsoft, IBM et Amazon. Ses recherches ont été couvertes dans plus de 40 pays et, en tant que conférencière internationale de renom, elle a défendu la nécessité d’une justice algorithmique au Forum économique mondial et aux Nations Unies.

Joy Buolamwini siège au Global Tech Panel, créé par le vice-président de la Commission européenne pour conseiller les dirigeants mondiaux et les cadres technologiques sur les moyens de réduire les méfaits de l’IA. Fin 2018, en partenariat avec le Georgetown Law Center on Privacy and Technology, Joy Buolamwini a lancé le Safe Face Pledge, le premier accord du genre qui interdit l’application létale de la technologie d’analyse et de reconnaissance faciale.

En tant que communicatrice scientifique créative, elle a rédigé des articles d’opinion sur l’impact de l’intelligence artificielle pour des publications comme TIME Magazine et New York Times. Joy Buolamwini est lauréate de plusieurs prix.

Kenza Ait Si Abbou Lyadini, Maroc/ Allemagne

Depuis mai 2018, Kenza Ait Si Abbou Lyadini est Senior Manager pour la robotique et l’intelligence artificielle au sein du département informatique de Deutsche Telekom, la plus grande société allemande et européenne de télécommunications. Kenza Ait Si Abbou Lyadini et son équipe développent des solutions d’IA pour l’ensemble du groupe Deutsche Telekom, notamment des solutions d’automatisation des processus robotisés. Elle est aussi chargée d’aider les clients à identifier les cas d’utilisation de l’automatisation et de l’IA et de développer la meilleure solution pour couvrir leurs besoins. « Je construis l’Intelligence Artificielle et j’aime être entouré de gens. Cela ressemble-t-il à une contradiction? Non pas du tout! Pour moi, c’est ça la digitalisation: un bon équilibre entre progrès technique et individus curieux et courageux avec des émotions. Étant une femme puissante dans le domaine de la technologie, je considère qu’il est de mon devoir de rendre notre avenir plus vivable, et cela devrait être POUR les gens qui le vivent », explique-t-elle sur son site web.

Kenza Ait Si Abbou Laydini se décrit comme une citoyenne du monde, qui a vécu sur trois continents et qui trouve la plus grande joie dans l’apprentissage de nouvelles langues et cultures. Née  au Maroc, elle a étudié l’ingénierie des télécommunications en Espagne, la gestion de projets en Allemagne et le chinois en Chine. Quand elle était petite, Kenza Ait Si Abbou Laydini  demandait à sa mère de lui écrire des équations mathématiques simples, qu’elle aimait résoudre. « Des années plus tard, le papier et le crayon ont été remplacés par un ordinateur, mais ma passion pour les chiffres n’a fait que grandir ».

Après avoir passé trois ans dans le développement de matériel informatique en Espagne et une escale à Shanghai lors de l’Expo universelle de 2010, Kenza Ait Abbou Laydini a rejoint T-Systems à Berlin, une filiale de Deutsche Telekom, en tant que chef de projet informatique. Elle a travaillé pendant 7 ans chez T-Systems, occupant divers postes jusqu’en avril 2018, avant d’être nommée à son poste actuel de « Senior Manager for Robotics and Artificial Intelligence » du groupe Deutsche Telekom.

Elle a notamment conçu la nouvelle architecture de réseau de Deutsche Telekom.

En dehors de son travail principal, Kenza Ait Abbou Laydini dirige également le Deutsche Telekom Women Network en Allemagne et est ambassadrice de Deutsche Telekom au sein de l’organisation Women in Technology.

Mutale Nkonde, Zambie/ USA

Mutale Nkonde est un analyste et chercheur en politique d’intelligence artificielle, basée à New York. Elle est la fondatrice et CEO d’AI For the People (AFP), une agence de communication à but non lucratif qui s’est donné pour mission de produire des contenus qui permettent au grand public de lutter contre les préjugés raciaux dans la technologie ainsi que de mettre fin à la sous-représentation des professionnels noirs dans le secteur technologique américain d’ici à 2030.

Avant de lancer AI for the People, Mutale Nkonde a travaillé dans la gouvernance de l’IA et a fait partie de l’équipe qui a présenté, en avril 2019, à la Chambre des représentants des États-Unis, la loi sur la responsabilité algorithmique, la loi sur la responsabilité DEEP FAKES et la loi sur les barrières biométriques. Mutale Nkonde a travaillé comme conseillère principale en politique technologique pour la membre du Congrès américain, Yvette Clarke. Elle y a aussi analysé une série de propositions de confidentialité des données.

Mutale Nkonde est également la fondatrice du « Dorothy Vaughn Tech Symposium », une série de briefings qui se déroule à Capitol Hill, le siège de la Chambre américaine des représentants et d’autres institutions telles que le Sénat américain.

Elle est également l’auteure du livre « Automated Anti Blackness » qui sortira en 2022. En 2019, elle était coauteure de « Advancing Racial Literacy in Tech: Why Ethics, Diversity in Hiring and Implicit Bias Training is Not Enough » et auteure principale d’un article collectif sur la désinformation à visée raciste lors des élections américaines de 2020.

Mutale Nkonde  est diplômée de l’université de Columbia, titulaire de bourses au Digital Civil Society Lab de l’université de Stanford et à l’Institute of Advanced Study de Notre Dame. Elle est également membre de la table ronde 3C des Nations Unies pour l’IA, et du Berkman Klein Center for Internet & Society à Harvard. En 2021, Mutale Nkonde sera productrice exécutive d’un film sur l’utilisation policière de la technologie biométrique contre les manifestants. Le film sera produit en partenariat avec Amnesty International.

Loubna Bouarfa, PhD, Maroc

Loubna Bouarfa a grandi au Maroc. A 17 ans, elle a déménagé aux Pays-Bas, puis au Royaume-Uni. Elle est diplômée de l’université de technologie de Delft aux Pays-Bas, avec une Licence en génie électrique et un Master en technologie de l’information. Loubna Bouarfa est également titulaire d’un doctorat en apprentissage automatique (Machine Learning) et possède 13 ans d’expérience dans le déploiement de l’intelligence artificielle pour des applications du monde réel.

En 2016, Loubna Bouarfa a fondé une société d’IA, OKRA Technologies, née d’une vision de l’impact de l’apprentissage automatique sur les soins de santé et la vie humaine. L’entreprise donne aux gens des informations précises et exploitables axées sur les données en temps réel. En utilisant l’intelligence artificielle, Okra Technologies passe également de la perspicacité à la prospective – anticipant les résultats à l’avance.  Les systèmes d’intelligence artificielle de l’OKRA permettent aux cadres et aux professionnels du domaine d’analyser leurs données et d’obtenir des informations rapides et précieuses qui les aident à sauver et à améliorer des vies.

Loubna Bouarfa a été reconnue comme l’une des 50 meilleures femmes en technologie par Forbes, une des meilleures innovatrices de moins de 35 ans du MIT Technology Review, et l’OKRA a remporté le prix de la meilleure start-up dirigée par des femmes aux StartUp Europe Awards. De juin 2018 à juillet 2020,  Loubna Bouarfa a été membre du groupe d’experts de haut niveau sur l’intelligence artificielle de la Commission européenne pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie européenne sur l’IA au sein du marché unique numérique. Le groupe était notamment chargé de rédiger des recommandations sur l’élaboration de politiques futures liées à l’IA et sur les questions éthiques, juridiques et sociétales liées à l’IA, y compris les défis socio-économiques.

Loubna Bouarfa est l’auteure de plusieurs publications scientifiques.

Muthoni Wanyoike, Kenya

Muthoni Wanyoike est la cofondatrice de « Nairobi Women Learning & Data science », ainsi que membre organisatrice de l’une des plus grandes conférences axées sur l’intelligence artificielle en Afrique, « Deep Learning Indaba ». Elle travaille à la mise en œuvre des opportunités d’IA de classe mondiale en Afrique. Diplômée en sciences actuarielles, elle a travaillé à la Storylab Academy de Code For Africa, où elle a formé les journalistes aux compétences numériques. Elle est notamment spécialiste en analyse des données de recherche et en gestion des communautés.

Inioluwa Deborah Raji, Nigeria

Depuis septembre 2020, Deborah Raji est membre de la Fondation Mozilla, qui a créé le célèbre navigateur web Mozilla Firefox. Elle souhaite réimaginer la pratique de l’audit et de l’évaluation algorithmique, afin de responsabiliser ceux qui déploient des systèmes d’IA. En tant que membre de Mozilla , Deborah Raji  dirige des recherches et les partage par le biais de publications, de conférences et d’ateliers. Elle collabore également avec un autre membre de Mozilla, Camille François, sur le projet Algorithmic Bug Bounty.

Deborah Raji fait des recherches sur l’audit et l’évaluation algorithmique. En tant que première stagiaire de l’Algorithmic Justice League, fondée par Joy Buolamwini, elle a travaillé sur un audit du produit de reconnaissance faciale déployé par Amazon Recognition, découvrant qu’il était nettement moins précis pour les femmes à la peau plus foncée que pour les hommes blancs. Plus de 70 chercheurs de haut niveau en IA ont signé une lettre ouverte pour soutenir son travail, ce qui, combiné à une pression et à une campagne publiques croissantes, a conduit Amazon – suivant l’exemple d’IBM – à accepter de soutenir la réglementation de la reconnaissance faciale et à interrompre plus tard la vente de leur produit à la police pendant au moins un an. Deborah Raji a également travaillé avec l’équipe Ethical AI de Google et a été chercheuse au AI Now Institute de l’université de New York, travaillant sur divers projets pour opérationnaliser les considérations éthiques dans la pratique de l’ingénierie du Machine Learning, y compris le projet de documentation Model Cards. Elle a également récemment été chargée de recherche au Partenariat sur l’IA, travaillant à la formalisation de la pratique de la documentation dans l’apprentissage automatique grâce à leur initiative ABOUT ML, ainsi qu’à la promotion des normes d’analyse comparative et d’évaluation des modèles.

Deboarh Raji est détentrice d’un Bachelor of Arts/Science, de l’université de Toronto.

Timnit Gebru, Ethiopie/Erythrée/USA

Timnit Gebru a obtenu son doctorat au laboratoire d’intelligence artificielle de l’université de Stanford, étudiant la vision par ordinateur. Ayant travaillé sur les préjugés raciaux dans la technologie pendant des années, elle a critiqué les systèmes qui ne reconnaissent pas les visages afro-américains. Alors qu’elle était en vacances pendant la pandémie du COVID-19, elle a été licenciée de son poste de chercheuse scientifique et codirigeante de l’équipe d’IA éthique chez Google, dont le siège est à Mountain View, Californie, États-Unis.

Timnit Gebru est née à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 13 mai 1983. Elle est la plus jeune parmi trois filles.

Ses deux sœurs aînées sont des ingénieurs en électricité comme leur père, décédé en 1988. Ses deux parents sont originaires d’Érythrée. C’est en 1999 que l’ingénieure a quitté l’Ethiopie pour s’installer aux USA, où vivaient déjà ses deux sœurs aînées et sa mère, arrivée un mois avant elle. De juin 2004 à septembre 2004, Timnit Gebru a été stagiaire en matériel audio chez Apple à Cupertino, en Californie. Elle a travaillé pour Apple en tant qu’ingénieur systèmes audio de juillet 2005 à septembre 2007 et en tant qu’ingénieur logiciel et matériel audio de juin 2007 à août 2011.

En 2008, elle a obtenu sa Licence en génie électrique de l’université de Stanford. Elle y a été assistante de recherche de septembre 2010 à juin 2011. De la même université, elle a obtenu son Master en génie électrique en 2010 et son doctorat en génie électrique en 2015. Alors qu’elle était encore doctorante, elle a co- a fondé Black in AI avec Rediet Abebe. En septembre 2011, elle a cofondé MotionThink, basé à Palo Alto, en Californie.

De juin 2012 à août 2012, Timnit Gebru a fréquenté la Hacker School de New York, où elle a perfectionné ses compétences en programmation en travaillant sur une variété de projets open source. En 2016, elle a assisté à une conférence de recherche sur l’IA à laquelle ont participé environ 8 500 personnes. Elle a remarqué que sur les participants, seulement six étaient afro-américains et parmi eux, elle était la seule femme.

En 2018, Timnit Gebru a terminé ses recherches post-doctorales dans le groupe Fairness Transparency Accountability and Ethics (FATE) in AI chez Microsoft Research à New York, où elle a étudié les biais algorithmiques et les implications éthiques sous-jacentes à tout projet d’exploration de données. La même année, elle et Joy Buolamwini ont co-écrit un article intitulé «Gender Shades: Intersectional Accuracy Disparities in Commercial Gender Classification». Elle était l’une des conférencières du premier festival de l’innovation Fast Company, qui s’est tenu du 5 au 9 octobre 2020.

Kathleen Siminyu, Kenya

Kathleen Siminyu est une chercheuse en intelligence artificielle et coordonnatrice régionale de l’« Artificial Intelligence for Development – Africa Network. Elle souhaite connecter les chercheurs africains, les décideurs et les praticiens de l’IA, et renforcer leur travail en créant des plates-formes de collaboration et d’accès aux ressources. Kathleen Siminyu a travaillé avec des communautés d’IA sur le continent africain pendant plus de 4 ans, notamment avec la communauté Nairobi Women in Machine Learning et Data Science ainsi qu’avec le Deep Learning Indaba.

Dans ses propres recherches, Kathleen Siminyu investit du temps et des efforts dans des entreprises qui impliquent le traitement du langage naturel et de la parole pour les langues africaines ainsi que la robotique matérielle à faible coût.

Elle effectue actuellement un Master en informatique au Georgia Institute of Technology, avec une spécialisation en perception informatique et robotique.

Kathleen Siminyu est la coordinatrice de la section de Nairobi de Women in machine Learning and data Science. Elle œuvre pour améliorer la représentation des femmes africaines dans les domaines de la science des données (data science) et de l’apprentissage automatique (« machine learning »)

Adji Bousso Dieng, Sénégal

Adji Bousso Dieng est une informaticiene et statisticienne travaillant dans le domaine de l’intelligence artificielle. Détentrice d’un doctorat en statistiques de l’université Columbia, elle est actuellement chercheuse en intelligence artificielle chez Google Brain à Mountain View, en Californie. En 2021, elle a débuté comme professeur à l’université de Princeton, devenant la première femme noire membre du corps professoral de la School of Engineering and Applied Science de Princeton, ainsi que le premier membre noir du corps professoral du département d’informatique de cette université.

Avant de rejoindre l’université de Columbia, Adji Bousso Dieng a travaillé comme Junior Professional Associate à la Banque mondiale. Elle a effectué sa formation de premier cycle en France, où elle a obtenu un diplôme d’ingénieur à Telecom Paris . Elle a effectué la troisième année du cursus de Telecom Paris à l’université Cornell, où elle a obtenu un Master en statistiques.

En tant que chercheuse en Machine Learning, Adji Bousso Dieng a deux objectifs : combiner l’apprentissage en profondeur (Deep Learning) et la modélisation graphique probabiliste pour concevoir des modèles suffisamment expressifs et puissants afin de capturer des représentations significatives de données structurées de haute dimension. Le deuxième objectif est de développer des algorithmes efficaces, évolutifs et génériques pour l’apprentissage avec ces modèles. La réalisation de ces deux objectifs, explique-t-elle, profitera à de nombreuses applications.

Ndapa Nakashole, Namibie

Depuis janvier 2017, Ndapa Nakashole est professeure assistante d’informatique au département d’informatique et d’ingénierie du Jacobs School of Engineering de l’université de Californie, San Diego et aussi dans le Groupe d’intelligence artificielle. Ses recherches portent sur le traitement du langage naturel et l’apprentissage automatique. Le traitement du langage naturel (PNL) vise à développer des algorithmes qui permettent aux ordinateurs de comprendre et de générer le langage humain. Ndapa Nakashole développe des algorithmes qui permettent aux ordinateurs de comprendre et de générer le langage humain, à la Siri et Alexa. Ces systèmes fonctionnent sur des algorithmes et de grands ensembles de données, et fonctionnent bien lorsque les données d’entraînement et de test proviennent de la même distribution.

Ndapa Nakashole a effectué ses études primaires et secondaires en Namibie. Par la suite, elle s’est rendue en Afrique du Sud, où elle a étudié à l’université du Cap, obtenant une Licence, puis un Master en informatique. Elle a ensuite obtenu son doctorat en informatique à l’université de la Sarre (Allemagne) et à l’Institut Max Planck pour l’informatique en Allemagne. Après cela, elle a passé quelques années comme chercheuse postdoctoral à l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh, aux États-Unis.

Ndapa Nakashole a reçu le troisième prix de la meilleure publication à EMNLP 2012, l’une des grandes conférences en traitement automatique du langage naturel (TALN), un sous-domaine de l’IA qui étudie comment construire des agents intelligents capables de comprendre et de générer le langage humain. Le TALN reste l’’un des principaux obstacles à franchir dans la réalisation de machines intelligentes.

En outre, sa thèse de doctorat a notamment reçu la médaille Otto Hahn par la Max Planck Society, une distinction annuelle qui reconnaît les meilleures contributions de jeunes chercheurs.

Rediet Abebe, Ethiopie

En novembre 2019, la scientifique éthiopienne de 29 ans a défendu avec succès sa thèse intitulée «Créer des algorithmes pour le bien social». Diplômée le samedi 21 décembre 2019, elle est la première femme noire docteure en informatique de l’université Cornell aux USA. Née en 1991 à Addis-Abeba, Rediet Abebe est titulaire d’un Master en informatique de l’université Cornell, d’un Master en mathématiques appliquées de l’université Harvard, d’un Master en informatique de Cambridge et d’un BA en mathématiques de l’université Harvard. Elle est aussi diplômée du programme national éthiopien. Ses recherches, effectuées dans les universités de Cornell, Harvard et Cambridge, se penchent notamment sur l’application de l’intelligence artificielle dans la réduction des inégalités. Son travail se situe généralement dans les domaines de l’IA et des algorithmes, en mettant l’accent sur l’équité et les préoccupations sociales. Plus précisément, elle conçoit et analyse des techniques algorithmiques, d’optimisation discrète, basées sur le réseau et des techniques de calcul pour améliorer l’accès aux opportunités pour les communautés historiquement défavorisées. Dans le cadre de cette mission de recherche, elle cofondé et co-organisé Mechanism Design for Social Good (MD4SG), une initiative de recherche interdisciplinaire et multi-institutionnelle et une série d’ateliers. En 2017, avec Timnit Gebru, elle a fondé Black in AI, une organisation à but non lucratif œuvrant pour améliorer la diversité dans le domaine de l’Intelligence artificielle.

