La kényane a été nommée le 22 janvier pour diriger cette initiative qui regroupe les pays et organisations œuvrant ensemble pour que les organisations d’aide dans les pays en développement puissent poursuivre leur travail autour de la planification familiale et des droits des femmes. L’initiative vise à mobiliser des fonds via une plate-forme de financement participatif.
Naisola Likimani entre en fonction juste avant la journée mondiale SheDecides le 2 mars 2019, soit exactement 2 ans depuis qu’elle avait organisé un grand événement au Kenya en même temps que la conférence de promesse de dons qui a donné naissance au mouvement.
Avant sa nomination, Naisola Likimani était « Senior Policy Officer for Strategic Partnerships » à l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Kenya. Naisola Likimani est détentrice d’un Master en Administration publique de l’université de l’Etat de Géorgie (USA) et d’un diplôme en sciences sociales (Sexualité, société et culture) de l’université d’Amsterdam. Elle a également suivi un programme de leadership à la London scholl of economics and political science. Elle a plus de 13 ans d’expérience dans la défense droits des femmes et des filles, l’égalité des genres et l’autonomie corporelle. Elle a œuvré au sein de la société civile, des gouvernements et de diverses coalitions à différents niveaux, renforçant les mouvements sociaux qui promeuvent l’égalité, l’inclusion et la responsabilité.
C’est une féministe dynamique du Kenya et une experte internationale en politique et développement. Auparavant, elle avait dirigé et géré des programmes complexes au sein d’organisations panafricaines et internationales, notamment le Réseau de développement et de communication des femmes africaines (FEMNET) et l’Alliance africaine Ipas pour la santé et les droits en matière de reproduction des femmes.
She Decides a vu le jour à la suite de la politique de Mexico, ou Global Gag Rule (règle globale du bâillon) des USA, remis au goût du jour par Donald Trump. Cette politique interdit aux organisations bénéficiaires de fonds américains toute activité liée à l’avortement. Ces organisations, qui œuvrent à travers le monde, doivent certifier qu’elles n’utilisent aucun de leurs fonds, même non octroyés par les États-Unis, pour des activités liées de près ou de loin à l’avortement.
Face à une politique américaine visant à La ministre néerlandaise de la Coopération au développement, Lilianne Ploumen a lancé le 28 janvier 2017 la plate-forme de financement participatif She Decides. Le 2 mars à Bruxelles a été organisée une conférence de soutien et d’engagement pour les droits des femmes et des filles qui a rassemblé plus de cinquante gouvernements, des parlementaires venus du monde entier, des représentants des Nations Unies, d’ONG, de fondations et du secteur privé. Un an après son lancement, She Decides avait récolté 450 millions d’euros pour travailler en faveur des droits et la santé sexuels et reproductifs des filles et des femmes.
She Decides compte plus de 120 000 membres ou sympathisants, âgés entre 18 et 89 ans, dans plus de 183 pays. Le top 10 étant les États-Unis, l’Afrique du Sud, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada, l’Argentine, l’Inde, le Brésil, l’Australie et le Laos.