La Namibie introduit le visa à l’arrivée

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Les ressortissants de 47 pays, dont 27 pays africains, pourront désormais bénéficier de la procédure d’obtention d’un visa à l’arrivée en Namibie. Les trois catégories de passeports, à savoir les passeports ordinaires, diplomatiques et officiels et les passeports de service, sont acceptées aux fins de la délivrance de ce visa à l’arrivée.

L’information a été rendue publique le mardi 24 septembre par le ministre namibien de l’intérieur et de l’immigration, Frans Kapofi, lors du lancement de la procédure de visa de touriste ou de visiteur à l’arrivée qui s’est déroulé à l’Hosea Kutako International Airport.

Frans Kapofi (Centre)

Frans Kapofi a précisé que cette mesure excluait les personnes venant en Namibie à des fins d’emploi, ce qui les obligerait à demander et à obtenir un permis de travail à l’avance.

Les visas à l’arrivée bénéficieront à certaines catégories de visiteurs, parmi lesquels figurent les touristes « de bonne foi » (à l’exception des guides touristiques qui doivent obtenir un permis de travail ou un visa de travail à l’avance).

Les autres catégories incluent les investisseurs potentiels venant explorer les opportunités d’affaires; les visiteurs qui viennent assister à des réunions, des séminaires ou des ateliers (à l’exception de ceux qui viennent effectuer des tâches rémunérées et qui doivent encore obtenir un permis de travail ou un visa de travail). L’autre catégorie comprend les amis, les visites familiales et les visites médicales.

Les pays bénéficiaires

Les 27 pays africains actuellement sélectionnés sont: Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cap Vert, Cameroun, République centrafricaine (RCA), Tchad, Comores, Côte d’Ivoire, Djibouti, Guinée équatoriale, Érythrée, Gabon, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Madagascar, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Togo, Tunisie, Ouganda et République du Sahara Occidental.

Les autres pays bénéficiaires sont la Biélorussie, la Bulgarie, le Cambodge, le Chili, la République tchèque, la Corée du Sud, le Venezuela, le Vietnam, la Thaïlande, la Moldavie, le Nicaragua, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, le Vietnam, la Thaïlande, la Turquie, Singapour et l’Ukraine.

Frans Kapofi a affirmé que la Namibie n’avait pas une représentation diplomatique et un réseau étendus à travers le monde. «Ainsi, nos visiteurs de certains pays n’ont plus besoin de faire une demande d’avance avant de quitter leur pays d’origine pour faire du tourisme, se rendre ou transiter par la Namibie. La Namibie a exempté plus de 60 pays de l’obligation de visa lorsque leurs citoyens se rendent en Namibie à des fins touristiques. Cette fois, 47 pays ont été sélectionnés pour recevoir un visa à leur arrivée »», a déclaré le ministre namibien, précisant que d’autres pays seront ajoutés sur la liste de bénéficiaires du visa à l’arrivée, car le processus est en cours. « Dans cet esprit, nous demandons aux autres pays de faire de même ou d’offrir à la Namibie des avantages similaires en matière de visa, pour le bien de tous », a-t-il déclaré.

Procédure d’obtention

Frans Kapofi a expliqué que la procédure nécessiterait que le visiteur remplisse un formulaire de demande de visa à son arrivée à l’aéroport international Hosea Kutako et le soumette avec son passeport à un agent d’immigration qui traitera la demande.

Après approbation de la demande, l’agent d’immigration demandera au demandeur d’effectuer un paiement d’environ 65 euros.

Pour faciliter le processus de paiement, Frans Kapofi a déclaré que les passagers sont encouragés à porter des cartes de crédit ou de débit. Lorsque les cartes de crédit ou de débit ne fonctionnent pas, un échange de devises avec les bureaux de change de l’aéroport est prévu.

Il a souligné que pour qu’un visiteur soit admis en Namibie, les agents de l’immigration sont toujours tenus de procéder aux vérifications d’antécédents habituels, notamment si l’individu n’est pas un immigré interdit en Namibie ou ne figure pas sur une autre liste de surveillance.

Il est également nécessaire que son passeport soit au moins valide pendant une période d’au moins six mois à compter de la date d’arrivée et que ce passeport ait au moins trois pages vierges pour placer le visa.

La période de tourisme ou de visite en Namibie est de 90 jours par an, ce qui peut être accordé en une fois ou à la discrétion de l’agent d’immigration au point d’entrée en fonction des informations fournies. Le touriste ou le visiteur peut demander une prolongation pendant son séjour en Namibie, ce qui peut être accordé moyennant le paiement d’une taxe de presque 35 euros (y compris les frais de traitement ou d’administration de 4,82 euros) et des motifs avancés.

La première phase pilote du projet de délivrance de visa à l’arrivée a débuté à l’aéroport international d’Hosea Kutako, de la capitale Windhoek, avant de s’étendre à d’autres points d’entrée à savoir l’aéroport international de Walvis Bay, qui délivrera les visas à l’arrivée d’ici la fin octobre 2019; Le poste frontière de Katima Mulilo commencera fin novembre 2019; et Noordoewer, Ariamsvlei, Oshikango, Trans Kalahari et Oranjemund commenceront au cours du premier trimestre de 2020.

Pays touristique

« La décision de la Namibie de mettre en place un visa à l’arrivée est conforme à la volonté de l’Union africaine de promouvoir une Afrique sans visa ainsi que la volonté de la Namibie afin d’améliorer l’économie par le tourisme », déclaré Frans Kapofi.

La Namibie est l’une des principales destinations touristiques de l’Afrique avec des variétés uniques et un grand nombre d’espèces sauvages. Le secteur représente près de 20% des emplois dans le pays. L’industrie du tourisme contribue pour environ 14,5% au PIB du pays.

Selon le rapport sur l’indice de compétitivité des voyages et du tourisme 2019 du Forum économique mondial, la Namibie occupe le 81e rang sur 140 pays. Un indice utilisé pour la notation montre l’ouverture internationale du pays et la facilitation du tourisme.

La Namibie se classe également au 38e rang sur 55 pays africains selon l’indice de transparence des visas africains de 2018, qui mesure le degré d’ouverture des pays africains en matière de délivrance de visas en examinant ce qu’ils demandent aux citoyens des autres pays africains lors de leurs voyages.

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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