L’Angola a inauguré la plus importante opération offshore de son histoire

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Le champ pétrolier « Kaombo », d’un coût de 16 milliards de dollars, a été inauguré ce samedi 10 novembre.

Olivier Jouny, Manager de Total Angola, Manuel Nunes Junior, Ministre angolais de l’économie, Patrick Pouyanne CEO de Total et Diamantino Azevedo, ministre angolais des ressources devant une maquette de la plateforme Kaombo Norte à Luanda le 10 novembre 2018. (Photo Afp)

Le projet est dirigé par Total, en partenariat avec la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol, SSI (une joint-venture entre Sonangol et l’entreprise chinoise Sinopec ), le géant pétrolier américain Esso et l’entreprise portugaise Galp.

Situé à 260 kilomètres des côtes de Luanda sur le bloc 32, à près de 2 000 mètres de profondeur d’eau, Kaombo est le plus grand projet en eaux profondes d’Angola récemment construit.

Le projet consiste à extraire du pétrole brut de six nappes pétrolières (Gengibre, Gindungo, Caril, Canela, Mostarda et Louro) répartis sur 800 kilomètres carrés dans les parties centrale et sud du permis sur une surface de 800 km². L’extraction se fera via deux navires pétroliers convertis ((Very Large Crude Carriers) de plus de 300 mètres de long.

La première unité flottante de production et de stockage (FPSO) Kaombo Norte, a commencé à produire en juillet 2018, avec une capacité de production de 115 000 barils par jour.

Le second FPSO de même capacité, Kaombo Sul, devrait entrer en fonction dans six mois. La production globale atteindra 230 000 bpj au plateau, soit 15% de la production actuelle de l’Angola. et le gaz associé sera exporté vers l’usine d’Angola LNG. Le FPSO Kaombo Norte exploite trois des six champs du bloc 32: GingerGindungo et Caril. Les autres champs – CanelaMostarda et Louro – sont en cours de développement et seront exploités par le FPSO Kaombo Sul.

Les deux FPSO seront connectés à 59 puits via l’un des plus grands réseaux sous-marins au monde. En effet, pour la première fois au monde, un réseau de plus de 300 kilomètres de tubes, posés jusqu’à 2 000 mètres de profondeur a été construit pour extraire du pétrole et le ramener à la surface.

Avec des réserves totales estimées à 660 millions de barils, ce nouveau champ offshore devrait produire pendant au moins sept ans.

Total produit 40% du pétrole brut extrait de l’Angola, le deuxième pays producteur en Afrique subsaharienne après le Nigeria.

L’entreprise française est opérateur du bloc 32 dans lequel il détient une participation de 30%, aux côtés de Sonangol P&P (30%), Sonangol Sinopec International 32 Limited (20%), Esso Exploration & Production Angola (Overseas) Limited (15%) et Galp Energia Overseas Block 32 B.V. (5%).

Patrick Ndungidi
Journaliste et Storyteller
https://africanshapers.com

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