Journée de la femme digitale: 8 innovatrices Africaines en finale du Prix « Les Margaret »

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Lancé en 2013 par la JFD (Journée de la femme digitale), le Prix « Les Margaret », explique-t-on, récompense chaque année des femmes entrepreneurs et intrapreneurs en Europe et en Afrique, dont les projets et innovations répondent aux grands enjeux de notre société. Le prix tire son nom de Margaret Hamilton, directrice de la division software engineering qui a développé les logiciels embarqués du programme spatial Apollo de la NASA.

Pour la première fois, le public peut voter pour sa finaliste favorite du 1er au 8 février sur joinjfd.com. La voix du public, expliquent les organisateurs, comptera pour une à la délibération du jury qui se tiendra le 10 février en huit clos en Sorbonne à Paris. Les Margaret seront révélées le 8 mars, à l’occasion des 10 ans de la JFD, au Pullman Paris Montparnasse. Christel Bories, Présidente Directrice Générale d’Eramet (multinationale minière et métallurgique française) est la marraine de cette 10ème édition. Le prix les Margaret de la JFD, indique-t-on, se tient sous le haut patronage du Président de la République Française.

Les lauréates, fait-on savoir, remporteront le programme d’accélérateur de croissance de la JFD incluant une exposition médiatique d’une valeur d’un million d’euros, du mentoring et coaching en collaboration avec les partenaires de la JFD, mais aussi des équipements digitaux, des opportunités de prises de parole en Europe et en Afrique, une adhésion au réseau de la JFD, des bourses d’étude pour les Margaret Juniors, etc.

Delphine REMY-BOUTANG, CEO THE BUREAU – JFD a déclaré:Pour cette 10ème édition du prix les Margaret de la JFD, nous avons reçu plus de 300 candidatures. C’est une opportunité unique pour faire émerger nos futurs championnEs européennes et africaines de la tech. Leurs projets répondent tous à de grands enjeux de société. Nous devons orienter plus d’investissements vers l’entrepreneuriat féminin qui porte, lui aussi, des solutions à la transformation digitale en la mettant au service de nos sociétés et de l’environnement.” 

Ci-dessous, les finalistes originaires de l’Afrique (Biographies fournies par JDF)

Finalistes Afrique dans la catégorie « Entrepreneure»

Farah Emara, Co-fondatrice & Directrice FreshSource, première plateforme agricole interentreprises d’Égypte, qui rationalise la chaîne de valeur des produits frais et renforce l’autonomie des agriculteurs. (Egypte)

Passionnée par l’industrie agricole, Farah y a baigné depuis sa tendre enfance.

Titulaire d’une licence en commerce, développement économique et politique publique à l’université de Durham et d’un master en gestion à la London School of Economics, Farah a occupé plusieurs postes de responsable dans de grandes multinationales telles que Procter & Gamble ou Endeavor. C’est cette expérience des Produits de Grande Consommation couplée à sa connaissance des start-ups et PME qui l’ont conduite à lancer FreshSource pour contribuer au développement de son pays. FreshSource tire parti de la technologie pour devenir le premier distributeur de produits frais dans la région MENA, en agissant sur les processus d’achats, de vente et de transports des produits frais, de manière à impacter sur cette industrie et sur les millions de personnes qui y sont liées.

Shamim Nabuuma Kaliisa, Fondatrice & Directrice Executive Chil AI Lab, qui propose une technologie d’intelligence artificielle pour améliorer l’accès au diagnostic du cancer dans le domaine de la santé reproductive. (Ouganda)

Shamim est une survivante du cancer du sein âgée de 26 ans, une entrepreneuse sociale, une conférencière motivée et une défenseuse de l’entrepreneuriat féminin. Elle est la fondatrice de Chil AI Lab, un groupe qui utilise l’intelligence artificielle pour fournir aux femmes de 10 pays d’Afrique des services de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. Son amour pour la technologie et l’innovation lui ont valu la reconnaissance d’acteurs nationaux et internationaux à travers l’attribution de nombreuses récompenses à l’instar du High Commendation recognition du Fi Europe Innovation awards en 2019 ou encore sa nomination parmi les CEO dirigeant d’entreprise formatrice du programme Google for start-up.

