Depuis 2012, Omar Salam a fondé SUKEINA, spécialisée dans la création vestimentaire et d’accessoires. Il crée des pièces aux plis complexes en origami (l’art du pliage de papier) avec des looks décoiffants. En mai dernier, lors d’un événement Tiffany & Co, Naomi Campbell a porté une cape blanche et tisée conçue par le créateur et aussi une combinaison revampée, peu après aux Nations Unies.
Né à Dakar, au Sénégal, Omar Salam a passé sa jeunesse à voyager et à vivre dans divers pays d’Europe. Selon l’agence EGM NY, qui gère sa carrière, la vision du monde du sénégalais a façonné sa passion et son approche de la mode d’une manière progressive, innovante et puissante, tout en restant élégante.
Omar Salam a étudié l’écriture de scénario à la Old Dominion University dans l’espoir de se lancer un jour dans le cinéma. Il estimait que penser les mots était la meilleure façon de communiquer avec le monde. Il a ensuite réalisé qu’il pouvait raconter des histoires plus complexes et vibrantes à travers la mode car, explique-t-il, « le vêtement est un langage en soi ».
C’est ainsi qu’il est allé étudier le stylisme à la Parsons School of Design, où il décroche un diplôme en mode. En 2001, Omar Salam commence à travailler pour la styliste française de renommée internationale, Sonia Rykiel, à Paris, avant d’être promu « Visual Director » de la succursale de New York. Il a travaillé pendant sept ans avec Sonia Rykiel et a entretenu une relation significative avec la designer.
En 2010, il se voit proposer un emploi chez Christian Lacroix, avec qui il travaille pendant deux ans. En 2012, Omar Salam décide de fonder sa propre maison de couture nommée SUKEINA, le nom de sa défunte mère, qui signifie « lumière brillante ». Selon Omar Salam, « la lumière est ce qui nous réconcilie avec la valeur de tout et sans elle, tout disparaît. »
Ses collections regorgent de références culturelles et il attribue son succès aux connaissances pratiques acquises en travaillant avec Sonia Rykiel et Christian Lacroix. A chacune de ses collections, le designer sénégalais se propose de créer un récit cohérent et souhaite, au final, « créer une conversation autour de la mode ».