Sa nomination, annoncée ce jeudi 18 février par le président du Groupe de la Banque mondiale David Malpass, prendra effet 1er mars 2021.
La mission de la Société financière internationale (IFC), faisant partie du groupe de la Banque mondiale, est de promouvoir l’expansion économique et améliorer les conditions de vie des populations en favorisant l’essor du secteur privé dans les pays en développement.
De nationalité sénégalaise, Makhtar Diop, explique-t-on, aura pour tâches principales d’approfondir et stimuler la stratégie « 3.0 » de l’IFC, dont l’objectif est de favoriser la création de nouveaux marchés et mobiliser des capitaux privés à grande échelle, et de mettre en œuvre les engagements pris au titre du programme d’augmentation du capital d’IFC, qui comprennent notamment une hausse des investissements pour le climat et pour l’égalité hommes-femmes et un soutien accru aux pays en situation de fragilité, conflit et violence. Il aura également pour mission de renforcer les liens entre IFC, la BIRD/IDA et la MIGA, en contribuant ainsi à l’accélération des efforts déployés par le Groupe de la Banque mondiale en vue de stimuler le développement de ses pays clients. La stratégie 3.0 d’IFC consiste notamment à agir davantage en amont, c’est-à-dire en intervenant à un stade plus précoce du processus de développement des projets afin de créer les conditions qui permettent de mobiliser des solutions auprès du secteur privé et de défricher de nouvelles possibilités d’investissement. Elle prévoit également d’étendre l’impact d’IFC dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles, avec l’objectif de tripler ses investissements annuels pour son propre compte dans ces pays.
Haut dirigeant de la Banque mondiale
Ancien ministre de l’économie et des finances du Sénégal, Makhtar Diop est actuellement vice-président de la Banque mondiale pour les Infrastructures et dirige à ce titre les actions menées par l’institution pour mettre en place des infrastructures efficaces dans les économies émergentes et en développement, au service d’une croissance sans exclus et durable. Dans le cadre de ces fonctions, il supervise les activités stratégiques de la Banque mondiale dans les secteurs de l’énergie, du transport et du développement numérique, ainsi que ses initiatives visant à accroître l’offre de services d’infrastructures de qualité au moyen de partenariats public-privé.
Il avait occupé auparavant, pendant six ans, le poste de vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, qui, explique-t-on, sous sa direction, a mené une expansion majeure de ses activités, avec des engagements d’un montant record de 70 milliards de dollars. Ardent défenseur de l’Afrique et du développement durable, Makhtar Diop, indique l’IFC, a notamment été à la tête des efforts destinés à accroître l’accès à des sources d’énergie durable à un coût abordable et à promouvoir un environnement propice à l’innovation et à l’adoption des nouvelles technologies.
Bien avant Makhtar Diop a été directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Brésil et, auparavant, pour le Kenya, l’Érythrée et la Somalie. Il a commencé sa carrière dans le secteur bancaire et possède une grande maîtrise de l’interface public/privé ainsi qu’une expérience directe des réformes structurelles en soutien au secteur privé, acquise notamment dans le cadre de ses fonctions de ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal. Ancien économiste au Fonds monétaire international (FMI), il a également dirigé le département Finances, secteur privé et infrastructure de la Région Amérique latine et Caraïbes de la Banque mondiale.
En 2015, Makhtar Diop a reçu le prestigieux prix Regents’ Lectureship Award de l’université de Californie (Berkeley). Il a étudié l’économie au Royaume-Uni et détient un Master de l’université de Warwick et un MPhil (Master of philosophy) de l’université de Nottingham ainsi qu’un diplôme en finance de l’ESLSCA (École Supérieure des Sciences Commerciales Appliquées) à Paris.