Ariane Ngouessono Soufiano, Co-fondatrice & CEO CA Pay, solution de paiement de masse des salaires, pensions, bourses, primes, frais de mission, via mobile money. (Gabon)

Diplômée d’un master en droit, c’est forte du constat de la non bancarisation de 80% de la population et 81% des villes de son pays qu’Ariane crée CA Pay, une plateforme fintech de paiement de salaire en masse via mobile money pour les entreprises ayant des salariés non bancarisés. Son ambition est d’aider les entreprises et la population d’une part, mais aussi de participer à l’accroissement de l’inclusion financière grâce à CA Pay qui consiste à développer une solution numérique de paiement groupé des salaires via mobile money.

 

Finalistes Afrique dans la catégorie « Intrapreneure »

Adjaratou Wakha Aidara, Directrice Executive Partner West Africa, a développé un projet de mobilité propre, sûre, durable et connectée avec des moto-taxis. (Sénégal)

Adjaratou Wakha est double Docteur de l’Université Cheikh Anta Diop (Dakar-Sénégal) et titulaire d’un Master en Développement -Spécialité santé internationale de l’Université Senghor, et de l’Université Claude Bernard Lyon 1 (Lyon-France) et d’un PhD de l’Université Senghor (Alexandrie-Egypte).

Elle est également détentrice de nombreux certificats d’établissements et d’institutions reconnus tels que HEC Paris, le Peace Operations training institute (POTI) ou l’Africa Center for Strategic Studies (ACSS).

Forte de son parcours riche et atypique, Professeur Adjaratou Wakha AIDARA NDIAYE met son expertise au service de l’équipe Partner West Africa Sénégal qu’elle dirige depuis 2015 avec des initiatives actives dans la région francophone d’Afrique de l’Ouest ainsi que des réseaux couvrant toute la sous-région.

Patricia Ndikumana, Directrice des partenariats Sokowatch, une plateforme qui vise à faciliter aux détaillants informels, l’accès aux biens de première nécessité. (Kenya)

Patricia Ndikumana une professionnelle chevronnée et multilingue, avec plus de 8 ans d’expérience en gestion de comptes stratégiques et en expansion de marché. Forte de ses expériences dans la vente, l’expansion de marché et la gestion de comptes stratégiques, Elle est actuellement responsable des partenariats mondiaux chez Sokowatch, où elle gère une équipe répartie dans 6 pays et dans 3 langues différentes, ayant pour principal mission de créer des relations stratégiques avec les partenaires (internes et externes, locaux, régionaux et multinationaux) pour assurer la mise en place de processus efficients et inclusifs.

Cléo Ngokoudi, Directrice Finance Anka, une plateforme qui met à disposition des commerçants locaux des solutions numériques de gestion intégrées. (Côte d’Ivoire)

Titulaire d’un double Master en finance obtenu au Brésil, Cléo Ngokoudi cumule 8 années d’expérience au sein de grands groupes de référence tels que Véolia ou Total Energies avant de rejoindre Anka en qualité de Directrice Finance. Après avoir développé les volets finance et logistique de la plateforme, elle met le cap sur le volet fintech avec l’ambition de créer des technologies novatrices pour les clients.

 

Finalistes Afrique dans la catégorie « Junior »

Maylis Kouakoua ,13 ans, développe un jeu intelligent afin de sensibiliser les jeunes adolescents aux dangers d’internet. (Gabon)

Actuellement élève au Lycée Français Michel Montaigne en classe de 3ème, Maylis nourrit l’ambition de devenir avocate numérique. Très sensible aux problématiques rencontrées par les jeunes de son âge, elle se donne pour mission de les outiller pour faire face aux potentiels dangers liés à l’utilisation d’internet et autres domaines l’hygiène, l’éducation, l’environnement, la santé et la société en général. Son projet porte sur un jeu intelligent qui se présente sous forme de quizz et qui a pour but d’initier ces adolescents aux bons réflexes en se servant de mises en situation et un système de récompense. Le jeu a vocation à devenir une application accessible à tous.

Malebina Tsotsotso, 15 ans, a créé MTutor une plateforme d’e-learning conçue pour fournir un outil d’apprentissage adaptable, évolutif, sûr et sécurisé. (Afrique du Sud)

Lycéenne, Malebina Tsotsotso souhaite poursuivre des études en architecture informatique. Elle est convaincue que l’avenir du monde devra compter sur l’Internet des Objets (IoT) pour faire face aux défis futurs. Passionnée des nouvelles technologies, elle a construit son projet d’études autour de l’acquisition de compétences pointues en architecture de système informatique dans le but de compter parmi ces acteurs qui feront l’avenir. Parallèlement, elle poursuit son projet MTutor visant à garantir un accès à l’éducation pour tous sans distinction de classe sociale.

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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