Omobola Johnson, Gourou de la tech, nommée au Conseil d’administration de la World Wide Web Foundation

Portrait

Nommée le 1er septembre 2018, la nigériane entrera en fonction en novembre 2018. Elle a été la première personnalité au Nigeria à être ministre des technologies de la communication, fonction qu’elle a occupée de 2011 à 2015. Elle a plus de 30 ans d’expérience dans le secteur des TIC dans les secteurs privé et public.

Née, en 1963, omobola Johnson est détentrice d’un Doctorat en administration des affaires de l’université de Cranfield. Auparavant, elle a effectué ses études à l’école internationale d’Ibadan, avant d’intégrer l’université de Manchester, où elle est diplômée en génie électrique et électronique. Par la suite, elle a poursuivi des études au Kings College de Londres, où elle a décroché un Master en électronique numérique.

A la fin de ses études, elle a travaillé chez Accenture au Nigeria ( l’une des plus grandes entreprises internationales de conseil et de technologies) pendant 25 ans dont 5 comme Directrice générale.

Lors de son élection à la tête du pays, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan la recrute dans son administration comme ministre des technologies de la communication. La première personnalité à ce poste nouvellement créé.

Notables réalisations

A ce nouveau poste, Omobola Johnson a élaboré et mis en oeuvre l’ambitieux plan national 2013-2018 du haut débit du Nigeria et a œuvré plus largement pour réduire le coût de l’accès à Internet dans le pays. Durant son mandat de ministre, le pourcentage de personnes connectées au Nigeria a presque doublé, passant de 24% de la population en 2010 à 43% en 2014.

Parmi ses autres réalisations figurent notamment le lancement du satellite NigComSat-IR (satellite de communication nigérian) ; la fourniture à plus de 193 universités d’un accès à Internet dans le cadre du Programme d’accès aux établissements d’enseignement supérieur ainsi qu’à 146 communautés et à des centres de communication communautaires ; la facilitation du développement de l’ « e-gouvernement » avec l’hébergement de 86 000 adresses électroniques déployées par le gouvernement sous le nom de domaine .gov.ng et 250 sites hébergés sur la plateforme .gov.ng ; la signature d’un protocole d’accord avec Nokia pour créer un laboratoire local afin de soutenir l’industrie nationale des logiciels mobiles.

 Grâce à ces différentes fructueuse réalisations, Godluck Jonathan l’a nommée pour superviser les activités d’un autre ministère fédéral, celui des sciences et de la technologie.

Sous sa direction, le Nigeria est devenu le premier pays africain à adhérer à l’Alliance pour un accès abordable à Internet (A4AI), une coalition mondiale qu’elle a présidée et qui compte notamment comme membres Google, le réseau Omidyar, l’USAID, Facebook, Cisco, Intel, Microsoft et ONU Femmes.

L’Alliance s’efforce de rendre le haut débit abordable pour tous. Depuis 2015, elle est présidente honoraire de cette Alliance, où elle a fourni des orientations stratégiques et dirigé des efforts de plaidoyer de haut niveau pour réduire le coût de l’Internet.

Sociétés d’investissement

Par ailleurs, Omobola Johson siège également au conseil d’administration de plusieurs grandes sociétés nigérianes et des multinationales. Elle est actuellement senior partner chez TLcom Capital LLP, une société de capital-risque basée à Nairobi, à Lagos et à Londres, investissant depuis 1999 dans des sociétés de télécommunications, de médias et de technologies en Europe, en Israël et en Afrique subsaharienne.

Omobola Johnson est aussi, depuis 2015, présidente de Custodian and Allied Insurance Limited, l’une des principales sociétés d’investissement du Nigeria. Elle est aussi membre du Conseil d’administration de Guinness Nigeria PLC et  administratrice de l’Initiative sur l’avenir de l’Internet du Forum économique mondial.

En 2001, Omobola Johnson a co-fondé l’ONG, Women In management and business and public service (WIMBIZ).

The world wide web Foundation, où elle a été nommée membre du conseil d’administration, a été créée en 2009 par l’inventeur Sir Tim Berners-Lee pour faire progresser le web ouvert en tant que bien public et droit fondamental.

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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