Fatim Cissé, Côte d’Ivoire

En 2019, Fatim Cissé est devenue la première femme ivoirienne à décrocher l’Executive Program en Intelligence artificielle de la Singularity University, située sur le campus de la NASA, en plein cœur de la Silicon Valley. Depuis novembre 2020, elle est la directrice générale en Côte d’Ivoire de IHS Towers, l’un des plus grands fournisseurs d’infrastructures de télécommunications en Afrique, en Europe, en Amérique latine et au Moyen-Orient en nombre de tours et la troisième plus grande société de tours multinationale indépendante au monde. Fatim Cissé est la première femme à occuper le poste de directrice générale au sein du groupe IHS.

Fatim Cissé est aussi la fondatrice et CEO de Dux, entreprise qui se présente comme leader dans l’intelligence artificielle en Afrique, par le développement d’applications adaptées, la formation et le conseil en intelligence artificielle. L’entreprise, explique-t-on, se donne comme objectif est de préparer les organisations africaines à la 4e révolution industrielle, en proposant des services de conseil, de formation et de développement d’applications sur mesure en réponse aux problématiques sociales et professionnelles des clients. Dux propose ainsi des formations sur les domaines de l’Intelligence artificielle, la cybersécurité, le Big Data, et la Data science.

Fatim Cissé est également titulaire d’une Licence en sciences économique de l’université de Montréal, obtenu en 2004, d’un Master en ressources humaines et Management de HEC Montréal, obtenu en 2010 et d’un Senior Executive Program en Management de Harvard Business School, obtenu en 2016.

Joyce Nakatumba-Nabende, Ouganda

Joyce Nakatumba-Nabende est chargée de cours au département d’informatique de la School of Computing and Information Technology de l’université Makerere, la plus grande université de l’Ouganda. Elle est responsable scientifique du laboratoire d’intelligence artificielle et chercheuse principale au Centre des systèmes logiciels de l’université de Makerere. Elle dirige une équipe de chercheurs qui mènent des recherches sur l’application des techniques d’apprentissage automatique dans les domaines de l’agriculture et de la santé pour résoudre des problèmes dans les pays en développement. Ses intérêts de recherche portent sur les domaines de l’apprentissage automatique, de l’exploration de processus, de la science des données et du génie logiciel et de leurs applications en agriculture et en santé.

Une grande partie de son travail, au cours des précédentes années, a porté sur le traitement du langage naturel, la création de ressources de données pour les langues ougandaises sous-financées et la vision par ordinateur pour le diagnostic des maladies.

Joyce Nakatumba-Nabende a obtenu un doctorat en informatique de l’université de technologie d’Eindhoven, au Pays-Bas, au département de mathématiques et d’informatique dans le groupe Architecture des systèmes d’information. Bien avant, en octobre 2006, elle avait obtenu un Master en informatique de la faculté de calcul et de technologie de l’information de l’époque (aujourd’hui école de technologie informatique et informatique) de l’université de Makerere.

En janvier 2005, elle avait obtenu une Licence en informatique de l’Institut d’informatique de l’université des sciences et technologies de Mbarara, en Ouganda.

Joyce Nakatumba-Nabende était la présidente générale de Data Science Africa qui a eu lieu à Kampala, en Ouganda du 22 au 26 juin 2020.

Tejumade Afonja, Nigeria

Tejumade Afonja est la co-fondatrice d’AI Saturdays Lagos, une communauté sur l’intelligence artificielle à Lagos, au Nigeria, où elle et son équipe proposent des cours gratuits sur la science des données, l’apprentissage automatique et l’apprentissage profond (Deep Learning) pendant 16 samedis consécutifs dans le cadre de groupes d’études structurés. Elle est également une innovatrice logicielle Intel pour l’intelligence artificielle au Nigeria. Elle travaille en tant qu’ingénieure en IA chez InstaDeep Nigeria, où elle construit, teste des modèles d’apprentissage automatique et déploie ces modèles pour créer une application « AI-Infused ». Elle a précédemment travaillé en tant qu’ingénieure chez 2ilabs, au Nigeria, une société qui a conçu des produits comme MoLearn, StayOn, Alvie et Talo.

Tejumade Afonja est passionnée par l’intelligence artificielle et son potentiel à améliorer la vie, sans créer ou exacerber les inégalités. Pour ce faire, estime-t-elle, les lieux dans lesquels l’IA est pratiquée devront être élargis et des objectifs ambitieux pour démocratiser l’éducation à l’IA devront être fixés avec un public plus large, afin de contribuer au succès d’un monde activé par l’IA. C’est ainsi qu’elle et son équipe se sont donné comme mission d’aider à combler ce fossé de l’intelligence artificielle au Nigeria grâce à ces cours d’IA dispensés tous les samedis.

Tejumade Afonja effectue actuellement un Master en informatique à l’Université de la Sarre, en Allemagne. Elle est diplômée en ingénierie mécanique de Ladoke Akintola university of technology, un établissement d’enseignement supérieur situé à Ogbomoso, dans l’État d’Oyo, au Nigeria.

Brenda Mboya, Ghana

Brenda Akoth Mboya est titulaire d’un diplôme en informatique de l’université Ashesi au Ghana. Elle est passionnée par la technologie et travaille avec les jeunes. Elle a ainsi encadré des jeunes filles de l’ouest du Kenya et coordonné le tout premier forum sur l’avenir du Ghana qui a réuni des jeunes de différentes régions du pays. Son amour pour la technologie l’a également amenée à enseigner et à motiver des lycéens de diverses régions du Ghana à explorer la robotique grâce au programme d’expérience d’innovation d’Ashesi. En 2017, Brenda Aboya était la seule Africaine invitée à participer à un atelier de robotique à Madrid-Espagne organisé par la fondation Norman Foster.

En 2019, elle a été invitée en tant que conférencière à la plus grande « Maker Faire » d’Europe qui a eu lieu à Rome pour explorer le sujet, «la robotique: une perspective africaine». La Maker Faire est un événement mondial et itinérant créé par le magazine américain Make. Il s’agit du plus grand mouvement au monde regroupant ateliers, présentations et conférences autour des thèmes de la créativité, de la fabrication et des cultures Do it yourself et maker.

Brenda Mboya travaille également dans le domaine du marketing numérique et aide actuellement les petites entreprises dans leur présence en ligne (de la gestion des médias sociaux à la génération de contenu en passant par le marketing et la recherche sur les tendances ).

Actuellement, Brenda Mboya  travaille au lancement d’une initiative pour permettre aux enfants africains de commencer à penser à l’intelligence artificielle et à créer des modèles d’apprentissage automatique.

Kumba Musa, Sierra Leone

Kumba Musa est une scientifique, spécialisée dans la gestion des données et une experte en apprentissage automatique. Elle est actuellement directrice commerciale au sein de la Sierra Leone Cable Limited, la seule entreprise d’infrastructure de fibre optique en Sierra Leone, détenue à 100% par le gouvernement de la Sierra Leone.

Auparavant, elle a travaillé au sein de la Direction de la science, de la technologie et de l’innovation (DSTI), une initiative du gouvernement sierra-léonais qui utilise la science et la technologie pour mettre en œuvre le plan de développement national du pays. Au sein de la DSTI, Kumba Musa enseignait aux décideurs et aux universitaires comment utiliser les outils d’intelligence artificielle (IA) pour nettoyer, analyser et visualiser les données. En 2015, elle s’est rendue à New York pour représenter le gouvernement de la Sierra Leone à l’atelier de l’UNICEF sur l’intelligence artificielle et les droits de l’enfant.

Au cours de l’atelier, Kumba Musa a participé à un panel qui a exploré le rôle des gouvernements et des organisations dans la politique et la stratégie de l’IA, en discutant de la manière dont les nouvelles technologies peuvent être appliquées pour promouvoir les droits des enfants au niveau international. A cette occasion, Kumba Musa a déclaré : «les technologies de l’IA sont de plus en plus intégrées dans les jouets, les outils et les salles de classe des enfants, créant une nouvelle approche sophistiquée de l’éducation et du développement de l’enfant. Par conséquent, les décideurs politiques devraient collaborer étroitement avec les chercheurs techniques pour enquêter, prévenir et atténuer les utilisations malveillantes potentielles de l’IA ».

Kumba Musa est titulaire d’une Licence en génie électrique et électronique du Fourah Bay College, à Freetown, en Sierra Leone et d’un Master ès sciences en technologies de l’information et en commerce international (avec distinction) de l’université de Dundee, au Royaume-Uni.

Auparavant, elle a travaillé comme gestionnaire de réseau pour le système d’information dédié à la sécurité nationale au ministère de l’information et de la communication de la Sierra Leone. Elle était responsable de la planification, de l’ingénierie, de l’installation et de la maintenance des systèmes de base du réseau.

Kumba Musa est aussi la fondatrice et directrice exécutive de STEM Women SL, une initiative qui vise à accroître la représentation des femmes dans les domaines des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) en Sierra Leone.

En reconnaissance de son travail avec son organisation, Kumba Musa a reçu, en 2017, un « Queen’s Young Leaders Award », décerné par la reine Elisabeth II d’Angleterre.

Hajar Mousannif, Maroc

Hajar Mousannif est professeure associée et coordinatrice du programme de Master en data science au sein du département d’informatique de la faculté des sciences Semlalia (Université Cadi Ayyad, Maroc). Elle est titulaire d’un doctorat en informatique, obtenu en 2012, sur ses travaux sur les réseaux de capteurs sans fil et les réseaux de véhicules. Elle a obtenu un diplôme d’ingénieur en télécommunications de l’institut national des postes et télécommunications du Maroc (INPT) en 2005. Ses principaux intérêts de recherche comprennent l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, le Big Data, l’IoT (Internet of Things), l’interaction homme-machine et les technologies de nouvelle génération. En plus de son expérience académique, elle a présidé le comité de programme de nombreuses conférences internationales. Hajar Mousannif détient deux brevets sur ses travaux sur l’intelligence artificielle et a été sélectionnée parmi les 5 meilleures chercheuses d’Afrique du Nord. Elle a reçu de nombreux prix internationaux, tels que le prix L’Oréal-UNESCO et le prix d’excellence Emeraude Litterati.

En 2020, Hajar Al-Musanaf a remporté le premier prix d’intelligence artificielle des “WomenTech Awards” qui récompensent les femmes qui réalisent des recherches internationales dans le domaine des technologies de pointe.

Ghita Mezzour, Maroc

Ghita Mezzour est professeure associée et directrice associée du laboratoire de recherche ITC (TICLab) à l’université internationale de Rabat. Dans ses recherches, elle utilise l’intelligence artificielle et les techniques de la science des données pour aborder des problèmes à fort impact sociétal. Ainsi, elle a utilisé cette approche pour étudier l’employabilité des jeunes et la cybersécurité. Son travail est financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Elle dirige actuellement un projet de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) sur l’utilisation des grandes données sociales et techniques mondiales pour prédire les cyberattaques et un projet de l’USAID sur l’utilisation des sciences des données pour améliorer l’employabilité des jeunes au Maroc.

Ghita Mezzour estime qu’il faut travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes et les utilisateurs finaux lors du développement d’algorithmes et de technologies qui ont un impact réel sur le monde. Son travail a déjà permis d’améliorer les programmes de l’université internationale de Rabat et est souvent cité par le secrétaire d’État à l’investissement du Maroc.

Ghita Mezzour a été professeure invitée à l’université du Marylan pendant l’été 2017 et a été sélectionnée en tant qu’étoile montante par le département de génie électrique et d’informatique du MIT en novembre 2015. Elle est détentrice d’un doctorat en génie électrique et informatique et calcul, organisations et société (maintenant Societal Computing) de l’université Carnegie Mellon, obtenu en mai 2015. Au sein de cette université, elle a fait partie du Center for Computational Analysis of Social and Organizational Systems (CASOS), en collaboration avec Kathleen Carley.

Ghita Mezzour a aussi obtenu un Master et une Licence en systèmes de communication de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne en 2008 et 2006 respectivement.

Professeure Amal El Fallah Seghrouchni, Maroc/France

En mars 2020, Amal El Fallah Seghrouchni a été nommée membre de la Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies (COMEST) à l’UNESCO, Elle est spécialisée dans l’intelligence artificielle, les agents autonomes et les systèmes multi-agents. Elle a obtenu son doctorat à l’université Pierre et Marie Curie dans le domaine de l’intelligence artificielle. Par la suite, elle a obtenu son Habilitation à diriger les recherches de l’université Paris 13. Ses recherches dans le domaine de l’intelligence artificielle, des agents intelligents et des systèmes multi-agents sont appliquées dans plusieurs domaines tels que les villes intelligentes, les assistants intelligents et les UCAV. Elle est actuellement professeure ordinaire à l’université de la Sorbonne, dans la faculté des sciences et d’ingénierie ; Head of Multi-Agent System Group (SMA) au Laboratoire d’Informatique de Paris 6 (LIP6) ; cheffe de mission pour les «Entreprenariat & Innovation & Collaborations Industrielles» à la faculté des sciences et ingénierie de l’université de la Sorbonne ; responsable du Master «Intégration Professionnelle» du Master Informatique à la faculté des sciences et ingénierie de l’université de la Sorbonne. Elle est aussi co-responsable du Track Intelligence Artificielle et Data Science au LIP6.

Amal El Fallah Seghrouchni a (co-) dirigé les thèses de 30 doctorants, a été présidente de jury  et a été membre de plusieurs jurys . Certaines de ces thèses ont été ou sont réalisées en «co-tutelle» avec d’autres laboratoires européens. Elle a également été impliquée dans des comités de thèse notamment en Italie, aux Pays-Bas, à Melbourne, à Bucarest et au Japon.

Professeure Widad Ibrahim Elmahboub, Soudan

La professeure Widad Ibrahim Elmahboub est une astrophysicienne de renommée internationale. Après ses études en mathématiques appliquées et en astrophysique au Soudan et en Égypte, elle a obtenu une bourse universitaire en 1988, octroyée par le Conseil national soudanais pour la recherche, afin de poursuivre ses études aux Pays-Bas. Elle a ensuite obtenu un Master en génie physique de l’université du Wisconsin-Madison, suivie d’un doctorat en génie astrophysique. À cette époque, elle était la première femme américaine d’origine soudanaise et arabe à se voir attribuer un tel diplôme scientifique et universitaire.

La professeure Elmahboub a débuté sa carrière scientifique en tant que professeure d’astrophysique, de mathématiques appliquées et de systèmes de télédétection à l’université de Hampton, aux USA. . Elle est également présidente d’équipe du Centre de recherche sur l’analyse de la Terre, de l’espace et des SIG (RCESG) de l’Université de Hampton, qui héberge un certain nombre de superordinateurs de haute technologie fonctionnant sur des systèmes de données hyper-spectraux pour classer les images vues par satellite à l’aide de techniques d’imagerie hyperspectrale. Le centre est cofinancé par la NASA et le département américain de la Défense. L’un des principaux objectifs du centre est d’évaluer la faisabilité de l’identification de l’eau et des minéraux sur Mars à l’aide d’imagerie et de données de télédétection.

La professeure Elmahboub effectue de la recherche et de l’analyse des composants planétaires à la NASA, avec l’objectif principal d’améliorer la précision de l’imagerie et des données de télédétection par satellite. Elle a ainsi conçu un modèle mathématique simulé par ordinateur très précis, suivi de la mise en œuvre de l’algorithme et de la méthode de correction atmosphérique qui ont permis aux scientifiques et aux astrophysiciens d’obtenir des images satellites beaucoup plus précises et raffinées de la surface de Mars. De plus, la professeure Elmahboub a écrit, co-écrit et édité de nombreux articles dans des revues scientifiques et des périodiques sur la technologie d’imagerie par télédétection, la spectroscopie et la simulation mathématique.

La professeure Elmahboub a reçu un certain nombre de récompenses scientifiques par diverses institutions universitaires et scientifiques telles que la NASA et la Mathematical Association of America.

Rana El Kaliouby, Egypte-USA

Née et élevée en Egypte, Rana el Kaliouby est la co-fondatrice et CEO d’Affectiva, une filiale du MIT Media Lab. Affectiva est une société de logiciels qui conçoit une intelligence artificielle comprenant les émotions humaines, les états cognitifs, les activités et les objets que les gens utilisent, en analysant les expressions faciales et vocales. Rana El Kaliouby dirige l’équipe d’analyse des émotions de la société, qui est responsable du développement d’algorithmes de détection des émotions et de l’exploration de la plus grande base de données au monde sur les émotions . Jusqu’à présent, Affectiva a collecté 12 milliards de points de données sur les émotions à partir de 2,9 millions de vidéos de visage de volontaires dans 75 pays. La plate-forme de la société est utilisée par de nombreuses entreprises du classement Fortune Global 100 pour mesurer l’engagement des consommateurs.

Rana el Kaliouby est une pionnière en matière d’applications numériques basées sur les émotions pour les entreprises, le divertissement, la communication vidéo et l’éducation en ligne.

Elle est titulaire d’un doctorat en informatique de l’université de Cambridge et a effectué un post doctorat en science informatique et technologie au MIT. Elle est membre du Boston Steering Committee for All Raise et membre de la Young Presidents ’Organization (YPO). Elle est également associée commanditaire du MIT Media Lab E14 Fund, membre du conseil d’administration du SIMPED au Boston Children’s Hospital et membre du conseil d’administration de l’université américaine du Caire. Elle est l’auteure du livre « Girl Decoded : A Scientist’s Quest to Reclaim Our Humanity by Bringing Emotional Intelligence to Technology », publié par Penguin Random House, qui retrace son parcours personnel, grandissant en Egypte et déménageant aux États-Unis pour devenir entrepreneur, ainsi que contre son travail de construction de l’émotion.

Simi Awokoya, Nigeria/UK

Simi Awokoya est une conceptrice de solutions cloud chez Microsoft et la fondatrice de Witty Careers, une organisation dont la mission est de doter les femmes noires et issues de minorités ethniques des compétences nécessaires pour réussir dans l’industrie technologique. Witty Careers propose des événements pratiques, des ressources de carrière et du mentorat aux femmes qui souhaitent commencer une carrière dans la technologie.

