Kenya: Anne Eriksson, 40 ans au top de l’audit financier

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Déjà membre non exécutive de plusieurs conseils d’administration, elle a été nommée, le 23 décembre, au conseil d’administration de la Kenya Commercial Bank (KCB), effectif depuis le 18 décembre.

Anne Eriksson est largement reconnue comme l’une des principales professionnelles africaines de l’industrie de l’Audit. Elle a été la première femme afriaine à avoir été la tête du géant de l’audit PWC en Afrique.

Anne Eriksson a pris sa retraite chez PricewaterhouseCoopers (PwC) en juin 2018, après 40 ans de service, dont 31 ans comme « Regional Senior Partner » et CEO pour l’Afrique de l’Est et « Senior Country Partner » pour le Kenya. Elle était responsable de la conception et de la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise et a supervisé 1 500 employés dans six pays africains : le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda, la Zambie et Maurice. Elle a également été membre de l’équipe de direction de PwC Africa.

Depuis sa retraite, elle s’est mise à son propre compte notamment comme conseillère financière et mentor pour les entrepreneurs, en plus de ses fonctions dans différents conseils d’administration.

Anne Eriksson est titulaire d’un MBA (avec Distinction) de l’université de Warwick, membre de l’Association of Certified and Chartered Accountants (FCCA) et membre de l’Institute of Certified Accountants of Kenya (FCPA).

Elle a dirigé la fourniture de services d’audit et de services consultatifs connexes à un large éventail d’organisations régionales et locales dans divers secteurs : acquisitions, privatisations et ventes privées de sociétés, services d’audit et des conseil à de grandes banques, des sociétés d’assurances, des sociétés de fabrication, des entreprises de télécommunications, dans le domaine de l’agriculture, de l’énergie et des sociétés de distribution en plus des organisations du secteur public.

Elle a conseillé les comités d’audit et les conseils d’administration sur les questions de rapports financiers et de contrôle interne, y compris l’évaluation des risques et de l’état de préparation avant la mise en œuvre des principaux systèmes et processus financiers.

Anne Eriksson a grandi dans une société où les carrières auxquelles elle était destinée – en particulier avec les notes qu’elle aavait – étaient la médecine, l’ingénierie ou le droit. «Quand j’ai décidé de faire de la comptabilité, je n’avais pas le soutien de ma famille, mais je savais que c’était ce que je voulais faire, alors je l’ai fait »,a-t-elle fait savoir lors d’une interview.

«Quand j’étais jeune, j’étais bonne dans des domaines comme les mathématiques et les sciences. J’ai fait une demande et j’ai été acceptée à l’école de médecine, mais avant même que l’université ne commence, j’étais très claire sur mes objectifs: je voulais faire les finances. Je voulais faire de la comptabilité. J’y ai mis mon esprit et j’ai travaillé réussir. Une fois que j’ai décidé que ce n’était pas la médecine que je souhaitais faire, ce n’était tout simplement pas le cas. »

Passionnée de finances, Anne Eriksson a encore été plus convaincue de travailler dans ce secteur grâce à un stage vers lequel la directrice de son ancien lycée – Alliance Girls High School – l’a orientée juste avant la fin de ses études. Le stage se déroulait au service d’audit du ministère de l’Éducation du Kenya. « Je l’ai trouvé intéressant, et vraiment, ce fut le tournant – après avoir déjà postulé pour l’école de médecine! Oui, je me suis écartée de la norme, et cela n’a pas été bien reçu»

Selon Anne Eriksson, la comptabilité ne se résume pas à des papiers. Il faut du temps pour développer les aptitudes et les compétences nécessaires pour gravir les échelons et gérer ses propres attentes. « La comptabilité s’accompagne également de beaucoup de développement personnel, mis à part les qualifications que vous obtenez à l’école. Certaines des choses que je sais maintenant, vous ne pouvez pas les apprendre en classe. Il y a plus qui va avec ce que nous faisons. Il s’agit de compétences humaines, de relations; il s’agit d’apprendre de ce qui s’est passé précédemment ».

Pour Anne Eriksson, l’un des points les plus importants dans le travail est d’avoir un but; « Qu’est-ce que je vise à réaliser? Cela sans avoir un horizon temporel très long. Quand j’ai rejoint le cabinet, je n’ai même jamais rêvé d’être partenaire. Mais au travail, vous devez donner autant que vous espérez recevoir .Peut-être même donner plus que ce que vous recevez probablement ».

En outre, la dirigeante, au travail, il n’ y a pas de questions de genre. « Vous devez vous mettre mentalement et psychologiquement au travail sans tenir compte du fait d’être homme ou femme. Ne pas être autour d’une table et parler de femme ou de genre ».

Mais, a-t-elle expliqué, cela ne veut pas dire que les caractéristiques d’une femme ne jouent pas, car ce sont des avantages comme le fait d’être multitâche, la sensibilité et l’empathie qui sont plus naturelles chez une femme. « Pour réussir dans une organisation, que vous soyez un homme ou une femme, vous devez être préparé et travailler en sachant que ce qui vous distingue est la compétence. Et les gens ne vont pas vous ouvrir des portes et vous faire des concessions parce que vous êtes une femme. Au contraire, vous devez probablement travailler deux fois plus qu’un homme. »

Anne Eriksson est mariée depuis près de 30 ans à un suédois. Elle est mère de deux enfants adultes.

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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