Eisenhower Fellowships : Phyllis Wakiaga, Marcia Ashong et Shahira Diab parmi les 25 leaders sélectionnés

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Vingt-cinq leaders originaires de 23 pays ont été sélectionnés pour le prestigieux programme mondial 2022 Eisenhower, consistant en six semaines de développement intensif en milieu de carrière aux États-Unis. Ce programme. Ce dernier, qui en est à sa 69e année, porte le nom du 34e président des États-Unis, Dwight Eisenhower, et rassemble des leaders innovants de tous horizons et de tous secteurs pour relever de grands défis et améliorer le monde.

Depuis 1953, plus de 2 400 dirigeants en milieu de carrière, originaires de 115 pays, ont bénéficié de l’expérience unique d’une bourse Eisenhower. Chaque boursier voyage selon un itinéraire personnalisé conçu pour servir les objectifs de son projet. En général, ils visitent huit à dix villes des États-Unis et rencontrent des dizaines d’experts dans leur domaine.

25 leaders exceptionnels

Les 25 leaders sélectionnés en 2022 sont issus du monde des affaires internationales, de la finance, de l’université, de l’industrie, du gouvernement, de la musique, des médias, de la médecine et du droit, explique-t-on, voyageront à travers les États-Unis de début octobre à mi-novembre pour élargir leurs horizons professionnels et forger de nouvelles collaborations afin d’améliorer leurs sociétés.

« En ces moments difficiles de guerre et de peur dans le monde, les liens et les amitiés par-delà les frontières et les cultures qu’offre la bourse Eisenhower feront avancer la cause de la paix », a déclaré le président de la FE, l’ancien secrétaire américain à la défense Robert M. Gates. Issus d’Asie, d’Afrique, d’Europe, d’Amérique latine et d’Australie, a-t-il fait savoir, les 2022 Global Fellows sont des leaders des secteurs privé et public engagés dans la résolution de certains des problèmes les plus urgents de notre époque. Ils fournissent des soins de santé aux personnes souffrantes, protègent l’environnement et luttent contre le changement climatique, en s’efforçant de limiter les émissions générées par les grandes villes et de réduire l’empreinte carbone des hôpitaux. Ils appliquent la génétique comportementale à l’apprentissage personnalisé des enfants. Ils utilisent des thérapies par immersion culturelle et artistique pour aider les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. Ils placent des femmes dans les conseils d’administration des entreprises, incubent des start-ups de haute technologie et cherchent de nouvelles façons pour le secteur privé d’aider les gouvernements à assurer la sécurité, le bien-être et la stabilité. Ils s’efforcent de réduire la violence sectaire, de servir les communautés d’immigrés par la musique et de forger de nouveaux partenariats pour renforcer les liens transatlantiques entre les États-Unis et l’Europe.

Phyllis Wakiaga (Kenya), conseillère principale en développement du secteur privé au Tony Blair Institute for Global Change

Depuis juillet 2022, Phyllis Wakiaga est conseillère principale en développement du secteur privé au Tony Blair Institute for Global Change, où elle travaille à la conception et à la mise en œuvre de stratégies pour 17 pays africains afin de faire progresser l’industrialisation et la transformation économique. Son objectif est la création d’un fonds renouvelable – une réserve d’argent qui se reconstitue d’elle-même – pour les femmes, qui utilise les paiements d’intérêts et de capital sur les anciens prêts pour en souscrire de nouveaux.

Avant de rejoindre le Tony Blair Institute for Global Change, Phyllis Wakiaga, était la CEO de la Kenya Association of Manufacturers (KAM), l’une des principales associations professionnelles au Kenya qui compte plus de 800 membres. Elle a été nommée à ce poste en 2015, à l’âge de 33 ans.  Elle a représenté la KAM à la Kenya Electricity Generating Company, au Kenya Industrial Property Institute , à l’Agence anti-contrefaçon et au COMESA Business Council. Elle a également été membre du comité consultatif de protection des consommateurs du Kenya (KECOPAC) et a présidé la Kenya Water Industrial Alliance.

