Osvalde Lewat,lauréate de la première édition du Grand Prix panafricain de littérature

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L’écrivaine, documentariste et photographe d’origine camerounaise a remporté ce prix grâce à son premier roman « Les Aquatiques », décrit comme le « portrait intérieur d’une femme qui se révèle à elle-même et une réflexion profonde sur les jeux de pouvoir dans une société africaine contemporaine ».

Le nom de la lauréate de cette première édition du Prix panafricain de la littérature a été dévoilé le lundi 24 janvier à Kinshasa, au musée national de la RDC, à l’occasion de la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante et en présence du président congolais, Félix Tshisekedi, également président en exercice de l’Union africaine.

Osvalde Lewat recevra son prix, doté de 30 000 dollars américains, en marge de la 35ème assemblée générale de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), prévue du 5 au 6 février à Addis-Abeba, en Ethiopie.

Initiée par la présidence congolaise de l’UA, le grand Prix panafricain de littérature récompense annuellement la meilleure œuvre littéraire de fiction (roman, conte, nouvelle, poésie, théâtre) » écrite en français ou en anglais, deux des langues de travail de l’Union africaine.

Une intrigue mêlant deux quêtes

Dans « Les Aquatiques », explique-t-on, au départ, l’intrigue mêle astucieusement deux quêtes (un enterrement et une mort). Osvalde Lewat se glisse dans la peau de la femme du préfet de la capitale d’un pays imaginaire, le Zambuena. Avec Katmé, son héroïne, elle plonge dans les petits arrangements d’une élite qui ne pense qu’à elle-même, et l’indéfectible amitié qui la lie à un copain de lycée, Samy, un artiste. « L’audace de l’autrice est palpable. Les personnages (Katmé, Samuel, Kizito, les enfants, Alexandre, etc) restent convaincants, incarnés, pleins, tout en gardant leur part de mystère », indique le site internet dédié au Grand Prix panafricain de littérature.

« Vingt ans après la mort de sa mère, Katmé Abbia, enseignante, apprend que la tombe doit être déplacée. Son mari, Tashun, préfet de la capitale, voit dans ce nouvel enterrement l’occasion providentielle de réparer les erreurs du passé et surtout de donner un coup d’accélérateur à sa carrière politique. Quand Samy, artiste tourmenté, ami et frère de toujours de Katmé, est arrêté et jeté en prison, les ambitions politiques de son mari entrent en collision avec sa vie et la placent devant un choix terrible ».

©Reanud Monfourny

Documentariste, photographe et écrivaine

Osvalde Lewat est née à Gaoura au Cameroun. Elle a commencé à partager son univers créatif à travers des films documentaires et des photographies. Autrice d’œuvres plusieurs fois primées, elle publie en août 2021, Les Aquatiques, son premier roman.

Osvalde Lewat est diplômée de Sciences-Po Paris et a suivi des stages de formation à l’image à la Femis à Paris et à Institut National de l’Image et du Son (INIS) de Montréal. Ses photos ont été exposées en Afrique, en Europe et en Amérique.

Ses films, diffusés par plus de soixante-dix chaînes de télévision dans le monde, ont voyagé sur les cinq continents et reçus plusieurs prix internationaux dont le Tanit d’or à Carthage, l’étalon de Bronze au Fespaco, l’étoile de la Scam, et le prestigieux Peabody award aux Etats-Unis.  Elle a donné des cours de formation à l’écriture documentaire en Afrique et en Europe et des masters class dans des universités américaines.

En marge de son activité artistique, Osvalde Lewat, qui a vécu dans différents pays dans le monde (France, Canada, Comores, Congo-Kinshasa, Burkina Faso…), est l’initiatrice de plusieurs projets socio-culturels en Afrique.

 

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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