Son rôle chez Microsoft consiste à élaborer la stratégie technique des partenaires développant des logiciels cloud. Elle collabore avec les directeurs techniques et les équipes de sociétés de logiciels pour créer des logiciels utilisant le cloud, les données, l’intelligence artificielle et un large éventail d’autres technologies.

Avant son poste chez Microsoft, Simi Awokoya était ingénieure logicielle chez Goldman Sachs.

Betelhem Dessie, Ethiopie

Programmatrice depuis l’âge de 10 ans et développeuse de logiciels , Betelhem Dessie est chef de projet chez iCog Labs, le premier laboratoire d’intelligence artificielle en Éthiopie.  Elle y coordonne plusieurs programmes nationaux. Elle possède quatre projets brevetés individuellement et trois autres en collaboration. Son talent naturel pour la technologie et le codage ont bâti sa réputation, relayée notamment via les médias locaux. À l’âge de 10 ans, l’ancien Premier ministre d’Éthiopie Meles Zenawi l’a invitée, ainsi que sa famille, à vivre dans la capitale, Addis-Abeba. Le gouvernement a payé les études de la jeune fille et l’a également fait travailler sur des projets de développement de logiciels confidentiels au sein de la puissante Information Network Security Agency (INSA). Après deux ans , elle a quitté l’INSA et a commencé à créer ses propres projets de logiciels pour divers clients.

En partenariat avec iCog Labs, Bathelem Dessie a lancé « iCog – Anyone Can Code » (ACC) dans l’espoir de créer une plate-forme dans laquelle les enfants des pays en développement peuvent avoir la même opportunité que lorsqu’elle était enfant – et le projet ACC est le produit de cette vision. Elle travaille actuellement en tant que fondatrice et CEO d’iCog – Anyone Can Code et de multiples projets visant à démocratiser, décentraliser et doter les jeunes des compétences nécessaires pour innover et créer des solutions dans les pays en développement. Betelhem a parlé et a eu des discussions avec des chefs de file de l’industrie technologique  lors de sommets et de conférences tels que Women in Tech Stockholm, le Milken Institute Summit, MiT’s Solve et The Global Change Award,

Nélia Mazula, Mozambique

Nélia Mazula, qui vit à River Oaks, à Houston, est une innovatrice, ingénieure et stratège de la transformation numérique.  Elle est actuellement « Global Account Manager » chez Siemens PLM Software, filiale de la multinationale Siemens et qui est spécialisée dans le marché des logiciels 3D et des solutions PLM (product lifecycle management), la gestion du cycle de vie des produits. A ce titre, elle travaille avec des dirigeants du secteur pétrolier et gazier pour développer des stratégies numériques et d’automatisation afin d’augmenter la productivité et soutenir les objectifs de profit. Entre 2012 et 2017, Nélia Mazula a également travaillé, à différents postes, pour Dassault Systèmes, filiale du groupe français Dassault, et qui est un éditeur de logiciels spécialisé dans la conception 3D, le maquettisme numérique 3D et les solutions pour la gestion du cycle de vie d’un produit.

En 2020, La Society of Women Engineers, dont le siège se trouve à Houston, aux USA, a annoncé que Nélia Mazula recevrait le prix de reconnaissance des brevets, pour ses brevets  logiciels axés sur la réalité augmentée, la visualisation de big data et l’intelligence artificielle. La Society of Women Engineers est la plus grande organisation au monde des femmes dans l’ingénierie et la technologie.

Les prix de reconnaissance des brevets récompensent les membres de la SWE qui ont obtenu un brevet au cours des 10 dernières années. Néalia Mazula possède cinq brevets: mise à jour en réalité augmentée de modèles CAO 3D; réingénierie par balayage laser des modèles CAO 3D; cartographie graphique basée sur la densité; recherche intégrée basée sur la fréquence et traitement de données graphiques 3D; et réimagerie 3D en 2D pour la recherche.

Les brevets de Nélia Mazula ont essentiellement aidé à numériser l’ingénierie dans l’industrie pétrolière et gazière, a-t-elle expliqué. «Si vous allez sur Google Maps, vous pouvez maintenant voir une ville en 3D. Ce que l’industrie du pétrole et du gaz essaient de comprendre depuis longtemps maintenant, c’est:‘ comment pouvons-nous faire cela avec une usine? Ou avec une plate-forme? C’est là que mes brevets entrent en jeu», a déclaré Nélia Mazula. Ses brevets pourraient permettre aux sociétés pétrolières et gazières d’économiser de l’argent car ils peuvent essentiellement permettre aux ingénieurs de visualiser virtuellement les plates-formes, sans jamais avoir à se rendre sur place. Les brevets deviennent encore plus importants en raison de la pandémie de COVID-19, car le travail à distance devient la nouvelle norme.

Nélia Mazula est née au Mozambique mais a déménagé aux USA quand elle était jeune. Elle est entrée dans les STEM au lycée lorsqu’un de ses enseignants l’a recommandée à un camp STEM dans une université locale, ce qui l’a incitée à se spécialiser en ingénierie au collège.

Après ses études universitaires, Nélia Mazula est retournée au Mozambique et a travaillé pour la compagnie national pétrolière du Mozambique dans un projet de gaz naturel. Le projet a fini par orienter sa carrière vers l’industrie pétrolière et gazière, après qu’elle a constaté son bienfait dans certaines parties du Mozambique, notamment en matière d’infrastructures.

Néalia Mazula est titulaire d’une Licence d’ingénieure chimique de l’université d’Arizona aux USA et a obtenu un Global executive MBA de l’ Institut européen d’administration des affaires (INSEAD).

Dr Kaoutar El Maghraoui, Maroc/USA

Dr Kaoutar El Maghraoui est chercheuse principale au Centre de recherche IBM Thomas J. Watson, à New-York, où elle se concentre sur les innovations à l’intersection des systèmes et de l’intelligence artificielle (IA). Elle dirige les tests finaux des expérimentations  en IA de l’IBM Research AI Hardware Center, un centre mondial de recherche, axé sur l’activation d’accélérateurs et de systèmes de nouvelle génération pour les charges de travail d’IA. Elle se concentre actuellement sur les aspects de l’opérationnalisation des systèmes d’IA dans les environnements de cloud hybride. Dr Kaoutar El Maghraoui possède une vaste expérience et une expertise approfondie dans le High-performance computing (HPC- les activités de calculs réalisés sur un supercalculateur, en particulier à des fins de simulation numérique- ; les logiciels systèmes, le cloud computing et l’apprentissage automatique.

Elle a codirigé le Global Technology Outlook d’IBM en 2017, où elle a contribué à créer la vision d’IBM pour l’avenir de l’informatique dans les laboratoires et les unités commerciales du monde entier en se concentrant sur le leadership d’IBM en matière d’IA. Auparavant, elle était membre des groupes de systèmes évolutifs, où elle a mené des recherches sur plusieurs aspects du système d’exploitation AIX tels que les performances, la planification multi-thread et multi-core, le stockage Flash SSD, le diagnostic et la récupération de crash du système d’exploitation, interactions avec l’architecture des systèmes et application de techniques d’analyse pour le diagnostic des problèmes de système d’exploitation. En outre, elle a dirigé un projet de recherche visant à appliquer la technologie cognitive d’IBM Watson au diagnostic et à la résolution de problèmes de systèmes pour la plate-forme POWER. Ses principaux intérêts de recherche sont le cloud computing, les systèmes d’exploitation, le calcul haute performance, les calculs distribués et l’analyse.

Dr. Kaoutar El-Maghraoui a obtenu un doctorat en informatique en 2007 du Rensselaer Polytechnic Institute (RPI), Troy, New York et un Master en réseaux informatiques en 2001 de l’Université Al Akhawayn, au Maroc. Elle a été chargée de cours en informatique à la school of science and engineering de l’université Al Akhawayn en 2001 et 2002.

Dr. Kaoutar El-Maghraoui a reçu plusieurs bourses et récompenses, notamment de l’American Association of University Women fellowship, le prix Robert McNaughton pour la meilleure thèse en informatique à RPI, le prix Eminence et Excellence d’IBM pour le leadership dans l’augmentation de la présence des femmes dans la science et la technologie, et le prix Tier II d’IBM pour les contributions aux technologies logicielles de base POWER et la promotion de ces systèmes en Afrique. Elle est membre de l’ACM, de l’IEEE Computer Society et de la Society of Women Engineers.

Dr. Kaoutar El-Maghraoui  est co-auteure de plusieurs publications de conférences et de revues dans les domaines de la recherche sur les systèmes, des systèmes distribués et du calcul haute performance. Elle a participé à de nombreuses conférences techniques en tant que coprésidente, membre du comité de programme et examinatrice.

Par ailleurs, Dr. Kaoutar El-Maghraoui est coprésidente de la communauté Systers de l’Institut Anita Borg Arab Women in Computing (ArabWIC) et coprésidente d’IBM Research Watson Women’s Network. Elle est très passionnée par le mentorat, la promotion et l’augmentation de la participation des femmes dans les domaines des STIM et de l’informatique. Elle a été une membre active de l’équipe de direction de la Grace Hopper Conference (GHC), la plus grande conférence des femmes dans l’informatique au monde. Sous sa direction, elle a aidé à mettre sur pied le plus grand nombre de comités internationaux  que la conférence ait jamais eu. En outre, Dr Kaoutar El Maghraoui es aussi vice-présidente mondiale de l’organisation Arab Women in Computing et fervente défenseure et bénévole de plusieurs initiatives de femmes dans les sciences et la technologie.

 Atenkosi « Ati »  Ngubevana, Afrique du Sud

Aenkosi Ngubevana est la directrice exécutive, réingénierie des processus numériques et automatisation des processus robotisés au sein du groupe de télécommunication Vodacom. Spécialiste en Intelligence artificielle, en Machine Learning,  en big data et dans la gestion de programme de numérisation, elle a géré des projets dans plusieurs régions, y compris la région Europe Moyen-Orient Afrique (EMEA), Asie-Pacifique et Amérique latine, y compris la gestion de stratégies de numérisation en Afrique du Sud, au Mozambique, au Lesotho, en Tanzanie, au Ghana et en RDC.

Elle a travaillé avec un large éventail de technologies, notamment la reconnaissance optique de caractères (OCR), la gestion des processus métier (BPM) et l’automatisation des processus robotiques (RPA). Détentrice d’un MBA de l’université de Wits, en Afrique du Sud, sa thèse de recherche portait sur l’impact de l’automatisation des processus robotiques sur les niveaux de chômage en Afrique du Sud.

Ses réalisations les plus notables à ce jour incluent la mise en place du premier centre d’excellence Vodacom pour la RPA et le fait d’avoir le 2e Opérateur de compétence le plus performant du groupe Vodaphone dans les 18 mois suivant sa mise en service. Le centre d’excellence de Vodacom est opérationnel depuis moins de 25 mois et a réussi à faire économiser 835 000 heures de travail à Vodacom.

Atenkosi Ngubevana et ses équipes y ont mis en place des automatisations qui ont accéléré la détection des cas de fraude; évité les fuites de revenus dans le département Revenue Assurance ; améliorer les délais d’exécution dans l’espace de service à la clientèle et amélioré le cycle de conversion de trésorerie au sein de l’équipe crédit et risques financiers.

Atenkosi Ngubevana a mené avec succès des initiatives intégrant l’utilisation de la technologie d’automatisation des processus robotiques avec l’apprentissage automatique pour débloquer des canaux générateurs de revenus au sein de Vodacom, ce qui a permis à l’entreprise de déployer rapidement des campagnes qui ont eu un impact sur les résultats.

Par ailleurs, Atenkosi Ngubevana est la fondatrice d’une organisation à but non lucratif appelée «Geek_in_U» qui enseigne aux jeunes enfants comment coder et construire des robots. Objectif : équiper les jeunes enfants avec des compétences pertinentes qui leur permettront de s’épanouir dans la 4e révolution industrielle.

Katie Wanjiku, Kenya

Détentrice d’un doctorat en mathématiques appliquées de Caltech Pasadena, Californie, Katie Wanjiku a développé des projets en IA et en robotique à l’échelle industrielle pour des entreprises de la Silicon Valley, de Londres et de Bangalore.

Depuis janvier 2020,  Katie Wanjiku est « Scientifique principale » en Intelligence artificielle chez Facebook au Kenya pour le compte d’une startup d’automobiles en mode furtif, basée à Nairobi. En 9 mois, l’entreprise a réussi à construire des camions à conduite autonome avec un budget prévu pour 12 mois. Katie Wanjiku a 10 ans d’expérience en IA et robotique – robotique aérienne, vision par ordinateur, planification et contrôle.

Sa mission est de permettre aux talents et aux entreprises locaux de se développer à l’échelle mondiale et de transformer définitivement l’écosystème.

Stéphanie Kuku

Conseillère en technologies en santé numérique et intelligence artificielle; due diligence approfondie et validation clinique / scientifique de la technologie, Stéphanie Kuku a plus de 15 ans d’expérience clinique et de recherche et a travaillé  en tant qu’oncologue chirurgical, spécialisée dans les cancers féminins.

Elle est actuellement conseillère et consultante en intelligence artificielle clinique au département santé et innovation numériques de l’Organisation mondiale de la santé. En outre, elle est responsable des soins de santé pour les femmes en IA (WAI), entrepreneure clinique du NHS England et chercheuse principale honoraire à la prestigieuse University College de Londres (UCL), la plus ancienne université de Londres, où elle a obtenu un doctorat en recherche clinique.

Au cours de sa carrière, elle a siégé au conseil d’une société nationale du cancer (BGCS) et a reçu de nombreuses bourses de voyage internationales : Memorial Sloane Kettering Cancer Center à New York, Cancer Hospital Pernambuco au Brésil et Centre du Cancer Oscar Lambret en France.

Stéphanie Kuku est une conférencière régulière sur la validation des technologies de la santé et a animé un podcast aux USA (HLTH) sur des thèmes liés à la technologie et à l’avenir de la santé. Elle est membre de plusieurs comités consultatifs dans le secteur de la santé et fournit des conseils consultatifs à plusieurs organisations.

Rachael Orumor, Nigeria

Entrepreneure technologique, Rachael Orumor est la fondatrice et CEO de « Sens Orbit » au Nigeria et « Soft Digital » au Bénin. Elle est une ingénieure en développement de logiciels, de réputation internationale. Elle travaille comme consultante dans le domaine du génie logiciel et de la robotique. Elle est également maîtresse de conférences associé de deux prestigieuses universités des TIC au Bénin. Elle travaille avec de nombreuses sociétés de logiciels en Afrique afin de les aider à adopter les meilleures pratiques dans l’industrie du logiciel.

Rachael Orumor a été la deuxième vice-présidente de la Fondation africaine des TIC. Elle est membre de Women in Tech Africa, ambassadrice chez Women Techmakers, au Bénin et d’autres communautés qui encouragent l’inclusion des femmes dans la technologie. Elle est aussi formatrice sur les principales technologies Google qui intègrent l’intelligence artificielle comme Dialogflow, Google Assistant et Android.

Rachael Orumor est l’ambassadrice de la journée de l’entreprenariat féminin, section République du Bénin. Elle est également consultante à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) Paris pour des programmes d’innovation technologique en Afrique et en Amérique du Nord.

Rachael Orumor a notamment coaché BeninBot, l’équipe béninoise de robotique, qui s’est classée première en Afrique et 7e dans le monde, lors du concours mondial de robotique First Global Challenge réservé aux femmes.

Júlia Carvalho, Angola

Depuis novembre 2018, Júlia Carvalho est la  directrice générale de la multinationale IBM (International Business Machines Corporation) en Angola, au Cap-Vert ainsi quà São Tomé-et-Príncipe. Responsable des activités d’IBM dans le pays, elle se concentre sur le développement de technologies avancées en Intelligence Artificielle, Cloud, Blockchain, Big Data et Analyse des données, afin de soutenir l’Angola vers la transformation. numérique. Elle est également chargée de s’assurer que ces technologies répondent aux besoins actuels et futurs des institutions et des entreprises des principales industries économiques du pays.

Júlia Carvalho a 20 ans d’expérience en gestion au niveau international et régional, tant en Europe qu’en Afrique subsaharienne. Elle a commencé à travailler en Angola en 2006, après avoir travaillé pour un grand nombre de sociétés nationales et internationales, principalement dans l’industrie pétrolière, où elle a occupé plusieurs fonctions stratégiques et de gestion. Avant sa nomination chez IBM, Julia Carvalho a travaillé pour Halliburton dans le département logiciels et services, en tant que directrice nationale pour l’Afrique Australe : Angola, Congo, République démocratique du Congo, Namibie et Afrique du Sud.

Julia Carvalho est titulaire d’un doctorat en ingénierie de l’Instituto Superior Técnico de l’université de Lisbonne, au Portugal et d’un diplôme en génie minier. Elle a également suivi plusieurs programmes exécutifs aux États-Unis et à la Católica Lisbon School Business & Economics au Portugal. Elle est aussi membre du conseil angolais de la société d’ingénierie pétrolière (SPE) et a reçu le «Africa Service Award of SPE» en 2018.

 Dr Anne-Marie Imafidon, Nigeria/UK

Dr Anne-Marie Imafidon MBE est un prodige dans tous les sens du terme. Elle est notamment experte en intelligence artificielle et l’avenir du travail. A l’âge de 11 ans, elle a été la plus jeune personnalité à obtenir le General Certificate of Secondary Education dans deux matières différentes, les mathématiques et les technologies de l’information, alors qu’elle était encore à l’école primaire. En outre, elle n’avait que 20 ans lorsqu’elle a obtenu son Master en mathématiques et en informatique à l’université d’Oxford. Depuis, elle a notamment travaillé chez Goldman Sachs, Hewlett-Packard et Deutsche Bank. En outre, elle a obtenu des doctorats honorifiques de l’Open University, de la Glasgow Caledonian University, de Kent University et de l’université de Bristol ainsi qu’une bourse honorifique au Keble College, Oxford. Elle est également professeure invitée à l’université de Sunderland.

Cette riche expérience et cet esprit pionnier l’ont amenée à cofonder les Stemettes, une initiative sociale primée dédiée à inspirer et à promouvoir la prochaine génération de jeunes femmes dans les secteurs STEM. Depuis sa création il y a 8 ans, l’initiative a exposé près de 50 000 jeunes à travers l’Europe à la vision d’Anne-Marie Imafidon pour une communauté scientifique et technologique plus diversifiée et équilibrée.

