8555 étudiants africains et membres du personnel ont bénéficié de bourses d’études pour l’Europe en 2019

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Ces bourses ont été octroyées dans le cadre d’Erasmus +, un programme de l’UE pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport pour la période 2014-2020. Erasmus + finance la coopération et les échanges d’étudiants, de personnel académique et de jeunes entre l’Europe et d’autres régions du monde, notamment en Afrique, où elle soutient des activités étroitement liées aux priorités de coopération politique de l’UE pour le continent.

Ce type de mobilité à court terme entre l’Afrique et l’Europe, indique-t-on, est destiné aux étudiants, aux chercheurs et au personnel. Il offre aux étudiants et aux chercheurs des bourses leur permettant d’étudier dans un établissement d’enseignement supérieur étranger pendant 3 à 12 mois et d’obtenir des crédits, qui sont ensuite reconnus par l’établissement d’origine dans le cadre de leur diplôme. Une subvention pour la mobilité du personnel est également possible de 5 à 60 jours. Depuis le début de cette action Erasmus + en 2015, les institutions européennes ont pu nouer des partenariats bilatéraux avec des universités de l’ensemble du continent africain. L’annonce du président Juncker a permis une plus grande mobilité, mais également de nouveaux partenariats entre universités d’Europe et d’Afrique, parfois pour la première fois.

En 2019, 8 555 étudiants et membres du personnel universitaire africains et 4 649 européens vont bénéficier de bourses d’études d’échanges dans 53 pays africains et les 34 pays européens participant au programme Erasmus +. Les étudiants pourront rester à l’étranger jusqu’à un an et les échanges de personnel durer jusqu’à deux mois. Cela porte le nombre de bouriers à 26 000 étudiants africains et membres du personnel ayant obtenu cette bourse depuis le début du programme. L’objectif étant d’atteindre 35 000 étudiants et membres du personnel africains d’ici à 2020.

Des fonds supplémentaires

L’UE a investi 17,6 millions d’euros supplémentaires pour permettre à plus de 8 500 étudiants et membres du personnel africains nouvellement sélectionnés de participer à Erasmus + en 2019, indique un communiqué de la Commission européenne, rendue publique le jeudi 12 septembre. Cette augmentation du financement Erasmus +, explique-t-on, constitue un pas de plus dans la voie de l’engagement annoncé par le futur ex président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans son discours de septembre 2018 pour soutenir 35 000 étudiants et chercheurs africains d’ici 2020.

Selon la Commission européenne, les fonds supplémentaires de 17,6 millions d’euros provenant des instruments financiers extérieurs de la Commission et du fonds fiduciaire de l’Union européenne pour l’Afrique ont permis d’accroître de 40% la participation des ressortissants africains. En outre, explique-t-on,pour les pays d’Afrique occidentale et de la Corne de l’Afrique, le nombre de bourses a plus que doublé grâce aux fonds supplémentaires. Il a également permis d’inclure davantage de pays dans le programme, tels que l’Érythrée, la Sierra Leone, le Liberia, le Congo et le Burundi, et d’augmenter le nombre d’échanges, en particulier pour le Bénin, le Cap-Vert, le Mali, le Niger, le Nigeria et la Somalie.

Le financement supplémentaire, indique-t-on, signifie que davantage de pays sont impliqués: le Tchad, la Mauritanie et le Liberia sont des exemples de pays qui reçoivent maintenant des bourses pour la première fois. Plus de 4 000 Européens – principalement du personnel universitaire – se rendront dans des universités africaines.

En outre, 313 jeunes étudiants de 33 pays africains ont reçu des bourses pour les programmes de master conjoints Erasmus Mundus. Ce nombre était de 239 bourses pour 27 pays africains dans la sélection de l’année dernière.

Selon la Commission européenne, les institutions africaines sont de plus en plus impliquées dans l’enseignement des programmes de master conjoints Erasmus Mundus, 46 institutions du continent collaborant à la gestion des 44 programmes sélectionnés cette année. Ces institutions vont des universités spécialisées aux instituts de recherche actifs dans des domaines tels que les maladies infectieuses, la biodiversité et les écosystèmes, ou exploitant le pouvoir du cloud au profit de l’environnement.

