Le Dr Essam Yassin Mohammed nommé directeur général intérimaire du Centre mondial sur le poisson (WorldFish Center)

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Le conseil d’administration du WorldFish Center (Centre mondial sur le poisson) a annoncé, le 21 janvier, avoir nommé le Dr Essam Yassin Mohammed, originaire de l’Érythrée, au poste de directeur général intérimaire de WorldFish à partir de janvier 2022.

Basé à Bayan Lepas en Malaisie, WorldFish se décrit comme une organisation internationale de recherche et d’innovation à but non lucratif qui réduit la faim, la malnutrition et la pauvreté en Afrique, en Asie et dans le Pacifique. Depuis plus de 45 ans, indique l’organisation, son travail sur l’aquaculture et la pêche durables a amélioré la vie de millions de femmes, d’hommes et de jeunes. Le poisson et les autres aliments aquatiques cultivés et récoltés dans les océans, les lacs, les rivières et les étangs, indique WorldFish, constituent un revenu pour plus de 800 millions de personnes et fournissent à 3,3 milliards de personnes 20 % de leur apport en protéines animales.

A son nouveau poste, le Dr Mohammed sera également directeur principal par intérim des systèmes alimentaires aquatiques du CGIAR, un partenariat global qui réunit des organisations internationales œuvrant dans la recherche sur la sécurité alimentaire qui regroupe 15 centres de recherche, des bailleurs de fonds et des organes consultatifs. Il rendra compte directement au conseil d’administration de WorldFish et au directeur mondial des systèmes agroalimentaires résilients du CGIAR.

Au sujet de sa nomination, le Dr Essam Yassin Mohammed a déclaré : « les aliments aquatiques ont un immense potentiel pour lutter contre la malnutrition, réduire l’empreinte environnementale de nos systèmes alimentaires et fournir des moyens de subsistance à des millions de personnes vivant dans la pauvreté. Par conséquent, une transition durable et équitable vers des régimes alimentaires à base d’aliments aquatiques peut constituer un triple avantage pour la nature, le climat et les personnes. WorldFish, comme il l’a fait au cours des 50 dernières années, continuera à travailler avec des partenaires du monde entier pour faire de cette promesse une réalité. Nous le ferons en développant et en fournissant les meilleures innovations de classe mondiale adaptées à l’économie mondiale actuelle, qui évolue rapidement, et à la crise climatique ».

Nouvelle culture organisationnelle

Le Conseil d’administration de WorldFish, explique-t-on, a créé un poste de directeur général intérimaire afin d’assurer la continuité de la direction opérationnelle après la démission du précédent directeur général, le Dr Gareth Johnstone. Au cours d’une période aussi dynamique pour l’organisation, indique-t-on, le directeur général intérimaire se concentrera sur le développement et la mise en place d’une nouvelle culture organisationnelle qui permettra de faire avancer l’ambitieux programme de recherche de WorldFish. L’accent sera mis sur le renforcement des capacités et des systèmes nécessaires pour continuer à fournir des résultats de premier ordre à l’échelle – en accordant une attention particulière à l’inclusion, à la transparence et à la confiance, conformément au programme de développement de la culture One CGIAR.

Le Dr  Essam Yassin Mohammed, fait-on savoir, a déjà occupé le poste de responsable mondial de WorldFish pour le climat et la durabilité. « Sa réflexion stratégique et son leadership ont déjà positionné WorldFish et les systèmes alimentaires aquatiques comme un acteur clé des solutions climatiques futures », indique l’organisation.

Spécialiste de l’économie de l’environnement et du développement

Avant sa nomination, le Dr Essam Yassin Mohammed était responsable de l’économie bleue à l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED). Ses travaux portent sur l’économie de l’environnement et du développement, notamment l’évaluation économique des ressources environnementales et l’utilisation d’instruments économiques pour la gouvernance des ressources naturelles. Il s’intéresse particulièrement à l’économie des océans et des pêches et mène actuellement des recherches sur l’utilisation d’incitations économiques pour la conservation marine et côtière et la gestion durable des pêches. Il étudie également l’utilisation de réformes fiscales et d’instruments basés sur le marché pour le financement durable de la gouvernance des ressources naturelles dans le monde en développement.

Le Dr Essam Yassin Mohammed est titulaire d’un doctorat en économie du développement, obtenu en deux ans seulement à l’université de Nagoya, au Japon (2008-2010) ; d’un Master en développement international, Politique et gestion du développement économique de l’université de Nagoya (2006-2008) et d’une Licence en biologie marine et sciences de la pêche, obtenue à l’université d’Asmara, en Érythrée (1997-2001). Il a travaillé dans des instituts de recherche gouvernementaux et non gouvernementaux sur un large éventail de sujets, allant de l’évaluation économique des biens et services environnementaux et des réformes fiscales à la connectivité entre la haute mer et les eaux territoriales, en passant par le lien entre le changement climatique et la sécurité alimentaire – influençant les processus politiques pour promouvoir des économies équitables, inclusives et durables basées sur les océans, tant au niveau national que mondial.

Plus de 20 ans d’expérience internationale

Le Dr Essam a plus de 20 ans d’expérience internationale et multi-pays en Afrique subsaharienne, en Asie (du Sud, du Sud-Est et de l’Est), en Amérique latine et en Europe. Il a conseillé de nombreux gouvernements, notamment (mais pas seulement) : Bangladesh, Brésil, Costa Rica, Cambodge, Mozambique, Tanzanie, Myanmar, Vietnam, Albanie, Égypte et Liban. Il est membre de plusieurs organes consultatifs, dont le groupe d’experts pour le deuxième cycle du mécanisme de notification et d’évaluation systématiques à l’échelle mondiale de l’état du milieu marin des Nations unies.

Le Dr. Essam a également été scientifique spécialiste de la pêche et chef de l’unité de promotion de la pêche au ministère de la pêche de l’Érythrée. Il parle l’amharic, le tigrinya, l’arabe, l’anglais et le Japonais.

 

 

 

 

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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