Le zimbabwéen, magnat des affaires, a été nommé, le 18 décembre, au sein du nouveau comité des conseillers de la princesse Sikhanyiso Dlamini, elle même nommée, le vendredi 02 novembre, ministre de l’Information, de la Communication et de la Technologie (MICT) du Royaume d’e-Swatini.
Les autres membres du comité consultatif sont: Prince Africa Zulu, responsable de la maison royale d’Onkweni en Afrique du Sud; Mvuselelo Fakudze, directeur général de Standard Bank South Africa; Tommy Lin, vice-président de la Nan Bank à Taiwan, et John Mathwasa, spécialiste en technologies de l’information, basé au Royaume-Uni, et l’un des co-fondateurs du câble sous-marin Seacom.
Sur sa page Facebook, James Makamba a notamment déclaré : « ma génération, qui possède une expérience considérable dans le monde des affaires, a pour obligation historique de mettre ces connaissances à la disposition des décideurs et de les transmettre aux jeunes entrepreneurs africains. C’est avec ce sens du devoir historique que j’ai eu l’honneur d’accepter l’invitation de Son Altesse Royale à siéger au comité consultatif du MICT ».
Telecel Zimbabwe
Né le 1er janvier 1952, James Makamba est un entrepreneur, un pionnier et un innovateur dans les domaines des télécommunications, des médias, de la vente au détail, des mines et du conseil. Il est actuellement président de Telecel Zimbabwe, une entreprise de télécommunications qu’il a créée en 1995, via le consortium « Empowerment Corporation of Zimbabwe », qu’il avait fondé et dont il était membre via son entreprise d’investissement « Kestrel Corporation (Pty) Ltd ».
Telecel Zimbabwe était la filiale de Telecel international, considérée comme la première entreprise de téléphonie mobile en Afrique, créée par Miko Rwayitare, en République démocratique du Congo. James Makamba a développé une grande amitié avec Miko Rwayitare. Telecel Zimbabwe est actuellement la deuxième entreprise de télécommunications au Zimbabwe, après Econet Wireless Zimbabwe. La société est détenue conjointement par Empowerment Corporation (40%) et VEON (60%), l’une des plus grandes sociétés de télécommunications au monde.
James Makamba siège aux conseils d’administration de la Fondation IBBAMO, de JHL Investments, de Thurlow & Company, de Kestrel Corporation (Pty) Ltd, d’African Business Connect, de Makamba & Associates, de Telecel Zimbabwe et d’Anglo African Minerals.
L’homme des médias devenu businessman
En 2017, James Makamba est rentré au Zimbabwe après avoir passé plus de 10 ans en exil volontaire. Il avait quitté le pays en 2005 après avoir connu des problèmes avec la justice zimbabwéenne. Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de la California Coast University, James Makamba, après ses études, a débuté sa vie professionnelle en effectuant des voix-off pour des spots publicitaires.
Suite à sa popularité en tant que personnalité de la radio, James Makamba a décidé de se lancer en politique, devenant d’abord conseiller, puis président du conseil municipal. Makamba est ensuite devenu le secrétaire à la publicité du Front patriotique de l’Union nationale africaine du Zimbabwe (Zanu-PF) dans la province de Mashonaland-Central. Par la suite , il a été nommé au comité central de la Zanu-PF, un organe décisionnel du parti.
Dans les années 90, alors qu’il était encore une personnalité de la radio, James Makamba a créé la télévision Joy TV qui a fonctionné jusqu’en 2002, avant que le gouvernement ne refuse de lui renouveler la licence. La chaîne sera finalement relancée à la première moitié de 2019, après un accord conclu le 13 décembre dernier avec The Zimbabwe Broadcast Corporation. Par ailleurs , James Makamba a été le distributeur exclusif en Afrique australe des produits de soins capillaires « Sta-Sof-Fro » et « Sofn’Free ».
Million dollar Round Table (MDRT)
Bien plus, au cours des années 1980, alors que Old Mutual, avait commencé son expansion, Makamba est devenu courtier, vendant des produits d’assurance et de placement à des particuliers et à des organisations pour le compte d’Old Mutual. En seulement huit mois, il a réalisé un chiffre d’affaires d’un million de dollars. Cette performance commerciale lui a permis d’intégrer le la « Million Dollar Round Table », l’association internationale créé en 1927 et dont l’adhésion est reconnue à l’international comme la norme en matière d’excellence des ventes dans le secteur de l’assurance-vie et des services financiers. James Makamba a également figuré parmi les 25 meilleurs consultants d’Old Mutual.
Réseau commercial panafricain
Par ailleurs, James Makamba a aussi travaillé pour le conglomérat Britannique Lohnro qui développe plusieurs activités commerciales en Afrique. Il en a été le Vice-président au Botswana, puis consultant principal auprès de Lonrho Zimbabwe et a ensuite passé de nombreuses années au sein de Lonrho Plc à Londres.
Makamba a également été engagé en tant que consultant en relations gouvernementales pour Lonrho Plc pour le développement de nombreux projets en Afrique, notamment la promotion de la franchise Mercedes-Benz en Afrique subsaharienne, la création de plantations de thé, la construction de voies ferrées et le développement du tourisme et de l’agriculture.
Lorsque Boeing a désigné Lonhro pour être leur agent en Afrique, James Makamba a été nommé responsable des ventes de Lonhro pour Boeing dans le but d’utiliser son vaste réseau commercial panafricain. Makamba a ensuite pu développer la part de marché de Boeing sur le marché africain. Son talent pour anticiper les tendances futures lui a également permis d’orienter le comité des achats d’Air Zimbabwe vers le choix du Boeing 767 plutôt que du Boeing 747, plus évident, car il entraînait des coûts d’exploitation beaucoup moins élevés et renforcerait la rentabilité de la compagnie.
Fondation Makamba
Philanthrope, il a créé la fondation Makamba dans le but d’ inspirer, équiper et édifier les étudiants, les entrepreneurs et les communautés par le biais de diverses initiatives centrées sur trois piliers: l’éducation, via la fondation Ibbamo (enregistrée en Afrique du Sud et au Royaume-Uni) qui collecte des fonds et met en place des projets pour améliorer l’éducation des enfants défavorisés en Afrique ; l’entrepreneuriat, via IBMAT et le développement social via IBSOD.