Membre du parti politique « Mouvement populaire des sans‑terre » (Landless People Movement), dont elle était la porte-parole nationale, elle a été élue le 1er décembre, à l’unanimité, comme nouvelle maire du Conseil municipal de la ville de Windhoek, la capitale de la Namibie.
Le maire de Windhoek est le chef politique du Conseil et son président. À l’instar des autres dirigeants municipaux élus en Namibie, le maire et les conseillers de la ville de Windhoek n’ont aucun pouvoir exécutif et exercent leurs fonctions à temps partiel. Dans l’exercice de ce mandat, le maire est assisté par cinq membres du comité de gestion et par le directeur général, qui dirige le bras politique de la ville. En vertu de la législation actuelle, le rôle du maire est essentiellement cérémoniel, mais il assume la responsabilité politique d’une ville. Pour cette raison, l’administration quotidienne du bureau du maire relève du bureau du directeur général. En vertu de la loi, le maire est investi de pouvoirs de supervision sur le Conseil en termes de direction politique et d’exécution de tous les programmes et projets de développement de la ville.
Sade Gawanas remplace l’ancien maire Job Amupanda et s’est vu remettre la chaîne symbolique du maire. Elle a bénéficié de l’effondrement de la coalition des « forces progressistes » de Windhoek, qui était composée des Patriotes indépendants pour le changement, AR, et du Mouvement démocratique populaire (PDM), pour émerger comme un candidate solide à la mairie. « Nous devons être lutter collectivement contre la corruption, la fraude, les irrégularités, le népotisme, le favoritisme et la culture négative. Nous devons nous engager à fournir des services efficaces. Nous devons équilibrer et relier constamment nos décisions aux réalités de nos communautés », a déclaré la nouvelle Maire, qui aura comme adjoint Joseph Uapingene, du parti « National Unity Democratic Organisation ».
Avant d’entrer en politique, Sade Gawanas travaillait comme hôtesse de l’air pour la compagnie aérienne nationale « Air Namibia », aujourd’hui liquidée. Elle avait également obtenu le titre de deuxième dauphine, lors de Miss Namibie en 2007. C’est en 2019 qu’elle a démissionné de son poste, à temps plein, d’hôtesse de l’air, pour être candidate à un poste à l’Assemblée nationale, conformément à une directive de la Commission électorale de Namibie interdisant aux politiciens de se présenter comme candidats aux élections de l’Assemblée nationale tout en conservant leur poste actuel, ainsi que le stipule l’article 47 de la Constitution de Namibie.
Sade Gawanas n’avait pas été élue car le Landless People’s Movement n’avait réussi à obtenir que quatre sièges à l’Assemblée nationale. Néanmoins, en 2020, Sade Gawanas est devenue l’une des deux dirigeants du LPM choisis pour siéger comme conseillère au conseil municipal de la ville de Windhoek. « Lorsque j’ai rejoint la LPM, j’étais prête pour la sphère de la politique. J’ai été élevée par ma tante Bience depuis l’âge de 11 ans et je savais ce que signifiait la politique, l’engagement, les sacrifices et le dur labeur qu’elle implique, mais surtout l’intégrité et l’honnêteté qui sont la base du leadership », avait déclaré Sade Gawanas, lors d’une interview.
Sa tante, Bience Gawanas, est conseillère spéciale pour l’Afrique auprès des Nations unies. Avant cela, elle avait été commissaire aux affaires sociales à l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine.