Des étudiants éthiopiens bénéficiaires de bourses Erasmus Mundus

Promotion et renforcement des capacités

Par ailleurs, 35 projets de promotion du renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur, conçus pour améliorer la qualité et l’innovation des programmes des universités africaines, ont été retenus pour bénéficier d’un soutien. « La sélection de cette année couvre un plus grand nombre de pays que jamais auparavant. Madagascar, les Comores, la Mauritanie et la Guinée y ont également participé, en plus des partenaires plus traditionnels, ce qui est un signe de la réussite d’Erasmus + auprès de nouvelles institutions du continent », indique le communiqué de presse.

Les 35 projets impliquant des institutions africaines sélectionnés en 2019, indique-t-on contribuent à: plusieurs objectifs : stimuler les apprentissages innovants et développer des méthodologies d’enseignement favorisant un plus grand entrepreneuriat dans l’alimentation et l’agroalimentaire dans six universités du Kenya, d’Ouganda et de Zambie, avec la Finlande et l’Italie ; développer des laboratoires d’innovation et d’entreprise pour les jeunes acteurs des startups dans 11 universités libyennes avec l’Italie, Malte et la Slovénie ; mettre en place des programmes d’enseignement sur l’utilisation de nouvelles sources d’énergie dans les universités de Maurice, de Madagascar et des Comores, qui travaillent aux côtés de la Belgique et des régions ultrapériphériques de France, d’Espagne et du Portugal ; Améliorer les perspectives des diplômés sud-africains dans le domaine des énergies renouvelables grâce à une collaboration plus étroite entre les universités et l’industrie avec l’Allemagne, la Hongrie, l’Autriche et Chypre ; élaborer de nouveaux programmes d’études sur la gestion des catastrophes induites par le changement climatique pour les universités du Mozambique, en collaboration avec la Suède, le Portugal et l’Italie.

Des projets à petite échelle

En outre, indique-t-on, 39 projets à petite échelle ont été sélectionnés pour un financement qui aide à renforcer les capacités du secteur de la jeunesse avec des partenaires africains. Ces projets, impliquant des organisations de jeunesse et le secteur à but non lucratif (ONG et entreprises sociales par exemple), encouragent l’apprentissage informel et aident les jeunes à créer leur propre entreprise et à jouer un rôle actif dans leurs communautés locales.

Les résultats de l’appel 2019 Erasmus + portent le nombre total d’échanges d’étudiants entre l’Afrique et l’Europe à 26 247 depuis le début du programme en 2014. Ce qui, selon la Commission européenne est bien parti pour atteindre l’objectif de 2020 visant à soutenir 35 000 personnes, annoncé dans l’Alliance Afrique-Europe pour le développement durable. Investissement et emplois.

Tibor Navracsics, membre de la Commission chargé de l’éducation, de la culture, de la jeunesse et des sports, a déclaré: « l’autonomisation des jeunes en Afrique est essentielle pour la construction d’un avenir meilleur. Il s’agit de promouvoir l’éducation. Cette année, nous nous sommes particulièrement attachés à renforcer la coopération avec les entreprises Les projets soutenant des méthodes d’apprentissage innovantes, l’esprit d’entreprise et la possibilité de trouver un emploi dans des domaines clés tels que l’alimentation, l’agroalimentaire et la transformation de l’énergie sont des éléments clés de la sélection de cette année. est le plus que propose Erasmus + ».

Pour sa part, Neven Mimica, Commissaire chargé de la coopération internationale et du développement, a déclaré: «notre Alliance Afrique-Europe est avant tout une affaire de personnes. Nous voulons investir dans une éducation de qualité en Afrique. Nous voulons renforcer les liens entre les étudiants européens et africains et les établissements d’enseignement supérieur. Leur donner la possibilité d’échanger leur savoir-faire et de s’inspirer mutuellement renforcera la croissance socio-économique inclusive et réduira la pauvreté et les inégalités. De plus, il donnera aux étudiants africains les compétences dont ils ont besoin pour trouver des emplois décents ».

Les informations sur les bourses d’études Erasmus+  sont à découvrir ici https://bit.ly/2meyCmM

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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