Nadia Tazi, Maroc

Nadia Tazi est directrice des systèmes d’informations du groupe Renault dans la région Afrique Moyen-Orient et Inde. Basée au Maroc, elle a été nommée à ce poste en 2018. Détentrice d’un master en informatique, spécialité intelligence artificielle de l’université Al Akhawayn, au Maroc, Nadia Tazi a débuté sa carrière chez Dewhirst LadiesWear Morocco, une multinationale anglaise spécialisée dans le textile. Elle y a occupé le poste de IT Manager en 2000, avant de rejoindre le Groupe Renault en 2010, en tant que directrice technique.

En 2013, Nadia Tazi a été nommée directrice des systèmes d’informations du groupe Renault Maroc, supervisant l’évolution de cette direction sur ses méthodes de travail, son organisation, son architecture applicative et sa collaboration avec les métiers pour soutenir la transformation digitale de l’entreprise. Nadia Tazi  assure, depuis le Maroc, sa fonction de directrice des systèmes d’informations du Groupe Renault dans la région Afrique, Moyen-Orient, Inde Iran, tout en conservant la responsabilité directe des équipes Maroc. Son premier challenge a été d’accompagner les pays dans leur transformation digitale avec la gestion d’une équipe de plus de 100 personnes.

Ayori Selassie, Ethiopie/USA

Ayori Selassie est une pionnière de l’intelligence augmentée, une autre conceptualisation de l’intelligence artificielle qui repose sur le rôle d’assistance de l’IA, défendant le fait que la technologie cognitive est là pour amplifier l’intelligence humaine et non la remplacer.

Ayori Selassie travaille actuellement en tant que responsable du marketing produit sur Einstein chez Salesforce, offrant une intelligence artificielle à tous. Salesforce est un éditeur mondial de logiciels, basé à San Francisco aux États-Unis. Pour sa part, Salesforce Einstein est la première Intelligence artificielle complète pour la gestion de la relation client (Customer Relationship Management). Il s’agit d’un ensemble intégré de technologies d’IA qui rend Salesforce Customer 360 fois plus intelligent.

Ayori Selassie est également conseillère pour les startups et les entreprises de taille moyenne, y compris des sociétés stratégiques dans la Silicon Valley et Hollywood. En outre, elle est conseillère pour l’incubateur Salesforce, où elle s’associe à des entrepreneurs de l’écosystème Salesforce pour développer l’intelligence artificielle dans leurs produits.

Ayori Selassie est aussi la créatrice de Life Model Design, une méthodologie utilisée pour résoudre des problèmes de vie complexes en utilisant le design thinking, une méthode de gestion de l’innovation élaborée à l’université Stanford aux États-Unis dans les années 1980 et qui se veut une synthèse entre pensée analytique et pensée intuitive. Life Model Design est la méthodologie qui permet à l’intelligence artificielle et aux expériences d’applications basées sur les données de fournir une intelligence augmentée personnalisée aux individus et aux entreprises.

En tant que conseillère en impact et mentor pour le programme sponsorisé par le département d’État américain sous Hillary Clinton (TechWomen) pendant cinq ans, Ayori Selassie a travaillé avec des leaders émergents de plus de 60 pays dont l’Égypte et la Jordanie. Ses contributions comprennent des présentations lors de conférences, ainsi que des voyages en Jordanie, en Israël et dans les territoires palestiniens pour encadrer et encourager les femmes ingénieurs dans les entreprises technologiques et les filles dans les programmes d’éducation STEM.

Bien plus Ayori Selassie a participé à des missions humanitaires à Cuba pour apprendre et conseiller sur la manière dont Internet, la technologie moderne, l’entrepreneuriat et le partenariat avec les États-Unis peuvent mieux faire progresser leur société.

Par ailleurs, Ayori Selassie a fondé deux programmes à but non lucratif : « Pitch Mixer Entrepreneur Forum » et « Think Don’t Squeeze ». Think Don’t Squeeze stimule l’éducation et la sensibilisation à la pratique du design thinking dans la production de solutions pour mettre fin à la violence dans les communautés touchées par la violence et utilise le design thinking pour comprendre la cause de la violence et développer des solutions. Pour sa part, Pitch Mixer a mis en relation des entrepreneurs avec des conseillers, des fonds de capital-risque et des investisseurs pour stimuler la croissance économique dans des communautés sous-développées comme Oakland, en Californie.

Ayori Selassie a obtenu plusieurs prix notamment le Global Tech Excellence Award de BPN, la Silicon Valley 40 Under 40 du BayArea Registry et le prix de reconnaissance Grace Hopper de l’Institut Anita Borg.

Nyalleng Moorosi, Afrique du Sud

Nyalleng Morosi est ingénieure logicielle et l’une des membres du staff dirigeant au centre d’intelligence artificielle de Google au Ghana. Elle est spécialisée en exploration des données, data wrangling (processus qui permet à partir des données brutes de les découvrir, structurer, nettoyer, enrichir, valider et de publier les résultats dans un format adapté à l’analyse des données) ; analyse et visualisation, apprentissage automatique à grande échelle, optimisation algorithmique, modélisation économique, rédaction technique, enseignement et formation générale. Nyalleng Moorosi est détentrice d’un Master en informatique de l’université du Minnesota et d’une Licence en informatique du Macalester College. Elle a été professeure assistante et assistante de recherche à l’université du Minnesota, enseignante à l’université Fort Hare, en Afrique du Sud, où elle a donné des cours en génie logiciel, en interaction homme-machine ainsi qu’en intelligence artificielle.

Véronique Boumtje, Cameroun/Canada

Depuis 2019, Véronique Boumtje est la co-fondatrice et responsable des analyses chez Dreamcash Inc., une société de technologie dédiée au développement de technologies numériques innovantes, en particulier des outils qui donnent aux consommateurs un contrôle total sur leurs finances (gestion de budget, gestion de compte mobile ou bancaire, épargne, crédit, gestion de l’assurance maladie) via leurs smartphones. Véronique Boumtje est également la fondatrice de CYTOH au Cameroun, qui a conçu le premier microscope intelligent made in Cameroun. Basé sur une technologie innovante, CYTOH permet la détection précoce des cellules sanguines cancéreuses. L’entreprise indique apporter une révolution dans le diagnostic des pathologies du sang afin d’impacter positivement le pronostic vital des patients.

CYTOH utilise des dispositifs fiables qui s’appuient sur l’intelligence artificielle pour corriger les erreurs liées à la fatigue, au stress et au manque d’expérience des biologistes face au diagnostic précoce des hémopathies. En mai 2020, Véronique Boumtje a obtenu un certificat d’Harvard X, une initiative stratégique de l’université Harvard qui permet aux professeurs de créer des cours en ligne ouverts aux apprenants du campus de l’université et au reste du monde entier, afin de faire progresser la recherche dans les sciences de l’apprentissage. Elle est aussi détentrice d’un Master 2 en biologie clinique, hématologie immunologie de l’université de Douala.

Bonolo Mathibela, Afrique du Sud

Actuellement chercheuse postdoctorale à la prestigieuse university college de Londres, la plus ancienne université de Londres, Bonolo Mathibela a notamment conçu un fauteuil roulant autonome à partir de zéro (modifications matérielles et logicielles) et a développé des algorithmes basés sur l’apprentissage automatique pour la navigation robotique dans des foules denses. Auparavant, elle a été chercheuse chez IBM Afrique du Sud, où elle a dirigé les recherche sur les systèmes de transport intelligents et la vision par ordinateur et a développé une plate-forme d’apprentissage machine IoT (Internet of things) pour optimiser, de manière autonome, la gestion du trafic routier dans des environnements à ressources limitées. Elle a également travaillé sur un projet pour mettre au point un modèle d’évaluation des risques d’incendie de forêt pour la ville de Cape Town, en Afrique du Sud.

Dina Vyapuri, Maurice

Dina Vyapuri est “ City Lead” de l’organisation “Saturdays AI”, une communauté mondiale d’apprentissage automatique dont la mission est de permettre à diverses personnes d’apprendre l’IA tout en construisant des projets à impact social. « Saturdays AI” est présente dans 30 villes en Europe, Amérique latine, Afrique et Moyen-Orient ainsi que USA et Canada. Maurice est le seul pays en Afrique qui abrite « Saturdays AI » pour l’instant.

Dina Vyapuri est aussi la fondatrice de Techfindr ™, une société de recrutement spécialisée en cybersécurité avec des bureaux en Irlande et à Maurice. La société conseille les entreprises sur la manière de recruter et de fidéliser leur personnel, en utilisant une méthodologie de processus de recrutement spécialisée pour rechercher trois niveaux d’intelligence émotionnelle, d’analyse comportementale et de capacités techniques. Objectif : trouver la bonne personne qui correspond à la culture d’entreprise, en évaluant comment la personne se comportera après son recrutement, avant même qu’elle ne soit recrutée et non après son recrutement.

Gciniwe Simphiwe Dlamini, Afrique du Sud

Gciniwe Dlamini est membre du personnel de recherche de l’équipe Data-Driven Healthcare d’IBM Research-Africa à Johannesburg, en Afrique du Sud. Elle travaille actuellement sur le développement de modèles robustes d’apprentissage automatique et statistiques pour analyser et tirer des informations à partir de données de santé réelles. Grâce à des algorithmes d’apprentissage automatique, elle utilise des outils de traitement du langage naturel pour analyser des rapports médicaux au format texte et  utilise également des techniques de traitement numérique du signal afin d’analyser les signaux acoustiques.

Gciniwe Dlamini est détentrice d’un Master en statistiques mathématiques de l’université du Cap et sa thèse portait sur l’identification individuelle des espèces animales uniquement sur la base d’enregistrements acoustiques. Elle est également titulaire d’une Licence spécialisée en sciences statistiques et d’une Licence en sciences actuarielles de l’université du Cap, avec une majeure en mathématiques.

Waheeda Banu Saib, Afrique du Sud

Waheeda Banu Saib à droite

Waheeda Saib est chercheuse et ambassadrice IBM Q chez IBM Research-Africa à Johannesburg, en Afrique du Sud. Elle a plus de 10 ans d’expérience et a développé des systèmes logiciels de haute qualité et des innovations techniques. Ses domaines d’expertise comprennent la science des données, l’apprentissage automatique / apprentissage profond (Deep Learning), l’assurance qualité des logiciels, la conception et les technologies d’interface utilisateur, les visualisations graphiques, l’interaction homme-machine, l’informatique mobile, les langages de programmation, l’ingénierie des logiciels et des processus, le développement back-end et la gestion de projet. Elle a occupé divers postes d’analyste d’assurance qualité logicielle, d’ingénieur en automatisation et d’ingénieur d’application et a travaillé respectivement sur des solutions d’entreprise à grande échelle dans le secteur de l’assurance et de la banque d’entreprise.

Chez IBM Research Africa, au sein de l’équipe de soins de santé axée sur les données, elle recherche et développe de nouvelles applications d’apprentissage automatique, en collaboration avec des chercheurs et des instituts pour relever les grands défis de l’Afrique du Sud en matière de cancer. Ses récents travaux comprennent le développement d’une approche d’apprentissage en profondeur pour classer les rapports de pathologie du cancer et extraire des informations sur la maladie à partir d’enrobages médicaux. Elle dirige actuellement une équipe de chercheurs sur un projet sur le cancer qui vise à remédier aux retards de déclaration du cancer en Afrique du Sud et en Afrique en utilisant l’apprentissage automatique.

En tant qu’ambassadrice d’IBM Q, elle représente IBM Q lors de conférences quantiques et d’événements technologiques en Afrique, pour promouvoir l’informatique quantique et sa pertinence pour le continent africain.

Waheeda Banu Saib est titulaire d’une Licence en technologie de l’information de l’université du Kwazulu Natal. Elle termine actuellement un Master en science des données et en informatique quantique de l’université d’Édimbourg, en Ecosse.

Wuraola Oyewusi, Nigeria

Wuraola Oyewusi, pharmacienne et scientifique des données, est actuellement  responsable de la recherche et de l’innovation de Data Science Nigeria, une organisation qui a pour but de construire un écosystème de connaissances, de recherche et d’innovation en intelligence artificielle (IA) de classe mondiale, en proposant une recherche transformationnelle à fort impact, des applications d’utilisation commerciale, des start-ups axées sur l’IA ainsi qu’en soutenant l’employabilité et les cas d’utilisation sociale. Data science Nigeria vise ainsi à former un million de talents en IA en 10 ans et à positionner ainsi le Nigeria comme l’une des 10 meilleures destinations de talents / connaissances en IA avec un impact multiplicateur de 20% sur le PIB.

Chez Data Science Nigeria, Wuraola Oyewusi dirige les travaux de recherche, les publications, soutient le leadership de la connaissance en IA pour lequel DSN est connu, supervise le support de conseil pour les clients et partenaires, assure mentorat de chercheurs en interne, l’enseignement, la gestion de projets liés aux solutions de base et soutient le développement continu de solutions de l’organisation (AI Class Monitor, NaLie, DataCrowd etc.)

Auparavant, Wuraola Oyewusi  a travaillé pour eHealth Africa (eHA), une entreprise américaine dotée du plus grand système de prestation de soins de santé basé sur les données en Afrique.

Wuraola Oyewusi est reconnue dans la communauté de l’IA pour son travail sur Scispacy, un langage de programmation Python contenant des modèles spaCy pour le traitement de textes biomédicaux, scientifiques ou cliniques. SpaCy est une bibliothèque logicielle Python de traitement automatique des langues développée et publiée sous licence MIT.

Wuraola Oyewusi a également été à la pointe de l’application de données non structurées et de l’accès open source, en particulier dans le domaine de la santé. Elle a développé des ensembles de données de traitement automatique des langues liés à la santé, qu’elle a rendus ouverts à la reconnaissance mondiale. L’ensemble de données open source est utile pour la modélisation de sujets, l’analyse des sentiments, le prétraitement des textes et bien plus encore.

Wuraola Oyewusi a également contribué aux Pandas, une bibliothèque écrite pour le langage de programmation Python permettant la manipulation et l’analyse des données. Elle propose, en particulier, des structures de données et des opérations de manipulation de tableaux numériques et de séries temporelles. Pandas est un logiciel libre sous licence BSD.

Wuraola Oyewusi faisait également partie du projet PNL (programmation neuro-linguistique) dirigé par le Dr Wale Akinfaderin (Duke Energy USA) qui, en 2019, a remporté une subvention du gouvernement canadien / suédois AI4Development sur l’utilisation de la PNL pour l’analyse de documents parlementaires.

Toju Duke, Nigeria/USA

Depuis août 2020, Toju Duke est directrice de programme de Goole pour une IA responsable. Elle plaide pour une IA transparente et sans biais visant à réduire les injustices systémiques et à promouvoir l’égalité. Elle a  plus de 15 ans d’expérience dans la publicité, la vente au détail, les organismes à but non lucratif et la technologie.

Toju  Duke est aussi chef de projet pour les femmes dans l’IA en Irlande et dirige plusieurs groupes et organisations sur l’intelligence artificielle responsable. Elle est aussi Mentor des start-ups technologiques et fondatrice de Refyne, une entreprise internationale de coaching marketing.

Défenseure de la diversité des genres et de l’IA responsable, elle est une conférencière d’honneur lors de divers événements défendant les femmes dans la technologie et l’IA qui protège la société tout en réduisant les injustices systémiques et en favorisant l’égalité.

Toju Duke est détentrice d’un Master en design international, marketing et communication de l’université de Huddersfield en Angleterre.

 Huguette Diakabana, République démocratique du Congo (RDC)

Huguette Diakabana est membre du groupe consultatif technique sur la santé numérique de l’Organisation mondiale de la santé, où elle codirige deux des quatre axes de travail, notamment le volet de travail du Centre d’échange d’informations sur les solutions numériques de l’OMS. A ce titre, elle travaille en partenariat avec le secteur privé, les gouvernements, les organisations de la société civile et les ONG. Ainsi, elle a développé le concept de centre d’échange de solutions numériques pour aider les États membres à identifier des solutions de santé numérique et à se connecter avec des développeurs de solutions dans les secteurs privé et public. Elle est également membre de l’équipe pédagogique des programmes exécutifs de la Harvard Medical School, développant un cours de leadership en santé numérique avec l’Académie de l’Union internationale des télécommunications et conseillant les organisations cherchant à étendre les programmes de réponse à la pandémie de la Covid-19 en Afrique subsaharienne.

Huguette Diakabana est aussi membre du Conseil d’administration de « We Robotics », une organisation internationale à but non lucratif qui prône l’utilisation de drones et de l’intelligence artificielle afin de permettre aux locaux d’obtenir des informations exploitables et de prendre des décisions fondées sur les données pour résoudre les défis auxquels ils font face.

Huguette Diakabana est également la directrice adjointe de « African alliance of digital health networks », une organisation qui vise à développer un réseau de leaders et d’entrepreneurs de la santé numérique en Afrique ainsi que de faire en sorte que les pays africains disposent du soutien et des ressources nécessaires pour développer de solides systèmes de santé numériques.

Huguette Diakabana a occupé des postes de direction dans les secteurs de l’éducation, de l’exploitation minière, du développement de solutions technologiques, de l’élaboration de programmes d’études, des mégadonnées et des programmes de renforcement des systèmes de santé mondiaux dans plus de 20 pays, en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Europe et en Afrique (y compris la région du Maghreb).

Huguette Diakabana encadre également des étudiants et de jeunes professionnels intéressés par la collaboration et par l’utilisation de technologies appropriées, durables et rentables pour faire une différence dans leurs communautés. Elle utilise sa compréhension des cultures et des contextes, de la technologie, ainsi que son expérience en entrepreneuriat pour collaborer avec des particuliers, des entreprises, des agences gouvernementales, des organisations philanthropiques et des organisations non gouvernementales / à but non lucratif motivées à déployer des solutions durables créatives.

Huguette Diakabana vit actuellement à Ouagadougou, au Burkina Faso, et se rend fréquemment dans des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest pour animer des séances de développement de politiques et de stratégies de santé numérique et animer des ateliers sur les technologies disponibles et la prise de décision fondée sur les données.

Par ailleurs, Huguette Diakabana a créé sa propre école et une fondation qui offre des bourses aux élèves du primaire en RDC.