Avant de diriger la KAM, Phyllis Wakiaga était la responsable de l’unité de recherche sur les politiques et de plaidoyer de la KAM. Cette unité fournit l’orientation générale du travail de politique et de plaidoyer de l’association. A ce poste, elle a notamment dirigé avec succès le partenariat avec le Conseil national de l’administration de la justice, afin d’élaborer le manuel d’application de la lutte contre le commerce illicite au Kenya et a collaboré avec la commission sur l’allocation des recettes du projet.

Experte dans différents domaines

Avocate à la Haute Cour du Kenya, Phyllis Wakiaga est titulaire d’un Master en droit du commerce et des investissements internationaux de l’Université de Nairobi, d’un Master en administration des affaires de l’université Jomo Kenyatta d’agriculture et de technologie ; d’une licence en droit de l’université de Nairobi ; d’un diplôme en droit de la Kenya School of Law, et d’un diplôme supérieur en gestion des ressources humaines de l’Institute of Human Resources Management du Kenya.

Phyllis Wakiaga a débuté sa carrière comme avocate chez Otieno Omuga et Ouma Advocates, avant de rejoindre Kenya airways comme responsable de la relation client et ensuite comme Manager des affaires gouvernementales et industrielles. A ce poste, elle a été une des membres clés des délégations du gouvernement du Kenya qui a négocié des accords bilatéraux sur les services aériens. Elle a également fait partie de l’équipe de facilitation de la communauté de l’Afrique de l’Est qui a apporté des améliorations dans tous les aéroports d’Afrique de l’Est.

Mariée et mère de quatre enfants, Phyllis Wakiaga est une ancienne étudiante du programme de gestion de l’Institut suédois sur le leadership d’entreprise durable et la responsabilité sociale des entreprises. Elle a participé au programme inaugural de l’Afrique en 2014. Elle a également suivi une formation sur le rôle du secteur privé dans la politique gouvernementale de la Strathmore Business School (Kenya) et de l’université John Hopkins (USA) sur le droit des traités d’investissement et arbitrage.

Phyllis Wakiaga était également la représentante du réseau des Nations Unies pour le pacte mondial au Kenya et a siégé au Conseil d’administration de la Kenya Electricity Generating Company (KENGEN).

Marcia Ashong (Ghana), fondatrice et directrice générale de TheBoardroom Africa (TBR Africa) et de Brace Energy.

Marcia Ashong est la fondatrice et directrice générale de TheBoardroom Africa (TBR Africa) et de Brace Energy. TBR Africa est une initiative qui défend les femmes dans les postes de direction en Afrique en travaillant avec des investisseurs en capital-risque et en capital-investissement, des institutions de financement du développement, des entreprises et des organisations pour améliorer la représentation des femmes dans les conseils d’administration et les comités d’investissement. Sous sa direction, TBR Africa a réussi à créer le plus grand réseau de femmes prêtes pour les conseils d’administration en Afrique et a placé plusieurs femmes dans des conseils d’administration. Le positionnement unique de la société sur le marché lui a permis d’obtenir un partenariat à long terme et un financement de 2 millions de dollars du CDC Group (la société britannique de financement du développement et le plus grand investisseur privé en Afrique).

Pour sa part, Brace Energy est une entreprise panafricaine naissante de services pétroliers et gaziers et dispose d’une licence d’exploitation au Ghana et en Ouganda. Brace Energy est une société de services pétroliers et gaziers qui se consacre à la fourniture d’une assistance externalisée et d’une gamme de services spécialisés et de location d’outils à des clients de toute la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière et gazière.

Marcia Ashong siège également au comité consultatif de la Mastercard Foundation au Ghana.

Marcia Ashong a une expérience variée dans le domaine de l’énergie internationale, du droit pétrolier et une vaste expérience professionnelle dans l’industrie des services pétroliers et gaziers en amont dans les domaines du droit, du conseil, de la gestion de projet et du développement commercial. Elle a occupé des postes de direction sur quatre continents(Afrique, Europe, Amérique du Nord et Moyen-Orient). D’avril 2015, à mai 2016, à l’âge de 35 ans, elle a été directrice pays en Côte d’Ivoire de la multinationale parapétrolière Baker Hugues, après avoir été , pour la même entreprise, Manager des ventes (projets spéciaux) pour la région Afrique de la même entreprise, basée aux Emirats Arabes Unis ; responsable du développement commercial et de la gestion des comptes clients mondiaux, basée à Londres, ainsi que directrice du développement commercial et des relations gouvernementales de Baker Hugues, basée à Accra au Ghana. Âgée de 32 ans à cette époque, elle était la plus jeune directrice d’une grande entreprise de services pétroliers et gaziers au Ghana.

