Le 8 janvier dernier, elle a été nommée ministre des investissements, un ministère nouvellement créé pour accroître les investissements, renforcer la supervision et redynamiser le secteur. Les investissements étrangers directs ont diminué en Tanzanie de 14% entre 2016 et 2017, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
Avant sa nomination, elle était, depuis 2017, ministre des Mines, le secteur le plus prisé par les investisseurs étrangers en Tanzanie. Auparavant, elle était vice-ministre des Terres, du Logement et des Établissements humains, ainsi que des Affaires constitutionnelles et juridiques.
Née le 10 septembre 1976, Angellah Kairuki est titulaire d’un diplôme en droit de l’université de Hull en Angleterre en 2001 et d’un diplôme d’études supérieures en droit de l’université de Staffordshire en collaboration avec le Central Law Training en 2002.
Mariée et mère de trois enfants, avocate à la Haute-Cour de la Tanzanie et membre du Tanzania Institute of Arbitrators, Angellah Kairuki a travaillé dans le cabinet du procureur général en qualité de secrétaire juridique et d’avocate entre 2004 et 2008. Elle a aussi été procureur général au bureau du directeur des poursuites pénales. Par la suite, elle a rejoint le secteur privé en tant que chef du département Éthique, conformité et gouvernance du groupe Vodacom Pty.
Femme politique
C’est en 2007 qu’elle se lance en politique en devenant membre du conseil général de l’aile féminine du parti au pouvoir, Chama Cha Mapinduzi (CCM), dont elle est toujours membre.
Depuis 2010, elle est membre du conseil exécutif national du parti. En 2010, Angellah Kaikuri devient députée du CCM à la faveur d’une nomination à un siège spécial réservé aux femmes. Au parlement, elle a été est vice-présidente du comité parlementaire sur la Constitution, les affaires juridiques et la gouvernance entre 2010 et 2012.
C’est en 2012 qu’elle fait son entrée au gouvernement en devenant vice-ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles, poste qu’elle occupe jusqu’en 2015, année où elle est nommée vice-ministre du Développement des terres, du logement et des établissements humains. Après les élections de 2015, le nouveau président John Magufuli la nomme dans son Cabinet comme ministre d’État au Bureau de la gestion de la fonction publique et de la bonne gouvernance de la présidence.
En 2011, Angellah Kaikuri a été nommée par le président de l’assemblée nationale pour représenter la Tanzanie au sein de l’Union interparlementaire (UIP), où elle est élue par l’assemblée membre du Comité des droits de l’homme de l’UIP. Elle y a été Secrétaire générale du groupe parlementaire des femmes de Tanzanie. En 2013, elle a été citée parmi les «20 jeunes femmes africaines de pouvoir» par le magazine Forbes.
En 2015, elle signe une lettre ouverte lancée par la campagne ONE avec un certain nombre de femmes de premier plan. La lettre est adressée à la chancelière allemande, Angela Merkel, et à la présidente de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, pour les exhorter à se concentrer sur les femmes et à définir les priorités en matière de financement du développement avant le sommet de l’ONU de septembre 2015 qui devait fixer de nouveaux objectifs de développement pour la génération.
En 2014, elle a été Young Global Leader du Forum économique mondial.