En 2014, son expertise a été reconnue lorsqu’elle a été invitée à témoigner devant le Congrès américain lors d’une session spéciale sur l’avenir de la RDC et à assister au Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique à Washington, DC.

Elle parle couramment l’anglais, le français, le lingala et maîtrise six autres langues. Elle a obtenu une Licence en sciences (B.S.), spécialisée en économie internationale et commerce international de l’université Suffolk à Boston, Massachusetts et a suivi la formation « Leading Digital Transformation in Health Care » à la Harvard Medical School.

Rose Delilah Gesicho, Kenya

Rose Delilah Gesicho est actuellement “Learning Program Manager” chez “Alliance For AI” qui revendique être la plus grande communauté IA d’Afrique. L’organisation s’est donné pour mission de rassembler les innovateurs les plus pointus d’Afrique pour relever les défis les plus critiques et combler les besoins humains fondamentaux sur le continent tels que l’alimentation, la santé, les finances et la gouvernance.

Data scientist expérimenté, Rose Delilah Gesicho est allée à l’université pour étudier les technologies de l’information et de la communication, ce qui a suscité en elle une passion pour la technologie. Par la suite, elle a obtenu une bourse de Google, en partenariat avec Andela pour approfondir ses compétences techniques en développement Web. Elle a apprécié le fait de créer des sites Web pour aider les entreprises à présenter leurs produits et opérer leur marketing, mais a ressenti un énorme manque dans son envie de résoudre des problèmes réels.

Sa première rencontre avec la science des données, rappelle-t-elle, a eu lieu au Deep Learning Indaba où elle s’est inspirée de projets sur lesquels les scientifiques des données travaillaient et qui ont eu un impact énorme dans de nombreux secteurs. C’est à partir de là qu’elle s’est intéressée au monde des données. « J’ai décidé de rejoindre le programme de science des données de l’école Moringa (Kenya) qui a duré 6 mois. J’ai appris à faire le nettoyage des données, l’analyse des données à l’aide de Python, R et la manipulation de données avec des modèles d’apprentissage automatique implémentés par SQL à l’aide de Sci-kit learn, TensorFlow et PyTorch dans divers projets sur lesquels nous avons travaillé et fait de la visualisation de données avec Matplotlib, les bibliothèques Seaborn python et Tableau pour la création de tableaux de bord et de narration de données ».

L’un des projets les plus passionnants sur lesquels elle a travaillé, explique-t-elle, était une plate-forme d’information qui publie des articles axés sur le contenu informatique. L’objectif était de développer un modèle qui prédit la popularité d’une histoire à partir d’un titre. Pour ce projet, Rose Delilah Gesicho a utilisé des bibliothèques Python telles que Pandas, Seaborn (visualisation), Pytorch, Tensorflow (Machine Learning) et prétraité les données à l’aide du processus de langage naturel. « Mon équipe et moi avons réussi à obtenir une précision de 81%, après avoir implémenté un réseau de neurones, appliquant ainsi les compétences que nous avions apprises de l’école Moringa. Nous avons également pu acquérir des compétences générales tout en travaillant les uns avec les autres en équipe, telles que des compétences en gestion et en communication ». Rose Delilah Gesicho continue d’acquérir davantage de ces compétences en participant activement à des hackathons, en assistant à des rencontres mensuelles et en lisant / écrivant des blogs sur l’intelligence artificielle en général.

Nomso Faith Kana, Afrique du Sud

Nomso Kana est une scientifique nucléaire de formation et fondatrice de plusieurs startups. Elle a suivi une formation spécialisée pour devenir scientifique en biologie médicale aux services du laboratoire national de santé du Conseil des professions de la santé d’Afrique du Sud et a exercé en tant que scientifique en biologie médicale dans le même institut. Suite à son implication dans les sciences médicales, Nomso Kana a travaillé comme scientifique nucléaire dans le département des radio-isotopes  pour la South African Nuclear Energy Corporation (Necsa), entreprise publique appartenant entièrement à l’État sud-africain.

Nomso Kana est actuellement directrice générale et fondatrice de deux sociétés, à savoir « Sun n Shield 84 Technologies », une start-up de fabrication de câbles à fibres optiques, et « Blaze Away SA », une société de conseil en stratégie commerciale.

En 2014, Nomso Kama a été nommée cheffe de la délégation sud-africaine pour le Forum mondial sur l’énergie durable basé à Vienne en Autriche, contribuant à des solutions durables en matière de mobilité, d’énergie, d’environnement, de gestion des déchets et de communauté pour les villes du monde entier. Elle est aussi mentor pour le programme de bourses Emzingo, un programme qui cible les boursiers MBA des meilleures écoles de commerce d’Amérique du Nord et d’Europe qui se rendent chaque année en Afrique du Sud pour faire du conseil en gestion.

En outre, elle a été nommée commissaire pour « 4IR » South Africa, une initiative du président sud-africain en exercice. La quatrième révolution industrielle (4IR) représente une nouvelle ère d’innovation technologique qui améliorera les relations homme-machine, ouvrira de nouvelles opportunités de marché et alimentera la croissance dans toute l’économie mondiale.

Depuis février 2020, Nomso Kana est également gouverneure de la « Nuclear Energy Foundation agency », un groupe commercial africain qui développe des sources d’énergie alternatives dans 43 pays africains. En outre, elle est directrice de programme pour Taungana Africa, un mouvement à but non lucratif qui offre aux lycéennes des communautés rurales et sub-sahariennes extrêmement sous-exposées,  une plateforme d’accès de classe mondiale et un accès à l’éducation, aux compétences futures et aux options de carrière dans STE2M (science, technologie, ingénierie / entrepreneuriat et mathématiques).

En outre, Nomso Kana est membre du Conseil d’administration de « Joburg Centre for Software Engineering », un établissement d’enseignement supérieur à Johannesburg, Afrique du Sud. Elle est aussi vice-présidente de « Small Enterprise Development Agency_gov », une agence du Département sud-africain du développement des petites entreprises, qui fournit des services de développement des entreprises et de soutien non financier aux petites entreprises et aux coopératives, par le biais de son réseau nationa,l en partenariat avec d’autres acteurs du soutien aux petites entreprises.

Nomso Kana a été administratrice non exécutive chez Pikitup, une société de gestion des déchets appartenant à la ville de Johannesburg. Elle a également été membre bénévole du groupe de travail de la Chambre économique du département des télécoms et des services postaux (DTPS).

Nomso Kana a été élue parmi les 80 leaders émergents de la science et de la technologie en Afrique et au Moyen-Orient et a participé à TechWomen en 2013, un programme d’échange pour les femmes dans les domaines des STEM initié par l’ancienne secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton. Elle dirige les programmes  d’ONU Femmes qui autonomisent les femmes et les filles au sein de la Communauté de développement d’Afrique australe (Southern African Development Community -SADC).

En octobre 2018, Nomso Kana a reçu le prix du jeune entrepreneur décerné par l’African Women Innovation, Entrepreneurship Forum (AWIEF).

Amani Boughalmi, Tunisie

Amani Booughalmi est ingénieure de recherche en apprentissage automatique, avec environ 3 ans d’expérience. Elle est spécialisée dans la création de modèles d’IA, l’amélioration des réseaux existants et le travail sur de nouvelles solutions. Amani Boughalmi est particulièrement intéressée par les nouvelles utilisations des solutions basées sur les données dans différents domaines, mais croit qu’un ingénieur informatique est capable de trouver une solution informatique pour un large éventail de défis.

Elle est actuellement Data scientist chez « We-Settle », une startup tunisienne active dans la Fintech et l’IA qui aide les petites et moyennes entreprises à mieux gérer leurs factures numériquement et leur permet de se faire payer par voie électronique. Elle conçoit des solutions d’apprentissage automatique pour extraire des informations de structure de haut niveau à partir de documents numérisés structurés et non structurés, afin de créer un système intelligent de traitement de documents. En outre, elle rédige la spécification technique ou le document de conception de logiciel (SDD). Parmi les exemples de son travail figurent la reconnaissance optique de caractères (OCR) et la reconnaissance de l’écriture manuscrite.

Amani Boughalmi est aussi instructrice en IA au Global Engineering Center, un groupe de services, de consulting, d’ingénierie informatique et de formation, basé à Tunis.

Amani Boughalmi effectue actuellement un doctorat à l’université des sciences de Tunis, sur  la classification multimodale des pathologies médicales basée sur les descripteurs géométriques et l’intelligence artificielle, appliquée à la maladie d’Alzheimer. Elle est détentrice d’un diplôme en informatique et science de l’information du haut institut des sciences appliquées et de la technologie à Sousse, en Tunisie.

Shamim Nabuuma Kaliisa, 24 ans, Ouganda

Depuis août 2020, Shamim Nabuuma Kaliisa est diplômée en IA via le programme d’IBM.

Elle est la fondatrice et directrice exécutif de « Chil Artificial Intelligence Lab », une société d’intelligence artificielle en oncologie qui offre à ses clientes femmes des services automatisés d’e-oncologie du cancer du col de l’utérus et du sein, médicalement prouvés, fiables et faciles à utiliser, tels que la consultation, l’interprétation des résultats de laboratoire (images et rapports sous forme de textes), la référence des patients ,au cas où les résultats du laboratoire sont positifs ainsi que le suivi du patient à l’aide d’une application mobile alimentée par l’intelligence artificielle. « Chil Artificial Intelligence Lab » a été choisie par Google parmi les 10 meilleures start-ups en intelligence artificielle fondées en Afrique.

Shamim Nabuuma Kaliisa est elle-même une survivante du cancer. Son entreprise Chil Artificial Intelligence Lab a été fondée à la fois par passion et expérience personnelle. À l’âge de 13 ans, elle a perdu sa mère d’un cancer du col de l’utérus. Sa mère, qui avait un dernier souhait, lui a conseillé d’étudier afin d’aider les femmes, afin qu’elles n’aient pas à subir le même sort qu’elle qui n’avait pas pu bénéficier d’un dépistage du Cancer. Ces derniers mots sont restés gravés dans la tête de la jeune Kaliisa, qui a juré de réaliser le rêve de sa mère. Mais les choses ont pris une tournure différente. Au cours de sa deuxième année de licence en médecine et chirurgie, elle a ressenti une douleur inhabituelle dans l’un de ses seins. Elle l’a fait tester et les résultats sont revenus positifs. «Heureusement, il en était encore à ses débuts. J’ai été traitée, même si j’ai perdu un de mes seins [à cause d’une mastectomie] pour me sauver le reste », a-t-elle raconté à Forbes.

Ces expériences l’ont amenée à créer son entreprise en 2017 pour proposer un dépistage mobile du cancer, qui a ensuite intégré l’utilisation de services d’e-oncologie guidés par l’intelligence artificielle (pour détecter le cancer du col de l’utérus et du sein). Aujourd’hui, son entreprise intègre également des services de drones pour faciliter le transport des échantillons de cancer du col de l’utérus des zones rurales aux laboratoires sans que les femmes aient à parcourir de longues distances hors des villages. À la suite de la pandémie mondiale de COVID-19, elle et son équipe ont développé un chatbot pour automatiser la consultation des communautés en Ouganda, au Soudan du Sud et en RDC.

Shamim Nabuuma Kaliisa, surnommée «Cancer Mama», est lauréate du Takeda Young Entrepreneur Award 2018, du Young African Entrepreneur Award 2018, finaliste de l’impact social AWIEF Awards 2018 et a reçu une mention honorable au Maathai Impact Award 2019, pour sa réussite dans l’utilisation de l’apprentissage automatique et de l’intelligence artificielle dans l’éradication du cancer chez les femmes.

Deborah Dormah Kanubala, Ghana

Deborah Dormah Kanubala est ingénieure NLP (Natural Language Processing/Traitement automatique des langues) au sein du groupe Proto au Canada. Un ingénieur NLP est responsable de l’interaction entre le langage humain quotidien et la capacité d’un ordinateur à traiter et analyser les données en langage naturel.

Deborah Dormah Kanubala est également chargée de cours en science des données et intelligence artificielle à l’Academic City University College, à Accra, au Ghana. Elle est titulaire d’une Licence en mathématiques financières et d’un Master en sciences mathématiques avec une spécialisation en Big Data et mathématiques financières de l’African Institute for Mathematical Science (AIMS), au Sénégal. Elle est aussi détentrice d’un Master in Machine Intelligence sponsorisé par Google et Facebook. Ses domaines de recherche incluent notamment l’apprentissage automatique avec des applications pour la notation de crédit, l’’inclusion financière, les dérivés financiers, la vision par ordinateur et le traitement du langage naturel.

Par ailleurs, Deborah Kanubala est la cofondatrice de Women Promoting Science to the Young Generation (WPSYG).

Grâce à sa promotion des femmes dans les STEM, Deborah Kanubala été élue parmi les 20 personnes les plus influentes du nord du Ghana, catégorie STEM. En outre, elle est co-organisatrice du chapitre Women in Machine Learning et Data Science Accra. Elle a également été lauréate de plusieurs prix et subventions, notamment la bourse d’études Mastercard Foundation, la bourse Alumnode d’Allemagne et le prix MIT, et les récompenses google lors d’Indaba au Kenya et d’Indabax Ghana.

Ifeoma Nwogu, Nigeria/USA

Ifeoma Nwogu est professeure assistante au département d’informatique du Collège Golisano des sciences de l’informatique et de l’information, du Rochester Institute of Technology (RIT), université américaine privée, spécialisée dans les domaines des beaux-arts, de l’informatique, des sciences de l’ingénieur. Elle est également professeure à l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS).

Ifeoma Nwogu est détentrice d’une Licence en génie électrique, de l’université de Lagos (Nigeria); d’un Master en informatique et sciences de l’information, de l’université de Pennsylvanie et d’un doctorat en informatique et ingénierie, de l’université d’Etat de New-York à Buffalo, USA.

En 2019, elle a reçu une bourse de développement de carrière pour son projet de cinq ans qui vise à étudier le comportement humain d’une nouvelle manière, en utilisant des techniques d’apprentissage automatique pour analyser et trouver des modèles dans les nombreux signaux que les individus affichent lors des interactions sociales. Son travail porte spécifiquement sur les groupes travaillant en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM), dans le but de soutenir les groupes sous-représentés en STEM. «Dans une conversation, les gens affichent et traitent constamment différents signaux non verbaux, tels que la vitesse à laquelle quelqu’un parle ou les expressions faciales qu’il fait. Je voudrais utiliser des ordinateurs pour analyser tous ces signaux de manière nouvelle et nous aider à mieux comprendre l’intelligence sociale et nos émotions », a-t-elle indiqué.

En collaboration avec une équipe d’étudiants chercheurs, Ifeoma Nwogu observe et collecte les données générées lors de petites réunions de groupe en face à face. Certaines des données de communication non verbales qu’elle recueille comprennent des informations sur la réponse galvanique de la peau, les expressions faciales, les gestes, les données d’auto-observation et la prosodie de la parole – qui comprend l’intonation, le ton, le stress et le rythme de la parole.

En utilisant des réseaux de neurones , elle prévoit de développer un cadre de calcul pour analyser le comportement et les interactions des individus. «L’apprentissage en profondeur (Deep Learning) permet d’analyser de grands ensembles de données et de trouver des modèles, couches ou clusters cachés, mais il ne peut pas vous dire pourquoi il existe des modèles. Nous pouvons ensuite créer des modèles probabilistes pour aider à mieux comprendre les comportements collectifs dans un groupe, par exemple pourquoi des personnes ayant un certain type de personnalité perçue pourraient parler à un volume ou à un rythme spécifique.»

Ifeoma Nwogu mène son projet en partenariat avec le Centre pour l’avancement de l’enseignement, de l’apprentissage et de l’évaluation des STEM (CASTLE) du Rochester Iinstitue of Technology, un réseau de professeurs, de projets et de programmes de bourses d’études autour de l’enseignement des STEM.

Ifeoma Nwogu observe et collecte des données de signal auprès des étudiants et des professeurs de mentorat ou des groupes proposés par le centre. Elle espère mieux comprendre tout ce qui se passe et trouver des moyens d’améliorer l’enseignement des STEM. Par exemple, l’étude peut observer ce qui se passe lorsqu’un élève est troublé par un sujet difficile ou lorsqu’un instructeur devient frustré d’enseigner un concept spécifique.

«Les travaux d’Ifeoma ont le potentiel de révolutionner véritablement la façon dont nous étudions l’apprentissage des élèves», a déclaré Scott Franklin, directeur de CASTLE et professeur de physique.

C’est dans le cadre de la sensibilisation à cette étude qu’Ifeoma Nwogu s’est associée au Centre africain d’excellence du RIT pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques et des sciences, afin de donner cours à l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) au Rwanda. Elle prévoit également d’amener des étudiants en recherche au Rwanda et de poursuivre le projet NSF, en observant si les modèles d’interaction sociale changent d’une culture à l’autre.

Prof. Shakuntala Baichoo , Maurice

Shakuntala Baichoo est professeure associée à l’université de Maurice (UoM), département des technologies numériques (FoICDT). Elle est informaticienne de formation et détient une Licence en génie informatique (Inde), un Master In Distributed Interactive Systems (Royaume-Uni), et un doctorat en informatique, obtenu à Maurice, avec thèse en calculs distribués, un traitement réparti sur plusieurs microprocesseurs et plus généralement sur plusieurs unités centrales informatique.

Dans le cadre de son travail à l’UoM, elle est responsable de l’enseignement de modules dans le domaine de la conception d’algorithmes, des calculs distribués et de la bio-informatique. Elle dirige actuellement l’équipe de recherche en biologie computationnelle et bioinformatique et est membre de l’équipe de recherche en informatique de la santé, à l’UoM. Elle est chercheuse sur un certain nombre de projets de recherche financés localement par le Mauritius Research Council et l’université de Maurice dans le domaine de la bio-informatique et de l’informatique de la santé. Les projets en bio-informatique vont dans les domaines de la génomique comparative et de la génomique du cancer. Alors que les projets en informatique de la santé vont dans les domaines de l’autogestion de la santé mobile pour le diabète et de la détection et de la surveillance des épidémies en temps réel. Elle a récemment commencé à collaborer avec l’équipe de l’Unité des biomatériaux, de la délivrance de médicaments et de la nanotechnologie, CBBR, à l’UoM et contribue dans le domaine de l’analyse prédictive.

