Néfertiti Tshibanda et Zahra Kamil Ali nommées représentantes de l’OIF à l’Union africaine et en Amérique du Nord

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Néfertiti Tshibanda, de la République Démocratique du Congo, est nommée représentante de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) auprès de l’Union africaine, à Addis-Abeba, tandis que Zahra Kamil Ali de Djibouti, précédemment représentante de l’OIF auprès de l’Union africaine, est nommée représentante de l’OIF pour l’Amérique du Nord (Québec).

La Secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, a procédé, le lundi 24 octobre, à la nomination de trois nouveaux représentants et représentantes de l’Organisation internationale de la Francophonie. Ces nouvelles nominations s’accompagnent également d’un transfert.

Ainsi, Néfertiti TSHIBANDA, de la République Démocratique du Congo, est nommée représentante de l’OIF auprès de l’Union africaine à Addis-Abeba ; l’Ambassadeur Edgar DOERIG, de la Suisse, est nommé représentant de l’OIF pour l’Asie Pacifique (Hanoi) ; Lévon AMIRJANYAN (Arménie) est nommé représentant de l’OIF pour le Moyen-Orient (Beyrouth) ; enfin,  Zahra KAMIL ALI (Djibouti), précédemment représentante de l’OIF auprès de l’Union africaine est nommée représentante de l’OIF pour l’Amérique du Nord (Québec).

Ces nominations de haut niveau, faites dans le respect de l’équilibre femme-homme et de la diversité géographique, explique l’OIF,  viennent renforcer encore davantage la stratégie visant à développer l’influence de l’OIF sur la scène internationale. « Elles s’inscrivent dans le cadre de la profonde transformation et modernisation engagée par la Secrétaire générale de la Francophonie depuis son arrivée à la tête de l’Organisation en 2019. Elles traduisent aussi l’importance qu’elle accorde à la qualité de la coopération avec les Etats et gouvernements membres et avec les organisations intergouvernementales partenaires, pour des résultats plus concrets sur le terrain au bénéfice des populations », indique l’organisation.

A ce jour, rappelle-t-on, le réseau extérieur de l’OIF compte 4 représentations auprès d’organisations internationales : Nations unies (New York et Genève), Union européenne (Bruxelles) et Union africaine (Addis Abeba) et 9 représentations auprès des grandes régions de l’espace francophone : Asie-Pacifique (Hanoi), Europe centrale et orientale (Bucarest), Océan indien (Antananarivo), Afrique centrale (Libreville), Afrique de l’Ouest (Lomé), Afrique du Nord (Tunis), Caraïbes – Amérique latine (Port-au-Prince), Moyen-Orient (Beyrouth) et Amérique du Nord (Québec).

L’OIF compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs.

Actuelle déléguée générale à la Francophonie en RDC

Néfertiti Tshibanda est actuellement déléguée générale à la Francophonie au sein du ministère de la coopération internationale, intégration régionale et de la Francophonie de la République démocratique du Congo. Elle est aussi la correspondante nationale de la RDC auprès de l’OIF.

Elle a passé près de 12 ans au sein du ministère des affaires étrangères, coopération internationale et francophonie comme chargée d’études, conseillère et ensuite comme coordonnatrice du bureau du ministre. Dans ces fonctions, elle a activement participé à la promotion des intérêts économiques du pays, au développement des relations de coopération bilatérale et multilatérale et aux négociations des accords de paix.

Proche collaboratrice des ministres qui se sont succédé, Néfertiti Tshibanda a participé à la relance des commissions mixtes entre la RDC et les différents gouvernements partenaires pour le renforcement de la coopération bilatérale favorisant la signature de plusieurs accords de coopération.  A ce titre, elle a fait partie de la délégation du gouvernement qui a pris part aux négociations en 2008 avec le mouvement rebelle CDNP qui ont conduit à la signature de l’accord de paix du 23 mars 2009 et aux négociations, en 2013, avec le mouvement rebelle, M23, qui a débouché sur l’accord cadre d’Addis-Abeba. En outre, elle a participé à l’organisation à Kinshasa des sommets de la SADC en 2009 ; de la CEEAC en 2010 ; de la Francophonie en 2012 et du COMESA en 2014.

Femme politique, militante des droits des femmes et mère de deux enfants, Néfertiti Tshibanda a, avant de rentrer en RDC, vécu en Europe et aux États-Unis, où elle a complété sa formation académique en sciences politiques et relations internationales.

Elle est vice-présidente du « Mouvement international des femmes dynamiques d’Afrique » et présidente de la « Fondation internationale de la femme africaine pour le développement ». Elle a lancé cette année le magazine féminin FAME.

Zahra KAMIL ALI, ancienne Représentante auprès de l’Union africaine

Pour sa part, Zahra KAMIL ALI, de nationalité djiboutienne, bénéficie d’une expérience reconnue dans les domaines de la paix et de la sécurité ainsi que de la gestion des processus électoraux ; expérience acquise au sein de différents postes occupés dans la fonction publique de la République de Djibouti et de l’Organisation internationale de la Francophonie.

De 1996 à 2003, à la Présidence de la République de Djibouti, Zahra KAMIL ALI a été cheffe du département juridique du secrétariat général du gouvernement et conseillère juridique du Président de la République, en cumulant, de 2001 à 2003, les fonctions de Commissaire du gouvernement auprès du Conseil du contentieux administratif.

En 2003, elle a rejoint la représentation permanente de l’OIF auprès de l’Union africaine à Addis Abeba comme Chargée de mission. En 2010, elle a été nommée spécialiste de programme auprès de la direction des affaires politiques et de la gouvernance démocratique, basée à Paris.

Ces différentes fonctions, explique-t-on, lui ont permis de développer une expertise en gestion des transitions politiques et en accompagnement des processus électoraux de sortie de crise, de parfaire sa connaissance des systèmes politiques et institutionnels de nombreux pays francophones, notamment africains, et de nouer des partenariats stratégiques avec diverses institutions et organisations nationales, internationales et de la société civile.

Zahra KAMIL ALI est détentrice d’une maîtrise en droit privé de la faculté de droit et de sciences politiques de l’université Robert Schuman – Strasbourg III, en France. Elle a renforcé son parcours académique en management public à l’École nationale d’administration publique (ENAP) à Québec, au Canada et en droit international public à l’académie de droit international de La Haye, aux Pays-Bas.

Zahra KAMIL ALI parle le français, l’anglais, l’arabe et le somali.

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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