Originaire du Nigeria, elle a été nommée, le 18 février, nouvelle « Provost » et vice-présidente des affaires académiques à l’université de San Francisco. Spécialisée dans le leadership administratif ainsi que dans la promotion de l’égalité et de la justice sociale, elle entrera en fonction le 12 juillet 2021.
L’université de San Francisco est une université catholique jésuite privée qui propose plus de 230 programmes de premier cycle, de deuxième cycle, professionnels et certificats dans les domaines des arts et des sciences, des affaires, du droit, de l’éducation, des soins infirmiers et de la santé.
Le Provost et vice-président des affaires académiques est responsable des cinq écoles de l’université, des bibliothèques, des affaires académiques, de la gestion des inscriptions, des programmes en ligne, des relations internationales, de la diversité et de la sensibilisation communautaire pour les 11 000 étudiants, 1 000 professeurs et 1 000 membres du personnel de l’université.
Choisie après une recherche nationale, explique l’université de San Francisco, Julia Chinyere Oparah travaillait au Mills College, une université privée américaine d’arts libéraux, située dans la ville d’Oakland, en Californie et spécialisée l’enseignement des arts. Elle était doyenne de la faculté depuis 2017 et professeur d’études ethniques depuis 1997.
Née à Édimbourg, en Écosse, élevée dans le sud de l’Angleterre et avec des racines dans le sud-est du Nigeria, Julia Chinyere Oparah est détentrice d’un doctorat en sociologie, avec une spécialisation sur l’engagement civique des femmes noires, obtenu à l’université de Warwick, en Angleterre. Elle est également titulaire d’un Master en études raciales et ethniques, obtenu également à l’université de Warwick. Elle détient aussi des diplômes de Master et de Licence en langues et littérature modernes et médiévales de l’université de Cambridge ainsi qu’un diplôme de troisième cycle en pratique communautaire de l’université de Luton, en Angleterre.
Des programmes innovants
Pendant son mandat au Mills College, explique-t-on, Julia Chinyere Oparah a présidé le département des études ethniques pendant plus d’une décennie et a co-créé le programme de santé publique et d’équité en santé à Mills. Elle a également élargi les opportunités pour les étudiants. Parmi ses réalisations on cite le développement du programme Mills Promise, qui soutient la transition des étudiants vers l’université ; l’établissement d’un parcours garanti pour les étudiants transférés ; la création du premier master entièrement en ligne, en leadership pédagogique et la mise en œuvre du programme d’ingénierie conjoint UC Berkeley-Mills. Elle a également travaillé avec les doyens et les chefs de département pour atteindre des groupes d’étudiants marginalisés, grâce à des programmes en ligne.
En outre, à Mills, Julia Chinyere Oparah a contribué à la création d’un programme d’études queer et a codirigé l’initiative transgenre du Mills Collège, qui a conduit Mills à devenir le premier collège des femmes à adopter une politique d’admission trans-inclusive. En outre, elle a augmenté la proportion d’étudiants noirs et latino-américains en introduisant de nouveaux programmes dans les domaines de l’équité en santé, de l’administration des affaires socialement responsable, de la communication et des études sur l’éducation critique. Elle a également travaillé pour soutenir la communauté autochtone en créant l’American Indian Initiative pour soutenir les efforts de recrutement et en présentant le premier aîné amérindien en résidence à la faculté.
Leadership académique et social
Avant de rejoindre le Mills College, Julia Chinyere Oparah a travaillé dans l’administration à but non lucratif et a dirigé une agence nationale de développement à but non lucratif pour des organisations noires, basée à Londres, en Angleterre. Elle a également enseigné au sein du système de l’université de Californie et a été titulaire de la chaire de recherche du Canada en justice sociale à l’université de Toronto.
Julia Chinyere Oparah a reçu des prix d’excellence en enseignement, en conseil aux organisations étudiantes et en recherche. Elle a écrit et publié de nombreux livres, chapitres de livres et articles de revues. Elle est l’auteure de « Other Kinds of Dreams: Black Women’s Organizations and the Politics of Organization », la seule histoire complète du mouvement des femmes noires en Grande-Bretagne. Elle a également rédigé « Global Lockdown: Race, Gender and the Prison-Industrial Complex », un ouvrage fondateur qui a cartographié les liens entre la mondialisation, le genre et l’incarcération de masse. Elle est également co-auteure de « Activist Scholarship: Antiracism, Feminism and Social Change, Color of Violence: the Incite! Anthology, and Outsiders Within: Writing on Transracial Adoption”.
Julia Chinyere Oparah a également co-écrit le livre « Birthing Justice: Black Women, Pregnancy and Childbirth », un texte fondateur pour les les classes de sages-femmes universitaires, de santé reproductive et d’études féminines. Plus récemment, elle a co-écrit « With Black Women Birthing Justice, Battling Over Birth: Black Women and the Crisis in Maternal Health Care », un rapport sur les droits de l’homme et une campagne sur les réseaux sociaux basée sur un projet de recherche-action participative de cinq ans sur les expériences des femmes noires en matière de grossesse et d’accouchement en Californie. Ce travail remet en question les paradigmes de recherche existants utilisés pour enquêter sur la santé périnatale des femmes noires, en utilisant un cadre de justice de recherche et a éclairé le travail politique national sur la santé maternelle des Noires.