Dans le cadre de cette collaboration, elle est également partenaire d’innovation sur un «projet Pole of Innovation in Health» financé par le Mauritius Research Council, dirigé par le chef de file des Biomaterials, Drug Delivery and Nanotechnology. Dans le cadre de cette collaboration, elle travaille également dans le domaine de la médecine de précision, plus particulièrement en utilisant l’apprentissage automatique pour modéliser des thérapies ciblées contre le cancer du sein en tenant compte de divers paramètres phénotypiques et génotypiques de la maladie. En tant que membre du H3ABionet, elle co-préside le work package Pipeline & Computing, travaille sur les projets Machine Learning et Big Data et est membre du Development & Deployment of Workflows. Passionnée par le codage, pendant son temps libre, elle aime découvrir de nouveaux cadres de programmation et plates-formes de développement.

 Atima Lui, Soudan, USA

Atima Lui est la fondatrice de Nudest , une entreprise axée sur l’intelligence artificielle qui permet aux clients d’ identifier leur vrai teint afin de pouvoir faire des achats en ligne, en étant bien informés. Nudest a ainsi lancé application basée sur l’IA appelée Nudemeter, en raison de la difficulté qu’elle a rencontrée à trouver des couleurs de maquillage qui conviennent à son teint foncé et riche. Le Nudemeter est un outil de vision par ordinateur qui aide les acheteurs à choisir le meilleur produit pour leur teint. Grâce à des photos et à un petit quiz, Nudemeter détermine la couleur de la peau d’un utilisateur, rend compte de la façon dont la peau est éclairée, prédit les changements de teint au cours de l’année et aide les consommateurs de tout teint à choisir des couleurs de maquillage qui fonctionnent avec leur peau.

Atima Lui a eu l’idée de créer Nudemeter en 2016 pendant sa dernière année à la Harvard Business School. Son objectif: rendre les femmes au teint foncé confiantes quant à leur apparence.

Au début, elle a rencontré des problèmes avec la base de données d’images faciales qui entraînerait son algorithme à générer les recommandations de teintes. En raison de la partialité, un problème courant dans l’IA selon certains spécialistes, sa base de données avait plus de visages à la peau claire que de visages sombres. Face à ce problème, Atima Lui a créé sa propre base de données d’images couvrant tout le spectre, des blancs pâles aux bruns les plus foncés. Elle a créé cette base de données en faisant appel à des volontaires. Atima Lui a ensuite fait appel à Michael Brown et Mahmoud Afifi à l’Université York à Toronto, connus pour leur expertise en analyse des couleurs et en traitement d’images numériques. Ils l’ont aidée à relever le défi de déterminer le teint exact de la peau de l’utilisateur, même si les appareils et les conditions de localisation peuvent différer considérablement. Nudemeter connaît un succès commercial. Spktrm Beauty, une marque pour les clients à la peau plus sombre, a déployé Nudemeter sur son site Web en 2019. En outre, la société de bonneterie Nude Barre a lancé l’application pour ses utilisateurs en mai 2020.

Aïcha Cheridi, (Algérie)

Aïcha Cheridi est détentrice d’un Doctorat en traitement du signal et de l’image, obtenu à l’université de Mentouri à Constantine (Nord-Ouest de l’Algérie).

Géophysicienne et ingénieure en électronique, elle est également détentrice d’un Master en géophysique pétrolière de l’institut algérien de pétrole. Elle travaillé pendant plusieurs années dans l’industrie pétrolière, notamment pour Sonatrach, entreprise pétrolière et gazière algérienne, considérée comme la plus grande entreprise d’Afrique. Après ce passage dans l’industrie de l’énergie,  Aïcha Cheridi s’est lancée dans le domaine des sciences des données et de l’apprentissage automatique. Elle s’intéresse à l’apprentissage continu, la gestion d’entreprise, les études du comportement humain et travaille à résoudre des problèmes complexes en utilisant l’analyse et l’intuition. Elle est également très engagée dans la promotion de la transformation numérique et de l’autonomisation des femmes.

 

Naomi Molefe, Afrique du Sud

Naomi Molefe est la  cofondatrice et la responsable de la section sud-africaine de « Women in Big Data », où elle est également membre de l’équipe du comité exécutif mondial. WiBD est une organisation internationale à but non lucratif qui fait la promotion des femmes dans les domaines du Big Data. L’organisation, qui compte plus 18 000 femmes, a pour objectif de connecter, inspirer et accroître l’inclusion des femmes dans le Big Data.

Naomi Molefe fait également partie du comité d’organisation du Deep Learning IndabaX 2020, une communauté académique de chercheurs et praticiens africains en apprentissage automatique et en intelligence artificielle.

Elle est titulaire d’un Master ès sciences en gestion stratégique et planification de l’ UCD Michael Smurfit Graduate Business School, à Dublin en Irlande.

Charlotte Désiré N’Guessan, Côte d’Ivoire/Ghana

La jeune l’ivoirienne, basée au Ghana, est la CEO et cofondatrice de la société de logiciels BACE Group, une société FinTech qui propose des services numériques aux institutions financières. L’entreprise s’est donné pour mission de révolutionner l’expérience client grâce à son interface de programmation d’application (API) qui sécurise l’identité du client et les données KYC (Know Your Customer) avec OCR (Reconnaissance optique de caractères) et la technologie de reconnaissance faciale. Pour ce faire, Charlotte N’Guessan est son équipe ont inventé Bace API, un logiciel qui utilise la reconnaissance faciale et l’intelligence artificielle pour vérifier, à distance et de manière sécurisée, les identités des personnes connectées. BACE API fonctionne en faisant correspondre la photo en direct d’un utilisateur à l’image sur ses documents tels que les passeports ou la carte d’identité. Pour les sites Web et les applications en ligne intégrant BACE API, les utilisateurs seront vérifiés via leur webcam pour établir leur identité. Bace API peut être intégrée dans des applications et des systèmes déjà existants pour la vérification d’identité.

Charlotte N’Guessan est aussi co-autrice de « AI Book », paru en avril 2020, et qui est le premier livre sur l’application de l’IA dans le secteur des services financiers. Le livre rassemble les meilleurs entrepreneurs, investisseurs et experts en IA, qui partagent exclusivement leurs visions et leurs idées uniques sur la nature de l’IA, de l’apprentissage automatique et profond, des solutions d’IA pour la finance, des réglementations ainsi que des considérations éthiques et des projections quant à l’avenir de cette technologie et comment cela affectera les vies et les emplois.

Charlotte N’Guessan est détentrice d’une Licence d’ingénieure informatique de Pigier et est également diplômée de la Meltwater Entrepreneurial School of Technology (MEST) à Accra, au Ghana.

Itumeleng Monale, Afrique du Sud

Actuellement “Executive Head of Enterprise Information Management Personal & Business Banking” chez Standard Bank en Afrique du Sud, elle a figuré sur la liste IBM, publiée en mars 2020, des femmes leaders qui façonnent l’avenir de l’intelligence artificielle dans le monde. En tant que Data Officer pour les opérations de banque de détail de Standard Bank South Africa, Itumeleng Monale, explique-t-on, sait qu’une gouvernance et une gestion solides des données sont la capacité fondamentale nécessaire pour garantir que les équipes de Business Intelligence et d’analyse de données soient mieux à même de remplir leurs fonctions d’exploitation et de monétisation des données. Elle s’intéresse vivement à la prolifération de l’IA, non seulement à des fins d’exploitation des données, mais aussi pour des expériences client améliorées.

La monétisation des données, selon Itumeleng Monale, devient un paradigme croissant au sein de Standard Bank, dans la mesure où la banque est en mesure de quantifier l’augmentation financière du travail d’analyse de données. « Les banquiers qui utilisent certains des modèles appliqués par les équipes d’analyse connaissent une augmentation de 40% de leurs revenus par rapport à leurs pairs qui n’ont pas adopté les outils d’offre personnalisés qui leur ont été mis à leur disposition. L’utilisation de l’intelligence artificielle pour automatiser nos processus de gestion des métadonnées a réduit notre cycle d’analyse pour les migrations et implémentations de nouveaux systèmes à 20% du temps qu’il prenait auparavant. Cela accélère de nombreuses initiatives commerciales, y compris notre migration de packages de travail vers le cloud » a expliqué Itumeleng Monale. En outre, a-t-elle fait savoir, une autre partie de Standard Bank utilise l’IA pour tester et valider les API (interfaces de programmation) alors que la banque augmente son offre modulaire de fonctionnalités numériques. « Nous considérons définitivement l’IA comme l’outil par lequel nous allons développer les activités commerciales dans diverses disciplines, faire croître les capacités humaines pour effectuer un travail à valeur ajoutée et de création de relations ainsi que développer des tâches vers la résolution de problèmes. », a fait savoir Itumeleng Monale.

Cette dernière est détentrice d’une Licence en science de l’université de Witwatersrand et d’un MBA du Trium Global Executive MBA, une alliance entre la New-York University Stern School of Business, la London School of Economics and Political Science et la HEC School of Management, Paris.

Linda Maruta, Zimbabwe/UK

Linda Maruta a également figuré sur la liste de IBM 2020 des femmes leaders qui façonnent l’avenir de l’intelligence artificielle dans le monde. Elle est actuellement  “Head of Product” chez Pulsar, au Royaume-Uni. La société Pulsar fournit des informations basées sur l’IA pour les entreprises, en utilisant les médias sociaux et les données en ligne. En tant que telle, l’entreprise avait besoin d’une solution précise, évolutive et facile à déployer pour aider à identifier les signaux importants à partir des données qu’elle recueille. En tant que chef de produit, Linda Maruta supervise l’utilisation d’IBM Watson Natural Language Understanding et Watson Visual Recognition pour analyser des millions de publications et d’images en ligne et sur les réseaux sociaux en temps réel, fournissant aux clients de Pulsar des informations précieuses sur leur public, leurs concurrents et la santé globale de leur marque. Watson Natural Language Understanding est un produit cloud qui utilise l’apprentissage en profondeur (Deep Learning) pour extraire des métadonnées de texte telles que des entités, des mots-clés, des catégories, des sentiments, des émotions, des relations et la syntaxe. Pour sa part, IBM Watson Visual Recognition est un service sur IBM Cloud qui vous permet de baliser, de classer et de rechercher du contenu visuel à l’aide de l’apprentissage automatique.

Selon Linda Maruta, L’IA peut être transformatrice en aidant les entreprises à prendre des décisions éclairées et à créer de meilleurs résultats, qu’il s’agisse de surveiller la réputation ou d’éclairer une stratégie de communication. Les clients peuvent recueillir des informations commerciales précieuses à partir de données sociales, et avec l’intelligence artificielle, il n’y a pas de limite au type d’entrée de données pouvant être analysées ou à la source des données, qu’il s’agisse de texte ou d’images, de données sociales ou de données d’enquête client.

En plus de fournir des modèles génériques d’IA textuels et visuels, a expliqué Linda Maruta, Pulsar donne également à ses clients la possibilité de choisir des modèles d’IA spécifiques à l’industrie. Les modèles ont été spécialement formés pour analyser et recueillir des informations dans un domaine spécifique, par exemple les voyages. Pour Linda Maruta, les clients préfèrent cette approche à une solution générique d’IA, et Pulsar, selon Linda Maruta, est la seule plate-forme à fournir l’accès à plusieurs algorithmes d’IA à la demande. « Il y a également eu une évolution vers la personnalisation, c’est-à-dire la création de modèles personnalisés qui résolvent les problèmes spécifiques d’une entreprise, et c’est dans cette direction que Pulsar se dirige. Nous avons vu qu’il existe clairement un besoin commercial pour ce type de solution, en particulier pour les marques d’entreprise », a-t-elle fait savoir.

Linda Maruta est issue d’une formation non technique et n’avait aucune expérience en codage. Mais après huit ans à être impliquée dans la conception et la construction d’un produit de pointe comme Pulsar, elle a appris que ce qui est payant, c’est d’avoir une passion pour votre produit, associée à une recherche approfondie et à une compréhension du domaine dans lequel votre produit opère. « C’est la clé du succès d’un chef de produit. Cela dit, vous n’avez pas besoin d’être un expert du domaine. Avoir la capacité de démarrer certains des projets les plus complexes et les plus difficiles sur lesquels j’ai travaillé a certainement contribué à mon succès », a-t-elle indiqué.

Nwamaka Okafor, Nigeria/Irlande

Nwamaka Okafor se décrit comme une experte en criminalistique numérique et en cybersécurité, hautement qualifiée en audit informatique, en gestion des risques informatiques, en analyse de données, en apprentissage automatique (ML) et en intelligence artificielle (IA).

Elle est actuellement doctorante à l’University College Dublin (UCD). Elle est également assistante d’enseignement à l’école de génie électrique et électronique de l’UCD, où elle enseigne la conception robotique et les modules de conception de circuits électroniques. Ses recherches sont axées sur l’application de l’IoT (Internet of things), du Machine Learning (ML) et de l’intelligence artificielle dans la surveillance de l’environnement.

En 2016, Nwamaka Okafor reçu un MSc. en criminalistique informatique et cybersécurité, avec distinction, de l’Université de Greenwich, Londres . Sa thèse était intitulée «Policy-based computing with Security Enhanced Linux (SELINUX)» et traitait d’un logiciel permettant une reconfiguration flexible du mécanisme de sécurité du système d’exploitation Linux.

Auparavant, Nwamaka Okafor est  diplômée, avec distinction, en informatique, de la Federal Polytechnic Nekede avec une formation d’un an à Digital Bridge Institute (DBI), à Abuja grâce à une bourse conjointe de la Banque mondiale et de la Federal Polytechnic Nekede. Pendant son passage à la DBI, elle a reçu une formation intensive sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) et a obtenu la certification Cisco Network Associate (CCNA). Nwamaka Okafor est également titulaire d’un diplôme de troisième cycle en technologie de la gestion de l’information (IMT) de l’université fédérale de technologie d’Owerri,au Nigeria. Elle y travaille aussi, depuis janvier 2017, comme chargée de cours dans le département d’informatique. Auparavant, elle a travaillé comme technologue dans le même département d’avril 2010 à décembre 2016 avant de devenir chargée des cours.

En dehors de la recherche, Nwamaka Okafor est passionnée par le mentorat et le soutien des jeunes filles dans les STEM. Elle est  mentor bénévole dans World Pulse (www.worldpulse.com),  où elle forme des femmes leaders émergentes à l’utilisation des TIC.

Nwamaka Okafor est également un mentor / juge en ligne bénévole dans Technovation Iridiscent (maintenant Technovationglobal), où elle soutient les jeunes filles dans l’identification des défis / problèmes de leur communauté et dans l’écriture de codes informatiques pour résoudre ces problèmes. Elles forme également dans la rédaction de plans d’affaires viables et dans la présentation de ces plans aux investisseurs. Nwamaka Okafor est également mentor pour le programme d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu (TEF), où elle dispense une formation commerciale aux entrepreneurs émergents, partage ses connaissances, son expérience et son expertise avec les mentorés pour promouvoir la mise en œuvre réussie de leurs projets commerciaux.

En outre, depuis 2007, elle est bénévole au sein de la société pour la promotion de l’éducation et du développement (SPED), au Nigeria, où elle forme des élèves et des enseignants à l’utilisation des TIC, conduit plusieurs campagnes de sensibilisation et plaide pour le droit à l’éducation de la jeune fille.

Flora Ponjou Tasse, Cameroun

Née et élevée au Cameroun, Flora Ponjou Tasse est spécialisée en IA appliquée aux problèmes d’infographie et de vision qui impliquent la compréhension ou la génération de contenu visuel. Elle est actuellement « Head of CV/AI » chez Streem Inc., une entreprise technologique primée, basée à Portland aux USA, spécialisée en réalité augmentée, et qui améliore la communication et la collaboration en temps réel en créant une caméra intelligente. Avec son équipe, elle cherche ainsi à rendre « intelligente » la caméra du téléphone, en créant des agents d’intelligence artificielle capables de comprendre les images / vidéos et de les compléter avec un contenu virtuel interactif pertinent.

Racheté par Streem, sa start-up Selerio construisait des logiciels d’IA capables de comprendre des images / vidéos et de les compléter avec des objets interactifs pertinents.

Par ailleurs, de 2014 à 2016, Flora Ponju Tasse a été superviseuse de la recherche à l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, où elle a supervisé des projets de recherche des étudiants de dernière année sur la modélisation 3D notamment. Ce travail a reçu la bourse de doctorat Google 2013 en infographie et a été publié dans divers sites de premier plan à travers le monde.

Flora Ponjou Tasse a siégé à plusieurs comités de programmes internationaux. Elle a notamment été responsable pour l’atelier 2019 Black in AI, à Vancouver, au Canada. Flora Ponju Tasse a également été récemment nommée parmi le Rework Top 30 UK Women in AI et figure sur la liste longue Computer Weekly des femmes les plus influentes.

Flora Ponjou Tasse est détentrice d’un Doctorat en informatique de l’université Cambridge, d’une Licence en mathématiques de l’université de Buea (Cameroun) et d’une Licence en informatique, avec distinction, de l’université de Rhodes, à Cape Town (Afrique du Sud). A l’université Rhodes, elle a reçu la bourse Google Anita Borg 2011 pour ses travaux de recherche à la maîtrise sur la génération de paysages 3D virtuels et des activités de sensibilisation comme l’enseignement de la programmation à des lycéens défavorisés.

Muyinatu Lediju Bell

Muyinatu Bell, explique l’université John Hopkins, est reconnue internationalement pour son travail de pionnier dans la technologie d’imagerie médicale, en particulier l’imagerie par ultrasons et photoacoustique, la chirurgie photoacoustique guidée, l’imagerie robotisée, l’apprentissage automatique pour la formation d’images et d’autres techniques de pointe créées pour faire progresser de manière significative les interventions et le diagnostic en santé. . Elle est professeure assistante au département de génie électrique et informatique de l’université John Hopkins, avec une nomination conjointe au département de génie biomédical et une nomination secondaire au département d’informatique.

Muyinatu Lediju Bell est détentrice d’un doctorat en génie biomédical de l’université Duke et a effectué des recherches postdoctorales en informatique à l’Université Johns Hopkins. Elle est également titulaire  d’une Licence en génie mécanique, avec une mineure en génie biomédical, du Massachusetts Institute of Technology,.