En 2010, Marcia Ashong a cofondé le Ghana Oil Club (GOC), une organisation professionnelle visant à offrir un forum aux professionnels du pétrole et de l’énergie, ainsi qu’un moyen de dialogue actif sur les secteurs du pétrole et de l’énergie au Ghana. Elle est également membre du conseil d’administration du GOC.  Elle a fait partie de l’équipe chargée de la mise en œuvre de l’initiative Sourcebook (EI Sourcebook) des « installations consultatives techniques des industries extractives » de la Banque mondiale, un projet visant à fournir des cadres stratégiques de meilleures pratiques aux gouvernements et aux parties prenantes des industries extractives, en mettant l’accent sur les pays en développement riches en ressources. Peu après, elle a été conseillère pour un projet visant à évaluer l’efficacité du programme norvégien « Pétrole pour le développement » au Ghana.

Marcia Ashong a publié des articles dans l’Oxford Journal of World Energy Law, où elle a apporté des contributions sur les tendances mondiales en matière de réglementation du contenu local dans le domaine du pétrole et du gaz.

Marcia Ashong est titulaire d’une Licence en relations internationales et sciences politiques de l’université du Minnesota, aux États-Unis ; d’une Licence en droit de l’université d’Exeter, au Royaume-Uni ; d’un Master en droit et politique de l’énergie de l’université de Dundee, au Royaume-Uni.

Shahira Diab (Egypte), directrice générale du groupe La Poire

Shahira Diab est la directrice générale du groupe La Poire. Fondée en tant qu’entreprise familiale en 1975, La Poire a développé sa pâtisserie pour devenir une chaîne populaire de 170 magasins. Dès l’âge de 12 ans, Shahira Diab a passé ses étés à aider sa mère et sa grand-mère à gérer la boutique.Shahira Diab a obtenu une licence en économie de l’université américaine du Caire en 1998. Par la suite, elle a rejoint La Poire pour les entreprises touristiques en tant que coordinatrice du conseil et assistante du directeur général. En 2003, Shahira Diab est devenue directrice générale et a dirigé le redressement de La Poire, la faisant passer d’une chaîne de pâtisseries de 20 magasins à un groupe de sociétés de services alimentaires et de vente au détail bien équilibré. Les activités du groupe comprennent la production alimentaire, la restauration, ainsi que les magasins de proximité et la vente au détail de carburant dans le cadre d’un accord de longue date avec ExxonMobil Égypte. Le groupe La Poire exploite actuellement 174 points de vente au détail dans toute l’Egypte, ainsi que 2 sites de production, le tout soutenu par plus de 3.600 employés.
Shahira Diab a suivi avec succès le cours d’EFG-Hermes Finance and Investment Appraisal en 1998 et a été diplômée du programme MBA de l’IMD en 2008 à Lausanne. Elle a également suivi des cours annuels de management à la Harvard Business School et à la London Business School.
Depuis 2007, elle est membre de la Young Presidents’ Organization, une communauté de chefs d’entreprise basée aux États-Unis qui compte environ 30 000 membres originaires de 142 pays. Elle a été présidente du chapitre du Caire en 2019.
Le 8 août 2022, Shahira Diab a été élue au conseil d’administration de l’université du Caire, l’université où elle a fait ses études.
Dans le cadre de sa bourse, Shahira Diab souhaite créer un « incubateur-accélérateur » pour les entreprises alimentaires en Égypte, offrant un soutien à la chaîne d’approvisionnement, un mentorat, une formation, un financement de démarrage et un espace de cuisine pour donner aux jeunes entreprises novatrices la capacité de réussir « sur un marché féroce » et placer son entreprise à la pointe de l’innovation.

 

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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