Elle a été élevée au rang de chevalier de l’ordre national du mérite par le président mauritanien, Mohamed Cheikh Ould Ghazouani, sur recommandation du ministère mauritanien des affaires étrangères.
Aïssata Lam est membre du Conseil consultatif de l’égalité femmes-hommes du G7,nommée par Emmanuel Macron, dans le cadre de la présidence française du G7. Elle est membre de ce comité aux côtés de plusieurs personnalités comme l’actrice britannique Emma Watson et les co-prix Nobel de la Paix 2018 Denis Mukwege et Nadia Murad.
Ce conseil a pour mission de travailler à un agenda mondial autour de 3 priorités: l’émancipation économique des femmes africaines, la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, l’éducation des femmes et des filles et de proposer un arsenal législatif des lois les plus avancées dans ces thématiques, qui ont été présentés au sommet du G7 à Biarritz en août 2019.
Elle est actuellement Country Engagement Manager à l’African Risk Capacity (ARC), un organisme panafricain basé à Johannesburg et chargé de structurer la réponse africaine face aux catastrophes. Elle a rejoint ARC pour soutenir les efforts de la Division de l’engagement des pays pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Aïssata Lam est aussi co-fondatrice et présidente de la Jeune Chambre mauritanienne de Commerce (JCCM), une organisation créée en 2013, alors qu’elle avait 26 ans, et qui a pour objectif d’aider les jeunes professionnel.le.s et entrepreneur.e.s mauritanien.ne.s. La plateforme ; qui rassemble des jeune professionnels et entrepreneurs, organise des activités pour les stimuler et les aider à cheminer dans leurs carrières. En 2019, la JCCM a lancé, en partenariat avec la Banque Nationale de Mauritanie, le i-Lab, un laboratoire d’innovation et un fonds de capital-risque, afin de financer les startups et de renforcer l’écosystème pour les femmes entrepreneures ayant des difficultés à financer leurs entreprises.
Née en Mauritanie, Aïssata Lam a grandi en Côte d’Ivoire, où elle s’est installée avec sa famille avant d’aller passer le baccalauréat en France, et poursuivre ses études entre le Canada et les États-Unis. Elle est titulaire d’une Licence en administration des affaires en finance et en commerce international de HEC Montréal et d’un Master de la faculté des arts et des sciences de l’université d’Harvard, avec une spécialisation en finance rurale et microcrédit. Pendant ses études, elle participe aux compétitions inter-universitaires internationales, aux jeux du commerce et simulations dont elle termine finaliste. Ces multiples activités ainsi que son adhésion au sein de la jeune chambre de commerce de Montréal, lui donnent l’idée de créer une plate-forme similaire offrant les mêmes opportunités aux jeunes Mauritaniens.
Pendant ses études, elle a décroché un contrat de chargée de projet au siège de l’ONU à Montréal, en travaillant pour le bureau de l’Unicef à Montréal, et a continué à y travailler encore quelques temps après seses études. Par la suite, elle a travaillé comme « Underwriter » (analyste de risque) pour la branche « Risk management » de la compagnie d’assurance canadienne Liberty Mutual.
Elle a aussi travaillé pour l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur des projets de lutte contre la pauvreté, liés à l’agriculture et à l’alimentation. Elle s’y occupait de la thématique de l’Inclusion financière (Micro-finance et Protection Sociale) afin de créer des écosystèmes financiers pour rapprocher les communautés vulnérables, qui n’ont pas accès aux banques ou institutions financières formelles ;des exemples d’innovation dans ce secteur est le warrantage, un mécanisme pour pallier aux fluctuations du marché local en période de soudure, tenant en compte la volatilité du calendrier agricole et de la saison des pluie.
Aïssata Lam est aussi passionnée par les questions d’émancipation des jeunes et des femmes sur le continent. A cet effet, elle a participé à plusieurs groupes de travail sur la paix, la stabilité et l’émancipation des femmes dans la région du Sahel.