Muyinau Lediju Bell a fondé et dirige le laboratoire d’ingénierie des systèmes photoacoustiques et ultrasoniques (PULSE) de l’université Johns Hopkins. Elle a développé et breveté le premier formateur de faisceaux à cohérence spatiale à court retard (SLSC) pour les données ultrasonores. Elle dirige son équipe dans la création de plusieurs innovations, y compris le premier logiciel pour former les ordinateurs à supprimer les informations d’arrière-plan «bruyantes» des échographies, afin de fournir aux radiologues interventionnels un nouveau type d’image échographique plus clair qui n’affiche que les structures intéressantes, comme une pointe d’aiguille. ou une tumeur. Elle a reçu le prix Trailblazer (2018) de l’Institut national d’imagerie biomédicale et de bioingénierie pour cette brillante innovation à fort impact.

Un autre projet révolutionnaire est l’exploration des systèmes d’imagerie photoacoustique pour le guidage chirurgical, travail qui a conduit Muyinatu Bell à être nommée comme l’une des «35 Innovators Under 35» du MIT Technology Review (2016), le Maryland’s Outstanding Young Engineer (2019) et d’obtenir une bourse de recherche de la Fondation Alfred P. Sloan (2019). Le laboratoire PULSE de Muyinatu Bell a créé de nouvelles utilisations des fibres optiques pour la détection photoacoustique des vaisseaux sanguins, des nerfs et d’autres structures majeures cachées à la vue immédiate du chirurgien, afin d’éliminer les complications chirurgicales causées par des blessures accidentelles à ces structures. Son laboratoire a également introduit le concept de chirurgie téléopératoire guidée photacoustique en utilisant le système chirurgical da Vinci, la première étude du genre combinant imagerie photoacoustique et chirurgies robotiques mini-invasives pour améliorer la précision.

En plus de ses trois fonctions de professeure à la John Hopkins University Whiting School of Engineering, Muyinatu Bell est affiliée au Carnegie Center for Surgical Innovation de l’université John Hopkins, au laboratoire de détection informatique et de robotique et au Malone Center for Engineering in Healthcare. Elle est membre du Hopkins Extreme Materials Institute, a effectué une recherche postdoctorale avec le Hopkins Engineering Research Center for Computer-Integrated Surgical Systems and Technology (2016) et a été un Whitaker International Fellow à l’Institute of Cancer Research et au Royal Marsden Hospital au Royaume-Uni (2009-2010).

Muyinatu Bell est récipiendaire de nombreux prix, subventions et bourses, parmi lesquels le National Science Foundation CAREER Award (2018), le National Institutes of Health K99 / R00 Pathway to Independence Award (2015) et le Johns Hopkins Discovery Award (2018) . En 2018, la National Academy of Engineering l’a invitée à participer au Symposium sur les frontières américaines de l’ingénierie.

En outre, Muyinatu Bell a publié plus de 60 articles dans des revues scientifiques et documents de conférence et détient un brevet pour le formateur de faisceaux SLSC, avec deux demandes de brevet en instance.

Elle est membre à vie de SPIE, la société internationale d’optique et de phototonie, membre en début de carrière de l’Optical Society of America (OSA) et membre de la Biomedical Engineering Society (BMES), de la National Society of Black Engineers (NSBE). ) et l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE). Au sein de l’IEEE, elle a adhéré notamment à la société Ultrasonics, Ferroelectrics, and Frequency Control Society et à la Robotics and Automation Society.

En plus de réviser des articles pour de nombreuses revues, elle est rédactrice adjointe en chef de IEEE Transactions on Ultrasonics Ferroelectrics and Frequency Control, rédactrice associée de IEEE Transactions on Medical Imaging, et rédactrice associée de deux autres revues dans son domaine: Photoacoustics et Ultrasonic Imaging. Elle est également rédactrice invitée de l’ouvrage « Deep Learning in Medical Ultrasound – de la formation d’image à l’analyse d’image, IEEE Transactions on Ultrasonics Ferroelectrics et Frequency Control ».

Ayorkor Korsah, Ghana

Dr Ayorkor Korsah est la directrice du département informatique de l’université Ashesi au Ghana. Elle est détentrice d’un doctorat en robotique et intelligence artificielle de l’université Carnegie Mellon. Ses activités de recherche comprenaient la création d’algorithmes d’optimisation pour la planification des parcours et la coordination d’équipe, l’étude de l’impact des systèmes de tutorat intelligents pour l’alphabétisation et l’étude des synergies entre la technologie et l’éducation dans les régions en développement.

Le Dr Korsah enseigne l’intelligence artificielle, la robotique, la programmation, les structures de données et l’algorithme à l’université Ashesi. Elle coordonne également l’Ashesi Innovation Experience, un programme qui forme les étudiants du secondaire dans le leadership, la conception et la robotique.

De septembre à décembre 2006, elle a été assistante d’enseignement au Robotics Institute de l’université Carnegie-Mellon, à Pittsburgh, aux États-Unis.

Dr Ayorkor Korsah est également co-fondatrice de l’African Robotics Network (AFRON). Ses autres projets passés et actuels, en collaboration avec d’autres, comprennent le développement d’algorithmes de planification de trajectoire pour les robots, l’étude du rôle potentiel du tutorat automatisé dans l’amélioration de l’alphabétisation au Ghana et l’utilisation d’algorithmes d’apprentissage automatique et d’appareils mobiles pour déterminer la qualité de la surface des routes.

Abeba Birhane, Ethipoie/USA

Abeba Birhane est actuellement doctorante en sciences cognitives à l’University College Dublin, à la School of Computer Science. Ses recherches examinent comment l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique ont des limites dans la façon dont ils peuvent comprendre et prédire la complexité du comportement humain et des résultats sociaux. « Si vous utilisez l’application Shazam, cela fonctionne très bien pour reconnaître un morceau de musique que vous jouez dessus. Il recherche le modèle de la musique dans une base de données, et cette recherche étroite convient à l’approche de la machine. Mais prédire un résultat social à partir des caractéristiques humaines est très différent.En tant qu’êtres humains, nous avons des potentiels infinis, nous pouvons réagir aux situations de différentes manières, et une machine qui utilise des paramètres numériques ne peut pas prédire si quelqu’un est un bon employé ou s’il risque de commettre un crime à l’avenir. Les humains et nos interactions représentent plus que quelques paramètres. Mes recherches portent sur les systèmes d’apprentissage automatique existants et sur l’éthique de ce dilemme », a expliqué Abeba Birhane lors d’une interview.

Abeba Birhane étudie ainsi les relations dynamiques et réciproques entre les technologies émergentes, la personnalité et la société. Plus précisément, elle explore comment les technologies omniprésentes qui sont imbriquées dans notre sphère personnelle, sociale, politique et économique façonnent ce que signifie être une personne. Pour ce faire, elle s’appuie sur des cadres théoriques issus de traditions telles que la science cognitive incarnée, le dialogisme, la science de la complexité, les études de données critiques et la philosophie de la technologie.

Abeba Birhane enseigne également la pensée critique et l’éthique des données / IA à des étudiants en science des données, une introduction à l’éthique ainsi que la pensée critique à des étudiants de première année (principalement) en philosophie.

En 2020, elle a découvert qu’une bibliothèque universitaire contenant des millions d’images utilisées pour former des systèmes d’intelligence artificielle avait des problèmes de confidentialité et d’éthique, et qu’elle incluait du contenu raciste, misogyne et autre contenu offensant. Elle a travaillé sur ce projet avec  Vinay Prabhu, scientifique en chef chez UnifyID, une start-up de protection de la vie privée de la Silicon Valley. Pendant plusieurs mois, les deux chercheurs ont analysé 80 millions d’images organisé par le Massachusetts Institute of Technology (MIT° et on -t trouvé des milliers d’images étiquetées avec des insultes et des termes désobligeants.

Selon Abeba Birhane, l’utilisation de ce type de contenu pour construire et former des systèmes d’intelligence artificielle, y compris des systèmes de reconnaissance faciale, intégrerait des stéréotypes et des préjugés nuisibles et pourrait avoir de graves conséquences pour les individus dans le monde réel. Après la publication de cette étude, les médias l’ont largement publiée et le MIT a retiré la base de données et a exhorté les gens à supprimer leurs copies des données.

Judy Amanor-Boadu, Ghana/USA

Judy Amador-Boadu est actuellement Senior « Analog Designer » au sein de la multinationale Intel Coproration aux USA. Elle est détentrice d’un doctorat et d’un Master d’Ingénieur électricien et électronique de la Texas A&M University et a obtenu sa Licence d’ingénieure électricien et électronique de l’université des sciences et de technologie Kwame Nkrumah, à Kumasi au Ghana.

Elle est spécialisée la conception de signaux analogiques et mixtes, la récupération d’énergie et la gestion de l’alimentation, y compris les chargeurs de batterie, les jauges de carburant et la gestion de la batterie, les véhicules autonomes et l’Internet des objets.

Pendant ses études supérieures à la Texas A&M University, Dr Judy Amanor-Boadu a créé une série de clubs de robotique pour filles dans son pays d’origine, le Ghana. «Je suis motivé à fournir à ces filles ce que je n’ai pas reçu et à les voir réussir dans leur carrière parce qu’elles ont eu cette opportunité», a-t-elle déclaré lors d’une interview.

Pendant ses études au Texas A&M, Dr Judy Amanor-Boadu a reçu le prix George W. Kunze Endowed Graduate Award du Bureau des études supérieures et professionnelles pour son excellence en recherche. Une partie de ses recherches comprenait la création de systèmes d’énergie solaire autonomes pour l’Afrique.

Dr Judy Amanor-Boadu a également travaillé pour le programme Texas A&M Women in Engineering (WE) et était l’une des deux étudiantes diplômées recrutées pour aider à développer des programmes visant à accroître la présence des femmes au College of Engineering. Elle a encadré l’équipe des robots sous-marins autonomes de WE pendant deux ans et l’a qualifiée pour la demi-finale de la compétition internationale RoboSub . «J’adore voir les futures ingénieurs féminines enthousiasmées par leur carrière et chercher à développer leurs compétences et leurs talents uniques», a-t-elle fait savoir.

Kafayat Adeoye, Nigeria

Kafayat Adeoye s’est donnée pour mission de rendre la formation aux compétences technologiques accessible aux femmes et aux filles d’Afrique de l’Ouest. Après avoir obtenu, avec distinction, une Licence en génie des systèmes électroniques de l’université de Portsmouth, en Angleterre, elle est retournée au Nigeria et a commencé à travailler avec diverses organisations, développant des cours de formation aux compétences numériques dans les domaines de la robotique, de l’IoT (Internet des objets) et la programmation à usage général. Sa thèse de Licence était intitulée « Système de reconnaissance d’empreintes digitales utilisant un réseau neuronal artificiel ».

Kafayat Adeoye travaille actuellement chez Eko-Konnect research and education initiative, au Nigeria, une collaboration entre les collèges d’éducation, les universités et les instituts de recherche de la métropole de Lagos au Nigeria. Son objectif principal est le développement d’un réseau de communication à haut débit dans le cadre d’efforts plus larges visant à établir ngREN, le réseau national de recherche et d’éducation du Nigeria.

Au sein d’Eko-Konnect, Kafayat Adeoye fournit un support technique pour les sites Web de gestion e-learning et est responsable de la mise en œuvre des changements qui améliorent l’expérience utilisateur.

En outre, elle met à profit ses compétences en matière de plate-forme d’apprentissage en ligne et son expérience en ingénierie pour développer des cours de formation en ligne et un programme en robotique / intelligence artificielle, Internet des objets (IoT) et le codage en Python, développé pour les femmes dans WACREN (recherche et éducation en Afrique de l’Ouest et du Centre) Réseau) -Nigeria et programme ICT4Girls. Kafayat Adeoye coordonne également l’espace créateur et le laboratoire virtuel de l’organisation, un espace de travail collaboratif physique et virtuel où les filles et les femmes de niveau primaire et secondaire en STEM s’engagent, de manière innovante, dans la création de solutions intelligentes interactives, utilisant des ressources de formation en ligne.

Foutse Yuehgoh, Cameroun

Foutse Yuehgoh est chercheuse en apprentissage automatique et travaille actuellement en France chez Coexel, une entreprise spécialisée en intelligence économique et qui propose le logiciel de veille Mytwip. Foutse Yuehgoh est titulaire de 2 Masters: l’un en Machine learning et Big data de l’Institut Africain des Sciences Mathématiques (AIMS) et l’autre en Information et Informatique de l’université de Paris Saclay. Elle est aussi la co-fondatrice de « Women Promoting Science to the Younger Generation » (WPSYG), une association qui vise à susciter et à soutenir l’intérêt des jeunes en général et des filles en particulier pour les mathématiques et les sciences. Foutse Yuehgoh a également fondé « KmerAI », un évènement de 3 jours sur l’intelligence artificielle (IA) au Cameroun. Objectif : éduquer les étudiants sur les bases de l’IA et fournir une plate-forme aux chercheurs, étudiants et industriels camerounais pour partager leurs travaux et leurs intérêts dans le domaine. KmerAI vise également à offrir une opportunité aux Camerounais, encore rares, évoluant dans l’AI, à partager leur travail afin d’inspirer d’autres à se lancer dans ce domaine et à utiliser l’AI pour résoudre les problèmes auxquels fait face le Cameroun dans des domaines de pointe tels que la santé, l’agriculture, le changement climatique, le marketing, l’éducation, les transports, la linguistique et l’art.

Dina Zawadi Machuve, Tanzanie

Dina Machuve est chargée de cours et chercheuse à la Nelson Mandela African Institution of Science and Technology (NM-AIST) à Arusha, en Tanzanie.  Ses domaines de recherche sont la science des données, la bio-informatique, l’informatique agricole sur les chaînes de valeur alimentaires et l’enseignement des STEM dans les écoles. Ses recherches portent aussi sur le développement de solutions basées sur les données en agriculture. Pour sa thèse de doctorat, elle a étudié la logistique de l’information des petites et moyennes entreprises de transformation des aliments. Actuellement, elle cherche à développer un outil de diagnostic des maladies de la volaille, en utilisant des méthodes de vision par ordinateur et de bio-informatique pour les petits et moyens éleveurs de volailles en Tanzanie.

Dina Machuve est boursière de l’Organisation pour les femmes et la science pour le monde en développement (OWSD). Elle siège au comité d’organisation de Data Science Africa (DSA), une organisation qui a mis en place une université d’été et un atelier annuels sur la science des données et l’apprentissage automatique (Machine Learning) en Afrique. Elle est également membre d’un groupe de recherche sur la conception de mécanismes pour le bien social (MD4SG).

Dina Machuve est détentrice d’un doctorat en sciences et ingénierie de l’information et de la communication, obtenu au Nelson Mandela African Institution of Science and Technology , en 2016. Elle possède également un Master en génie électrique de l’université technologique du Tennessee, aux États-Unis, obtenu en 2008, et une Licence en génie électrique de l’université de Dar-es- Salaam (UDSM) en 2001.

Nneile Nkholise, Lesotho/Afrique du Sud

Née au Lesotho et élevée à Thaba ‘Nchu, une ville de l’Etat libre en Afrique du Sud, Nneile Nkholise a obtenu une Licence en technologie Btech de l’université centrale de technologie de Bloemfontein, en Afrique du Sud, ainsi qu’une Licence en physique de l’université de Witwatersrand, à Johannesburg, en Afrique du Sud . Elle a débuté sa carrière en 2011, en tant qu’ingénieur e en mécanique au département des travaux publics de l’État libre, avant de fonder iMed Tech en 2015, une entreprise spécialisée dans la conception médicale, l’ingénierie et la technologie. L’objectif de l’entreprise est de produire des prothèses en Afrique du Sud, où la demande est croissante. Pour ce faire, Imed Tech utilise une technologie qui permet la production de produits de haute qualité, qui répondent aux besoins des clients et à des prix accessibles à tout public.

En 2018, Nneile Nkholise a également lancé 3DIMO, une entreprise de technologie du sport qui se concentre sur la détection des blessures sportives, la prévention et la rééducation. Elle crée des modèles numériques pour les athlètes qui sont analysés et observe ce qui se passe lorsque les athlètes s’entraînent pour prédire les blessures.

Son travail chez iMed Tech notamment dans la fabrication de prothèses mammaires lui a valu plusieurs prix, dont le prix présidentiel pour la science, l’innovation et la technologie aux South African Youth Awards en 2017.

Nneile Nkholise valorise le développement des jeunes femmes en Afrique et souhaite utiliser iMed Tech pour créer des opportunités pour les femmes. Elle et son équipe financent une organisation en Afrique du Sud, dont l’objectif principal est le développement des STIM et de l’entrepreneuriat, en particulier pour aider les jeunes filles à poursuivre une carrière dans ces domaines.

Omoju Miller

Omoju Miller est experte en apprentissage automatique et en intelligence informatique.  Elle est actuellement la conseillère technique du CEO de GitHub, célèbre service web d’hébergement et de gestion de développement de logiciels. Au sein de Github, souligne l’entreprise, plus de 56 millions de développeurs façonnent ensemble l’avenir des logiciels. Avant d’occuper son actuel poste, Omoju Miller était  ingénieure principale en apprentissage automatique chez Github. A ce poste, elle a travaillé sur la création de moteurs de recommandation ciblant l’engagement des développeurs dans des projets open source.

Omoju Miller est détentrice d’un doctorat en informatique de l’université de Berkley et d’un Master en en systèmes intelligents de l’université de Memphis.

Dans le cadre de sa thèse de doctorat, elle a développé HipHopathy, un module d’apprentissage en science des données et traitement du langage naturel utilisant des paroles de rap. Elle voulait donner une pertinence culturelle à l’initiation à l’informatique pour les jeunes apprenants et leur montrer comment la science des données et la programmation pourraient être utilisées pour explorer le contenu riche de cette forme artistique. Le module a été inclus dans le cadre du MOOC on edX, The Beauty and Joy of Computing, lancé en 2015 avec plus de 20 000 apprenants. Dans sa thèse, elle a étudié l’impact de ce module d’apprentissage sur la rétention ou le désintérêt des étudiants, affectant particulièrement les étudiants historiquement sous-représentés. Son travail a de profondes implications pour la conception de cours inclusifs de science computationnelle, un champ de recherche des neurosciences qui s’applique à découvrir les principes computationnels des fonctions cérébrales et de l’activité neuronale, c’est-à-dire des algorithmes génériques qui permettent de comprendre l’implémentation dans notre système nerveux central de nos fonctions cognitives.

