Le Conseil d’administration de la plateforme panafricaine d’investissement a voté, à l’unanimité, pour un second mandat d’Alain Ebobissé comme CEO de cette organisation.
Créée en septembre 2014 au Maroc, et ayant son siège à Casablanca, Africa50 a pour mandat d’aider à combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique, en investissant et en catalysant les investissements privés dans les infrastructures sur le continent. À ce jour, Africa50 comprend 28 pays africains, la Banque africaine de développement, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc.
À ce jour, explique-t-on, Africa50 a mobilisé plus de 878 millions de dollars US en capital engagé auprès de ses actionnaires. Entre 2016 et 2021, Africa50 a investi dans 11 projets d’infrastructure dans 8 pays africains, avec un coût total de projets supérieur à 5 milliards de dollars. En plus de ces investissements, Africa50 développe actuellement plusieurs projets qui devraient atteindre le stade du financement dans un avenir proche.
Expérience mondiale et expertise
Le Dr Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement et président du conseil d’administration d’Africa50 a déclaré : « je suis ravi de la reconduction d’Alain. Depuis sa nomination en 2016 et tout au long des années de formation de l’entreprise, Alain a été un atout considérable pour Africa50, apportant sa vaste expérience mondiale et son expertise dans le développement d’infrastructures pour jeter les bases solides qui sous-tendent le succès présent et futur d’Africa50. Son leadership a contribué à faire d’Africa50 une entité pleinement opérationnelle avec une équipe de cadres et de professionnels hautement qualifiés, une structure de gouvernance solide, une culture axée sur les résultats et un solide portefeuille d’investissements, qui ont un impact et des rendements attrayants. Je félicite Alain et l’équipe pour les grandes réalisations réalisées jusqu’à présent et j’ai hâte de poursuivre notre parcours de croissance pendant le deuxième mandat d’Alain en tant que CEO».
Pour sa part, Alain Ebobissé a déclaré : « je suis profondément reconnaissant et touché par le grand privilège de diriger Africa50 pour un deuxième mandat. C’est un véritable honneur et une expérience très enrichissante pour moi d’avoir eu l’opportunité de contribuer à la croissance et à la transformation d’Africa50 depuis ses premières années de fonctionnement, en ce qu’elle est aujourd’hui. Je remercie le président Adesina et le conseil d’administration pour la confiance qu’ils m’ont accordée pour réaliser la vision de nos actionnaires de faire d’Africa50 une plateforme d’investissement innovante et leader qui contribue à combler le déficit d’infrastructure du continent. J’ai hâte, avec le soutien de notre président, de notre conseil d’administration et de mes collègues hautement expérimentés et dévoués, de continuer à remplir le mandat ambitieux d’Africa50 d’aider à accélérer la mise en place d’infrastructures durables sur le continent ».
Spécialiste du financement et du développement d’infrastructures
Alain Ebobissé, explique-t-on, est un spécialiste reconnu du financement et du développement d’infrastructures, et un fin connaisseur du continent africain, deux champs d’expertise qu’il a conjugués tout le long de sa carrière à l’international et à de hautes fonctions. Il a rejoint Africa50 le 7 avril 2016, en tant que CEO. Auparavant, il était responsable du Fonds mondial de développement de projets d’infrastructures du Groupe de la Banque mondiale (« IFC InfraVentures »), une structure dont il a dirigé la conception, la structuration et la mise en œuvre dès son lancement. À ce poste, il supervisait une équipe de spécialistes des infrastructures chevronnés et hautement qualifiés et pilotait l’élaboration de plusieurs projets d’infrastructures – et les investissements associés en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique latine. En plus d’ IFC InfraVentures, Alain Ebobissé était aussi responsable des investissements au département des infrastructures mondiales et des ressources naturelles de la Société financière internationale (SFI), la branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé.
Avant de rejoindre l’IFC en 1998, Alain Ebobissé a occupé plusieurs postes dans le secteur des services financiers en France, dont celui de chef adjoint des projets et des financements structurés à la Caisse des dépôts et consignations, basée à Paris.
Alain Ebobissé est titulaire d’un Master en administration des affaires de l’International School for Management Development (IMD) de Lausanne, en Suisse.
Les projets menés actuellement par Africa50 :
Centrales solaires de Benban (400 MW) en Égypte : un ensemble de six centrales solaires à grande échelle, qui ont été connectées au réseau national et fournissent de l’énergie propre à plus de 420 000 ménages dans le pays.
Centrale électrique Azura-Edo (461 MW) au Nigeria : la première grande centrale électrique indépendante (IPP) à financement privé construite au Nigeria depuis la réforme du secteur électrique du pays. Il tire parti des ressources nationales en gaz pour fournir de l’électricité de base aux collectivités et aux entreprises industrielles.
Centrale hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) au Cameroun : construction et exploitation d’une centrale hydroélectrique de 420 MW et d’une ligne de transmission de 50 kilomètres.
Centrale hydroélectrique de Volobe (120 MW) à Madagascar : une centrale hydroélectrique de 120 MW sur la rivière Ivondro. Le projet comprend également la construction d’une ligne de transmission, la réfection de la route d’accès et des infrastructures pour les villages voisins.
Centrale électrique de Malicounda (120 MW) au Sénégal : une centrale thermique à cycle combiné, conçue pour produire au moins 956 GWh par an.
Tobene Power (115 MW) au Sénégal : un ensemble de trois centrales électriques de base conçues pour la conversion au gaz naturel à partir de gisements de gaz locaux.
Genser Energy au Ghana : une centrale électrique indépendante, détenue localement, qui fournit de l’électricité aux mines d’or au Ghana, à travers trois centrales électriques, d’une capacité totale de 108 MW, ainsi qu’un gazoduc. Africa50 a depuis abandonné cet investissement.
Kigali Innovation City au Rwanda : une ville dédiée à l’innovation à usage mixte et planifiée qui sera située sur 60 hectares de terrain. Africa50 coparraine le projet avec le Rwanda Development Board.
Aéroport international Gbessia Conakry en Guinée : construction et exploitation de nouveaux terminaux pour les passagers internationaux et nationaux et des infrastructures associées, dans le cadre d’un accord de concession de 25 ans.
Room2Run : Africa50 a investi, aux côtés de la société d’investissement américaine Mariner Investment Group, dans l’accord de protection contre les risques Room2Run d’un milliard de dollars US lié à un portefeuille de prêts panafricains détenus par la Banque africaine de développement. Il s’agit de la toute première titrisation synthétique de portefeuille conclue entre une banque multilatérale de développement et des investisseurs du secteur privé.
Africa50 dispose également d’un solide portefeuille de projets qui comprend un projet de fibre optique en Guinée, un pont rail-route reliant les villes de Kinshasa et Brazzaville, qui créera un lien essentiel pour aider à développer des corridors de transport à travers le continent et faciliter la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine ; et un projet de lignes de transport au Kenya qui devrait devenir le premier grand partenariat public-privé de transport d’électricité en Afrique. Récemment, Africa50 a également élargi ses secteurs clés pour inclure la santé, l’éducation et les technologies financières dans le cadre de sa stratégie d’investissement.