Par ailleurs, pendant qu’elle effectuait son doctorat, Omoju Miller a travaillé chez Google, en codirigeant le programme  des formations en informatique à but non lucratif et a contribué au lancement de plusieurs initiatives. Ainsi, Omoju Miller a notamment été conseillère stratégique Launchpad qui crée les principaux programmes d’accélération des startups au monde visant à apporter le meilleur de Google, de son personnel, de ses technologies et de son réseau pour aider à créer les meilleurs produits au monde. L’accélérateur mondial vise à aider les entreprises à atteindre leur plein potentiel. Le studio d’IA vise à développer l’expertise de l’application du Machine Learning et de l’IA de ces startups. Les accélérateurs régionaux visent à aider les startups du monde entier à valider leurs produits. Chez Google, Omoju Miller a également contribué au lancement de Made With Code, un programme conçu pour accroître la participation des filles dans le domaine de l’informatique. Elle était également membre d’une équipe qui a remporté un hackathon de la Maison Blanche sur les données et l’éducation, « l’Education Datapalooza », et a, par la suite, été conseillère bénévole auprès des boursiers présidentiels en innovation de la Maison Blanche, lors de l’administration Obama. Omoju Miller a également été membre du réseau d’experts du Forum économique mondial en IA et robotique.

Georgina Wilson, Ghana

Georgina WIlson est actuellement responsable des opérations aériennes pour Fly Zipline Ghana, où elle est chargée de superviser tout le travail d’ingénierie des drones. Zipline exploite le seul système de livraison par drone au monde à l’échelle nationale pour envoyer des médicaments essentiels et vitaux, tels que du sang et des vaccins, à ceux qui en ont besoin, peu importe où ils vivent. Le travail de Georgina Wilson consiste notamment à construire, appliquer et assurer la conformité aux normes mondiales pour les opérations aériennes dans 7 centres de distribution de Zipline au Ghana, au Rwanda et aux États-Unis ; mettre en place d’un nouveau centre de distribution; construire les systèmes de nidification pertinents à partir de zéro (système de lancement de drone, système de récupération de drone, système d’alimentation, système de réseau, système de protection contre la foudre et système de charge) et préparer ces centres pour les opérations commerciales ; s’assurer que la qualité des normes, des processus et de la documentation est maintenue en menant des consultations et des audits internes sur la qualité dans les centres de distribution : contribuer à élaborer des programmes et faciliter la formation de nouveaux gestionnaires pour les opérations aériennes dans les centres de distribution.

Georgina Wilson a commencé sa carrière en tant qu’ingénieure de projets pour la construction, l’installation et la distribution d’énergie pour les systèmes photovoltaïques autonomes dans les zones rurales au Ghana.

Elle est titulaire d’une Licence en génie électrique et électronique de l’université de l’énergie et des ressources naturelles.

Jade Abbott, Afrique du Sud

Jade Abbott est ingénieure principale en apprentissage automatique (Machine Learning) chez Retro Rabbit, une des entreprises leaders en Afrique dans le développement de logiciel, l’expérience utilisateur et le design thinking. Elle conçoit et déploie des systèmes d’apprentissage en profondeur (Deep Learning) pour effectuer une variété de tâches de NLP (Natural language processing ou traitement automatique des langues)  pour les systèmes de la vie réelle.

Jade Abbott est titulaire d’un Master en informatique de l’université de Pretoria. En 2019, Avec Laura Martinus, elle a cofondé, « Masakhane », une organisation dont la mission est de renforcer et de stimuler la recherche en NLP dans les langues africaines, pour les Africains, par les Africains. Bien que 2000 des langues du monde soient africaines, explique l’organisation, les langues africaines sont à peine représentées dans la technologie. Le passé tragique du colonialisme, fait-on savoir, a été dévastateur pour les langues africaines en termes de soutien, de préservation et d’intégration. « Cela a abouti à un espace technologique qui ne comprend pas nos noms, nos cultures, nos lieux, notre histoire », explique-t-on.

Masakhane se traduit en gros par «Nous construisons ensemble» en isiZulu. L’objectif, explique l’organisation, est que les Africains façonnent et s’approprient ces progrès technologiques en faveur de la dignité humaine, du bien-être et de l’équité, grâce à la construction communautaire inclusive, à la recherche participative ouverte et à la multidisciplinarité.

Adaora Udoji, Nigeria/USA/Irlande

Adaora Udoji est spécialiste en technologies émergentes telles que la réalité virtuelle, la réalité augmentée et l’intelligence artificielle. Actuellement, elle est directrice de l’innovation d’entreprise au RLab de New York, le premier hub, financé par la ville de New-York, axé sur les technologies émergentes et les technologies associées : gestes, voix, réseaux de neurones, etc. Elle est également professeur auxiliaire à la l’université polytechnique de New-York et au programme de télécommunications interactives de la Tisch School of the Arts, l’une des quinze écoles de l’université de New York.

Auparavant, elle a dirigé une start-up de technologie des médias, News Deeply, et a travaillé dans le capital-risque. Également ancienne journaliste, Adaora Udoji a notamment couvert la guerre en Irak, l’ouragan Katrina et l’élection du président Barack Obama pour ABC News et CNN. Pour ces reportages, elle a remporté de nombreux prix, dont la reconnaissance de la National Academy of Television Arts, and Sciences et le Alfred I. duPont – Columbia University Award pour ses reportages sur la guerre en Afghanistan et l’ouragan Katrina respectivement.

Adaora Udoji est membre du conseil d’administration de NEW Inc du New Museum. Elle conseille SXSW Pitch, l’association VRAR, le Conseil mondial de l’innovation du musée Guggenheim et des mentors pour le projet Op’Ed. En 2019, elle a été nommée jurée pour le Tribeca Film Festival Storyscapes (concours de contes immersifs). En outre, Adaora Udoji a produit un certain nombre de courts métrages et de documentaires, notamment: «Girl Talk» et «Yemi’s Wedding». Auparavant, elle était entrepreneure en résidence chez WeWork Labs.

Adaora Udoji a vécu sur quatre continents : Afrique, Europe, Asie centrale et Amérique du Nord.

Nenne Adaora Nwodo, Nigeria

Nenne Adaora Nwodo « Adora », est une ingénieure en logiciel basée à Lagos, au Nigeria. Elle travaille actuellement chez Microsoft, où elle développe des services cloud et des expériences de grande valeur liées à l’intelligence artificielle et à la réalité mixte.

En 2018, elle a créé un blog appelé AdoraHack, où elle publie des articles sur le génie logiciel, la productivité et le développement Nwodo de carrière. En juin 2019, elle a créé une chaîne YouTube pour AdoraHack, où elle publie du contenu technologique qui pourrait être utile aux développeurs de logiciels.

Dineo Lioma, Afrique du Sud

La jeune entrepreneure sud-africaine est la fondatrice de trois entreprises dans le secteur de la santé, notamment de l’entreprise « Deep Medical Therapeutics », qu’elle a fondée en partenariat avec IBM. Deep Medical Therapeutics  élabore des solutions d’intelligence artificielle pour aider les médecins à formuler des recommandations thérapeutiques plus précises dans des environnements aux ressources limitées. Deep Medical Therapeutics utilise l’IA pour prendre des décisions sur la manière de traiter des maladies pharmaco-résistantes telles que la tuberculose, en fonction du profil génétique du patient. L’entreprise utilise les données sur la tuberculose associées à l’intelligence artificielle sans extraire d’informations sur la mutation de la tuberculose, et sur la manière de fournir rapidement le traitement le plus approprié. Deep Medical Therapeutics  veut ainsi mettre en place un système qui détecte la souche tuberculeuse chez un patient et les médicaments les mieux adaptés au système corporel de ce patient.

Dineo Lioma est détentrice d’un Master en ingénierie des matériaux de l’université de Witwatersrand et d’un Master en micro et nanotechnologie, obtenu avec distinction, à l’université de Cambridge.

Sela Kasepa, Zambie

La jeune zambienne, diplômée en 2020 de l’université d’Harvard en informatique, est spécialisée en  développement de logiciels, à l’analyse de données et à la robotique. Elle a débuté comme ingénieure logicielle chez Microsoft en 2020.

Sela Kasepa est la fondatrice de « Zambia Robotics » qu’elle a fondée en 2017, alors qu’elle était encore en première année d’université. Elle a ainsi  permis à un groupe d’étudiants zambiens de participer à leur premier concours international de Robotique aux USA, avec l’aide de la Harvard School of Engineering and Applied Sciences (SEAS). L’équipe s’était classée 32e sur 163 pays. Sela Kasepa a aussi travaillé avec l’Institut zambien pour le développement durable afin de vulgariser et d’approfondir la recherche en robotique ainsi que pour former la prochaine équipe des équipes qui devaient participer aux différents concours internationaux de robotique.

En 2018, Sela Kasepa a reçu le prix « Queen’s Young Leaders » de la reine d’Angleterre, pour son travail visant à analyser  comment la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) peuvent aider à résoudre certains des défis auxquels sont confrontées les communautés de Zambie.

Rachel Sibande, Malawi

Rachel Sibande est directrice de programme, Data for Development à la Digital Impact Alliance, une unité au sein de la Fondation des Nations Unies. Elle dirige le Big Data pour les modèles de développement dans les pays d’Afrique, aidant les gouvernements à tirer parti de la puissance du Big Data pour la prise de décision. Elle a géré des projets au Malawi, en Zambie, en République démocratique du Congo, en Tanzanie, au Mozambique, au Zimbabwe, en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, au Kenya et en Afrique du Sud.

Rachel Sibande a également dirigé le développement de modèles de risque et d’épidémiologie pour lutter contre le COVID-19. Ces modèles intègrent des mesures de mobilité générées à partir de données d’opérateur de réseau mobile et de données géospatiales. Les modèles aideraient les gouvernements à comprendre où anticiper les zones de foyer du COVID19, les ruptures de stock et la charge des établissements de santé . Ces modèles Big Data ont été développés pour le Malawi et 14 autres pays d’Afrique de l’Ouest, dans le cadre du bloc régional de l’Organisation ouest-africaine de la santé. Rachel est également responsable de l’intégration des données géospatiales, des données des opérateurs de réseau mobile et des données de vaccination pour améliorer les résultats de la vaccination en Tanzanie. Le travail de Rachel Sibande, explique-t-on, franchit une nouvelle étape dans les domaines du Big Data et de l’IA, car il cherche à intégrer des données de santé numériques traditionnelles et des ensembles de données non traditionnels tels que les données des opérateurs de réseau mobile, en grande partie pour aider à comprendre les modèles de mobilité des personnes et leur impact sur la santé.

Rachel Sibande a fondé le premier pôle technologique du Malawi, mHub, une entreprise qui développe des solutions technologiques dans des secteurs tels que la santé, la gouvernance, la surveillance des élections et les droits de l’homme dans plus de six pays. mHub soutient et encadre également de jeunes passionnés de technologie dotés de compétences techniques et entrepreneuriales.

Rachel Sibande est détentrice d’un doctorat en informatique de l’université de Rhodes en Afrique du Sud, d’un Master en théorie de l’information, codage et cryptographie avec distinction de l’université Mzuzu, au Malawi et d’une Licence en informatique de l’université du Malawi.

Elle a figuré parmi les jeunes entrepreneurs les plus prometteurs de Forbes en 2016 et New Wealth Creator en 2019. Elle est également une ancienne membre de l’Initiative des jeunes leaders africains du Département d’État américain.

Chinwe Ekenna, Nigeria/USA

Le Dr Chinwe Ekenna est professeur assistant au département d’informatique de l’université d’Etat de New-York à Albany. Elle est aussi la directrice du laboratoire de robotique, d’algorithme et de systèmes informatiques (RACS). Titulaire d’un doctorat de la Texas A&M University, ses recherches portent sur l’apprentissage automatique, la robotique et la biologie computationnelle.

Chinwe Ekenna est également conseillère pédagogique pour la section étudiante d’université d’Etat de New-York àAlbany, au sein de l’Association for Computing Machinery-Women (ACM-W). Elle participe à des activités publiques qui encouragent les jeunes femmes dans les STEM. Parmi ces activités figure l’atelier « Meet the Women in Robotics » (WiRW) à la conférence 2019 sur la robotique: science et systèmes (R: SS), qui s’est déroulée le 23 juin 2019. Dr Chinwe Ekenna y a pris la parole en compagnie de chercheurs de l’Académie de l’US Air Force. L’atelier a été conçu pour accroître la visibilité des femmes en robotique et renforcer la communauté des femmes dans la robotique, en rassemblant des femmes de diverses disciplines et sous-domaines de la robotique, en offrant des opportunités de réseautage et en connectant des jeunes femmes chercheuses en robotique à des mentors seniors dans le domaine. L’atelier a été financé par la National Science Foundation.

Sara Menker, Ethiopie

Sara Menker est la fondatrice de Gro Intelligence, une entreprise technologique qui fournit des données sur le secteur alimentaire du monde entier. Le logiciel de pointe de Gro Intelligence collecte automatiquement les données environnementales, climatiques, d’approvisionnement, de demande, de prix, de commerce et autres à partir d’un large éventail de sources. Le logiciel les restructure et les normalise pour en maximiser la clarté et la valeur pour les utilisateurs.

Gro Intelligence fournit des informations telles que le coût des exportations d’avocat du Mexique ainsi que des grains de café et utilise l’intelligence artificielle pour faire des prévisions sur les tendances des prix des denrées alimentaires. Les données sont combinées avec des images satellite et créent plus de 1 000 modèles par jour.

Sara Menker utilise également Gro Intelligence pour enquêter sur l’impact des catastrophes naturelles, y compris les sécheresses, et sur l’approvisionnement alimentaire. Les rapports informent les entreprises sur quoi et où vendre des produits, ainsi que pour aider les décideurs et les compagnies d’assurance.

Avant de fonder Gro Intelligence, Sara Menker était vice-présidente chez Morgan Stanley, en charge de produits de base . Elle a commencé sa carrière dans la gestion des risques liés aux matières premières, où elle a couvert tous les marchés de matières premières, puis s’est tournée vers le trading, où elle gérait un portefeuille de négociation d’options.

Sara Menker est membre du Conseil d’administration de l’Institut Mandela pour les études sur le développement (MINDS) et du Centre international d’agriculture tropicale (CIAT). Elle a été nommée Global Young Leader par le Forum économique mondial et est membre de l’African Leadership Initiative de l’Aspen Institute.

Sara Menker est détentrice d’un M.B.A. de l’université de Columbia, aux USA ainsi que d’une Licence en économie et études africaines du Mount Holyoke College et à la London School of Economics.

Dr Chika Yinka-Banjo, Nigeria

Le Dr Chika Yinka-Banjo est titulaire d’un doctorat en informatique de l’université du Cap, en Afrique du Sud, d’un diplôme d’études supérieures en sciences mathématiques de l’université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, ainsi que d’un Master et d’une licence en informatique, respectivement de l’université de Port Harcourt et de l’université fédérale de technologie d’Owerri, au Nigeria. Elle a également obtenu un diplôme de l’institut africain des sciences mathématiques (AIMS), en 2010.

Le Dr Chika Yinka-Banjo est actuellement professeure à l’université de Lagos et chercheuse au Massachussetts Institute of Technology (MIT). Pendant ses recherches à l’AIMS, elle a développé un modèle qui garantit que les robots autonomes sont capables de détecter et d’éviter les obstacles lorsqu’ils effectuent diverses tâches qui leur sont assignées. Durant ses recherches à l’université de Cape Town, elle a développé un modèle qui peut guider des multirobots pour effectuer une inspection de sécurité avant l’entrée des mineurs dans les tunnels souterrains des mines. Ce modèle, applicable dans l’industrie minière, propose des stratégies qui réduisent l’exposition des mineurs aux accidents et aux catastrophes des mines souterraines telles que l’inhalation de gaz dangereux et les écroulements. Les avantages de ces modèles sont abondants et les résultats, une fois mis en œuvre, explique-t-on, catalyseraient le secteur minier vers une croissance durable, réduiraient la perte de capital humain résultant d’accidents de mines souterraines et jetteraient les bases de la construction de robots capables d’exécuter des tâches conventionnelles et non conventionnelles trop dangereuses pour l’homme. Objectif : sauver la vie des mineurs des catastrophes minières, en laissant le robot effectuer une inspection de sécurité avant l’entrée des mineurs dans la mine.

Les recherches du Dr Chika Yinka-Banjo liées à l’intelligence artificielle, à l’apprentissage automatique, à l’intelligence distribuée, à la robotique, à la modélisation mathématique et à leurs applications associées, indique l’AIMS, ont le potentiel de faire progresser les connaissances et d’informer les pratiques et les politiques dans le secteur minier au Nigeria en particulier, et dans d’autres pays en  général. .

Anne Nderitu, Kenya

Anne Nderitu est ingénieure aéronautique. Elle est actuellement directrice des opérations, pilote de drone ainsi que responsable de la réparation et de la maintenance de drones chez Kenya Flying Labs, un centre de connaissances en robotique qui a pour objectif de résoudre  les défis et les besoins locaux grâce à l’utilisation de technologies liées à la robotique et à l’IA. Kenya Flying Labs fait partie du réseau mondial Flying Labs, présent dans plusieurs pays.

Anne Nderitu dirige des projets liés aux drones à des fins humanitaires et forme des jeunes enfants à la robotique pour susciter leur intérêt pour les STEM.

Anne Nderitu est détentrice d’un diplôme d’ingénieur aéronautique de l’université technique du Kenya, une université publique du pays. Elle est très expérimentée dans la conception technique et a travaillé comme ingénieure principale de conception pour des  sociétés d’ingénierie au Kenya.  nAnne Nderitu est également experte en analyse de données, où elle tire des informations significatives.

Belona Sonna, Cameroun

Belona Sonna est détentrice d’un Master en Machine Intelligence, Machine Learning, Deep Learning et Intelligence Artificielle, obtenu en 2019 à l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS). Elle est aussi titulaire d’un diplôme du 1er cycle universitaire en informatique et d’un Master recherche en informatique, électronique et automatique de l’université de Ngaoundéré.

Depuis septembre 2020, elle est formatrice en intelligence artificielle à VEC Academy à Yaoundé au Cameroun. Ce cours permet aux étudiants d’avoir les compétences nécessaires pour gérer un centre de données moderne et hautement efficace, la gestion des identités, la gestion des systèmes, la virtualisation, le stockage et la mise en réseau. Belona Sonna est aussi actuellement ingénieure des données à Altreze, à Marrakech, au Maroc.

 

 

 

 

 

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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